Notion et définition de « Tax »
Le terme « Tax » provient de la langue anglaise et correspond à l’équivalent allemand « Steuer » (impôt). Dans la terminologie juridique – notamment dans un contexte international – « Tax » est utilisé comme un terme générique pour toutes les contributions publiques ou fiscales qui ne nécessitent pas de contrepartie spécifique de la part de l’État. Ainsi, la notion de « Tax » englobe toutes les formes d’impôts, telles qu’elles existent dans le droit fiscal allemand, européen et international.
Bases juridiques et système
Principes fiscaux fondamentaux
Les impôts, ou « Taxes », sont des prestations pécuniaires imposées par une collectivité de droit public (par exemple, État, collectivité) sans contrepartie individualisée, dans le but de générer des recettes. Les principes essentiels des impôts sont énoncés dans le Code fiscal allemand (§ 3 AO). Ils se retrouvent également de façon similaire dans le droit international, notamment dans des systèmes juridiques comme les États-Unis (Internal Revenue Code – IRC), le Royaume-Uni (Income Tax Act) ou dans les conventions fiscales internationales.
Distinction entre « Tax » et autres contributions
« Tax » doit être distingué juridiquement des autres contributions publiques, en particulier des taxes et cotisations. Alors que les impôts ou taxes sont prélevés sans contrepartie spécifique dans un but de financement général, les taxes et cotisations correspondent à des avantages concrets ou du moins spécifiques à certains groupes.
Obligation fiscale et fait générateur de l’impôt
La condition pour l’apparition d’une obligation fiscale – et donc d’un Tax Liability – est toujours la réalisation d’un fait générateur de l’impôt, défini légalement. Les impôts/taxes peuvent se rapporter à différentes situations, telles que le revenu (Income Tax), le chiffre d’affaires (Value Added Tax, VAT), le patrimoine (Wealth Tax), les successions (Inheritance/Estate Tax) ou certaines transactions (Transaction Taxes).
Tax dans un contexte international
Fondements du droit sur la double imposition
En droit fiscal international, le terme « Tax » revêt une grande importance dans le cadre des conventions contre la double imposition (CDI), qui sont des traités internationaux visant à éviter l’imposition multiple d’un même revenu ou patrimoine. La plupart des CDI s’appuient sur le Modèle de Convention fiscale de l’OCDE (“OECD Model Tax Convention on Income and Capital”) et comportent des définitions du terme « Tax » ou « Taxes covered », déterminant ainsi le champ d’application matériel et personnel.
Catégories de Taxes dans le monde
À travers le monde, de nombreux types d’impôts se sont imposés. Les plus courants sont :
- Impôt sur le revenu (Income Tax)
- Impôt sur les sociétés (Corporate Income Tax)
- Taxe sur la valeur ajoutée / TVA (Value Added Tax, VAT/Sales Tax)
- Impôt sur la fortune (Wealth Tax)
- Droits de succession et de donation (Inheritance Tax, Gift Tax)
- Impôt foncier (Property Tax, Real Estate Tax)
- Taxes sur les transactions (Transaction Taxes, par exemple taxe sur les opérations boursières)
La perception, le recouvrement et l’exécution de ces taxes sont régis par les législations nationales, complétées par des instruments juridiques et des accords d’échange d’informations internationaux (par exemple Common Reporting Standard – CRS).
Procédures de recouvrement fiscal
Établissement de l’impôt et déclaration fiscale
L’établissement juridiquement contraignant des taxes s’effectue généralement par la procédure d’imposition ou par l’auto-liquidation. À cet effet, le contribuable dépose une déclaration fiscale sur la base de laquelle l’administration compétente (par exemple, centre des impôts, Revenue Service) vérifie les éléments d’imposition et fixe le montant dû, à moins que le contribuable n’ait lui-même calculé et versé la taxe.
Contrôle fiscal et contentieux fiscal
Un contrôle administratif (“Tax Audit”) peut être réalisé pour vérifier l’exactitude des bases d’imposition déclarées. Les litiges fiscaux sont, selon le pays, portés devant des juridictions fiscales spécialisées, tribunaux financiers ou tribunaux administratifs. Les recours et droits procéduraux sont régis par la législation fiscale nationale et par certains instruments internationaux, comme la Procédure Amiable (MAP) en droit fiscal international.
Responsabilité, sanctions et exécution
Responsabilité fiscale
La responsabilité du paiement des taxes imposées incombe fondamentalement au contribuable. Cependant, certains systèmes juridiques prévoient une responsabilité de tiers dans des cas particuliers, notamment dans le cadre de la retenue à la source ou de la responsabilité des gérants et liquidateurs.
