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Jugement définitif

Jugement définitif – Signification, bases juridiques et distinctions

Das Jugement définitif est un concept central de la procédure civile allemande et désigne une décision judiciaire par laquelle l’affaire au fond est définitivement tranchée, en tout ou partie, avec force de chose jugée. Le jugement définitif emporte des conséquences juridiques importantes et est particulièrement réglementé par divers codes de procédure, notamment le Code de procédure civile (ZPO), mais aussi le Code de juridiction administrative (VwGO), le Code des juridictions financières (FGO) et en juridiction sociale.


Définition et nature du jugement définitif

Un jugement définitif est une décision du tribunal qui tranche définitivement l’ensemble du rapport de droit litigieux ou une partie susceptible d’être séparée de celui-ci. Par le jugement définitif, la procédure acquiert, pour la portée de la décision, autorité de chose jugée tant formelle que matérielle (voir §§ 300, 322 ZPO). Cela signifie que l’objet du litige, dans la mesure où il a été tranché, ne peut plus faire l’objet d’une nouvelle procédure judiciaire, sauf si un recours recevable est formé.


Bases juridiques

La principale base légale du jugement définitif se trouve à l’article 300, alinéa 1 du ZPO, qui dispose :

« Le jugement par lequel le procès portant sur l’ensemble de l’objet du litige ou sur une partie détachable de celui-ci est tranché sur le fond est un jugement définitif. »

En outre, d’autres dispositions du ZPO et d’autres codes de procédure (par ex. § 104 al. 1 VwGO, § 95 FGO) régissent le contenu, les effets et les particularités du jugement définitif.


Caractéristiques du jugement définitif

1. Décision finale

Le jugement définitif met fin à la procédure dans son ensemble ou en ce qui concerne une prétention ou un sous-ensemble qui peut être séparé. Toute autre décision sur le fond par le même tribunal est exclue pour l’objet du litige, sauf si un recours conduit à un nouvel examen.

2. Autorité de la chose jugée

Dès le prononcé du jugement définitif, l’objet du litige, dans la mesure où il a été tranché, devient irrévocablement jugé tant sur le fond que sur la forme (cf. § 322 al. 1 ZPO). Cela signifie que les parties ne peuvent plus soumettre cet objet du litige à une nouvelle demande en justice (Ne bis in idem).

3. Effet contraignant

La décision lie non seulement les parties mais aussi le tribunal qui l’a rendue. D’autres juridictions se trouvent également liées par l’autorité de chose jugée lors de procédures ultérieures, dès lors que l’objet du litige est identique.


Distinction avec d’autres types de jugements

a) Jugement avant dire droit

Un jugement avant dire droit (par ex. sur la recevabilité de l’action, § 280 ZPO) ne statue pas sur le fond du litige, mais seulement sur une question préalable. L’affaire principale n’est pas terminée mais se poursuit.

b) Jugement partiel

Le jugement partiel (§ 301 ZPO) ne clôt la procédure qu’en ce qui concerne une partie détachable de l’objet du litige. Il s’agit d’un jugement définitif pour cette partie et il reçoit, dans cette mesure, autorité de chose jugée.

c) Jugement conditionnel

Le jugement conditionnel (§ 302 ZPO) se prononce déjà sur le principe, mais réserve certains points, tels que le montant de la créance, qui restent ouverts.


Champ d’application et exemples pratiques

Le jugement définitif constitue la forme habituelle des décisions judiciaires et est de loin le type de jugement le plus fréquemment rendu dans les procédures civiles. Il met fin à des procédures classiques telles que les actions en paiement, en exécution, en interdiction ou en constatation, et constitue la base des mesures d’exécution ultérieures.

Exemples :

  • Le tribunal régional rejette intégralement une action en dommages-intérêts pour inexécution contractuelle (jugement définitif sur le fond).
  • Le tribunal d’instance accorde l’intégralité du prix d’achat dans un litige de droit de la vente (jugement définitif sur une demande de paiement).


Forme et structure du jugement définitif

Les jugements définitifs sont des jugements formels (§§ 313 et suivants ZPO) et comportent les éléments suivants :

  • Rubrique (désignation du tribunal et des parties)
  • Dispositif (contenu statué : par ex. paiement, rejet)
  • Motifs (exposé des faits et appréciation selon les normes juridiques)
  • Dispositif de la décision (formule du jugement)

Le jugement définitif doit en principe être motivé afin d’assurer la transparence et la possibilité d’un contrôle dans le cadre d’une voie de recours.


Voies de recours contre le jugement définitif

Selon les règles applicables de chaque procédure, les voies de recours contre un jugement définitif sont possibles, telles que l’appel (§§ 511 et suivants ZPO) ou le pourvoi en cassation (§§ 542 et suivants ZPO). Le jugement définitif n’acquiert donc force de chose jugée qu’à l’expiration du délai de recours ou après l’issue infructueuse d’une procédure de recours.


Force exécutoire du jugement définitif

Avec le jugement définitif, il est possible, sous réserve d’autres conditions (par ex. délivrance d’une formule exécutoire, §§ 724 et suivants ZPO), de procéder à l’exécution forcée. Le jugement définitif constitue donc un titre exécutoire au sens de l’art. 704 ZPO.


Importance du jugement définitif pour l’économie de la procédure

Le jugement définitif concourt à la sécurité juridique en mettant fin définitivement à la procédure et en clarifiant la situation juridique. Les parties obtiennent un titre exécutoire sur la base duquel d’autres démarches juridiques peuvent être entreprises.


