Notion et signification des infractions alternantes
Als Infractions alternantes désigne un terme issu du droit pénal allemand, qui décrit des situations où un certain comportement peut être subsumé sous plusieurs dispositions pénales, c’est-à-dire qu’il existe différentes infractions qui pourraient correspondre à une situation de fait. La particularité réside dans le fait que seule l’une des infractions applicables – selon l’appréciation juridique – sera retenue. Les infractions alternantes se distinguent par le fait que leurs éléments constitutifs se chevauchent partiellement, mais ne sont pas en relation de concours réel, concours idéal ou concours de lois au sens de la concurrence idéale ou de la spécialité. Le terme « Wahldelikt » n’est pas explicitement défini dans la loi elle-même, mais il fait partie de la terminologie courante en matière de droit pénal matériel.
Classement systématique
Distinction avec des notions similaires
Les infractions alternantes doivent être distinguées de notions apparentées telles que concours d’infractions (concours idéal, concours réel), concurrence de lois (subsidiarité, spécialité, consommation) et infraction alternative Il convient de distinguer ces notions. Alors qu’en cas de concurrence idéale plusieurs infractions sont réalisées par un seul acte et peuvent conduire à une poursuite distincte, l’infraction alternante se limite à l’application exclusive d’une des alternatives normatives de l’infraction.
Exemples d’infractions alternantes
Les cas typiques d’application de l’infraction alternante se retrouvent par exemple dans les définitions de Vol (§ 242 StGB) und Détournement (§ 246 StGB): Si une chose mobilière appartenant à autrui est soustraite, il s’agit d’un vol – si la chose est seulement appropriée pour soi-même ou pour un tiers sans être soustraite, il s’agit d’un détournement. Les deux infractions peuvent, dans certains cas, sembler applicables à la même situation ; la qualification effective se fait selon l’acte effectivement commis.
Un autre exemple concerne Extorsion avec violence (§ 249 StGB) und Contrainte (§ 240 StGB), lorsque la soustraction est réalisée par la violence ; il faut alors examiner s’il s’agit de l’infraction spécifique d’extorsion avec violence ou seulement d’une contrainte.
Conséquences juridiques de l’infraction alternante
Équivalence des éléments constitutifs
L’équivalence des infractions envisagées est une caractéristique typique de l’infraction alternante. Si plusieurs alternatives sont possibles, la commission des faits ne peut généralement être poursuivie qu’en vertu d’une seule disposition pénale applicable. Contrairement au concours idéal selon § 52 StGB ou au concours réel selon § 53 StGB, un seul acte n’est attribué qu’à une de ces infractions, puisqu’il n’y a pas de véritable concurrence.
Effets sur la poursuite pénale et le jugement
Pendant l’enquête ainsi qu’à l’audience, une qualification juridique correcte est essentielle dans les cas d’infractions alternantes. Si le tribunal arrive à des appréciations différentes lors de l’audience, il peut retenir l’une ou l’autre alternative délictuelle. Une condamnation pour plusieurs infractions alternantes fondées sur les mêmes faits est exclue afin de respecter l’interdiction de la double peine (ne bis in idem).
Traitement dans le jugement pénal
Dans le jugement pénal, la qualification juridique définitive apparaît dans la partie introductive ou le dispositif. Une importance particulière doit être accordée à la subsomption exacte sous l’une des infractions concurrentes. Une condamnation « pour vol ou détournement » n’est pas admissible ; il faut toujours nommer explicitement l’infraction retenue.
Particularités et problèmes dans le cadre des infractions alternantes
Prévention et condamnation à contenu alternatif
Si, lors de l’enquête, une infraction alternante est envisagée et qu’il n’est pas clair, par exemple, s’il y a eu vol ou détournement, on parle alors de prévention alternative. Dans ce cas, le tribunal doit, au plus tard dans le jugement, décider de manière claire et précise de l’infraction effectivement retenue.
Importance pour la détermination de la peine
Si le juge légal doit apprécier une situation comme une infraction alternante, le choix entre les dispositions applicables influe directement sur le quantum de la peine, car différents cadres répressifs peuvent s’appliquer. Ce choix influence donc la nature et la gravité de la peine.
Rapport avec d’autres notions juridiques
L’infraction alternante occupe une position autonome entre le véritable concours d’infractions et la concurrence de lois. Elle ne doit pas être confondue avec le concours de situation, qui découle par exemple d’une action continue. Une particularité est également le principe dit de « co-auteur alternatif », selon lequel un acte peut éventuellement être subsumé sous plusieurs formes de participation.
Infractions alternantes en pratique
Importance pratique dans la procédure pénale
Lors de la procédure d’instruction pénale, il est souvent nécessaire de qualifier provisoirement une situation comme une infraction alternante, car les preuves et faits ne sont souvent pas clairs. Au cours de l’audience principale, il se précise généralement quelle infraction est applicable.
Pertinence pour la défense pénale
La qualification correcte d’une situation de fait en tant qu’infraction alternante et le choix de la disposition pénale applicable peuvent avoir un impact considérable sur la procédure et la peine. Outre la protection contre la double poursuite, la définition précise de la responsabilité pénale joue un rôle essentiel.
Littérature et références complémentaires
- [Schönke/Schröder, Strafgesetzbuch, Kommentar, § 52 Rn. 1-7]
- [Fischer, Strafgesetzbuch, Kommentar, allgemeiner Teil zum Konkurrenzverhältnis]
- [Roxin, Strafrecht Allgemeiner Teil, Band 1]
Résumé
L’infraction alternante est, en droit pénal allemand, un instrument essentiel pour déterminer, parmi plusieurs dispositions pénales qui se chevauchent, laquelle doit s’appliquer à un cas concret. Elle prévoit que, lorsque plusieurs infractions pertinentes et de valeur équivalente sont en cause, une seule soit appliquée. Ainsi, l’infraction alternante garantit la clarté ainsi que la protection contre les doubles sanctions pour un même comportement. La distinction correcte par rapport aux autres rapports de concurrence pénale ainsi qu’une subsomption précise dans chaque cas concret sont essentielles pour la pratique pénale.
