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Loi sur l’opposition

Notion et signification de la loi d’opposition

Das Loi d’opposition est un terme issu de la procédure législative fédérale allemande. Il désigne une loi qui, selon l’article 77 de la Loi fondamentale de la République fédérale d’Allemagne (LF), relève de la procédure dite d’opposition. Contrairement aux lois nécessitant approbation, l’adoption d’une loi d’opposition n’exige pas l’accord explicite du Bundesrat. Les fondements juridiques, la systématique et la procédure relatifs aux lois d’opposition sont essentiels pour la compréhension de la législation dans le système parlementaire allemand.

Fondements juridiques de la loi d’opposition

Qualification de droit constitutionnel

La base constitutionnelle de la loi d’opposition est l’art. 77 LF. Selon celui-ci, les lois fédérales sont « en règle générale » adoptées comme lois d’opposition, sauf si la Constitution prévoit expressément une approbation du Bundesrat. La loi d’opposition constitue donc le « cas normal » de la législation, alors que la loi nécessitant approbation fait figure d’exception.

Caractéristiques essentielles :

  • Pas d’exigence expresse de l’approbation du Bundesrat
  • Possibilité pour le Bundesrat de former une opposition contre la loi
  • Possibilité de surmonter l’opposition par une majorité au Bundestag

Ainsi, la loi d’opposition se distingue nettement, sur le plan constitutionnel, de la loi nécessitant approbation.

Démarcation systématique

Comme prévu par la Loi fondamentale, certaines lois — notamment celles de grande importance pour les Länder — sont, contrairement à la loi d’opposition, conçues comme lois nécessitant approbation (par ex. constitution financière, participation des Länder à l’administration, etc.). La loi d’opposition recouvre toutes les autres lois fédérales.

Procédure législative relative aux lois d’opposition

Déroulement de la procédure

La procédure législative d’une loi d’opposition suit un déroulement strictement encadré :

1. Introduction du projet de loi

La proposition de loi est déposée par le gouvernement fédéral, le Bundesrat ou des membres du Bundestag et d’abord examinée au Bundestag.

2. Adoption par le Bundestag

Après examen et éventuelles modifications, la loi est adoptée par le Bundestag.

3. Transmission au Bundesrat

La loi adoptée par le Bundestag est transmise au Bundesrat pour avis, conformément à l’art. 77 al. 2 LF.

4. Opposition du Bundesrat

Le Bundesrat peut, dans un délai de trois semaines, soit laisser passer la loi, soit saisir la commission de médiation (§ 77 al. 2 phrase 2 LF), soit former opposition à la loi. Aucune obligation d’approbation n’existe.

5. Commission de médiation

Si la commission de médiation est saisie, elle peut présenter des propositions de modification dans un délai de quatre semaines. Si la proposition n’est pas entièrement suivie, le Bundesrat peut à nouveau former opposition.

6. Réexamen de l’opposition du Bundesrat

Si le Bundesrat forme opposition, celle-ci ne peut être repoussée que par le Bundestag à la majorité simple (plus de la moitié des suffrages exprimés) (§ 77 al. 4 LF). Si l’opposition du Bundesrat intervient à la majorité des deux tiers, la décision de rejet doit également être prise à la majorité des deux tiers du Bundestag.

7. Clôture de la procédure

Si le Bundesrat maintient son opposition et que le Bundestag n’arrive pas à la surmonter, la loi échoue.

Éléments particuliers de la procédure

  • Délais : Décision du Bundesrat au plus tard trois semaines après notification de l’adoption de la loi, quatre semaines en cas de saisine de la commission de médiation.
  • Entrée en vigueur : La loi n’entre en vigueur qu’après la clôture régulière de la procédure et la promulgation par le Président fédéral.

Distinction avec les lois nécessitant approbation

La différence essentielle entre la loi d’opposition et la loi nécessitant approbation réside dans le degré de participation du Bundesrat. Pour les lois nécessitant approbation, le Bundesrat doit donner expressément son accord ; pour une loi d’opposition, il ne peut que former une opposition suspensive, qui peut toutefois être surmontée par le Bundestag. Seules les lois particulièrement importantes, notamment celles ayant des répercussions sur les Länder, requièrent l’approbation.

Importance et exemples pratiques

Les lois d’opposition constituent la forme la plus courante de législation fédérale. Parmi les exemples figurent le Code pénal, le Code civil et de vastes parties du droit administratif. Sans nécessité expresse d’approbation, la majorité des lois fédérales sont conçues comme lois d’opposition.

Dans la pratique, l’opposition du Bundesrat est rarement exercée, et encore plus rarement maintenue, mais la procédure joue un rôle important pour le contrôle parlementaire et l’équilibre fédéral.

Appréciation constitutionnelle et critique

La structure constitutionnelle de la loi d’opposition garantit un équilibre fondamental entre Bundestag et Bundesrat. Tandis que la loi nécessitant approbation implique nettement plus fortement le Bundesrat comme seconde chambre, la loi d’opposition assure la primauté du Bundestag dans la législation ordinaire fédérale. Cela protège la capacité d’action de la législation fédérale contre un pouvoir de blocage excessif des Länder. D’un point de vue constitutionnel, cet équilibre est considéré comme central pour la capacité de fonctionnement et l’efficacité de l’État fédéral allemand.

