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Mandat d’arrêt d’exécution

Notion et qualification juridique du mandat d’arrêt d’exécution

Der Mandat d’arrêt d’exécution est un terme juridique du droit allemand de l’exécution forcée et désigne une mesure coercitive judiciaire visant à contraindre à certains actes ou à obtenir une déclaration de patrimoine. Il sert principalement à inciter le débiteur à coopérer dans le cadre d’une procédure d’exécution, notamment lorsque d’autres moyens coercitifs échouent ou ne sont pas applicables. Sa base légale se trouve en particulier dans le Code de procédure civile allemand (ZPO).

Champ d’application et bases juridiques

Dispositions légales

Le mandat d’arrêt d’exécution est notamment régi par les §§ 802g et 802j ZPO. Il existe également, en droit pénal, des instruments similaires poursuivant cependant d’autres objectifs et reposant sur d’autres bases légales ; en droit civil, l’objectif principal est d’obtenir la déclaration de patrimoine.

Mandat d’arrêt d’exécution civil selon le § 802g ZPO

La disposition centrale pour le mandat d’arrêt d’exécution civil est le § 802g ZPO ; elle prévoit que le tribunal d’exécution peut, à la demande du créancier, délivrer un mandat d’arrêt contre le débiteur si ce dernier ne s’acquitte pas de son obligation de fournir la déclaration de patrimoine.

Autres bases juridiques

Dans le domaine de l’exécution par l’huissier de justice, les articles suivants jouent un rôle :

  • § 802f ZPO – Mesures d’ordre pour l’obtention de la déclaration de patrimoine
  • § 802h ZPO – Recherche de domicile
  • § 895 ZPO – Application des dispositions en matière d’exécution immobilière

Distinction avec d’autres mandats d’arrêt

Il convient de distinguer le mandat d’arrêt d’exécution :

  • vom Mandat d’arrêt pénal (selon le code de procédure pénale, par exemple pour garantir une procédure pénale)
  • vom Mandat de détention provisoire (pour garantir une procédure pénale en cours)

Le mandat d’arrêt d’exécution vise exclusivement la garantie et l’exécution de droits civils dans le cadre de l’exécution forcée.

Conditions de délivrance d’un mandat d’arrêt d’exécution

Conditions matérielles

Pour la délivrance d’un mandat d’arrêt d’exécution civil, les conditions suivantes doivent être remplies :

  • Titre exécutoire : Un jugement, une ordonnance ou un titre d’exécution exécutoire doit exister.
  • Non-remise de la déclaration de patrimoine : Le débiteur, bien qu’ayant été convoqué pour fournir la déclaration de patrimoine, ne s’est pas présenté ou a refusé de fournir la déclaration.
  • Demande du créancier : Le créancier doit déposer une demande auprès du tribunal d’exécution ou de l’huissier compétent.
  • Audition du débiteur : Le débiteur doit avoir la possibilité de présenter ses observations.

Procédure et compétence

La demande de délivrance d’un mandat d’arrêt d’exécution doit être déposée auprès du tribunal d’exécution compétent. En pratique, l’huissier de justice est chargé de la procédure.

Déroulement de la procédure

  1. Dépôt de la demande par le créancier auprès de l’huissier de justice.
  2. Vérification des conditions par l’huissier de justice.
  3. Convocation du débiteur pour fournir la déclaration de patrimoine avec information sur la possibilité d’un mandat d’arrêt.
  4. Délivrance du mandat d’arrêt d’exécution en cas de non-présentation ou de refus.
  5. Exécution du mandat d’arrêt par les organes d’exécution (police, huissier de justice).

Mesures et conséquences juridiques

En cas d’exécution du mandat d’arrêt, le débiteur est présenté de force ou incarcéré afin qu’il fournisse la déclaration de patrimoine. La détention ne constitue ni une sanction ni un moyen de régler la dette, mais vise uniquement à contraindre le débiteur à coopérer.

Durée de la détention

La détention sur la base d’un mandat d’arrêt d’exécution est limitée par l’article § 802j al. 1 ZPO. Sa durée ne peut excéder six mois et prend normalement fin dès que le débiteur s’acquitte de l’acte exigé.

Conséquences financières

Les frais occasionnés par la délivrance et l’exécution du mandat d’arrêt sont en principe à la charge du débiteur et sont ajoutés au montant à exécuter.

Voies de recours pour les débiteurs

Recours contre le mandat d’arrêt d’exécution

Le débiteur dispose de plusieurs moyens pour s’opposer au mandat d’arrêt d’exécution :

  • Rappel d’exécution selon § 766 ZPO : En cas d’erreurs formelles dans la procédure.
  • Recours selon § 793 ZPO : Contre la décision d’incarcération.
  • Exception d’irrecevabilité de l’exécution, si les conditions n’étaient pas réunies ou si elles ont changé entre-temps.

