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Gestion de l’eau

Notion et domaine d’action de l’administration de l’eau

Die Administration de l’eau englobe l’action étatique et communale dans le domaine de la réglementation, de la gestion et de l’utilisation des eaux de surface et souterraines ainsi que des eaux souterraines. Elle vise à assurer de manière durable l’approvisionnement en eau, la protection des eaux, la protection contre les inondations, la garantie de l’intérêt général et la mise en œuvre des prescriptions juridiques en matière d’eau. L’administration de l’eau est un élément essentiel de l’administration publique et assume des tâches étendues dans le cadre de la protection de l’environnement et des ressources.

Fondements juridiques de l’administration de l’eau

Fondements internationaux et européens

Les fondements juridiques de l’administration de l’eau sont essentiellement façonnés par des engagements internationaux, en particulier par la directive-cadre sur l’eau de l’Union européenne (directive 2000/60/CE). Celle-ci oblige les États membres à gérer les eaux de manière intégrée au niveau des bassins hydrographiques.

Dispositions légales nationales

En Allemagne, la loi sur le régime des eaux (WHG) constitue la loi fédérale centrale. Elle régit de manière fondamentale la gestion des eaux de surface et des eaux souterraines ainsi que les exigences relatives à la protection des ressources en eau. La loi sur le régime des eaux est complétée par les différentes lois sur l’eau des Länder, qui précisent les dispositions détaillées et les tâches d’exécution. D’autres prescriptions importantes figurent dans le droit de l’environnement (par exemple la loi sur l’étude d’impact environnemental), le droit de la planification urbaine et le droit des redevances d’assainissement.

Contenus essentiels de la réglementation

  • Entretien et aménagement des cours d’eau
  • Autorisations d’utilisation et droits d’eau
  • Protection contre les dangers liés à l’eau (protection contre les inondations)
  • Protection de la qualité de l’eau
  • Ordonnance relative à la perception des taxes et redevances (taxe sur la prise d’eau, redevance d’assainissement)

Organisation et compétences

Autorités compétentes

L’administration de l’eau est assurée à différents niveaux de l’État :

  • Fédération : Établit le cadre juridique fondamental (par exemple WHG).
  • Länder : Adoptent des dispositions d’application via les lois sur l’eau des Länder ; responsables de la tutelle spécialisée.
  • Communes : Sont responsables des tâches locales, notamment l’approvisionnement communal en eau, l’élimination des eaux usées et l’exploitation des installations hydrauliques.
  • Associations d’entretien des eaux et syndicats d’eau : Assument des missions spécifiques telles que l’entretien des cours d’eau, la protection contre les inondations ou la mise en œuvre organisationnelle d’intérêts communs en matière de gestion de l’eau.

Compétence selon le type de cours d’eau

L’administration fait également la distinction entre les cours d’eau de première, deuxième et troisième catégorie. Leur classification détermine si les missions sont assurées par les autorités régionales, les administrations de district ou les communes.

Domaines d’activité de l’administration de l’eau

Gestion et protection des eaux

L’administration veille à concilier les divers intérêts d’utilisation (par exemple approvisionnement en eau, navigation, production d’énergie, utilisation de loisirs) et la protection de l’équilibre hydrique naturel. Cela comprend :

  • Délivrance, surveillance et retrait des autorisations et des concessions en matière de droit de l’eau
  • Contrôle du respect des valeurs limites et seuils (par ex. polluants, débit minimal)
  • Mesures de renaturation et d’aménagement écologique des eaux

Protection contre les inondations et gestion des risques hydrauliques

La protection de la population et de l’environnement contre les inondations et les épisodes de fortes précipitations constitue un élément central de l’administration de l’eau. Elle planifie, coordonne et met en œuvre des mesures telles que la construction de digues, d’ouvrages de protection contre les crues, de zones d’inondation, des systèmes d’alerte précoce ainsi que des plans de gestion du risque d’inondation.

Évacuation des eaux usées et approvisionnement en eau potable

L’obligation d’assurer un approvisionnement en eau potable sûr et l’évacuation et l’épuration des eaux usées de façon inoffensive est une compétence centrale de l’administration de l’eau. Celle-ci fixe les exigences applicables aux installations d’approvisionnement en eau, surveille le respect des normes d’hygiène et contrôle les installations d’eaux usées du point de vue de la protection de l’environnement.

Droits d’usage de l’eau et redevances

L’accès aux ressources en eau et leur utilisation sont soumis à une autorisation administrative. Les prélèvements d’eau, les rejets ou d’autres usages (par exemple batardeaux, navigation) requièrent une autorisation ou une concession en droit de l’eau. L’administration perçoit des redevances sur le prélèvement et la dépollution, qui orientent et financent l’utilisation et la protection de la ressource.

