Définition et objectif de la loi sur la promotion de la formation continue professionnelle (AFBG)
Das Loi sur la promotion de la formation continue professionnelle (AFBG), également connue sous le nom de « Meister-BAföG », est une loi clé de la République fédérale d’Allemagne qui réglemente le soutien financier à la formation professionnelle supérieure. Son but est d’apporter un appui financier aux personnes souhaitant obtenir la qualification de technicien/ne, maître/sse ou des diplômes équivalents dans le système de formation professionnelle. L’objectif est de renforcer la formation professionnelle en tant qu’alternative équivalente aux parcours universitaires, afin de garantir durablement le besoin en spécialistes et cadres qualifiés en Allemagne.
Développement historique et révisions
L’AFBG a été adoptée pour la première fois en 1996 et est entrée en vigueur le 1er janvier 1996. D’importantes réformes ont été réalisées en 2002, 2009, 2016 ainsi que par la révision de l’AFBG en 2020. À travers ces révisions, les groupes de personnes éligibles ont été élargis, les soutiens financiers augmentés et les conditions d’éligibilité révisées. L’objectif de ces réformes était d’adapter la loi aux exigences évolutives du marché du travail et d’accroître la perméabilité du système de formation professionnelle.
Champ d’application et conditions personnelles
Groupes de personnes concernés
Sont éligibles en particulier les personnes qui se préparent à un diplôme de formation continue visé par la loi sur la formation professionnelle (BBiG), le règlement de l’artisanat (HwO), ou sur la base de réglementations fédérales ou régionales. Cela inclut les formations continues pour devenir
- maître/maîtresse
- technicien/ne
- économiste spécialisé/e
- éducateur/éducatrice
- économiste d’entreprise et de nombreuses autres qualifications
Le soutien peut être sollicité pour des formations continues à temps plein ou à temps partiel. Il est requis d’avoir préalablement validé une première formation professionnelle. De plus, les participants doivent poursuivre la qualification dans le but d’obtenir une qualification professionnelle supérieure.
Conditions d’âge et de nationalité
Le soutien est indépendant de l’âge. Sont en principe éligibles les ressortissants allemands et les personnes assimilées, telles que les citoyennes et citoyens de l’UE ou certains ressortissants étrangers, à condition qu’ils remplissent d’autres exigences – par exemple, un titre de séjour particulier.
Mesures éligibles
Niveaux de qualification
Sont soutenues les mesures préparant à un diplôme supérieur à celui d’ouvrier qualifié, de compagnon ou d’assistant. Il s’agit en détail de formations des niveaux suivants :
- Premier niveau de formation continue : par exemple, maître industriel certifié, économiste spécialisé certifié.
- Deuxième niveau de formation continue : par exemple, économiste d’entreprise de la chambre des métiers, économiste d’entreprise technique.
- Troisième niveau de formation continue : par exemple, formations continues en alternance menant à « Bachelor Professional » ou « Master Professional ».
Caractéristiques structurelles de la mesure
La formation continue doit comporter au moins 400 heures d’enseignement et viser un objectif ambitieux de formation continue, réglementé par la loi fédérale ou régionale. Les cours peuvent se dérouler en présentiel, par enseignement à distance ou dans le cadre de l’e-learning.
Nature et étendue du soutien
Prestations de soutien
Contribution à la mesure
Le prêt accordé couvre une contribution à la mesure (frais de cours et d’examen) jusqu’à un montant maximal fixé, dont une part est accordée sous forme de subvention. Depuis la révision de 2020, cette subvention s’élève à 50 %, les 50 % restants pouvant être contractés sous forme de prêt à taux préférentiel.
Prestations supplémentaires
Des frais de matériel pour certains projets d’examen, tels que les chefs-d’œuvre, sont également pris en charge en partie. Ces frais sont aussi financés jusqu’à un plafond maximal par subvention et prêt.
Contribution d’entretien
Pour les mesures à temps plein, il est possible de percevoir une contribution mensuelle d’entretien destinée à la vie courante. Celle-ci comprend divers éléments, tels qu’un montant de base, des majorations familiales et un soutien à la garde d’enfants. Là aussi, une partie de la prestation peut être octroyée sous forme de subvention non remboursable.
Majoration familiale et soutiens pour situations particulières
Pour les participants ayant des enfants, les parents isolés et les conjoints, des aides complémentaires sont accordées, afin de permettre une formation continue même dans des conditions particulières de vie.
Remboursement et conditions du prêt
La part du prêt est en principe exigible après la fin de la formation professionnelle supérieure avec une période de grâce sans remboursement (en 2024 : deux ans) et doit être remboursée dans un délai déterminé. Les conditions d’intérêt sont avantageuses et il existe des possibilités de remise partielle ou totale en cas de réussite à l’examen. Les conditions actuelles sont définies par le programme de soutien KfW.
Bases légales et pratique administrative
Base légale
La base légale est la loi sur la promotion de la formation continue professionnelle (AFBG) dans sa version en vigueur. La loi est complétée par des instructions administratives et des arrêtés d’application. D’autres réglementations précisent notamment les modalités de demande, la fourniture des prestations et le contrôle des organismes de formation.