Levée immédiate du mandat d’arrêt

Le mandat d’arrêt est levé dès que le débiteur a fourni la déclaration de patrimoine en bonne et due forme. L’objectif de la détention est alors atteint.

Mécanismes particuliers de protection

Il est prévu par la loi que certains groupes de personnes (par exemple, des personnes souffrant de handicaps) bénéficient d’une protection particulière, notamment en cas d’incapacité à être détenues.

Conséquences pratiques et portée de la mesure

Portée pour le créancier

Le mandat d’arrêt d’exécution constitue un moyen de pression important pour obtenir le respect des obligations d’information et de coopération dans le cadre de l’exécution forcée. Il garantit que le créancier pourra au moins obtenir des informations sur le patrimoine du débiteur afin de procéder à l’exécution de manière ciblée.

Portée pour le débiteur

Pour le débiteur, le mandat d’arrêt d’exécution a des conséquences importantes. Il entraîne non seulement des charges financières supplémentaires, mais porte aussi une atteinte significative aux droits de la personnalité en raison de la détention.

Inscription au registre des débiteurs

La délivrance et l’exécution d’un mandat d’arrêt d’exécution entraînent généralement l’inscription du débiteur au registre central des débiteurs (§ 882c ZPO), ce qui peut avoir des répercussions importantes sur sa solvabilité et sa capacité d’emprunt.

Distinction avec des institutions juridiques similaires

Détention pour outrage

Die Détention pour outrage (par exemple en cas de non-respect d’une obligation d’abstention) se distingue du mandat d’arrêt d’exécution en ce sens qu’elle constitue une sanction pour le non-respect d’une injonction judiciaire, tandis que le mandat d’arrêt d’exécution vise exclusivement à obtenir l’exécution d’un acte déterminé.

Détention d’exécution en droit pénal

En droit pénal, il existe une détention d’exécution selon le § 96 OWiG, qui peut être appliquée en cas de non-respect d’obligations de paiement ; celle-ci doit toutefois être distinguée de la détention civile d’exécution.

Résumé

Der Mandat d’arrêt d’exécution est un moyen de coercition central et rigoureux dans le système allemand d’exécution forcée. Son application est soumise à des conditions légales strictes et vise à assurer l’exécution des obligations de coopération du débiteur, notamment en ce qui concerne la déclaration de patrimoine. Malgré la gravité de son intervention, il demeure un élément essentiel du système juridique afin d’assurer la protection des créanciers et le bon déroulement des procédures d’exécution. Les débiteurs bénéficient de divers recours et peuvent obtenir la levée du mandat d’arrêt par leur coopération ultérieure à tout moment. Le mandat d’arrêt d’exécution est ainsi un instrument complexe, aux conséquences majeures pour les créanciers et les débiteurs dans le cadre de l’exécution forcée.

Questions fréquentes

Comment se déroule la procédure d’exécution d’un mandat d’arrêt ?

La procédure d’exécution d’un mandat d’arrêt pour dettes débute généralement par le fait qu’un créancier, après des tentatives infructueuses de recouvrement et d’exécution, dépose une demande de déclaration de patrimoine auprès du tribunal d’instance compétent. Si le débiteur ne donne pas suite à l’invitation de l’huissier à fournir la déclaration de patrimoine (§ 802c ZPO) — soit en ne se présentant pas à la convocation, soit en refusant la déclaration —, l’huissier demande la délivrance d’un mandat d’arrêt d’exécution conformément au § 802g ZPO. Le tribunal vérifie formellement la demande et délivre le mandat d’arrêt sans audience. L’huissier est alors autorisé à arrêter le débiteur et à le conduire au centre de détention le plus proche. La détention vise uniquement à contraindre le débiteur à fournir la déclaration de patrimoine, et non à le punir. Si la déclaration de patrimoine est fournie ultérieurement, la détention prend immédiatement fin. Dans le cas contraire, la détention peut durer jusqu’à six mois.

Quel est le rôle de l’huissier dans le cadre du mandat d’arrêt d’exécution ?

L’huissier de justice joue un rôle central dans le cadre du mandat d’arrêt d’exécution. Il initie la procédure en convoquant d’abord le débiteur à fournir la déclaration de patrimoine et lui explique les conséquences juridiques en cas de non-respect. Si le débiteur ne répond pas à l’invitation, l’huissier saisit le tribunal pour demander la délivrance du mandat d’arrêt d’exécution. Après délivrance, l’huissier est responsable à la fois de l’exécution effective — c’est-à-dire de l’arrestation du débiteur — et de sa présentation à l’établissement pénitentiaire. Il est également habilité, en cas de succès de la mesure d’exécution, à procéder à des perquisitions au domicile du débiteur pour déterminer sa localisation, à condition de disposer d’un mandat de perquisition délivré par un juge.

