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Frais généraux

Définition et importance juridique de l’overhead

Explication du terme Overhead

Sous le terme Overhead on entend, dans le contexte de la gestion d’entreprise et en particulier sur le plan juridique, les frais généraux encourus par une entreprise dans le cadre de son activité commerciale, mais qui ne peuvent être attribués de manière précise à un produit, projet ou commande particulier. Les coûts d’overhead apparaissent dans de nombreux secteurs de l’entreprise, tels que l’administration, la direction, l’infrastructure et d’autres services centraux. Ils représentent un sujet clé en comptabilité ainsi que dans l’évaluation et la facturation fiscale et contractuelle des coûts.

Distinction entre overhead et coûts directs

L’overhead se distingue des coûts directs ou individuels. Alors que les coûts directs sont directement imputables à un objet de coût spécifique (par exemple, les matériaux pour la production d’un objet), les coûts d’overhead sont répartis selon des clés fixes ou des pourcentages sur les différents objets de coût. La distinction juridique entre les deux types de coûts a des conséquences majeures sur la rédaction des contrats, la législation fiscale et le contrôle des coûts.


Overhead dans le droit des contrats

Frais d’overhead dans les contrats de services et de travaux

Dans les contrats conclus avec des entrepreneurs ou des prestataires de services, la facturation des frais d’overhead fait régulièrement l’objet de négociations et de dispositions contractuelles. Il y est précisé si, et dans quelle mesure, les frais d’overhead peuvent être imputés et comment leur montant est déterminé.
Les questions juridiques typiques portent sur :

  • Remboursabilité de l’overhead: La possibilité de faire valoir les frais généraux dans la rémunération dépend essentiellement des accords contractuels ou des usages commerciaux.
  • Bases de calcul: Les entreprises sont souvent tenues de présenter et de calculer leurs frais d’overhead de manière transparente, notamment dans le cadre des appels d’offres publics ou lors d’un contrôle par la justice.
  • Clauses d’exclusion: Par contrat, l’imputation des frais d’overhead peut être exclue ou limitée.

Overhead dans les marchés publics et le droit des marchés

En droit des marchés publics, les frais d’overhead interviennent particulièrement dans le calcul des offres. La transparence et le caractère approprié des taux d’overhead appliqués sont déterminants pour l’économie des prix proposés. Une mauvaise estimation ou l’inclusion non autorisée de frais d’overhead non remboursables peut entraîner l’exclusion de l’offre ou faire l’objet de contrôles ultérieurs.


Overhead en droit fiscal

Traitement des frais d’overhead en droit fiscal

En droit fiscal, les frais d’overhead présentent de nombreuses implications, notamment pour la détermination du bénéfice et la déductibilité des charges d’exploitation :

  • Déduction des charges d’exploitation: Les frais d’overhead sont en principe considérés comme des charges d’exploitation, à condition qu’ils soient justifiés par les besoins de l’entreprise et qu’ils contribuent effectivement à la génération de revenus (§ 4 al. 4 EStG).
  • Répartition des frais généraux: Au sein des sociétés et des groupes d’entreprises, les imputations pour les services administratifs centraux doivent être réalisées à des conditions de marché et dans le respect du principe de pleine concurrence pour être fiscalement reconnues (thématique du § 1 AStG, principe de pleine concurrence dans le cadre des prix de transfert).
  • Obligations de documentation: La répartition, l’imputation et le montant des frais d’overhead font l’objet d’obligations étendues en matière de documentation et de preuve à l’égard de l’administration fiscale, notamment via les documentations de prix de transfert.

Overhead au sein des entreprises liées à l’international (prix de transfert)

La notion d’overhead revêt une importance particulière pour les relations de prestation au sein d’un groupe. Selon les principes des lignes directrices de l’OCDE sur les prix de transfert, les imputations internes de frais d’overhead doivent être soigneusement documentées et conformes au principe de pleine concurrence. Des frais d’overhead exagérés ou inappropriés peuvent entraîner des contrôles fiscaux.


