Notion et signification de l’importation
Die Importation désigne juridiquement l’introduction de marchandises d’un pays tiers sur le territoire douanier d’un État ou d’un espace économique déterminé. En particulier au sein de l’Union européenne (UE), l’importation doit être distinguée juridiquement du « transfert » ou de la « livraison intracommunautaire ». La notion d’importation revêt une importance centrale en droit douanier, fiscal et du commerce extérieur. L’opération d’importation entraîne diverses conséquences juridiques, notamment en ce qui concerne la perception des droits de douane, des taxes à l’importation et l’application d’interdictions ou de restrictions à l’importation.
Fondements juridiques de l’importation
Aspects douaniers
Code des douanes de l’Union européenne (CDU)
L’importation de marchandises dans l’Union européenne est régie par le Code des douanes de l’Union (CDU). Selon ce code, une marchandise est réputée importée dès qu’elle franchit le territoire douanier de l’Union et qu’elle est soumise à l’une des dispositions douanières conformément au CDU. Dans le cadre de la procédure douanière, la déclaration de la marchandise, son contrôle par l’autorité douanière et la mise à la consommation sont particulièrement importants.
Déclaration et dédouanement
En règle générale, l’importation nécessite une déclaration en douane préalable. Celle-ci s’effectue par écrit, par voie électronique ou, dans des cas particuliers, oralement. Les autorités douanières vérifient la déclaration quant à son exhaustivité, son exactitude et le respect des prescriptions à l’importation en vigueur. Ce n’est qu’après l’achèvement de la procédure douanière et le paiement des droits de douane et taxes éventuels que la marchandise peut entrer dans le circuit économique.
Aspects fiscaux
Taxe sur la valeur ajoutée à l’importation
Avec l’importation de marchandises depuis un pays tiers, naît généralement la Taxe sur la valeur ajoutée à l’importation (TVA à l’importation). Cette taxe correspond essentiellement à la TVA nationale, mais vise à assurer l’égalité de traitement fiscal entre les marchandises importées et celles produites localement. L’assiette de la TVA à l’importation est la valeur en douane majorée des droits de douane et des taxes à la consommation, le cas échéant.
Autres types de taxes
Pour certains types de marchandises, telles que l’alcool, les produits du tabac ou les produits pétroliers, des taxes spécifiques à la consommation peuvent s’appliquer dans le cadre de l’importation. Les lois fiscales de chaque pays importateur déterminent la perception et le montant de ces prélèvements.
Réglementations en matière de commerce extérieur
Autorisations d’importation
L’importation de certaines marchandises peut être soumise à la présentation d’une autorisation d’importation . Ceci concerne notamment les biens stratégiques ou sensibles, tels que les biens à double usage, le matériel de guerre, certains produits chimiques ou des produits liés à la protection des espèces. L’obligation d’obtention d’une autorisation résulte généralement de réglementations nationales ou européennes relatives au commerce extérieur.
Restrictions et interdictions à l’importation
Outre les obligations d’autorisation, il existe également des interdictions d’importation und restrictions à l’importation, qui servent par exemple à protéger la sécurité publique, la santé, l’environnement ou les valeurs culturelles. Sont notamment concernés les interdictions relatives aux stupéfiants, aux déchets dangereux ou à certains produits alimentaires.
Déroulement et procédure d’importation
Déclaration d’importation
La déclaration des marchandises importées s’effectue selon une procédure standardisée, au sein de l’UE notamment via le système ATLAS. Doivent notamment être renseignés la nature des marchandises, la quantité, le code tarifaire, le pays d’origine et la valeur de la marchandise. La déclaration est obligatoire et constitue la base de l’ensemble des contrôles ultérieurs et de la perception des droits à l’importation.
Contrôle et vérification
Les autorités douanières procèdent à des contrôles aléatoires ou ciblés sur les marchandises importées. Cela peut inclure également la vérification des documents, des moyens de transport et, si nécessaire, de la marchandise elle-même. L’objectif de ces contrôles est de garantir le respect des dispositions douanières, fiscales et relatives au commerce extérieur.
Mise à la consommation
Ce n’est qu’après la déclaration, le paiement de tous les droits et la satisfaction de toutes les autres conditions éventuelles (telles que la présentation de licences ou de justificatifs) que la mise à la consommation en libre pratique peut avoir lieu. À ce stade, les marchandises sont considérées comme entièrement importées et peuvent être intégrées au circuit économique.