Authorities compétentes
La mise en œuvre et les tâches administratives relèvent principalement des bureaux municipaux de soutien à la formation (bureaux AFBG). Les responsabilités supérieures et la surveillance juridique incombent aux ministères régionaux de l’éducation ou de l’économie, ainsi qu’au niveau fédéral au Ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche.
Procédures et protection juridique
Les demandes peuvent être déposées sur support papier ou sous forme électronique. La décision relative à la demande est prise par notification administrative ; en cas de rejet, il est possible d’introduire un recours administratif et, le cas échéant, une action devant le tribunal administratif. La base légale est le droit de procédure administrative.
Importance dans le système de soutien à la formation
La loi sur la promotion de la formation continue professionnelle est un pilier essentiel du soutien étatique à la formation en Allemagne. Elle s’ajoute à d’autres instruments d’aide comme la loi fédérale sur le soutien à la formation (BAföG) pour les élèves et étudiants, ainsi qu’aux dispositifs spécifiques régionaux et fiscaux de soutien à la formation continue et à la qualification en entreprise.
Contrairement à la loi fédérale sur le soutien à la formation, l’AFBG s’adresse spécifiquement aux professionnels titulaires d’une formation achevée qui poursuivent une carrière qualifiée dans le secteur non universitaire et souligne ainsi l’égalité entre la formation professionnelle et universitaire.
Résumé : La loi sur la promotion de la formation continue professionnelle (AFBG) organise le soutien étatique à la formation professionnelle supérieure en Allemagne. Elle comprend des subventions et des prêts à taux préférentiel pour les frais de cours et d’examen, les dépenses matérielles, les prestations d’entretien, ainsi que des dispositions particulières d’aide aux familles et aux situations de vie spécifiques. La loi a connu d’importantes évolutions ces dernières années et constitue une pierre angulaire de l’égalité entre la formation professionnelle et universitaire dans le système éducatif allemand.
Questions fréquemment posées
Quelles sont les conditions juridiques à remplir pour bénéficier d’un soutien selon la loi sur la promotion de la formation continue professionnelle (AFBG) ?
Le soutien selon la loi sur la promotion de la formation continue professionnelle (AFBG) – également appelée Aufstiegs-BAföG – est soumis à de nombreuses conditions juridiques. Tout d’abord, la mesure doit viser à obtenir un diplôme de formation continue visé par la loi sur la formation professionnelle (BBiG), le règlement de l’artisanat (HwO) ou des réglementations équivalentes et se situer au-dessus du niveau d’un examen d’ouvrier qualifié, de compagnon, d’assistant ou de fin de formation initiale. Il est également essentiel que la mesure soit organisée sur la base d’une réglementation de droit public (règlement, loi, mais non une formation privée certifiante). Par ailleurs, le demandeur doit généralement être résident selon le § 8 de la loi fédérale sur le soutien à la formation (BAföG), ce qui inclut, entre autres, les ressortissants allemands, certains citoyens de l’UE et les personnes ayant un droit de séjour permanent. Il n’y a pas de limite d’âge, mais toutes les autres conditions personnelles et professionnelles doivent être remplies. Il s’agit notamment d’un diplôme d’études secondaires ou d’une première formation achevée permettant l’accès à la formation supérieure envisagée. La formation ne doit pas être suivie à temps plein dans le cadre d’un contrat de travail, elle doit répondre à une exigence minimale en nombre d’heures et de durée (§ 2 AFBG). La mesure peut être suivie à temps plein ou partiel, des règles distinctes s’appliquent à chaque forme. Enfin, la demande doit être déposée à temps, en principe avant le début de la formation, en respectant les obligations de présentation des justificatifs.
Quels types de mesures sont juridiquement reconnus et soutenus ?
Seules certaines mesures de formation continue expressément visées à l’article 2, alinéas 1 et 2 de l’AFBG donnent droit au soutien. Sont uniquement soutenues les mesures préparant à un diplôme officiel de formation continue hors cursus universitaire, tels que maître, technicien, économiste spécialisé, éducateur ou économiste d’entreprise. La mesure doit en outre prévoir une progression professionnelle claire. Les formations d’adaptation ou d’élargissement, ou les formations continues sans diplôme officiel, sont exclues conformément à la législation. Il en va de même des mesures déjà totalement financées par d’autres fonds publics (par exemple par le BAföG pour la formation universitaire). L’établissement de formation continue doit être une institution reconnue ou certifiée, autorisée selon la législation régionale ou fédérale ; l’enseignement est dispensé sur la base du règlement d’examen d’une chambre ou d’un autre organisme compétent. La durée et le volume horaire sont définis par la loi : les formations à temps plein doivent compter au moins 400 heures de cours, celles à temps partiel au moins 150 heures sur la durée totale de la mesure.
Quelles obligations légales incombent aux bénéficiaires après la notification de l’octroi ?