Sanctions
Le non-paiement ou l’inexactitude de la déclaration des taxes peut entraîner des sanctions fiscales et pénales. Celles-ci incluent les intérêts de retard, majorations pour retard, amendes ainsi que des poursuites pour fraude fiscale ou réduction d’impôt. Les modalités concrètes relèvent du droit national applicable et, le cas échéant, de dispositions supranationales.
Remboursement fiscal et procédure de restitution
En cas de trop-perçu fiscal, le contribuable a droit à un remboursement. Les modalités de ce processus sont régies en détail par la législation fiscale concernée, et la demande doit être faite par la personne imposable.
Évitement, contournement et fraude fiscale
Légalité et possibilités de planification
La planification légale des situations afin de réduire la charge fiscale (Tax Avoidance / évitement fiscal) est autorisée dans le cadre de la loi, alors que les pratiques abusives contraires aux règles fiscales (Tax Evasion / fraude fiscale) sont sanctionnées. La limite entre comportement licite et violation fiscale doit être déterminée au cas par cas selon les normes générales nationales (par ex. § 42 AO – abus de formes juridiques) ainsi que selon les règles internationales anti-abus (General Anti-Avoidance Rule – GAAR).
Mesures internationales contre l’évitement fiscal
Des initiatives internationales telles que « l’initiative OCDE contre l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices » (Base Erosion and Profit Shifting – BEPS) et la norme d’échange automatique de renseignements (CRS) renforcent les exigences de conformité et augmentent l’échange international d’informations pour lutter contre les pratiques fiscales illégales.
Termes importants liés à « Tax »
- Tax Base: assiette de l’impôt
- Tax Assessment: établissement de l’impôt
- Tax Rate: taux d’imposition
- Taxpayer: contribuable
- Tax Authority: administration fiscale
- Withholding Tax: impôt à la source
- Tax Relief: allégement fiscal
Résumé
Le terme « Tax » désigne le système global des contributions prélevées par l’État, fondé sur des bases légales et ne nécessitant pas de contrepartie directe. Ce domaine juridique comprend de nombreux types d’impôts, réglementés aussi bien au niveau national qu’international. La perception, l’exécution et le contrôle des taxes s’effectuent selon des procédures détaillées et sont en partie soumis à des accords et conventions internationales complexes. Les questions juridiques relatives aux taxes concernent tant les particuliers que les entreprises, notamment dans un environnement fiscal international et dans le contexte d’exigences de conformité et de transparence toujours plus strictes.
Cette présentation structurée et approfondie de la notion de « Tax » offre un aperçu complet des aspects juridiques de la fiscalité dans le monde, des délimitations terminologiques essentielles, ainsi que des principales procédures et des évolutions internationales récentes en droit fiscal.
Foire aux questions
Combien de temps faut-il conserver les documents et justificatifs fiscaux ?
Les délais de conservation des documents fiscaux dépendent principalement des dispositions du Code fiscal (AO) et des lois spécialisées applicables, telles que le Code de commerce (HGB). En règle générale, selon le § 147 AO, les documents commerciaux tels que pièces comptables, factures, bilans et livres de comptes doivent être conservés pendant dix ans. Pour les lettres commerciales reçues ou envoyées et les autres pièces pertinentes pour la fiscalité, un délai de conservation minimal de six ans s’applique généralement. Ces délais commencent à courir à la fin de l’année civile au cours de laquelle la dernière inscription a été faite dans les documents ou lorsque les documents ont été créés. Les contribuables doivent noter qu’un contrôle fiscal en cours ou une procédure fiscale pendante peut prolonger ces délais. Il en va de même en cas de questions attendues des autorités fiscales concernant certains documents. De plus, la digitalisation croissante permet l’archivage électronique à condition de respecter les principes d’inaltérabilité et de lisibilité, pour autant que les principes de bonne tenue et de conservation des livres, enregistrements et documents sous forme électronique (GoBD) soient respectés.
Quand le droit de fixation et de recouvrement des impôts est-il prescrit ?
La prescription des droits fiscaux est régie par les §§ 169 à 171 AO. Le délai normal de prescription est généralement de quatre ans, à compter de la fin de l’année civile au cours de laquelle l’impôt est né. En cas de réduction d’impôt par négligence, ce délai est porté à cinq ans et à dix ans en cas de fraude fiscale intentionnelle. Dans certains cas particuliers, par exemple lors d’un contrôle fiscal ou de la détermination des bases d’imposition, la prescription est suspendue ou recommence à courir. Pour le recouvrement et l’exécution des créances fiscales, un délai de prescription de cinq ans selon le § 228 AO s’applique, pouvant également être suspendu par certaines mesures.