Overhead en droit des sociétés

Répartition des coûts dans les sociétés

En droit des sociétés (par exemple, SARL, SA, sociétés de personnes), se pose régulièrement la question de la répartition des frais d’overhead générés collectivement entre les différentes entités ou filiales. Cette répartition s’effectue généralement selon des clés de répartition fixées (par exemple, chiffre d’affaires, effectif, temps d’utilisation) et peut être régie précisément par le pacte social. Une répartition erronée peut avoir des conséquences sur la distribution des profits et le traitement fiscal.


Overhead en droit des faillites

Frais d’overhead après l’ouverture d’une procédure d’insolvabilité

Après l’ouverture d’une procédure d’insolvabilité, il convient d’examiner si les imputations d’overhead existantes peuvent être maintenues ou si de nouveaux systèmes de répartition des coûts doivent être instaurés. Les frais d’overhead non autorisés ou trop généreusement évalués peuvent, dans le cadre du contrôle des dettes de la masse, entraîner une contestation de l’insolvabilité.


Problèmes et points de litige liés à l’overhead

Transparence et caractère approprié

Un point de litige fréquent concerne la transparence et le caractère approprié des frais d’overhead appliqués. Les entreprises sont souvent confrontées au défi de rendre leur répartition des frais généraux compréhensible et sécurisée pour les contrôles.

Conséquences juridiques d’une application incorrecte de l’overhead

Des frais d’overhead surévalués ou imputés de manière inadmissible peuvent entraîner des sanctions tant sur le plan civil (par exemple, demandes de remboursement) que fiscal (par exemple, refus de la déduction des charges, réintégrations). Cela peut s’avérer particulièrement préjudiciable lors de contrôles par les autorités fiscales ou dans le cadre de vérifications contractuelles.


Résumé

Le terme Overhead désigne, dans le contexte juridique, un facteur de coût majeur qui doit être pris en compte lors de la rédaction des contrats, du traitement fiscal, des marchés publics et des répartitions en droit des sociétés. Un enregistrement précis, transparent et approprié ainsi qu’une réglementation contractuelle des frais d’overhead sont donc d’une grande importance pour les entreprises et leurs partenaires contractuels afin de minimiser les risques juridiques et fiscaux. Les frais d’overhead demeurent un domaine complexe et régulièrement contesté, en lien avec de nombreux domaines du droit.

Questions fréquentes

Les frais d’overhead sont-ils déductibles dans la déclaration fiscale d’entreprise ?

La déductibilité des frais d’overhead dans la déclaration fiscale d’entreprise dépend essentiellement du contexte juridique dans lequel ces frais sont encourus et de leur documentation. En règle générale, les frais d’overhead clairement attribuables à un but professionnel font partie des charges d’exploitation et sont donc fiscalement déductibles (§ 4 al. 4 EStG). Toutefois, il est nécessaire que les frais soient précisément définis et justifiés. Des frais généraux globaux ou insuffisamment détaillés peuvent être contestés par l’administration fiscale. En particulier pour les frais mixtes, qui peuvent être d’origine tant professionnelle que privée, une distinction claire est requise, au besoin à l’aide d’une méthode de répartition reconnue. Il convient également de noter que certaines positions d’overhead, notamment celles considérées comme dépenses d’exploitation inappropriées, peuvent ne pas être déductibles au sens de § 4 al. 5 EStG.

Quelles sont les obligations de preuve concernant les frais d’overhead vis-à-vis de l’administration fiscale ?

Les obligations fiscales de preuve exigent des entreprises qu’elles documentent toutes les dépenses de frais d’overhead par des justificatifs appropriés et une comptabilité transparente (§ 146 AO). Les autorités fiscales vérifient en particulier si les frais généraux revendiqués sont justifiés par l’activité et sont d’un montant raisonnable. Cela signifie que les entreprises doivent prouver, par exemple à l’aide de factures, contrats, clés internes d’imputation ou relevés, comment et pour quelles raisons les frais d’overhead ont été engagés. Sans preuve complète, il existe un risque de refus de la déduction en charges. Plus les postes d’overhead sont élevés et nombreux, plus la documentation doit être détaillée pour éviter des estimations ou des réductions.

Existe-t-il des dispositions juridiques pour la répartition des frais d’overhead au sein d’un groupe ?