Selon l’article 13 AFBG, les bénéficiaires sont tenus d’informer sans délai le bureau compétent de toute modification substantielle de leurs conditions initiales d’éligibilité à l’aide. Cela concerne l’interruption ou l’arrêt de la mesure, un changement d’organisme ou de durée, la prise ou la modification d’une activité professionnelle et toute autre modification susceptible d’influer sur leurs droits au soutien. De plus, les participants doivent prouver leur participation régulière à la mesure, présenter périodiquement des attestations de présence et de résultats, et, en cas de prêt, respecter les délais et montants fixés lors de la phase de remboursement. Toute violation de ces obligations peut conduire à une récupération totale ou partielle de l’aide déjà versée (art. 20 AFBG), ainsi qu’à des intérêts ou pénalités. Les bénéficiaires doivent également utiliser les sommes perçues à la finalité prévue et transmettre, si demandé, tous les justificatifs, notamment attestations de participation et inscriptions aux examens.
Comment s’effectue l’examen juridique d’une demande et quels sont les recours ?
La décision d’octroi du soutien selon l’AFBG incombe aux bureaux de formation compétents selon la législation régionale. L’instruction des demandes s’effectue sur la base des pièces fournies et conformément aux articles 4 et suivants de l’AFBG. Chaque demande fait l’objet d’un examen formel (exhaustivité, délais) et d’un examen matériel (satisfactions aux conditions). La décision est habituellement notifiée par acte administratif écrit, accompagné d’une indication des voies de recours. En cas de rejet, de rejet partiel ou de récupération, le demandeur a le droit de former un recours conformément aux articles 68 et suivants du Code de procédure administrative (VwGO). Si le recours est rejeté ou n’aboutit pas, un recours juridictionnel peut être exercé devant le tribunal administratif. Le respect strict des délais (généralement un mois à compter de la notification de la décision) est requis durant toute la procédure.
Quelles sont les règles juridiques applicables au remboursement et à la remise des prêts ?
Les aides financières accordées au titre de l’AFBG se composent de subventions et de prêts à taux préférentiel. Les réglementations relatives au remboursement figurent aux articles 13a, 13b et 18 et suivants de l’AFBG. Le prêt est en principe différé du remboursement pendant une durée déterminée, généralement six ans après la fin de la mesure. Des règles spécifiques s’appliquent au plafond de revenu en dessous duquel une suspension ou une remise partielle du remboursement est possible. L’article 13b AFBG prévoit également une remise partielle du prêt pour les candidats ayant réussi l’examen et une remise totale du prêt pour les artisans indépendants qui créent des emplois ou des places de formation. Les modalités, délais et justificatifs exigés sont précisés dans le deuxième arrêté d’application de l’AFBG (2. AFBG-DV) et ses instructions. En cas de retard de paiement ou de fausse déclaration, les règles du droit fédéral d’exécution administrative (VwVG) s’appliquent.
Quelles en sont les conséquences juridiques en cas d’abus ou de fausses déclarations dans la procédure AFBG ?
L’abus des prestations au titre de l’AFBG, notamment par des déclarations fausses intentionnelles ou par négligence ou par la dissimulation de faits pertinents, entraîne des conséquences juridiques sévères. Conformément à l’article 20 de l’AFBG, les prestations indûment perçues peuvent être récupérées. De plus, un tel comportement peut, selon l’article 263 du Code pénal (StGB), être poursuivi pénalement comme une fraude lorsqu’il en résulte un préjudice financier pour l’organisme payeur. Des infractions administratives conformément à l’article 21 de l’AFBG sont également possibles, en particulier en cas de déclarations erronées par négligence ou de violation des obligations de déclaration et d’information. Cela peut entraîner l’exclusion définitif de mesures de soutien supplémentaires ainsi que le recouvrement d’intérêts de retard ou d’autres créances accessoires. Les personnes concernées sont tenues de rembourser intégralement tous les montants indûment perçus ainsi que, le cas échéant, les frais administratifs supplémentaires qui en découlent.
Quelles différences juridiques existent entre les mesures à temps plein et à temps partiel dans le cadre de l’AFBG ?
Le soutien diffère juridiquement entre les mesures à temps plein et à temps partiel, ce qui entraîne des différences dans les modalités de financement. Pour les mesures à temps plein, l’article 2, alinéa 1 de l’AFBG exige un minimum de 400 heures d’enseignement dans une période maximale de trois années consécutives. Le financement comprend alors des aides à l’entretien, qui dépendent des revenus et du patrimoine (§ 10 alinéa 1 AFBG), en plus des frais liés à la formation elle-même. Pour les mesures à temps partiel, qui requièrent au moins 150 heures d’enseignement sur une période plus longue, seul le soutien pour les frais de formation est accordé ; une aide à l’entretien est en principe exclue. Il existe également des différences juridiques concernant la durée maximale pouvant être financée ainsi que la prise en compte d’autres prestations, telles que fixées aux articles 10 et suivants de l’AFBG. La concrétisation juridique précise du financement dépend toujours de la forme du stage de perfectionnement demandé et de la situation individuelle du demandeur.