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Exploitation

Notion et signification juridique de l’Operating

Définition du terme « Operating »

Le terme « Operating » provient de l’anglais et désigne littéralement l’exploitation, la gestion ou l’exécution d’une activité ou d’un processus. Dans un contexte juridique, « Operating » revêt une signification multiple, car il s’emploie de façon transversale en lien avec l’exploitation, la gestion, la structuration contractuelle, la propriété et les questions de responsabilité. Cette notion est particulièrement pertinente en droit des affaires, en droit des baux, en droit du leasing et en droit administratif, avec des implications juridiques pouvant varier sensiblement selon le domaine concerné.

L’Operating comme objet de contrat

Operating en droit du leasing

En droit du leasing, le terme « Operating » désigne le type de leasing appelé leasing opérationnel (« Operating-Leasing »), une forme de contrat qui se distingue d’autres types de leasing, tels que le leasing financier. Le leasing opérationnel se caractérise par les éléments suivants :

  • Court terme : Les contrats ont généralement une durée inférieure à la durée d’utilisation usuelle de l’objet loué.
  • Mise à disposition temporaire : Le preneur de leasing se voit uniquement octroyer un droit d’utilisation, sans acquisition de propriété ni de droits de disposition substantiels sur le bien en leasing.
  • Répartition des risques et des coûts : Le risque économique reste en principe à la charge du bailleur, notamment en ce qui concerne la dépréciation et les obligations d’entretien.
  • Traitement comptable : Selon les normes commerciales et fiscales, l’objet du leasing demeure habituellement dans le bilan du bailleur.

Qualification juridique et distinction

Dans le leasing opérationnel, la distinction juridique avec les contrats de location et le leasing financier est essentielle. Bien que le leasing opérationnel présente des similitudes avec le contrat de location selon les §§ 535 sqq. BGB, il diffère notamment au niveau du transfert des risques et bénéfices ainsi que des possibilités de résiliation anticipée.

Operating en droit des entreprises et en gestion d’entreprise

Exploitation d’une entreprise (Operating)

Dans le contexte du droit des sociétés et du droit commercial, l’Operating décrit la gestion autonome, l’organisation et la direction d’une entreprise ou d’un secteur d’activité. Cela comprend :

  • Pouvoir d’agir : Compétences décisionnelles dans l’organisation de l’entreprise, conformément aux §§ 54 HGB ou sur la base des règlements internes à la société.
  • Devoirs et obligations : Les obligations d’exploitation résultent des dispositions légales (par ex. § 15 BO GewO), des accords contractuels ou des exigences administratives.
  • Questions de responsabilité : La gestion d’une entreprise (« Operating ») peut entraîner à la fois des risques de responsabilité civile (par exemple, délictuelle, contractuelle ou de risque) et une responsabilité de droit public (notamment en vertu du droit de l’environnement, du droit commercial ou du droit fiscal).

Exigence d’autorisation

Pour certaines activités relevant de l’Operating, une autorisation administrative est requise, par exemple pour l’exploitation d’installations dangereuses, la fourniture de services financiers ou le transport professionnel de personnes. Le cadre juridique découle de réglementations spéciales (telles que la Loi fédérale sur la protection contre les nuisances environnementales, la loi sur le crédit).

Operating et droit administratif

Exploitation d’établissements publics

En droit administratif, le terme Operating désigne l’exploitation d’installations communales ou publiques, notamment dans le cadre de l’attribution de la gestion à des entreprises privées (Partenariat Public-Privé, PPP). Les bases juridiques résultent du droit de la commande publique, du droit communal ainsi que des réglementations spécifiques de l’établissement concerné (par ex. droit routier, droit des déchets).

Droits et obligations de l’exploitant

Les droits et obligations dans le cadre de l’Operating font régulièrement l’objet de dispositions contractuelles et légales. Ils comprennent notamment :

  • Responsabilité de l’exploitant : Obligation contractuelle et légale d’assurer une gestion correcte de l’exploitation, ainsi que la surveillance du respect des prescriptions de droit public.
  • Régime de responsabilité : Obligations d’indemnisation envers des tiers ou la puissance publique en cas de mauvaise gestion ou de manquement aux obligations légales.