Outils et procédures de l’administration de l’eau

Procédures d’autorisation et de contrôle

Les instruments essentiels de l’administration sont la procédure d’autorisation et de concession, la procédure d’approbation des plans, les déclarations en matière de droit de l’eau, les contrôles administratifs ainsi que les injonctions en cas d’urgence. Des études d’impact sur l’environnement (EIE) sont régulièrement requises pour les grands projets.

Actes administratifs et règlements

L’administration de l’eau prend des actes administratifs tels qu’autorisations, injonctions, retraits et décisions. Pour certaines missions, elle émet des règlements (par exemple règlement sur l’assainissement, barème des redevances) qui fixent le cadre de la prestation et de la perception des coûts.

Contrats de droit public

Pour la réalisation de mesures de gestion de l’eau, l’administration conclut des contrats de droit public, notamment avec des exploitants d’installations, des syndicats d’eau ou d’autres personnes morales.

Supervision juridique et technique, protection juridique

Les autorités de l’administration de l’eau sont soumises au contrôle administratif et juridique des niveaux administratifs supérieurs. Les mesures prises par l’administration de l’eau peuvent faire l’objet de recours juridiques (par ex. recours administratif, action devant le tribunal administratif). Les personnes concernées peuvent demander la protection juridictionnelle dans les procédures administratives ou judiciaires.

Évolutions et réformes de l’administration de l’eau

L’administration de l’eau est confrontée à des défis croissants en raison du changement climatique, de conflits d’usage accrus et de la protection de la biodiversité. Les axes centraux de l’évolution sont la numérisation, la promotion de structures de coopération, la gestion intégrée de l’eau et la mise en œuvre de la directive-cadre européenne sur l’eau.

Littérature et sources juridiques complémentaires (extrait)

  • Loi sur le régime des eaux (WHG)
  • Directive-cadre sur l’eau (directive 2000/60/CE)
  • Lois sur l’eau des Länder allemands
  • Loi sur l’étude d’impact environnemental (UVPG)
  • Loi sur les redevances d’assainissement (AbwAG)

Conclusion

L’administration de l’eau est un domaine complexe et multiforme de l’administration publique. Elle garantit la protection, l’utilisation et le développement durable des ressources en eau sur la base de prescriptions légales spécifiques. Le cadre juridique étendu assure une gestion compatible avec l’environnement, orientée vers l’intérêt général et efficace de tous les aspects de la gestion de l’eau.

Questions fréquemment posées

Qui est juridiquement responsable de l’administration des eaux de surface en Allemagne ?

La responsabilité juridique de l’administration des eaux de surface en Allemagne relève à la fois du niveau fédéral et des Länder et est définie dans la loi sur le régime des eaux (WHG) et dans les lois sur l’eau respectives des Länder. En principe, la Fédération établit les cadres pour la protection et l’utilisation des eaux de surface. La gestion concrète, la surveillance et l’autorisation des interventions, telles que les prélèvements, rejets ou modifications structurelles, relèvent cependant des Länder. À cet effet, ce sont généralement les autorités de l’eau au niveau des préfectures, des arrondissements ou des communes qui sont compétentes. Les autorités techniques compétentes peuvent également être des communautés de bassin, des offices de gestion de l’eau ou des autorités spécialisées de l’environnement. Le système dit « d’organisation des eaux » distingue en outre les eaux de première, deuxième et troisième catégorie, ce qui influe directement sur la compétence et l’autorité administrative.

Quelles autorisations sont requises pour le rejet d’eaux usées dans un cours d’eau ?

Pour rejeter des eaux usées dans un cours d’eau de surface, une autorisation en droit de l’eau conformément aux §§ 8 et suivants WHG est en principe requise. Selon la nature, l’origine et la quantité des eaux usées, une concession ou même une approbation de plan peut être nécessaire. L’autorisation est délivrée par l’autorité compétente après un examen approfondi de la compatibilité environnementale et en tenant compte des prescriptions européennes et nationales (notamment directive-cadre sur l’eau, WHG, ordonnance sur les eaux usées). La procédure implique régulièrement la participation du public, en particulier dans les cas d’importance particulière ou d’atteinte à des tiers. Il convient également de respecter les valeurs limites prescrites, les obligations de surveillance et de rapport ainsi que d’éventuelles obligations d’équipement ou de contrôle des installations de traitement des eaux usées conformément à l’ordonnance sur les rejets indirects et autres règlements subordonnés.

Quelles exigences juridiques s’appliquent à la construction de puits pour le captage privé ou commercial de l’eau ?

