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Journées du Respect

Concept et signification des jours de respect dans le domaine juridique

Les jours de respect constituent une notion importante du droit civil allemand. Ils désignent la période comprise entre l’expiration d’un délai légal ou contractuel déterminé et l’exigibilité d’une prestation ou l’accomplissement d’un acte. En particulier en droit des obligations, en droit du change ainsi qu’en lien avec les audiences et délais judiciaires, les jours de respect jouent un rôle fondamental. Leur objectif est d’accorder aux parties un temps suffisant pour se préparer et remplir leurs obligations.


Généralités sur la nature juridique des jours de respect

Définition et contexte historique

Les jours de respect sont donc des jours qui – ajoutés à un certain délai – sont accordés à une partie afin qu’elle puisse accomplir un acte déterminé. À l’origine, ce terme provient du droit du change. En pratique, les jours de respect ont cependant acquis une importance au-delà, et sont utilisés dans différents délais et échéances afin de garantir la protection des droits des parties concernées.

Distinction avec les autres types de délais

Contrairement aux délais ordinaires, les jours de respect ne font pas partie du délai lui-même, mais constituent une période supplémentaire. Par conséquent, ils s’ajoutent à un délai déjà expiré ou échu.


Fondements juridiques et domaines d’application

Codifications et bases légales

Les dispositions légales concernant les jours de respect se trouvent principalement dans la Loi sur le change (WG) ainsi que dans d’autres règlements relevant du droit des obligations. Sont notamment pertinentes les §§ 43, 47 et 52 WG ainsi que des renvois dans d’autres lois telles que la Loi sur le chèque (ScheckG).

Le Code civil allemand (BGB) ne prévoit pas de règle générale explicite relative aux jours de respect. On y trouve principalement des dispositions générales relatives aux délais et échéances, par exemple dans les §§ 186 et suivants BGB.

Importance en droit du change

L’application principale des jours de respect se situe en droit du change. Cela concerne en particulier les délais de présentation et la période allant jusqu’au dépôt d’une lettre de change pour paiement ou pour protestation. Les §§ 43 et 47 WG prévoient par exemple que le débiteur dispose d’un certain nombre de jours de respect après l’expiration du délai de présentation pour effectuer le paiement, avant qu’une protestation ne puisse être élevée. Le nombre exact de jours de respect dépend des dispositions légales applicables et, éventuellement, d’accords dérogatoires.

Importance en droit des obligations

Les jours de respect peuvent également être appliqués en droit des obligations général. Lors de la fixation de délais de livraison ou de paiement, notamment dans les transactions commerciales, l’octroi de jours de respect peut être prévu contractuellement afin de faciliter les démarches pratiques et d’assurer la sécurité juridique. C’est souvent le cas lors de la signification d’actes judiciaires ou de mises en demeure de paiement.

Délais judiciaires et jours de respect

En relation avec la notification des décisions judiciaires et des actes, la notion de jours de respect peut jouer un rôle, en accordant un délai supplémentaire approprié pour réagir après l’expiration de certains délais. Cependant, la science juridique n’utilise pas toujours explicitement le terme jours de respect dans ces cas, mais préfère des notions telles que délai de grâce ou période de carence.


Effets des jours de respect sur les délais, l’exigibilité et la mise en demeure

Début et calcul des jours de respect

En principe, les jours de respect ne commencent qu’après l’expiration du délai principal applicable. Leur calcul relève des règles de l’article 187 BGB, où le jour d’expiration du délai n’est en général pas compté. Le nombre de jours de respect peut être fixé par la loi ou déterminé contractuellement.

Exigibilité et retard d’exécution

La jurisprudence considère les jours de respect comme un délai de grâce accordé au débiteur. Ce n’est qu’à l’expiration des jours de respect qu’un retard est généralement constitué, à moins que la prestation due n’ait été exécutée entre-temps. Jusqu’à la fin de ce délai, le créancier est tenu d’accepter une exécution éventuellement tardive.

Conséquences juridiques en cas de non-respect des jours de respect

Le non-respect des jours de respect par le créancier – par exemple s’il engage une action en justice avant leur expiration – peut rendre certaines mesures invalides, car le débiteur a le droit de bénéficier pleinement des jours de respect.