Conséquences juridiques de l’importation
Naissance de dettes fiscales et douanières
L’importation entraîne généralement la naissance de dettes fiscales et douanières aussi bien pour les droits de douane que pour la TVA à l’importation et, le cas échéant, d’autres taxes. L’obligation de paiement naît fondamentalement lors de la déclaration ou du passage physique de la marchandise en territoire douanier.
Sanctions en cas d’infractions
Les violations des prescriptions à l’importation, telles que l’absence de déclaration ou la fraude aux obligations d’autorisation ou de licence, peuvent être sanctionnées comme infractions administratives ou infractions pénales punissables. Parmi les sanctions possibles figurent des amendes, la confiscation des marchandises importées et, dans les cas graves, des peines d’emprisonnement.
Importation dans un contexte international
Accords commerciaux internationaux et préférences douanières
Les opérations d’importation sont souvent régies par des accords commerciaux internationaux , qui prévoient des allégements ou des préférences tarifaires à condition que certaines règles d’origine soient respectées. Exemples : accords de libre-échange, accords de préférence ainsi que le droit de l’OMC.
Procédures particulières d’importation
Outre la procédure standard, il existe des procédures particulières telles que le perfectionnement actif ou passif, transit douanier und entrepôt sous douane, qui offrent des exigences ou facilités spécifiques pour certains flux de marchandises. Dans ces cadres, des formalités d’importation différentes s’appliquent tant que les marchandises ne sont pas mises à la consommation.
Distinctions et particularités
Importation versus acquisition intracommunautaire
Au sein du marché intérieur de l’UE, le transfert de marchandises entre États membres n’est pas considéré comme une importation mais comme une acquisition intracommunautaire. L’importation concerne exclusivement l’introduction de marchandises en provenance de pays tiers.
Biens et services numériques
Pour l’importation de biens numériques et de services électroniques, des règles fiscales distinctes s’appliquent, car il n’y a pas de franchissement physique de frontière de la marchandise. Ici, la taxation au lieu de destination est au centre des préoccupations.
Conclusion et synthèse
L’importation est une notion fondamentale du commerce international et touche de nombreux domaines juridiques, dont le droit douanier, fiscal et du commerce extérieur. Toute importation est soumise à des réglementations étendues visant à protéger les intérêts économiques, sécuritaires et sociétaux. La réalisation conforme des processus d’importation ainsi que le respect strict de toutes les lois et prescriptions applicables sont indispensables, car toute infraction peut entraîner des conséquences juridiques et financières considérables.
Questions fréquentes
Quelles autorisations ou licences sont nécessaires pour l’importation de certaines marchandises ?
Pour certaines catégories de marchandises, notamment celles soumises à des réglementations en raison de la protection de la santé, de l’environnement ou des consommateurs, des autorisations ou licences spécifiques d’importation délivrées par les autorités compétentes sont requises. Sont concernés par exemple les médicaments, les produits chimiques, les denrées d’origine animale ou les marchandises dangereuses. Les prescriptions juridiques applicables figurent notamment dans la loi sur le commerce extérieur (AWG), le règlement sur le commerce extérieur (AWV), les règlements européens ainsi que dans les législations spécialisées (par exemple la législation sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux – LFGB ou la législation sur les produits chimiques). L’obligation d’obtenir une autorisation peut également découler d’embargos internationaux ou de réglementations douanières. Les entreprises et les particuliers doivent vérifier avant l’importation si leur marchandise est soumise à de telles réglementations, et solliciter les documents requis auprès de l’autorité compétente (par exemple le BAFA ou le BfR). Le non-respect de cette obligation peut mener à des infractions administratives, des amendes ou même des conséquences pénales.
Quels documents douaniers doivent être présentés lors de l’importation ?
Dans le cadre de la déclaration en douane légalement obligatoire, il convient notamment de présenter le document administratif unique (Single Administrative Document – SAD), également connu sous le nom de formulaire 0737 ou « document unique ». Par ailleurs, des documents complémentaires sont souvent nécessaires, tels que la facture commerciale, la lettre de transport, éventuellement des certificats d’origine, des preuves de préférence (comme un document EUR.1 ou une déclaration d’origine sur facture), ainsi que des documents de surveillance pour certaines catégories de marchandises. Pour les importations dans l’Union européenne, une déclaration électronique via le système ATLAS (Automatisiertes Tarif- und Lokales Zollabwicklungssystem) est obligatoire. Les obligations de documentation découlent du Code des douanes de l’Union (CDU) et des règlements délégués et d’exécution afférents. L’absence ou la mauvaise qualité de documents peut entraîner le refus d’entrée de la marchandise, des retards lors du dédouanement, des régularisations de droits et taxes et des sanctions sévères.