Quelles sont les obligations légales de coopération des contribuables ?
Selon le § 90 AO, les contribuables sont soumis à une large obligation de coopération vis-à-vis des autorités fiscales. Ils sont tenus de déclarer pleinement et sincèrement tous les faits pertinents pour la fiscalité, y compris la soumission en temps voulu des déclarations fiscales, la communication des justificatifs et l’assistance lors d’un contrôle fiscal (vérification d’activité). En présence d’éléments à l’étranger, l’obligation de coopération est renforcée car les autorités fiscales allemandes n’ont généralement pas accès aux informations étrangères. Si les pièces justificatives pertinentes ne sont pas fournies, l’administration fiscale peut procéder à une estimation et, le cas échéant, des conséquences fiscales défavorables peuvent en résulter. En cas de manquement à ces obligations, des amendes ou d’autres conséquences pénales et fiscales peuvent être encourues.
Quelles prescriptions juridiques s’appliquent aux contrôles fiscaux ?
Les contrôles fiscaux (vérifications externes) sont menés sur la base des §§ 193 suivants AO par les autorités fiscales afin de vérifier l’exhaustivité et l’exactitude des déclarations. Les contribuables doivent, en vertu de la loi, autoriser l’accès aux locaux professionnels ainsi que la consultation de tous les documents et livres pertinents. L’ordre de vérification doit être formulé par écrit et le contribuable doit être informé au moins deux semaines à l’avance. Pendant le contrôle, l’obligation de coopération est particulièrement élevée ; tout refus ou entrave peut entraîner des mesures coercitives ou des estimations. Dans certains cas, il existe en outre un droit d’assistance par un conseiller fiscal ou un Rechtsanwalt. Les constatations issues du contrôle peuvent conduire à la modification des avis d’imposition existants. Les recours contre les mesures et résultats du contrôle sont possibles selon les règles de droit commun de l’AO.
Quelles conséquences juridiques entraîne le dépôt tardif de la déclaration fiscale ?
Selon le § 152 AO, le dépôt tardif de la déclaration d’impôt entraîne l’application d’une majoration de retard, dont le montant dépend du degré de faute et de la durée du retard. Depuis l’introduction des délais légaux de dépôt, la majoration de retard est obligatoire lorsque la déclaration est déposée après 14 mois (ou pour les contribuables conseillés après le 28 février de la deuxième année suivante). Des amendes coercitives (§ 328 AO) peuvent également être infligées et, à terme, des mesures d’estimation (§ 162 AO) mises en œuvre si le contribuable ne s’acquitte pas de son obligation de déclaration. Dans les cas graves, une déclaration déposée en retard ou omise peut aussi entraîner des conséquences pénales ou administratives, notamment en cas de soupçon de fraude fiscale.
Quels recours légaux existent contre un avis d’imposition erroné ?
Contre un avis d’imposition erroné, le contribuable peut former un recours gracieux selon le § 347 AO auprès de l’administration. Le recours doit être introduit par écrit dans le mois suivant la notification de l’avis auprès de l’administration fiscale compétente. Lors de la procédure, l’administration examine l’ensemble de la décision contestée, en fait et en droit (l’interdiction de reformatio in peius ne s’applique pas). Si le recours échoue, il est possible de saisir le tribunal financier (§ 40 FGO), sous réserve de règles spéciales de procédure et de délais. La rectification d’avis manifestement erronés peut également être effectuée en dehors de la voie du recours, par exemple par simple modification conformément aux §§ 172 suivants AO, ou modification pour inexactitude manifeste selon le § 129 AO.
Quelles obligations de déclaration s’appliquent en cas de situations transfrontalières ?
En présence de situations transfrontalières, les contribuables sont soumis à des obligations accrues de déclaration, en particulier dans le cadre de la déclaration fiscale (par exemple formulaire ANNEXE AUS pour les revenus étrangers dans la déclaration d’impôt sur le revenu). Selon le § 138 AO, il existe une obligation de déclaration pour certaines relations commerciales ou participations à l’étranger. En outre, dans ces situations, les contribuables doivent apporter une plus grande diligence en matière de preuve et de coopération : selon le § 90, al. 2 AO, ils doivent présenter tous les justificatifs et documents pertinents, car l’administration n’a pas un accès illimité aux informations étrangères. L’absence ou le retard de déclaration peut entraîner des amendes ou pénalités considérables. Ceci revêt une importance particulière dans le contexte de la coopération internationale croissante entre administrations fiscales (par exemple, par l’échange automatique d’informations).