Références :
- Code pénal allemand (StGB) dans sa version en vigueur
- BGHSt 2, 218
- BGH NJW 2001, 2227
Questions fréquemment posées
Quelles sont les conséquences pénales en cas de fraude électorale selon le droit allemand ?
La fraude électorale est considérée en Allemagne comme une infraction alternante particulièrement grave et est prévue à l’article 107a du Code pénal (StGB). La loi distingue divers actes, tels que le vote non autorisé, la falsification du résultat électoral ou la falsification intentionnelle de bulletins de vote. Quiconque falsifie une élection ou un vote encourt une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans ou une amende. Dans les cas particulièrement graves, par exemple en cas de commission systématique, commerciale ou en bande organisée, la peine peut être aggravée au-delà. De plus, la tentative est également punissable. Les responsables risquent, outre les sanctions pénales, une interdiction relative aux droits électoraux passifs ou actifs ainsi que des conséquences professionnelles lorsqu’ils exercent une fonction publique.
Comment la corruption électorale est-elle sanctionnée et différenciée juridiquement ?
La corruption électorale est prévue à l’article 108b du StGB et concerne tant la tentative active d’influencer un électeur contre avantage à adopter un certain comportement électoral que l’acceptation passive de tels avantages. Les situations typiques sont la promesse d’argent, de biens ou de services pour influencer des électeurs. L’infraction est consommée dès que l’offre ou l’acceptation de l’avantage a eu lieu, indépendamment du fait que le comportement électoral souhaité se soit effectivement réalisé. La peine encourue peut aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ou une amende. La corruption électorale se distingue de la propagande électorale licite, dans laquelle aucun avantage matériel direct n’est offert individuellement à des électeurs.
Dans quelle mesure l’entrave aux élections est-elle punissable ?
L’entrave à une élection ou à un scrutin est prévue à l’article 107 du StGB. Cela inclut l’empêchement ou l’influence sur l’exercice libre du droit de vote par violence ou menace d’un préjudice important. Cela comprend par exemple le blocage physique des bureaux de vote, l’intimidation des électeurs ou les menaces envers les membres des bureaux de vote. Les tentatives sont également punissables. La peine encourue peut aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ou une amende. Outre la protection pénale, des mesures policières sont fréquemment employées dans la pratique pour garantir le déroulement normal des élections.
Comment les violations du secret du vote sont-elles poursuivies ?
Le secret du vote est protégé par l’article 107c StGB. Est punissable quiconque révèle ou tente d’espionner le comportement de vote ou de participation d’autrui en violation des prescriptions légales. Ceci vaut tant pour les membres des bureaux de vote que pour d’autres tiers qui accèdent à des bulletins nominatifs. La divulgation non autorisée peut être punie d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans ou d’une amende. La loi reconnaît une protection spécifique du caractère secret du vote afin d’exclure toute manipulation ou pression. Les dispositions s’appliquent déjà en cas de révélation par négligence ou légèreté.
Quelles règles particulières s’appliquent à la contestation d’une élection en cas de suspicion d’infraction électorale ?
Lorsque la suspicion d’une infraction électorale se fait jour, il est possible de contester l’élection dans des délais déterminés. Les modalités sont définies par les lois électorales pertinentes au niveau fédéral, régional ou communal, par exemple § 49 BWahlG (Loi électorale fédérale). En principe, tout électeur peut demander l’annulation d’une élection lorsque des irrégularités dans le déroulement du vote, des faits avérés de fraude ou de falsification sont constatés. L’instance compétente pour juger de la recevabilité et du bien-fondé est, par exemple, le Bundestag ou le responsable régional des élections. Si le recours est accepté, l’élection peut être entièrement ou partiellement rejouée ; il existe en outre des procédures parallèles pour la poursuite pénale des faits.
Comment les cas de fraude électorale en lien avec le vote par correspondance sont-ils juridiquement appréciés ?
Le vote par correspondance est soumis aux mêmes dispositions pénales que le vote à l’urne, bien qu’il soit souvent considéré comme particulièrement vulnérable à la manipulation en raison de la distance géographique et matérielle entre l’électeur et l’urne. Le StGB (§ 107a) et les règlements électoraux concernés contiennent des prescriptions détaillées sur la délivrance, la gestion et le dépouillement des bulletins de vote par correspondance. Les infractions telles que l’établissement, la soustraction ou la manipulation non autorisés d’un bulletin postal sont considérées comme une fraude électorale et poursuivies en tant que telles. Des irrégularités de procédure dans le cadre du vote par correspondance peuvent également entraîner la répétition du scrutin dans une circonscription ou la qualification d’entrave aux élections.
Quelles particularités pénales s’appliquent aux représentants et membres d’organes électoraux ?
Les membres des bureaux de vote et autres organes électoraux sont particulièrement tenus de respecter les prescriptions légales. S’ils violent intentionnellement ou par négligence leurs devoirs, par exemple en procédant à un comptage erroné ou à la suppression de bulletins, ils commettent généralement des infractions telles que la fraude électorale ou des délits d’agent public (§§ 339 sqq. StGB). Ils peuvent également être sanctionnés disciplinairement selon le droit de la fonction publique. La sanction dépend de la gravité des faits et va de l’amende à l’emprisonnement, avec, dans les cas graves, l’exclusion définitive des fonctions publiques.