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Interdiction de conduire

Définition et qualification juridique de l’interdiction de conduire

L’interdiction de conduire est une mesure du droit routier allemand qui interdit de conduire des véhicules à moteur sur les voies publiques pendant une durée déterminée. Elle compte parmi les sanctions accessoires ou les conséquences juridiques accessoires et est principalement prononcée en réaction à des infractions graves aux règles de la circulation. L’interdiction de conduire est explicitement réglementée par la loi sur la circulation routière (StVG) et le règlement sur le permis de conduire (FeV). Elle se distingue du retrait du permis de conduire, car lors d’une interdiction de conduire, le permis reste en principe valide et il retrouve automatiquement son effet à la fin de la période d’interdiction.

Fondements juridiques et sources de droit

Loi sur la circulation routière (StVG)

Le fondement légal de l’interdiction de conduire se trouve principalement à l’article 25 StVG. Ce texte définit l’interdiction de conduire comme une sanction applicable aussi bien dans le cadre des contraventions que des infractions pénales commises sur la route :

  • § 25 al. 1 StVG: Règle l’interdiction de conduire en cas de contraventions.
  • § 44 Code pénal (StGB): Permet également l’interdiction de conduire en tant que sanction accessoire pour certaines infractions pénales commises au volant.

Règlement sur le permis de conduire (FeV)

Le FeV contient des dispositions concernant la signification de l’interdiction de conduire dans le contexte du permis de conduire. L’établissement et la portée de l’interdiction de conduire sont déterminés d’après les prescriptions de ce règlement.

Différence entre l’interdiction de conduire et le retrait du permis de conduire

Lors d’une interdiction de conduire, le permis reste valide ; seul le droit de conduire un véhicule à moteur est suspendu pour la durée de la sanction. À l’inverse, le retrait du permis (§ 69 StGB, § 3 StVG) entraîne la perte totale du permis, rendant caduque l’habilitation à conduire. Après un retrait, une nouvelle délivrance est requise, alors qu’après une interdiction de conduire, le droit de conduire redevient automatiquement effectif à l’expiration de la période.

Types et durée de l’interdiction de conduire

Interdiction de conduire pour contraventions

Selon § 25 StVG, une personne ayant commis une infraction grave (par exemple excès de vitesse significatif, conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants) peut se voir infliger une interdiction de conduire de un à trois mois. Sa durée exacte dépend du barème des amendes et de la gravité de l’infraction.

Interdiction de conduire comme sanction accessoire en matière délictuelle

Dans le cadre d’un jugement pénal, le tribunal peut, conformément à l’article 44 StGB, prononcer une interdiction de conduire d’une durée pouvant aller jusqu’à six mois ; c’est le cas notamment en cas de mise en danger de la circulation routière, de conduite en état d’ivresse ou de délit de fuite après un accident.

Conditions pour le prononcé d’une interdiction de conduire

Récidivistes et primo-délinquants

La sanction d’interdiction de conduire est appliquée pour certaines infractions dès le premier manquement (par exemple conduite sous l’emprise de l’alcool au-dessus d’un certain taux). Les récidivistes sont particulièrement concernés, notamment en cas de répétitions d’excès de vitesse sur une période déterminée.

Proportionnalité et marge d’appréciation

Le tribunal ou l’autorité administrative doit vérifier la proportionnalité lors du prononcé d’une interdiction de conduire. Il est toujours procédé à une mise en balance entre la protection de l’intérêt général et les intérêts professionnels ou privés de la personne concernée. À titre exceptionnel, il est possible d’y renoncer, par exemple si la perte du travail menace et que d’autres circonstances atténuantes existent.

Procédure et conséquences juridiques de l’interdiction de conduire

Déroulement et entrée en vigueur

L’interdiction de conduire devient exécutoire par la décision concernant l’amende ou par le jugement. Pour une première interdiction de conduire, le délai commence en principe au moment de la remise du permis à l’autorité compétente. Dans certains cas, l’intéressé peut choisir la date de remise du permis dans un délai déterminé (“délai de quatre mois” pour les primo-délinquants). En cas de récidive, l’interdiction prend effet dès que la décision devient définitive.

