Lexique juridique

Wiki»Legal Lexikon»Rechtsbegriffe (allgemein)»Exploitation minière

Exploitation minière

Notion et bases juridiques de l’exploitation minière

La notion de l’exploitation minière englobe toutes les activités visant à l’extraction de ressources minérales du sous-sol ou de la surface terrestre. D’un point de vue juridique, il s’agit d’activités strictement réglementées, principalement soumises au droit minier . Le cadre juridique de l’exploitation minière est en Allemagne principalement fixé par la Loi fédérale sur les mines (BBergG) , tandis qu’en Autriche, la Loi sur les matières premières minérales (MinroG) s’applique. L’objectif de ces réglementations est d’assurer la gestion et le contrôle exhaustifs de l’exploration, de l’extraction et du traitement des ressources minérales, tout en préservant les intérêts publics et privés.


Bases légales de l’exploitation minière

Loi fédérale sur les mines (BBergG) en Allemagne

Das La Loi fédérale sur les mines constitue la principale source juridique pour toutes les activités minières en Allemagne. Elle réglemente :

  • les conditions pour l’octroi de permis, d’autorisations et de droits miniers,
  • les droits et obligations des entreprises et des particuliers dans la gestion des ressources minérales libres et attachées au sol,
  • la relation entre les droits miniers et la propriété foncière,
  • les dispositions relatives à la surveillance de l’État et
  • les exigences en matière de protection de l’environnement, de sécurité d’exploitation et de protection du travail.

Ressources minérales libres et attachées au sol

Une distinction centrale opérée par la BBergG concerne la nature des ressources minérales. Ressources minérales libres (par ex. houille, pétrole brut, minerais métalliques) sont définies à l’article 3 BBergG et sont soumises au droit régalien minier, c’est-à-dire à la souveraineté de l’État. Ressources minérales attachées au sol (par ex. kaolin, feldspath) appartiennent en principe au propriétaire du terrain concerné.

Permis, autorisation et propriété de la mine

Le droit d’explorer et d’extraire les ressources minérales libres requiert un permis administratif ou une autorisation conformément aux §§ 7 et suivants de la BBergG. La propriété de la mine, qui constitue une forme particulière de droit réel, est créée par un acte administratif (attribution) et inscrite au registre foncier comme un droit équivalent à la propriété immobilière.

Loi sur les matières premières minérales (MinroG) en Autriche

En Autriche, les activités minières sont régies dans la Loi sur les matières premières minérales . Elle distingue, comme le droit allemand, différentes catégories de ressources minérales avec des champs d’application et des compétences distincts. Le MinroG fixe notamment :

  • les conditions d’autorisation pour les activités minières,
  • les droits de participation des riverains et des propriétaires fonciers,
  • les dispositions de protection pour l’environnement et le voisinage,
  • la surveillance administrative et les réglementations en matière de sécurité.

Procédures d’autorisation et de délivrance de permis

Procédure d’autorisation selon le droit minier

Les activités minières sont généralement soumises à autorisation ou à déclaration. Les exigences précises résultent des §§ 51 et suivants de la BBergG. Les procédures d’autorisation principales sont notamment :

  • Approbation du plan d’exploitation : Avant le début de l’extraction des ressources minérales, un plan d’exploitation doit être soumis à l’approbation de l’autorité minière régionale compétente (§ 52 BBergG).
  • Procédure d’approbation de plan : Pour les projets importants ou ayant des impacts environnementaux significatifs conformément à l’article 57a BBergG.
  • Évaluation de l’impact environnemental (EIE) : Pour certains projets, le droit minier impose une EIE, lors de laquelle les impacts sur l’homme, la nature, le paysage et les biens matériels sont évalués.

Participation des tiers et intérêts publics

Outre les autorités d’autorisation, des tiers sont souvent impliqués, tels que les propriétaires fonciers concernés, les communes, les associations de protection de la nature ou les autorités de l’eau. Ceci concerne notamment les cas où des intérêts comme la protection de l’eau potable, la protection contre les nuisances ou la préservation des monuments au sol sont en jeu.


Droits, obligations et responsabilités dans l’exploitation minière

Droits des exploitants

Les entreprises titulaires d’un permis ou d’une autorisation minière bénéficient de droits d’accès étendus sur les ressources minérales concernées, y compris les droits d’accès annexes nécessaires, tels que les servitudes de passage ou de conduite. De plus, des expropriations au profit de l’industrie minière sont possibles, si le projet sert l’intérêt général et que des intérêts publics prépondérants existent.

Obligations et exigences

Les exploitants miniers sont soumis à des obligations strictes, notamment en matière de :

  • Sécurité d’exploitation (respect des normes techniques, mesures contre les accidents et dommages),
  • Protection de l’environnement (éviter et minimiser les impacts sur la nature et le paysage, renaturation après la fin de l’exploitation),
  • Protection du travail (prévention des risques pour la santé des employés),
  • Obligations de documentation et de déclaration auprès de l’autorité minière.