Dans un groupe, la répartition des frais d’overhead est régie par différentes dispositions juridiques. Le point de départ est l’obligation de pleine concurrence conformément à § 1 al. 1 AStG, qui exige que les coûts soient répartis comme s’il s’agissait de parties indépendantes. Cela concerne notamment la répartition des frais d’administration générale, des coûts informatiques ou de gestion entre les sociétés du groupe. Il faut appliquer et documenter des clés de répartition compréhensibles et appropriées. Par ailleurs, il convient de respecter les normes comptables internationales ainsi que les réglementations spécifiques selon les pays, notamment lorsque les transferts dépassent les frontières nationales. Des imputations erronées ou inappropriées peuvent entraîner des corrections de la part de l’administration fiscale et donc des paiements d’impôt supplémentaires.

Quelles particularités s’appliquent à la répartition des frais d’overhead dans les projets subventionnés ?

Dans les projets financés publiquement, par exemple à partir de fonds de l’UE ou de l’État fédéral, les frais d’overhead sont souvent soumis à des règles et contrôles particuliers. Les bailleurs de fonds fixent fréquemment des plafonds ou des pourcentages spécifiques pour la prise en charge des frais d’overhead (par ex. 20 % des coûts directs). Une facturation des frais généraux dépassant ces quotas est généralement rejetée. Le contrôle du respect des règles de subvention exige également une documentation stricte et la traçabilité des clés d’imputation. Des décomptes d’overhead illégaux ou trop forfaitaires peuvent entraîner des remboursements ou des sanctions pour gestion déloyale de fonds publics. Les prescriptions en matière de subventions sont à cet égard régulières plus strictes que les exigences fiscales générales.

Quels sont les risques de responsabilité en cas de déclaration erronée des frais d’overhead ?

Des informations erronées ou mensongères concernant les frais d’overhead peuvent entraîner diverses conséquences juridiques. Sur le plan fiscal, en cas de déclaration intentionnelle ou gravement négligente, des avis de responsabilité ou même des poursuites pour fraude fiscale (§ 370 AO) sont à craindre. En matière de subventions, la restitution des aides ainsi que la réclamation de dommages et intérêts peuvent intervenir, éventuellement aussi une responsabilité personnelle des dirigeants concernés. En outre, en cas d’affectation délibérée des frais d’overhead à un usage inapproprié, les infractions de fraude aux subventions (§ 264 StGB) ou d’abus de confiance (§ 266 StGB) peuvent être constituées. Le soin apporté à la déclaration et à la facturation des frais d’overhead est donc d’une importance juridique majeure.

Comment effectuer un calcul juridiquement fiable des frais d’overhead dans le cadre d’un marché public ?

En droit des marchés publics, le calcul des frais d’overhead est particulièrement critique, car il fait partie intégrante de l’examen et de l’évaluation des offres (§ 127 GWB conjointement avec § 57 al. 1 n° 2 VgV). Les coûts doivent être présentés de manière transparente, appropriée et plausible ; des positions d’overhead exagérées ou non justifiées peuvent entraîner l’exclusion de l’offre. Même après l’attribution, des audits ultérieurs sont possibles. Il est recommandé, lors du calcul des coûts généraux, d’utiliser des clés de répartition courantes du secteur et de les présenter de manière transparente dans l’offre. Des approches floues ou forfaitaires comportent un risque de contestation et de réclamations en dommages et intérêts de la part des soumissionnaires concurrents ou du donneur d’ordre.

Quel rôle joue le contrôleur fiscal dans la vérification des frais d’overhead ?

Les contrôleurs fiscaux examinent, dans le cadre des contrôles externes, que les frais d’overhead sont calculés et documentés correctement sur le fond et sur le plan arithmétique. Ils vérifient l’utilisation de clés de répartition appropriées, la traçabilité et le caractère raisonnable du montant des frais généraux. Sont notamment contrôlées les interactions au sein des structures de groupe, ainsi que le respect des règles fiscales et, le cas échéant, des règles de subvention. En cas de défauts ou d’irrégularités, cela peut entraîner des évaluations d’office, des corrections au profit de l’administration fiscale ou des enquêtes approfondies (par exemple, ouverture d’une procédure pour fraude fiscale). Les entreprises gagnent donc à documenter régulièrement et juridiquement leurs calculs et justificatifs d’overhead.