La construction et l’exploitation de puits, tant à des fins privées que commerciales (par ex. approvisionnement en eau potable, irrigation, utilisation géothermique), nécessitent en règle générale une autorisation en droit de l’eau conformément à l’article 8 WHG. Là encore, ce sont les autorités compétentes des Länder qui décident sur la base des conditions locales, des circonstances hydrogéologiques et du type d’utilisation prévu. Avant l’autorisation, il est notamment vérifié si le projet est compatible avec l’intérêt public, en particulier l’approvisionnement en eau potable et la protection des eaux souterraines. Des règlements de zones protégées complémentaires (par ex. zones de protection de l’eau potable ou de sources thermales) peuvent également s’appliquer, prévoyant parfois des restrictions renforcées ou des interdictions générales. Les infractions à l’obligation d’autorisation ou aux prescriptions constituent des infractions administratives et sont sanctionnées en conséquence.

Quelles obligations incombent aux exploitants d’installations hydrauliques en matière d’entretien et de contrôle ?

Les exploitants d’installations hydrauliques, par exemple digues, barrages, retenues ou protections de berges, sont soumis à de nombreuses obligations d’entretien et de contrôle qui découlent du WHG, des lois sur l’eau des Länder ainsi que de règlements plus spécifiques (comme le règlement sur les installations manipulant des substances dangereuses pour l’eau, AwSV). Cela inclut des inspections, entretiens et vérifications réguliers dans le cadre d’un système de contrôle interne. Selon le type et la taille de l’installation, des obligations de déclaration ainsi que la présentation de concepts de sécurité, de plans d’urgence ou d’expertises peuvent être exigées. Les exploitants sont responsables du bon fonctionnement, de la prévention des modifications nocives des eaux et du respect des normes techniques de sécurité. Les autorités compétentes procèdent également à des contrôles réguliers ou ciblés et peuvent, en cas de déficiences, imposer des obligations de mise en conformité voire interdire l’utilisation en cas d’extrême gravité.

Quels instruments juridiques existent pour la protection contre les inondations ?

La protection préventive contre les inondations constitue un objectif central du WHG et figure également dans d’autres lois telles que la loi fédérale sur les voies navigables (BWaStrG) ainsi que dans les lois spécifiques de chaque Land sur la protection contre les inondations. Les instruments juridiques comprennent notamment le classement et la préservation des zones inondables, les interdictions ou restrictions légales de construction ou d’utilisation dans ces espaces (§§ 76 et suivants WHG), la planification et la mise en œuvre de mesures de protection contre les crues (telles que digues, bassins de rétention) ainsi que les obligations d’information et de signalement pour les entreprises et les particuliers concernés. En outre, des plans de gestion des risques d’inondation doivent être élaborés, conformément aux exigences européennes définies par la directive européenne sur les inondations. Le non-respect des prescriptions juridiques – en particulier lors de projets de construction en zones exposées aux inondations – entraîne régulièrement des conséquences relevant du droit de la construction et de la législation sur l’eau.

Comment la participation des personnes concernées et du public est-elle réglementée dans les procédures en droit de l’eau ?

Les droits de participation du public et des personnes concernées sont définis dans la loi sur le régime des eaux, le code de procédure administrative et de nombreux règlements spéciaux (par ex. UVPG). Dans les procédures d’autorisation et d’approbation de projets (notamment pour les grands projets d’ouvrages hydrauliques, l’aménagement des cours d’eau ou l’exploitation de stations d’épuration), il existe généralement une obligation de publication officielle, de mise à disposition des documents et de possibilité pour les citoyens ou associations concernés de soumettre des observations. Pour les interventions majeures, une étude d’impact sur l’environnement (EIE) est également obligatoire, et parfois une participation transfrontalière. Les résultats de la participation doivent être pris en compte par l’administration, ce qui dans les états de droit garantit une plus grande transparence et des possibilités de protection juridique, notamment via les droits de recours administratif et d’action en justice.

Quelles sont les conséquences juridiques en cas de violation des prescriptions du droit de l’eau ?

Les violations des prescriptions du droit de l’eau entraînent diverses conséquences juridiques. Elles vont de mesures administratives, telles des injonctions de rétablissement de la conformité, à des amendes relevant du droit de l’environnement et du droit administratif (OWiG), jusqu’à des poursuites pénales en cas de pollutions graves (§ 324 StGB, pollution des eaux) ou de négligence. Il existe en outre l’obligation de remettre en état la situation illégale ainsi que de réparer les dommages conformément aux prescriptions du droit civil (§ 22 WHG, § 823 BGB). Les conséquences sont particulièrement graves pour les entreprises, pour lesquelles les autorités compétentes peuvent réagir par le retrait d’autorisations, des interdictions d’utilisation imposées ou même la fermeture de l’exploitation. Les sanctions exactes dépendent de la gravité, de la récidive et de l’étendue des dommages causés.