Surveillance et contrôle

Structure des autorités et missions

La surveillance de l’exploitation minière en Allemagne relève des bureaux régionaux des mines, assistés par des autorités spécialisées et, dans des cas exceptionnels, par le ministère fédéral de l’Économie et de l’Énergie. Ils sont responsables de :

  • l’octroi et le contrôle des autorisations,
  • les contrôles techniques et environnementaux,
  • la sanction des infractions aux dispositions minières (par ex. amendes ou interdictions d’exploitation).

Responsabilité, indemnisation et règlement des litiges

Responsabilité en cas de dommages

Si l’activité minière cause des dommages, notamment aux biens fonciers, aux bâtiments ou à l’environnement, il peut en résulter des droits à réparation. Les §§ 114 et suivants de la BBergG règlent en particulier la responsabilité pour les dommages miniers. Une responsabilité objective sans faute est possible si le dommage est typiquement causé par l’activité minière.

Réglementations en matière d’indemnisation

Les propriétaires fonciers concernés ont, en cas d’expropriation selon les §§ 77-85 BBergG, droit à une indemnisation adéquate. Il en va de même en cas de préjudices importants causés par les exploitations minières, lorsqu’aucune compensation amiable n’est possible.

Règlement des différends

Les litiges survenant dans le cadre du droit minier sont en principe tranchés devant les juridictions administratives compétentes. Il existe également des procédures de conciliation volontaire par les autorités minières.


Particularités du droit minier et mentions d’autres domaines du droit

Rapport avec la propriété foncière générale

Le droit minier prime sur les droits de propriété du sol, en soumettant l’exploitation de certaines ressources à une réglementation propre. Les propriétaires fonciers sont tenus de tolérer les travaux de prospection, de recherche et d’extraction, si les droits miniers correspondants ont été accordés.

Superpositions avec d’autres matières juridiques

L’exploitation minière concerne de nombreux autres domaines du droit :

  • Droit de la protection de la nature (réglementations sur les interventions, zones protégées),
  • Droit de l’eau (prélèvement des eaux souterraines, zones protégées),
  • Droit de la construction (constructions, infrastructures),
  • Droit des déchets (gestion des substances polluantes, obligations de remise en état),
  • Droit pénal (en cas d’exploitation illégale ou de violation d’obligations).

Dispositions internationales et européennes

Les réglementations minières sont de plus en plus influencées par les directives européennes (par ex. directive EIE, directive déchets) et souvent soumises à des normes et accords internationaux, notamment en ce qui concerne la durabilité et la protection de l’environnement (ESG, Accord de Paris).


Résumé

La notion de l’exploitation minière englobe d’un point de vue juridique toutes les activités de prospection et d’extraction de ressources minérales, lesquelles sont soumises à une réglementation exhaustive. Les aspects essentiels sont l’octroi et le contrôle des droits miniers, les obligations de protection de l’environnement et de la sécurité au travail, les droits et les droits à indemnité des tiers concernés ainsi que la surveillance et la responsabilité des autorités. Les prescriptions juridiques servent à équilibrer les intérêts entre l’exploitation des ressources, la sécurité et la protection des biens publics et privés. Le droit minier constitue ainsi une matière transversale autonome et hautement complexe dans le droit des ressources et de l’environnement.

Questions fréquemment posées

Quelles autorisations sont nécessaires pour la création et l’exploitation d’un site minier ?

Pour la création et l’exploitation d’un site minier en Allemagne, différentes autorisations et approbations administratives sont requises, lesquelles sont essentiellement encadrées par la Loi fédérale sur les mines (BBergG). Une demande d’autorisation pour la prospection et une demande d’approbation pour l’extraction doivent d’abord être déposées. L’autorisation et l’approbation sont nominatives, c’est-à-dire qu’il est préalablement vérifié si le demandeur possède la fiabilité et la compétence professionnelles requises. Après l’obtention des droits de prospection ou d’extraction, des plans d’exploitation sont nécessaires, lesquels détaillent les modalités de chaque projet. Le plan directeur doit être approuvé par l’autorité minière compétente avant le début des travaux. D’autres autorisations peuvent découler d’autres lois, comme les permis d’eau selon la loi sur les ressources en eau, les autorisations de protection contre les émissions selon la loi fédérale sur la protection contre les immissions ainsi que les approbations en droit de la construction et du droit de la nature. Selon l’ampleur et l’emplacement du projet, une évaluation de l’impact sur l’environnement peut également être requise. Toutes ces autorisations doivent être obtenues de manière coordonnée et harmonisée.

Quels sont les droits et obligations découlant de la Loi fédérale sur les mines pour les exploitants miniers ?