Remise et restitution du permis de conduire

Pendant l’interdiction de conduire, le permis doit être déposé auprès de l’autorité émettrice ou d’un poste de police. Après expiration de la période, le permis est restitué automatiquement, sauf mesures complémentaires.

Interdiction de conduire et période probatoire

En cas d’infraction pendant la période probatoire, l’interdiction de conduire peut entraîner des mesures supplémentaires, telles que l’obligation de suivre un séminaire d’appoint ou la prolongation de la période probatoire. Certaines infractions entraînent obligatoirement une interdiction de conduire.

Sanctions en cas de violation de l’interdiction de conduire

Conduire un véhicule à moteur pendant une interdiction constitue une infraction pénale selon § 21 StVG (conduite sans permis) et est sanctionné par une amende ou une peine d’emprisonnement. Le retrait du permis ainsi que d’autres conséquences accessoires (par exemple prolongation du délai d’inéligibilité) sont possibles.

Pertinence dans le barème des amendes

L’interdiction de conduire figure dans le barème officiel des amendes pour infractions routières et constitue une mesure importante pour assurer la sécurité routière. Les interdictions de conduire types sont fixées dans le barème actuel des amendes et dans le règlement sur le barème des amendes (BKatV).

Dimension internationale

Des interdictions de conduire prononcées à l’étranger peuvent, sous certaines conditions, avoir des conséquences sur le droit de conduire en Allemagne. Ceci repose sur des conventions internationales et sur des dispositions nationales de transposition.

Rétablissement et période postérieure à l’interdiction

Une fois la période d’interdiction écoulée, aucune nouvelle épreuve ni nouvelle délivrance du permis ne sont nécessaires. Le permis reprend effet automatiquement sans procédure administrative supplémentaire, sauf s’il existe d’autres motifs pour un retrait.


Cette présentation exhaustive explique la notion d’« interdiction de conduire » au sens du droit allemand, examine tous les aspects pertinents et offre un aperçu structuré des bases légales, des conséquences juridiques et des procédures.

Questions fréquemment posées

Comment la notification de l’interdiction de conduire est-elle délivrée et à partir de quand s’applique-t-elle ?

La notification de l’interdiction de conduire est généralement transmise par voie de notification officielle, le plus souvent par une enveloppe jaune envoyée par l’administration. La date de la délivrance officielle ainsi que la date à laquelle la décision concernant l’amende devient définitive sont déterminantes pour le début et le calcul des délais. Si aucune opposition n’est formée, la décision devient définitive après deux semaines et, en règle générale, l’interdiction de conduire commence à la date indiquée dans la décision ou après le dépôt du permis auprès de l’administration compétente. Les primo-délinquants disposent d’un délai de quatre mois (appelé délai de dépôt) à compter de la date à laquelle la décision devient définitive pour choisir eux-mêmes la date de début de l’interdiction en déposant leur permis. Pour les récidivistes, l’interdiction prend effet immédiatement dès que la décision devient définitive, sans possibilité de report. Il est impératif de respecter rigoureusement les délais et la procédure formelle afin d’éviter toute conséquence juridique supplémentaire, tel que la conduite malgré l’interdiction – ce qui constitue une infraction pénale.

L’interdiction de conduire peut-elle être convertie en amende ?

En principe, une interdiction de conduire ne peut pas être simplement convertie en une amende. Il s’agit d’une conséquence accessoire autonome du droit des contraventions selon § 25 de la loi sur la circulation routière (StVG). Ce n’est que dans des cas exceptionnels qu’il est possible, en présence de circonstances particulières du cas d’espèce, dûment motivées et démontrées, de suspendre l’interdiction par une ordonnance du tribunal et d’augmenter à la place l’amende. Cela s’applique, par exemple, lorsque l’interdiction de conduire constituerait une charge démesurée pour la personne concernée, telle qu’une menace de perte d’emploi ou un préjudice économique vital ; néanmoins, la jurisprudence exige des critères très stricts pour reconnaître un cas exceptionnel. Dans la pratique, une telle conversion est extrêmement difficile à obtenir, car les juridictions et les autorités considèrent l’interdiction de conduire comme une sanction essentielle pour renforcer la sécurité routière.

