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Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs

Contextualisation historique et juridique de la Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs

La Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs, abrégée RKnG, constituait un cadre légal central pour garantir l’assurance sociale des mineurs dans l’Empire allemand. Promulguée le 24 mai 1926 (RGBl. I p. 339), cette loi formait la base juridique de l’organisation, des missions et du financement de l’assurance de la caisse des mineurs. Cette assurance particulière visait la protection des salariés actifs dans l’industrie minière et représentait un pilier autonome au sein du système allemand de sécurité sociale. Tout au long du 20e siècle, la loi a évolué par différentes modifications et a été largement remplacée dans le cadre de la réforme du Code de la sécurité sociale (SGB), mais elle demeure d’une grande importance pour l’histoire et le développement du droit social.

Contexte d’émergence et objectif législatif

Le secteur minier, en tant que branche à haut risque, nécessitait une protection particulière face aux risques professionnels typiques. Dès le Moyen Âge, les caisses de mineurs existaient comme des associations autonomes offrant assistance aux mineurs contre la maladie, l’invalidité et en cas de décès. La Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs a été la première à codifier cette assurance des mineurs dans un système unifié, applicable à l’ensemble du Reich, réunissant les structures traditionnelles et les principes modernes du droit de la sécurité sociale.

La loi avait pour objectif d’uniformiser, d’élargir et d’harmoniser l’assurance des mineurs à l’échelle nationale, jusque-là marquée par des prescriptions régionales avec d’importantes disparités réglementaires.

Systématique de la Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs

La Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs se caractérise par une structure systématique dans laquelle tant les personnes assujetties à l’assurance, l’étendue des prestations, le financement que les structures administratives étaient réglementés en détail.

Catégories de personnes assurées

Les personnes soumises à l’assurance selon la Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs comprenaient notamment les groupes suivants :

  • Les mineurs au sens propre, c’est-à-dire les salariés des exploitations de houille, de lignite et de mines de minerais
  • Autres salariés relevant du domaine de l’assurance des mineurs, comme le personnel technique ou administratif, dans la mesure où ils étaient directement liés aux activités d’extraction

L’appartenance à l’assurance résultait en principe de l’intégration professionnelle et de la nature de l’activité, la loi formulant des critères précis de distinction pour la limite d’assurance. Des exceptions ainsi que la possibilité d’une assurance volontaire étaient également prévues.

Étendue des prestations d’assurance

La Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs comportait plusieurs volets en matière de prestations, en particulier :

  • Assurance maladie : prise en charge en cas de maladie et de maternité, y compris les soins médicaux, les médicaments et produits thérapeutiques ainsi que les indemnités journalières
  • Assurance retraite : prestations en cas d’invalidité ou de réduction de la capacité de travail, y compris les pensions de vieillesse, ainsi que les prestations versées aux survivants (pensions de veuves et d’orphelins)
  • Assurance accident : réglementation spécifique en complément de l’assurance accident générale, visant particulièrement les accidents du travail et maladies professionnelles dans le secteur minier

Des particularités existaient en ce qui concerne le montant et le calcul des prestations, adaptés aux risques et contraintes spécifiques à l’industrie minière.

Financement et système de cotisations

Le financement de l’assurance des mineurs reposait sur le système de répartition. La loi réglementait le montant et la répartition des cotisations, prises en charge à parts égales par les salariés et les employeurs. De plus, le fonds d’assurance pouvait être renforcé par des contributions financières supplémentaires de la part de l’État, afin de garantir la pérennité des caisses de prévoyance.

Administration et organisation

La mise en œuvre de la loi nécessitait l’établissement d’autorités nommées « organismes de la caisse des mineurs », dont les doyens, associations et fédérations de la caisse des mineurs. Ces organes étaient démocratiquement légitimés et dotés de larges compétences pour exécuter et contrôler les prestations d’assurance. La tutelle administrative était assurée par le ministère impérial du Travail, qui disposait de droits de rapport et de contrôle.