Importance pratique dans la jurisprudence et la pratique

Situations types dans la pratique

  • Droit du change et du chèque: Les débiteurs de créances sur lettre de change bénéficient de ce délai supplémentaire avant de subir des conséquences juridiques telles que la protestation du change ou la prise en charge des frais.
  • Transactions commerciales: Les parties conviennent de jours de respect afin d’éviter les conséquences du retard immédiatement après expiration du délai et de trouver un équilibre entre intérêts divergents.
  • Conceptions contractuelles: Dans le cadre de contrats sur mesure, l’outil des jours de respect peut être utilisé comme mesure pratique accordant un délai supplémentaire de réaction.

Limites à la convention

Il est certes possible de convenir individuellement de jours de respect, mais cela ne doit pas servir à contourner des règles légales sur les délais ou des prescriptions impératives. Notamment dans le droit de la commande ou de l’attribution publique, les jours de respect ne peuvent trouver à s’appliquer que dans des limites strictes.


Résumé et distinction

Les jours de respect sont une notion établie dans le droit civil allemand et concernent principalement la protection du débiteur dans le contexte des délais, en particulier en droit du change et du chèque. Ils représentent une période supplémentaire accordée après expiration du délai, offrant au débiteur une dernière possibilité d’exécution ou de préparation. Les jours de respect sont précisés par la loi et soumis au contrôle des tribunaux. Ils contribuent à l’équilibre des intérêts des débiteurs et créanciers et garantissent la paix et la sécurité juridiques dans la gestion des délais en droit.


Littérature complémentaire

  • Palandt, Bürgerliches Gesetzbuch, édition actuelle, commentaire sur les §§ 186 et suivants BGB
  • K. Schmidt, Droit commercial, édition actuelle
  • MüKoBGB, Münchener Kommentar zum BGB, sur le droit des délais
  • Wechselgesetz in der Praxis, recueil à feuillets mobiles

Cet article encyclopédique propose une vue d’ensemble complète de la notion de jours de respect, en expose les bases juridiques et met en lumière leur importance pour le trafic juridique.

Questions fréquemment posées

Quelles sont les dispositions légales applicables aux jours de respect en droit du travail allemand ?

En droit du travail allemand, il n’existe aucune disposition légale explicite qui mentionne les « jours de respect » en tant que tels. Toutefois, le terme est souvent utilisé dans un contexte relatif à la gestion des jours chômés, des demandes de congés ou des périodes durant lesquelles les salariés souhaitent satisfaire à certaines obligations religieuses, culturelles ou familiales. La base juridique pour la gestion de tels jours découle le plus souvent de la Loi fédérale sur les congés payés (BUrlG), de la Loi sur le temps partiel et les contrats à durée déterminée (TzBfG) ainsi que des dispositions relatives à l’organisation du temps de travail (Arbeitszeitgesetz – ArbZG). Peuvent également s’y ajouter des dispositions conventionnelles ou des accords d’entreprise. Dans certains cas, la Loi générale sur l’égalité de traitement (AGG) doit être prise en compte, notamment lorsqu’il s’agit d’appartenance religieuse. Les jours de respect sont donc en principe protégés dans la mesure où il existe des droits légaux ou conventionnels correspondants. Un droit à faire valoir en justice de bénéficier de jours de respect n’existe par conséquent que s’ils sont prévus par contrat, convention collective ou accord d’entreprise.

Les salariés ont-ils un droit légal aux jours de respect ?

En droit du travail allemand, un droit légal explicite aux jours de respect n’existe pas. Le droit à un congé certains jours précis, par exemple lors de fêtes religieuses importantes ou d’événements sociaux, ne résulte au mieux qu’indirectement d’autres dispositions légales, telles que les §§ 616 BGB (empêchement temporaire), § 3 BUrlG (congé de repos) ou § 45 SGB V (jours-enfant-malade), sous réserve que les conditions soient remplies. La Loi sur le temps de travail ne prévoit pas non plus de jours de respect spécifiques. Un tel droit peut cependant être créé par des conventions collectives, des accords d’entreprise ou des contrats de travail individuels. En l’absence d’une telle disposition, une concertation et l’accord de l’employeur sont en principe nécessaires. Il faut alors tenir compte du droit de direction de l’employeur ainsi que du droit de codécision du comité d’entreprise, ce dernier étant particulièrement pertinent lors de l’introduction ou de la mise en place de jours de respect à l’échelle de l’entreprise.