Dans quelles conditions une interdiction de conduire peut-elle prendre fin de manière anticipée ?

Selon la législation allemande actuelle, il n’est généralement pas possible de mettre officiellement fin plus tôt ou d’abréger une interdiction de conduire en cours. Une fois l’interdiction en vigueur par la remise du permis à l’administration compétente, sa durée (le plus souvent de un à trois mois, exceptionnellement plus pour les sanctions pénales) doit impérativement être respectée. Une cessation anticipée ou une réduction ne sont envisageables que dans des cas de succès d’un recours, tel qu’un rétablissement dans l’état antérieur ou une révision fructueuse. De telles situations impliquent une erreur de procédure importante ou un autre motif juridique majeur. La remise volontaire du permis avant que la décision ne devienne définitive n’a, en principe, aucun effet sur le début de la période d’interdiction.

Quelles sont les conséquences d’une interdiction de conduire pendant la période probatoire ?

Pour les conducteurs en période probatoire, une interdiction de conduire entraîne de lourdes conséquences. En cas d’infraction grave (A) ou de deux infractions moins graves (B), l’interdiction de conduire est considérée comme un indice d’une faute grave. Outre la suspension du permis, cela s’accompagne généralement d’une prolongation de la période probatoire de deux ans et de l’obligation de participer à un séminaire d’appoint. Si la personne concernée ne se conforme pas à cette obligation, un retrait du permis de conduire peut être prononcé. L’interdiction de conduire subsiste indépendamment de ces mesures et est appliquée en complément.

Que se passe-t-il si l’on conduit un véhicule à moteur pendant l’interdiction de conduire ?

Conduire un véhicule à moteur malgré une interdiction en vigueur constitue une infraction pénale au sens du § 21 de la loi sur la circulation routière (StVG) – conduite sans permis de conduire. Ce n’est plus une simple contravention, mais bien une infraction pénale pouvant être sanctionnée d’un an d’emprisonnement ou d’une amende. De plus, la personne concernée risque d’être déclarée inapte à la conduite, entraînant le retrait du permis ainsi qu’une prolongation significative du délai d’inéligibilité. En cas d’accident pendant la période d’interdiction, il existe également d’importants risques en matière de responsabilité civile et d’assurance, pouvant aller jusqu’au recours de la compagnie d’assurance.

Qu’en est-il des interdictions de conduire prononcées à l’étranger ?

Une interdiction de conduire prononcée à l’étranger ne s’applique en principe qu’au pays où elle a été décidée. Il n’existe pas de reconnaissance automatique en Allemagne. Ainsi, à son retour, la personne concernée peut généralement de nouveau conduire en Allemagne, sauf si une mesure nationale est prise, telle qu’une interdiction temporaire décidée par l’administration allemande sur la base de directives européennes ou d’accords internationaux. Toutefois, une interdiction prononcée à l’étranger peut être exécutée en Allemagne si une reconnaissance mutuelle a été décidée à travers un accord de l’UE ou un accord bilatéral et que la notification a été adressée aux autorités allemandes compétentes. Conduire à l’étranger malgré une interdiction prononcée y reste toujours interdit et sera sanctionné, soit pénalement, soit par une amende administrative.

Quelle est la différence entre une interdiction de conduire et un retrait du permis de conduire ?

L’interdiction de conduire est toujours limitée dans le temps (1 à 3 mois, parfois plus) et correspond à l’interdiction temporaire de conduire des véhicules à moteur sur la voie publique ; le permis est déposé auprès de l’administration pour la durée de l’interdiction, mais reste en principe valide. À la fin de cette période, le permis est restitué à l’intéressé sans qu’aucune épreuve supplémentaire ne soit requise. En revanche, le retrait du permis entraîne l’annulation totale de l’autorisation de conduire (§ 69 StGB ou §§ 3 FeV), le permis est confisqué et détruit ou invalidé. Après expiration du délai d’inéligibilité, une nouvelle demande de permis et, le cas échéant, un examen médical-psychologique (MPU) ou même une nouvelle épreuve pratique sont nécessaires. Ainsi, l’interdiction de conduire constitue une mesure moins grave que le retrait du permis de conduire.