Quelles obligations existent concernant la TVA à l’importation ?
Lors de l’importation de marchandises d’un pays tiers (hors UE), la TVA à l’importation (TVA imp.) est due en principe, dont l’assiette est le plus souvent la valeur en douane et les autres coûts éventuellement liés à l’importation. La TVA à l’importation est perçue par l’autorité douanière et correspond en principe à la TVA allemande (actuellement 19 % ou 7 % pour les biens à taux réduit). L’obligation de paiement incombe en règle générale au déclarant (importateur), mais selon les procédures douanières ou les modalités de livraison, des responsabilités différentes peuvent s’appliquer. Les entreprises ayant droit à la déduction de la TVA peuvent déduire la TVA à l’importation, dans la mesure où les biens sont importés pour l’entreprise. L’obligation de fournir une déclaration d’importation est incontournable, toute infraction pouvant mener à des intérêts de retard, des amendes ou des sanctions pénales.
Quels risques de responsabilité existent en cas d’infraction aux prescriptions d’importation ?
Les infractions juridiques aux dispositions relatives à l’importation, telles que l’introduction de marchandises interdites ou soumises à autorisation en libre pratique sans les autorisations nécessaires, peuvent entraîner divers mécanismes de responsabilité et de sanction. Il s’agit notamment d’amendes, de la confiscation des marchandises, de sanctions administratives ou, dans les cas graves, de sanctions pénales (peines d’emprisonnement ou d’amende selon les §§ 372 et 373 AO ainsi que selon la loi sur le commerce extérieur). Dans le cas des entreprises, la responsabilité concerne généralement le gérant ou les personnes chargées du dédouanement qui ont pour devoir d’organiser et de contrôler correctement les opérations d’importation (obligation de conformité). Par le biais des obligations de délégation et de surveillance, les infractions commises par un salarié peuvent être imputées à l’entreprise ou à la direction.
Comment les interdictions et restrictions à l’importation sont-elles réglementées juridiquement ?
Les interdictions et restrictions à l’importation résultent tant du droit national que des bases juridiques européennes et internationales. Elles concernent notamment les armes, les stupéfiants, les espèces animales et végétales protégées (CITES), les biens culturels, les marchandises contrefaites mais aussi des biens issus de secteurs économiques sensibles. Les lois adéquates comprennent la loi sur le commerce extérieur (AWG), la loi sur les armes, les réglementations d’interdiction de produits chimiques, les réglementations d’embargo de l’UE et d’autres lois spécialisées. Certaines interdictions sont absolues (l’importation est totalement interdite), d’autres sont soumises à autorisations ou à des limitations quantitatives. Le respect de ces règles est contrôlé par les autorités douanières et, le cas échéant, en coopération avec d’autres services (comme BfArM, BfN, BAFA).
Quel est le rôle du tarif douanier lors de l’importation ?
Le tarif douanier commun de l’Union européenne (TARIC) fixe de manière contraignante le taux des droits de douane et les mesures de politique commerciale ou agricole applicables lors de l’importation de marchandises dans l’UE. Le numéro tarifaire approprié (code NC) est juridiquement déterminant aussi bien pour le taux applicable que pour la vérification des effets de licences, paiements compensatoires agricoles ou mesures antidumping. Une mauvaise classification peut entraîner un redressement douanier, des amendes ou d’autres sanctions. En cas de doute, il est conseillé de solliciter une information tarifaire contraignante (RTC) auprès de l’autorité douanière afin d’exclure tout risque de responsabilité.
Quels délais et procédures doivent être respectés dans le cadre du dédouanement à l’importation ?
Les opérations d’importation sont soumises à des délais légaux et à des exigences formelles. Selon le Code des douanes de l’Union, la déclaration d’importation doit en principe être déposée par voie électronique au plus tard lors de la présentation de la marchandise à la douane frontière. Pour le dédouanement en libre pratique (ou d’autres procédures telles qu’entrepôt douanier, perfectionnement actif, etc.), la procédure spécialisée adéquate doit être suivie. En cas de non-respect des délais de déclaration ou de dédouanement, des conséquences juridiques telles que des intérêts moratoires, la destruction de la marchandise ou des mesures administratives sont à craindre. Les délais peuvent varier selon la nature des marchandises, la procédure retenue et d’éventuels contrôles ultérieurs – les entreprises ont l’obligation de se tenir informées en permanence et d’organiser leurs processus en conséquence.