Quel rôle joue la Loi générale sur l’égalité de traitement (AGG) en lien avec les jours de respect ?

La Loi générale sur l’égalité de traitement (AGG) joue un rôle principalement lorsque des discriminations liées à la religion, aux convictions ou à l’appartenance culturelle sont en question. L’AGG oblige l’employeur à tenir compte des différentes confessions ou besoins culturels de ses salariés dans l’organisation du temps de travail, sauf raisons impérieuses liées au fonctionnement de l’entreprise. Selon la jurisprudence, il est possible, par exemple, de favoriser certains jours religieux lors de la planification des congés ou d’envisager des horaires flexibles. Toutefois, l’AGG n’oblige pas systématiquement l’employeur à satisfaire toute demande individuelle de jour de respect. Si des intérêts d’entreprise s’y opposent, une telle demande peut être légitimement refusée, à condition que la décision soit objectivement justifiée et qu’aucune discrimination illicite n’ait lieu.

L’employeur peut-il refuser l’octroi des jours de respect ?

L’employeur peut en principe refuser l’octroi de jours de respect en l’absence de fondement juridique, par exemple via une convention collective, un accord d’entreprise ou un contrat de travail. Même lorsqu’une demande existe – par exemple, pour un congé un jour précis pour des raisons religieuses ou culturelles – l’employeur a le droit de refuser ce congé pour raisons impérieuses d’organisation, conformément à l’article 7 BUrlG. Il n’existe pas d’obligation générale d’accorder des jours de respect ; ainsi, les intérêts de l’entreprise peuvent prévaloir. Mais si une inégalité de traitement en raison d’une discrimination illicite (par exemple religieuse) est prouvée, cela peut constituer une violation de l’AGG.

Les salariés doivent-ils fournir une preuve lorsqu’ils demandent des jours de respect ?

L’obligation de fournir une preuve dépend de la base juridique concernée. Si les jours de respect sont explicitement prévus par une convention collective, un accord d’entreprise ou un contrat de travail, des obligations de justification peuvent également y être stipulées, par exemple concernant l’appartenance religieuse ou la raison du jour de respect souhaité. En l’absence de telles dispositions, l’employeur peut exiger une justification, notamment si la demande est liée à des obligations religieuses ou culturelles. Il convient toutefois de respecter la législation sur la protection des données, en particulier les dispositions du RGPD et de la BDSG, de sorte que l’obligation d’information du salarié reste strictement encadrée et qu’un traitement de données sensibles (telles que des convictions religieuses) ne peut avoir lieu qu’avec le consentement de l’intéressé.

Comment la rémunération est-elle régie lors de l’octroi des jours de respect ?

La question de la rémunération dépend du type de jour de respect et de la base juridique applicable. En principe, pendant les congés légaux ou en cas de dispense rémunérée conformément à une convention collective ou à un accord d’entreprise, il existe un droit au maintien du salaire conformément à l’article 11 BUrlG. Pour les jours de respect non payés, octroyés au-delà des congés spécifiques pour raisons religieuses ou culturelles, le droit à la rémunération est supprimé pour la période concernée, sauf disposition contractuelle ou conventionnelle contraire. Si un jour de respect est utilisé au titre d’un droit à congé existant ou dans le cadre d’une dispense rémunérée de courte durée selon l’article 616 BGB et que les conditions légales sont remplies, le droit à la rémunération subsiste.

Quels droits de codécision possède le comité d’entreprise concernant l’introduction ou la réglementation des jours de respect ?

Le comité d’entreprise dispose, sur la base de la Loi sur la constitution des entreprises (BetrVG), et notamment de l’article 87 BetrVG, d’un droit de codécision sur l’organisation du temps de travail et pour la mise en place ou la réglementation des congés spéciaux tels que les jours de respect. Lorsque la mise en place de jours de respect est envisagée ou planifiée dans une entreprise, l’accord du comité d’entreprise est nécessaire. Cela vaut notamment pour la définition des modalités, des bénéficiaires, de la procédure de demande ainsi que de la rémunération pendant ces jours. Si l’employeur souhaite imposer des dispositions unilatérales, le comité d’entreprise peut obtenir une décision contraignante par la commission de conciliation. Sans la participation du comité d’entreprise, de telles règles seraient soumises à codécision et donc juridiquement nulles.