Quels droits le débiteur détient-il dans le cadre d’un mandat d’arrêt d’exécution ?

Le débiteur dispose de droits étendus, même si un mandat d’arrêt d’exécution a été émis à son encontre. Il doit notamment être informé à temps de la date de dépôt de la déclaration de patrimoine ainsi que des conséquences juridiques d’une non-présentation. Si un mandat d’arrêt d’exécution est mis à exécution, le débiteur peut à tout moment mettre fin à la détention en fournissant la déclaration de patrimoine ultérieurement. En outre, le débiteur peut former un recours contre le mandat d’arrêt, en particulier par une plainte immédiate selon § 793 ZPO, si des erreurs de procédure sont constatées ou si les conditions pour l’émission du mandat ne sont pas réunies. Durant la détention, le débiteur jouit, en principe, de tous les droits dans l’établissement pénitentiaire, à l’exception de ceux pouvant être limités afin d’obtenir la déclaration de patrimoine. Une possibilité générale de recours, par exemple au moyen d’une ordonnance provisoire du tribunal régional, existe également.

Existe-t-il des délais à respecter concernant le mandat d’arrêt d’exécution ?

Tant les créanciers que les débiteurs doivent respecter certains délais. Après la signification de la demande de déclaration de patrimoine, le débiteur doit, selon § 802f ZPO, bénéficier d’un délai approprié, généralement d’au moins deux semaines, pour préparer ou reporter la convocation. La demande d’émission d’un mandat d’arrêt par l’huissier doit être effectuée dans un délai de deux ans à compter de la première convocation à la déclaration de patrimoine. Le mandat d’arrêt d’exécution lui-même perd son effet après six mois (§ 802j ZPO) s’il n’a pas été exécuté. Durant la détention, la déclaration de patrimoine peut être produite chaque jour, rendant une libération immédiate possible à tout moment.

Quels frais engendre un mandat d’arrêt d’exécution ?

L’établissement et l’exécution d’un mandat d’arrêt génèrent généralement des frais supplémentaires à la charge du débiteur. S’y ajoutent les émoluments de l’huissier selon la loi sur les coûts de l’huissier (GvKostG), les frais de demande et de signification du mandat, ainsi que, le cas échéant, les frais de mesures de police et de séjour dans l’établissement pénitentiaire. Selon l’ampleur et la complexité de la procédure d’exécution, ces coûts peuvent augmenter de manière significative. En définitive, tous les frais liés à l’exécution du mandat sont imputés au débiteur au titre de la dette d’exécution et peuvent faire l’objet d’un recouvrement forcé.

Quelles conséquences le mandat d’arrêt d’exécution a-t-il pour la Schufa et d’autres agences de crédit ?

La délivrance d’un mandat d’arrêt d’exécution a des conséquences importantes pour les inscriptions auprès des agences de renseignement commercial telles que Schufa Holding AG. Déjà la demande de déclaration de patrimoine et plus encore le mandat d’arrêt délivré sont inscrits comme un signal négatif, ce qui affecte considérablement la solvabilité du débiteur. Cette inscription demeure en règle générale trois ans après la régularisation et complique, pendant cette période, la conclusion de contrats, l’obtention de crédits ou la location de logements. Une suppression anticipée n’est en général possible que dans des conditions très strictes, notamment en cas de preuve d’erreur manifeste.

Que se passe-t-il si le débiteur est introuvable ?

Si le débiteur demeure introuvable malgré les recherches de l’huissier de justice, la procédure relative à la déclaration de patrimoine peut être temporairement suspendue. Toutefois, le mandat d’arrêt d’exécution reste valable et fait l’objet d’un avis de recherche. Si le lieu de séjour du débiteur est connu ou s’il est identifié lors d’un contrôle de police, le mandat d’arrêt peut être exécuté sans délai. Dans ce type de cas, la localisation peut être établie via des demandes auprès des autorités de déclaration, des requêtes d’information auprès des organismes publics ou la collecte d’informations dans l’entourage personnel du débiteur, le tout dans le cadre légal.

Quelles différences existent entre le mandat d’arrêt d’exécution et un mandat d’arrêt pénal ?

Le mandat d’arrêt d’exécution dans le cadre de l’exécution forcée doit être clairement distingué du mandat d’arrêt pénal. Alors que le mandat d’arrêt pénal est émis en raison de soupçons graves et en présence d’un risque de fuite ou de dissimulation afin de permettre la poursuite pénale, le mandat d’arrêt d’exécution a pour seul objectif de contraindre à la remise de la déclaration de patrimoine (§ 802g ZPO). Il ne s’agit pas d’une mesure pénale, ni d’une sanction, mais d’un moyen coercitif civil. La détention prend fin immédiatement dès que le débiteur exécute ses obligations de coopération, quelle que soit la durée initialement prévue.