Résumé

Le jugement définitif est une décision juridictionnelle essentielle qui met fin à la procédure civile au fond ou à l’égard d’objets du litige séparés. Il déploie autorité de chose jugée, est en principe exécutoire et peut faire l’objet de certains recours. La distinction précise entre ses différentes formes — jugement avant dire droit, jugement partiel ou jugement conditionnel — est essentielle pour comprendre les règles de procédure.


Termes complémentaires: jugement, jugement partiel, jugement avant dire droit, fond, autorité de chose jugée, exécution, Code de procédure civile.

Questions fréquentes

Quelles sont les conséquences juridiques d’un jugement définitif pour les parties dans un procès civil ?

Le jugement définitif met fin au procès civil sur la demande présentée en rendant une décision finale sur l’objet du litige. Une fois devenue définitive, cette décision a un effet contraignant (autorité de chose jugée matérielle) entre les parties. Cela signifie qu’aucune nouvelle action ne peut plus être intentée entre les mêmes parties sur la même cause (ne bis in idem). De plus, la chose jugée établit qui est obligé, dans quelle mesure, à un paiement, une tolérance ou une interdiction ; le jugement devient en principe exécutoire. Pour le demandeur, un jugement définitif favorable correspond normalement à un titre exécutoire sur la base duquel l’exécution forcée peut être entreprise. Pour le défendeur débouté, le jugement entraîne principalement des obligations de prestation et, le cas échéant, des obligations de paiement de frais selon la décision du tribunal sur les dépens.

Quelles sont les options des parties après le prononcé d’un jugement définitif ?

Après le prononcé d’un jugement définitif, les parties disposent de voies de recours, sous réserve du respect des conditions légales. En règle générale, un jugement définitif d’une juridiction de première instance peut faire l’objet d’un appel si la valeur d’appel est dépassée ou si le tribunal l’a expressément autorisé. S’il existe déjà un jugement rendu en appel, un pourvoi en cassation devant la Cour fédérale de justice peut exceptionnellement être formé, si la cassation est admise. Les délais et exigences formelles pour ces recours doivent être scrupuleusement respectés ; à défaut, le jugement acquiert force de chose jugée. Après cette étape, une modification du jugement n’est en principe possible que par une action en révision ou restitution exceptionnelle, à condition que des circonstances exceptionnelles existent (par exemple, éléments nouveaux ou nouveaux moyens de preuve).

Quel rôle jouent les décisions accessoires dans un jugement définitif ?

Le jugement définitif inclut souvent des décisions accessoires qui peuvent avoir une grande importance pour les parties. Il s’agit notamment de la décision sur les dépens (§ 91 ZPO), sur la force exécutoire provisoire (§§ 708 et suivants ZPO), ainsi que sur la nécessité d’une caution avant l’exécution forcée. D’autres questions intermédiaires comme l’octroi de l’aide juridictionnelle, la fixation de la valeur du litige ou la recevabilité de voies de recours sont généralement traitées dans la rubrique ou le dispositif du jugement définitif. Les décisions accessoires peuvent faire l’objet de recours distincts, par exemple par une réclamation sur les frais ou sur la valeur du litige.

Comment la force exécutoire d’un jugement définitif est-elle assurée ?

Un jugement définitif est en principe exécutoire dès l’acquisition de la chose jugée. Toutefois, dans de nombreux cas, il peut être exécuté avant même cette étape — par exécution provisoire — si cela est expressément ordonné dans le dispositif (§§ 708 et suivants ZPO). L’exécution provisoire peut être subordonnée à la constitution d’une sûreté par le demandeur qui a obtenu gain de cause afin de protéger le débiteur contre les conséquences négatives d’une éventuelle réformation du jugement. Pour les jugements publics, un original ou une copie certifiée conforme est nécessaire, permettant l’exécution forcée (§ 750 ZPO).

Dans quels cas un jugement définitif ne clôt-il pas l’ensemble de la procédure ?

Un jugement définitif peut également être rendu sous la forme d’un jugement partiel ou d’un jugement sur le principe. Un jugement partiel ne concerne qu’un des objets du litige ou une des parties, sans clore l’ensemble de la procédure, tout en produisant des effets définitifs pour la partie jugée (§ 301 ZPO). Le jugement sur le principe se limite à déterminer le principe de la responsabilité, laissant ouverte la question du montant réclamé (§ 304 ZPO). Bien que de tels jugements produisent des effets de jugement définitif pour la portion tranchée, la procédure dans son ensemble se poursuit. Seul le jugement final met définitivement un terme à la procédure concernant les prétentions ou points qui restaient en suspens.

Un jugement définitif peut-il être modifié ou annulé ?

La modification ou l’annulation d’un jugement définitif ayant acquis l’autorité de chose jugée n’est possible que par des recours extraordinaires, tels que la réouverture du procès selon les §§ 578 et suivants ZPO. Cela concerne, par exemple, la découverte de nouveaux moyens de preuve, la non-observation de règles de procédure importantes ou la découverte postérieure d’une falsification de documents. Par ailleurs, une opposition à l’exécution (§ 767 ZPO) est possible dans des limites étroites si les faits invoqués sont survenus après la dernière audience. Sinon, le jugement définitif déploie un effet contraignant et des exceptions ultérieures ne sont permises que dans des cas exceptionnels.