Operating dans d’autres branches du droit

Operating en droit de la concurrence

La structuration du modèle d’exploitation (« Operating Model ») d’une entreprise peut avoir des conséquences en droit de la concurrence, par exemple lors de la configuration des réseaux de distribution ou de l’externalisation de fonctions. Il convient de respecter les dispositions relatives à l’interdiction des restrictions de concurrence (GWB, droit des cartels) ainsi que le droit de la concurrence déloyale (§§ 1 sqq. UWG).

Operating en droit de la protection des données

Lorsqu’une entreprise exploite des centres de données propres ou tiers (« Operating Data Centers »), des exigences particulières du droit de la protection des données (RGPD, BDSG) s’appliquent. Cela inclut notamment des obligations relatives à la sécurité des données, au traitement des commandes et à la transparence.

Structuration contractuelle et responsabilité en matière d’Operating

Fondements contractuels

Sur le plan juridique, les prestations d’Operating sont régies par divers types de contrats :

  • Contrat de service (§§ 611 sqq. BGB) : Pour des activités continues indépendantes du résultat.
  • Contrat d’entreprise (§§ 631 sqq. BGB) : Lorsqu’un résultat concret est dû.
  • Contrat de location (§§ 535 sqq. BGB) : En cas de mise à disposition d’un bien à des fins d’utilisation, sans pour autant inclure l’exploitation proprement dite.

Une structuration contractuelle adéquate est essentielle pour la répartition des responsabilités, le transfert de droits et la limitation des risques.

Régimes de responsabilité

Dans le cadre de prestations d’Operating, des règles générales de responsabilité (indemnisation selon § 280 BGB) ainsi que des régimes spécifiques (par ex. responsabilité du fait des produits, responsabilité d’exploitant) peuvent s’appliquer. En matière de responsabilité d’exploitant, les clauses de limitation contractuelle de responsabilité et les solutions d’assurance sont souvent déterminantes.

Résumé

Le terme « Operating » désigne, en droit, toutes les formes d’exploitation, de gestion ou d’utilisation de biens, de droits ou d’entreprises, et englobe une multitude d’aspects juridiques. La qualification juridique dépend du secteur d’activité, des contrats sous-jacents et des prescriptions légales. Les réglementations principales se trouvent en droit du leasing, droit des sociétés, droit administratif et autres domaines spécialisés. Les questions de responsabilité, d’autorisations et de répartition contractuelle des risques sont particulièrement importantes.

Voir aussi

Questions fréquemment posées

Qui est juridiquement responsable de l’exploitation (« Operating ») d’une société ?

La responsabilité juridique de l’Operating d’une société incombe en principe aux représentants légaux, généralement aux gérants (pour la GmbH) ou au conseil d’administration (pour la SA). Ces organes ont l’obligation légale d’assurer la gestion correcte et la représentation de la société. Cela implique en particulier le respect de toutes les dispositions légales applicables, telles que le Code de commerce (HGB), la loi sur la GmbH, la loi sur les sociétés anonymes, le droit fiscal, le droit du travail et les réglementations sectorielles. Une gestion appropriée comprend également l’organisation soigneuse des processus internes, la nomination et le contrôle des cadres, la tenue de la comptabilité ainsi que le respect des obligations fiscales. La responsabilité juridique ne peut être transférée intégralement à un tiers, même si certaines tâches sont déléguées. En cas de manquement, les gérants ou administrateurs peuvent voir leur responsabilité engagée envers la société (responsabilité interne) ou envers des tiers (responsabilité externe).

Quelles exigences juridiques s’appliquent à l’externalisation d’activités opérationnelles ?

L’externalisation d’activités opérationnelles, par exemple dans le cadre d’un outsourcing ou la sous-traitance à des prestataires externes, est généralement autorisée. Toutefois, d’importants cadres juridiques doivent être respectés : le donneur d’ordre reste généralement responsable du respect des obligations légales. Dans certains domaines sensibles, par exemple la gestion de la paie, la protection des données ou les services informatiques, des exigences spécifiques (notamment Règlement général sur la protection des données, § 11 BDSG, §§ 666 sqq. BGB, §§ 44 sqq. GmbHG) s’appliquent. Il convient d’instaurer des dispositions contractuelles visant à garantir la conformité et à préciser la responsabilité vis-à-vis du prestataire. Pour les infrastructures critiques ou dans le secteur financier, des exigences spécifiques à la branche peuvent exister concernant les contrats d’externalisation et les obligations de déclaration (par ex. MaRisk, BAIT, KWG pour les banques). Les autorités de contrôle peuvent, dans des cas exceptionnels, interdire l’externalisation de certaines tâches si la gestion correcte de l’entreprise s’en trouve compromise.