La Loi fédérale sur les mines (BBergG) réglemente les droits et obligations des entreprises minières. Un droit central est la propriété minière sur les ressources, qui cependant n’est pas forcément liée à la propriété du terrain, mais accordée comme un droit d’exploitation minier selon les §§ 6 et suivants BBergG. L’exploitant dispose du droit exclusif d’explorer et d’extraire les ressources autorisées. En contrepartie, de nombreuses obligations s’imposent : l’entrepreneur doit garantir une exploitation conforme, sûre et respectueuse de l’environnement, ce qui inclut notamment l’élaboration et le respect des plans d’exploitation. Il existe également une obligation de rapport régulier sur l’activité, la mise en œuvre de mesures de sécurité et de réhabilitation à l’issue de chaque phase d’exploitation, ainsi que le respect de l’ensemble des réglementations applicables en matière de sécurité et d’environnement. En cas de dommages causés à des tiers, le chef d’entreprise est responsable selon les règles générales et particulières de responsabilité, par exemple selon la loi sur la responsabilité environnementale.

Quelles dispositions le droit minier prévoit-il en matière d’expropriation de terrains ?

La Loi fédérale sur les mines contient des dispositions particulières concernant l’expropriation de terrains au profit de projets miniers (§§ 77 et suivants BBergG). Si des droits réels sont nécessaires pour mener à bien un projet minier et qu’aucun accord n’est possible avec le propriétaire, une expropriation peut être demandée à des fins d’extraction de ressources. L’expropriation n’est toutefois permise que si le projet sert l’intérêt général et si les droits du propriétaire doivent s’effacer devant l’intérêt public. La procédure exige une mise en balance approfondie ainsi que l’indemnisation prévue par le code de la construction et la Loi fondamentale. Elle s’effectue dans une procédure administrative distincte où la personne concernée peut s’exprimer et former opposition.

Quelles exigences environnementales doivent être respectées lors de la réalisation de projets miniers ?

Les projets miniers sont soumis à de nombreuses exigences environnementales relevant de différentes lois. L’obligation centrale est la réalisation d’une évaluation de l’impact environnemental (EIE), dès lors que certains seuils sont atteints. Le plan d’exploitation doit prévoir des mesures de protection afin de réduire au minimum les effets négatifs sur l’eau, le sol, l’air et l’écosystème naturel. Cela inclut des mesures contre la poussière et le bruit, le respect des limites d’émission et la surveillance régulière des impacts environnementaux. Les obligations de renaturation et de remise en état garantissent qu’à l’issue de l’exploitation, les terrains concernés seront restaurés et pourront être réutilisés. D’autres obligations peuvent résulter de prescriptions en droit de la nature, de l’eau ou des déchets, ce qui nécessite une collaboration étroite avec les autorités compétentes.

Quelles sont les dispositions applicables en droit du travail dans l’exploitation minière ?

L’exploitation minière est soumise à des règles spécifiques de droit du travail, notamment en ce qui concerne la protection de la santé et de la sécurité au travail. Le Règlement minier sur les puits et installations (BVOS) et d’autres règlements sur la sécurité fixent des normes détaillées relatives à la sécurité des postes, la formation et l’instruction des employés, ainsi que la fourniture d’équipements de protection individuelle. La Loi fédérale sur les mines oblige l’employeur à réduire les risques par des mesures techniques, organisationnelles et personnelles. S’ajoutent les dispositions générales de la loi sur le temps de travail, de la loi sur la protection du travail ainsi que du code de la sécurité sociale, qui s’appliquent, compte tenu des risques spécifiques de l’exploitation minière. Les autorités de surveillance telles que l’Office régional des mines effectuent à cet effet des contrôles réguliers.

Comment le rapport entre le droit minier et la propriété du sol est-il réglementé ?

En droit allemand, le principe de séparation s’applique entre la propriété du sol et les droits d’utilisation miniers. Tandis que le propriétaire du terrain dispose en principe du droit de jouir de sa propriété (§ 903 BGB), les droits sur certaines ressources minérales appartiennent à l’État (ressources minérales libres) et peuvent être attribués à des tiers par l’Office des mines. Les autorisations et permis délivrés selon la BBergG confèrent donc à l’exploitant minier, indépendamment de la propriété du sol, le droit de prospection et d’extraction. Toutefois, en cas d’ingérence dans la propriété d’autrui, comme l’accès ou l’utilisation à des fins minières, les dispositions de la BBergG relatives à l’autorisation, la tolérance et éventuellement l’expropriation doivent être observées, dans le respect de la protection des droits fondamentaux.

Les projets miniers sont-ils soumis à des règles de responsabilité particulières ?

Oui, les projets miniers sont soumis à des règles particulières en matière de responsabilité, notamment à la responsabilité du fait du danger selon l’article 114 de la BBergG. Selon celle-ci, l’exploitant est responsable sans faute des dommages causés par l’exploitation d’un site minier, en particulier aux personnes, aux biens et à la nappe phréatique. Cette responsabilité du fait du danger vise à protéger les victimes en facilitant l’indemnisation des dommages. De plus, la loi sur la responsabilité environnementale ainsi que les principes généraux de la responsabilité délictuelle s’appliquent. Il est nécessaire de fournir des preuves d’assurance et des garanties financières afin de satisfaire aux éventuelles demandes d’indemnisation. En cas de dommage, la responsabilité ne peut être totalement exclue par des accords contractuels avec des tiers.