Résumé

La loi d’opposition est la variante normale prévue par la loi pour la législation fédérale allemande. Elle définit une procédure prévoyant une participation mais pas un pouvoir de blocage du Bundesrat, tout en mettant en avant le Bundestag comme instance décisionnelle. L’élaboration technique et constitutionnelle de la loi d’opposition contribue à garantir l’équilibre fédéral et l’efficacité de la procédure législative. En raison de sa place centrale au sein du système juridique allemand, la compréhension de la loi d’opposition est essentielle pour saisir le fonctionnement général de la législation.

Questions fréquemment posées

Quels sont les délais à respecter pour l’opposition selon la loi d’opposition ?

Pour la formation d’une opposition, des délais fixés par la loi d’opposition s’appliquent en principe, qui doivent être respectés pour garantir l’efficacité du recours. Le délai pertinent commence à courir à compter de la notification de l’acte administratif ou de la décision contestée. En règle générale, le délai d’opposition est d’un mois (§ 355 al. 1 AO), mais peut être raccourci ou prolongé par des règles spécifiques. Si la date d’échéance tombe un dimanche, un jour férié ou un samedi, la fin du délai est reportée, selon § 108 AO, au jour ouvrable suivant. Une opposition introduite après l’expiration du délai est en principe irrecevable, sauf s’il y a une restitution dans l’état antérieur selon § 110 AO. Il est donc essentiel de vérifier soigneusement le calcul du délai ainsi que la forme de la notification pour garantir la recevabilité de l’opposition.

Sous quelle forme une opposition doit-elle être introduite ?

La loi d’opposition ne prévoit pas de forme particulière pour introduire une opposition, sauf disposition légale contraire. L’opposition peut être introduite par écrit, consignée auprès de l’autorité compétente ou, si admis, transmise par voie électronique. En cas de transmission électronique, la forme écrite conformément au § 87a AO doit être respectée, ce qui peut nécessiter une signature électronique qualifiée. Il est toutefois conseillé de fournir une preuve de la réception de l’opposition, par exemple par lettre recommandée ou par fax avec accusé de réception. Le contenu doit permettre d’identifier sans ambiguïté l’acte administratif visé par le recours, une motivation n’étant pas toujours nécessaire à la recevabilité, mais recommandée pour la pertinence.

Que se passe-t-il après l’introduction d’une opposition selon la loi d’opposition ?

Après l’introduction d’une opposition valable et dans les délais, l’administration vérifie d’abord la conformité formelle de l’opposition. Suit un réexamen dit « au fond », dans lequel l’administration procède à un contrôle complet de la légalité et de l’opportunité de son acte administratif. Durant la procédure d’opposition, elle peut diligenter des enquêtes, recueillir des preuves et donner aux parties la possibilité de s’exprimer ou d’être entendues. La procédure se conclut par une décision sur l’opposition, dans laquelle l’administration fait droit à l’opposition ou la rejette. En cas de rejet, l’intéressé reçoit une notification écrite, contre laquelle d’autres recours peuvent éventuellement être introduits.

Quel est l’effet de l’opposition sur l’exécution de l’acte administratif contesté ?

L’introduction d’une opposition n’a, selon la loi d’opposition, en principe pas d’effet suspensif. Cela signifie que l’acte administratif contesté reste valable et exécutoire, sauf si l’administration ordonne la suspension de l’exécution d’office ou sur demande (§ 361 AO, § 80 VwGO). Une exception existe, par exemple, pour certains avis d’imposition. Une suspension peut être demandée en cas de doutes sérieux sur la légalité de l’acte administratif initial ou de risque de préjudice manifestement excessif. Une telle demande doit être faite séparément et fait l’objet d’un examen autonome par l’administration ou, le cas échéant, le tribunal.

L’opposition selon la loi d’opposition peut-elle être retirée ?

Oui, une opposition introduite peut à tout moment, jusqu’à la décision d’opposition, être retirée par l’intéressé ou son mandataire, par écrit ou consignée auprès de l’administration (§ 362 AO). Le retrait met immédiatement fin à la procédure d’opposition et l’acte administratif initial devient ou demeure définitif. Ce retrait est en principe irrévocable, sauf en cas de motif d’annulation comme une information erronée sur les conséquences juridiques du retrait. L’administration confirme le retrait de manière informelle.

Quelles sont les conséquences d’une opposition infondée ou introduite hors délais selon la loi d’opposition ?

En cas d’introduction tardive ou d’opposition infondée, la loi d’opposition distingue strictement entre recevabilité et bien-fondé du recours. Une opposition tardive doit être déclarée irrecevable, sauf restitution possible à l’état antérieur. Une opposition infondée mais recevable est examinée au fond et rejetée par décision d’opposition. Une opposition irrecevable implique le maintien et l’entrée en vigueur définitive de l’acte administratif attaqué. En cas d’oppositions manifestement infondées ou abusives, des frais peuvent être mis à la charge de l’auteur, notamment si le recours était manifestement voué à l’échec.

Est-il nécessaire ou possible d’être représenté lors de la procédure d’opposition ?

En principe, selon la loi d’opposition, chaque intéressé peut mener la procédure lui-même (« auto-représentation »). Une représentation par un tiers mandaté — par exemple un avocat, un expert-comptable ou un commissaire aux comptes assermenté — est possible à tout moment, de manière expresse ou tacite (§ 80 AO). La procuration doit généralement être fournie par écrit, et le fait d’être représenté n’a pas d’effet sur la recevabilité de l’opposition. Dans certains cas, l’administration peut exiger la désignation d’un mandataire, par exemple lorsqu’il existe des difficultés juridiques ou factuelles particulières ou lorsque la partie n’est manifestement pas en mesure de défendre correctement ses droits.