Développement juridique et réformes

Au fil du temps, la Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs a fait l’objet de multiples modifications et adaptations aux évolutions sociales et du droit du travail. On peut citer notamment :

  • L’extension à d’autres groupes professionnels au-delà du secteur minier initial
  • Des adaptations des structures de cotisations et de prestations dans le cadre de l’évolution économique et sociale, par exemple lors des réformes de la République de Weimar et sous l’influence de la législation du travail national-socialiste
  • Dispositions transitoires d’après-guerre et intégration du droit de la caisse des mineurs dans le système de la République fédérale d’Allemagne après 1945

Dans le cadre de la création du Code de la sécurité sociale (SGB), les règles relatives à l’assurance des mineurs — notamment au travers du SGB VI (assurance retraite), du SGB V (assurance maladie) et du SGB VII (assurance accident) — ont été largement remplacées et modernisées. La dernière version de la Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs a été substantiellement réformée par la loi d’harmonisation du droit social (loi de nouvelle réglementation de l’assurance des mineurs — KSVG) en 1969.

Importance de la Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs dans le droit allemand de la sécurité sociale

Précurseur de la sécurité sociale

La Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs marque une étape clé de l’histoire de la sécurité sociale allemande. Elle a servi de fondement à un système de protection adapté à un secteur spécifique, tout en ayant une fonction de modèle pour le développement des institutions générales de la sécurité sociale.

Spécificités juridiques

La loi se distinguait par des constructions juridiques particulières, telles que la gestion des caisses de mineurs, des droits propres de recours et de demande ainsi que des procédures spécifiques pour la détermination des cotisations et des prestations. Contrairement à d’autres assurances sociales légales, l’assurance des mineurs était régie par des réglementations autonomes, concernant par exemple le calcul des droits à la retraite, le choix de l’auto-administration ou l’octroi des prestations.

Dispositions maintenues en vigueur

Même après son abrogation formelle, les structures essentielles de l’assurance des mineurs (p. ex. Deutsche Rentenversicherung Knappschaft-Bahn-See) subsistent à ce jour. Certaines dispositions de la Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs sont toujours appliquées dans les règlements transitoires du Code de la sécurité sociale.

Littérature et sources complémentaires

  • Reichsknappschaftsgesetz du 24 mai 1926, RGBl. I p. 339
  • Loi de nouvelle réglementation de l’assurance des mineurs (KSVG)
  • Code de la sécurité sociale, en particulier SGB V, SGB VI et SGB VII
  • Kranig, Georg : Das Reichsknappschaftsgesetz – Commentaire
  • Wehler, Hans-Ulrich : Histoire de la société allemande, Tome 4 : Du début de la Première Guerre mondiale à la fondation des deux États allemands 1914–1949

Remarque: Cet article vise à fournir des informations complètes et objectives sur les bases juridiques, le contenu et l’évolution de la Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs, à destination des personnes intéressées par l’histoire et la systématique de la sécurité sociale.

Questions fréquemment posées

Dans quelle mesure la Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs réglemente-t-elle l’obligation de cotisation des membres ?

La Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs (RKG) énonçait des prescriptions spécifiques relatives à l’obligation de cotisation des membres affiliés à la caisse des mineurs. Selon la loi, l’obligation de cotiser était en principe obligatoire pour tous les ouvriers et employés travaillant dans les entreprises soumises à la loi. Le montant des cotisations était fixé par l’association de la caisse des mineurs, avec une part à la charge de l’employeur et une part à la charge du salarié. Les cotisations étaient calculées selon certains pourcentages du salaire, le montant maximal et minimal étant également légalement encadré. Les employeurs devaient retenir la part salariale et la verser, avec leur propre part, à l’association compétente. En cas de paiement tardif, des pénalités de retard pouvaient être appliquées. La loi prévoyait également des dispositions pour les périodes sans cotisation, par exemple en cas d’accident ou de maladie, gérées individuellement selon la situation.

Comment la protection d’assurance était-elle organisée dans le cadre de la Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs ?

La protection d’assurance selon la RKG couvrait essentiellement l’assurance maladie, invalidité et survivants. Contrairement aux autres codes de la sécurité sociale, la RKG prévoyait des dispositions particulières pour les mineurs, d’une part à travers des droits à prestations élargis en cas de maladies professionnelles, d’autre part via une organisation spécifique des organismes de prestation. Les risques spécifiques liés à l’activité minière étaient couverts, notamment les maladies professionnelles et les accidents du travail, la distinction avec les maladies générales étant juridiquement réglementée. La nature et l’étendue des prestations — soins médicaux, cure, indemnités en cas de blessure, pensions — étaient précisément détaillées dans la loi et contrôlées par les organes d’auto-administration de la caisse des mineurs.