Quels risques de responsabilité existent en cas d’erreurs opérationnelles ?

En cas d’erreurs dans la gestion opérationnelle, les organes dirigeants (gérants, conseil d’administration) s’exposent généralement à un risque de responsabilité civile plus élevé. La société peut demander réparation pour les dommages en cas de manquement aux obligations de gestion, de défaut de diligence (Business Judgement Rule), de surveillance insuffisante des processus ou de non-respect de la conformité. À l’égard des tiers, la société engage sa responsabilité (responsabilité externe), mais dans certaines circonstances une responsabilité personnelle des organes est également possible, notamment en cas de violation de lois protectrices (§ 823 al. 2 BGB), de fraude fiscale, de retard de déclaration d’insolvabilité ou de délits en matière de protection de l’environnement et de sécurité au travail. En cas de faute grave, la couverture d’assurance (responsabilité des dirigeants – D&O) peut en outre être limitée ou supprimée.

Quelles obligations légales de documentation s’appliquent dans l’Operating ?

Dans le cadre de l’Operating, de nombreuses obligations légales de documentation et de conservation doivent être respectées. Les principales sont le Code de commerce (HGB), le Code fiscal (AO) ainsi que la législation sectorielle concernée. Cela comprend notamment la tenue correcte de la comptabilité (§§ 238-241a HGB), la gestion et la conservation des livres comptables, des pièces justificatives, des contrats, de la correspondance commerciale et des enregistrements électroniques (en général de 6 à 10 ans). En cas de données à caractère personnel, les exigences du RGPD concernant la preuve et l’obligation de documentation dans la gestion des données s’appliquent également. Selon les secteurs, d’autres exigences peuvent s’ajouter, issues notamment de la loi sur la sécurité des produits, de la loi sur la santé et sécurité au travail ou de la réglementation relative aux dispositifs médicaux.

Les instructions opérationnelles peuvent-elles être imposées de manière juridiquement contraignante ?

Oui, les instructions opérationnelles peuvent en principe être émises sur une base juridiquement contraignante par la direction ou les organes dirigeants compétents, à condition que cela s’inscrive dans le cadre du droit de direction (§ 106 GewO) et soit conforme à la législation en vigueur. Cependant, les instructions ne doivent pas contrevenir aux dispositions légales, conventions collectives ou accords d’entreprise et doivent respecter le principe de proportionnalité. Dans certains cas, une obligation d’audition ou de participation du comité d’entreprise (§ 87 BetrVG) existe. Le non-respect d’instructions légales peut entraîner des conséquences en droit du travail, voire un licenciement.

Quelles obligations légales de déclaration et d’information existent dans l’Operating ?

Dans l’activité quotidienne, les entreprises sont soumises à de nombreuses obligations légales de déclaration et d’information. Cela inclut, entre autres, les déclarations auprès des organismes de sécurité sociale (§ 28a SGB IV), les déclarations et enregistrements fiscaux (AO), les déclarations d’accidents du travail (SGB VII), les obligations de signalement en droit du travail pour les licenciements collectifs (§ 17 KSchG), les notifications en cas d’obligation de déposer le bilan (§ 15a InsO) ainsi que des obligations de notification propres à certains secteurs auprès, par exemple, des autorités de surveillance (BaFin, service du commerce, autorité de protection des données). En cas de non-respect, des infractions administratives, des amendes et, dans les cas graves, des sanctions pénales peuvent être envisagés.

Quel est le statut juridique des instructions de service et de fonctionnement dans l’Operating ?

Les instructions de service et de fonctionnement sont des règlements internes pouvant être édictés par la direction ou les organes dûment habilités sur la base de leur pouvoir d’instruction. Elles précisent les prescriptions légales générales et les directives de l’entreprise applicables au quotidien. Leur effet juridique repose principalement sur le droit du travail et, le cas échéant, sur des conventions collectives. Alors que les instructions de fonctionnement visent principalement des processus sûrs et conformes au droit (par ex. sécurité au travail, protection des données, utilisation des systèmes informatiques), les instructions de service ont souvent une fonction organisationnelle plus large. Leur efficacité suppose une communication régulière aux salariés et, le cas échéant, la participation du comité d’entreprise. Les infractions peuvent entraîner des sanctions disciplinaires, telles que des avertissements ou un licenciement.