Quelles étaient les particularités juridiques applicables aux ayants droit aux prestations de survivants de la caisse des mineurs ?

La Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs comportait des dispositions particulières concernant la prévoyance des survivants. Celles-ci différenciaient selon le degré de parenté et l’étendue du droit à l’entretien par rapport à l’assuré décédé. Les conjoints et enfants ayant droit à une pension recevaient des prestations dont le montant était strictement fixé selon des bases légales et des formules de calcul. Des règles spécifiques s’appliquaient aux orphelins et aux femmes devenues veuves jeunes, qui pouvaient bénéficier d’aides complémentaires le cas échéant. Le droit à une pension de survivant n’existait généralement pas automatiquement mais devait être demandé dans les délais et justifié par des preuves adéquates. En cas de remariage, le droit à pension prenait fin ou était remplacé par un capital versé en une fois.

Comment l’auto-administration de la caisse des mineurs était-elle organisée sur le plan légal ?

L’organisation juridique et structurelle de l’auto-administration constituait un élément central de la Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs. La direction était assurée par des représentants élus des assurés et des employeurs. Ces organes – généralement des assemblées de représentants ou des conseils d’administration – étaient habilités à prendre des décisions concernant la gestion des prestations d’assurance, la fixation des cotisations et l’investissement des réserves. Leurs compétences et limites étaient précisément définies dans la loi, de même que les modalités d’élection, la durée des mandats et le contrôle juridictionnel des décisions. La supervision de l’État veillait au respect des prescriptions légales par le biais de contrôles périodiques. Des recours contre les décisions des organes d’auto-administration pouvaient être exercés dans certaines conditions.

Quelles réglementations la Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs prévoit-elle pour la prévention des accidents et les mesures de protection au travail ?

La RKG comportait de nombreuses dispositions pour la prévention des accidents du travail et la mise en œuvre de mesures de protection au travail. La caisse des mineurs avait l’obligation, non seulement d’assurer la prise en charge après accident, mais aussi de collaborer avec les entreprises pour adopter des mesures préventives face aux situations dangereuses ou à risque pour la santé. Cela incluait des contrôles réguliers des conditions de travail, des formations du personnel, ainsi que le respect et la surveillance des normes techniques de sécurité. En cas de manquement de la part des employeurs, la caisse pouvait imposer des obligations ou, en cas d’infractions graves, sanctionner par des amendes. L’encadrement légal s’appliquait à l’ensemble des exploitations minières et était étroitement lié à d’autres réglementations de sécurité au travail.

Comment, selon la Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs, étaient résolus les litiges entre assurés et la caisse ?

La Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs prévoyait une procédure juridictionnelle en plusieurs étapes pour les litiges. Dans un premier temps, un recours administratif informel pouvait être déposé contre les décisions de la caisse. Si celui-ci n’était pas satisfait, il était possible de porter l’affaire devant des tribunaux spécifiques à la caisse des mineurs. Ces tribunaux obéissaient à des règles de procédure particulières qui visaient des décisions rapides et concrètes. Outre le fond des décisions administratives, des critères formels de contrôle entraient aussi en compte. Il était régulièrement possible d’interjeter appel, les instances supérieures ayant compétence pour trancher. La force exécutoire des jugements et leur application étaient assurées par la loi.

Quelles possibilités d’assurance volontaire offrait la Loi impériale sur la caisse de prévoyance des mineurs ?

La loi offrait à certains groupes de personnes la possibilité de s’assurer volontairement auprès de la caisse des mineurs, à condition qu’ils ne soient pas déjà assujettis à l’assurance obligatoire. Les conditions, montants des cotisations et droit aux prestations étaient clairement définis. Pouvaient souscrire une assurance volontaire notamment les anciens mineurs et les personnes exerçant des professions apparentées, sous réserve de remplir certaines périodes d’attente et d’antériorité d’assurance. Les cotisations à l’assurance volontaire devaient être intégralement à la charge de l’assuré, la caisse des mineurs continuant de contrôler et gérer ce régime. Les assurés volontaires bénéficiaient en principe des mêmes prestations que les assurés obligatoires ; toutefois, certaines exclusions ou limitations pouvaient s’appliquer, notamment en cas d’affiliation tardive ou d’interruption dans le parcours d’assurance.