Examen d’aptitude des appelés au service militaire
Die Examen d’aptitude des appelés au service militaire constitue un élément central de la procédure d’incorporation dans le cadre de la conscription légale. Elle sert à évaluer si un appelé est physiquement et psychiquement apte au service militaire conformément aux dispositions légales et réglementaires applicables. Les bases juridiques, le déroulement ainsi que les droits et obligations des personnes concernées sont présentés de manière exhaustive ci-dessous.
Cadre juridique
Fondements juridiques
La base juridique de l’examen d’aptitude est constituée en Allemagne principalement par la Loi sur le service militaire obligatoire (WPflG). Celle-ci est complétée par la Ordonnance sur les examens militaires (WuV) ainsi que par d’autres dispositions pertinentes, notamment la Loi sur les soldats (SG) et les règlements relatifs à l’évaluation médicale.
- Loi sur le service militaire obligatoire (WPflG) : Règle l’obligation de servir ainsi que la procédure d’incorporation.
- Ordonnance sur les examens militaires (WuV) : Précise la mise en œuvre de l’examen d’aptitude, y compris la nature, l’étendue et la documentation de l’examen médical.
- Loi sur les soldats (SG) : Contient d’autres dispositions relatives à la relation de service, qui sont précédées par l’évaluation de l’aptitude.
But et objectifs
Le but principal de l’examen d’aptitude des appelés au service militaire consiste à déterminer si la personne concernée remplit les conditions de santé requises pour l’accomplissement du service militaire obligatoire. Il s’agit de déterminer si l’appelé est apte, apte avec réserves ou inapte au service.
Déroulement de l’examen d’aptitude
Procédure d’incorporation
L’examen d’aptitude a généralement lieu dans le cadre de la procédure d’incorporation. Après invitation écrite de l’organisme local de remplacement militaire compétent, l’appelé est convoqué à un rendez-vous d’examen.
- Convocation : L’invitation à l’examen est obligatoire pour l’appelé ; toute absence non justifiée peut être sanctionnée (§ 15 WPflG).
- Obligations de collaboration : Selon le § 2 WuV, l’appelé est tenu de coopérer à l’examen, de fournir des informations et d’accepter les mesures médicales ainsi que les actes de diagnostic.
Contenu et étendue de l’examen
L’examen médical d’aptitude comprend un contrôle de santé approfondi visant à vérifier l’état de santé physique et mentale selon des critères prédéfinis.
- Examen physique : Inclut l’anamnèse, l’examen clinique, les tests de la vue et de l’ouïe, l’appareil locomoteur, le système cardiovasculaire, les poumons, la peau, etc.
- Évaluation psychologique : Si nécessaire, un examen psychologique est effectué afin d’évaluer d’éventuelles maladies ou limitations psychiques.
- Examens complémentaires : En cas de suspicion, des mesures complémentaires par des spécialistes ou des analyses de laboratoire peuvent être prescrites.
Évaluation et classement
À l’issue de l’examen d’aptitude, le classement est effectué conformément au Guide d’évaluation médicale lors de la sélection. Les degrés classiques d’aptitude dans le droit militaire allemand sont :
- Apte : Aptitude totale au service militaire.
- Apte avec réserves/aptitude restreinte : Limitations, par exemple pour certaines affectations ou sous conditions particulières.
- Inapte : Des raisons de santé excluent l’obligation de servir.
Documentation et notification
Les résultats de l’examen et le classement d’aptitude sont documentés et communiqués officiellement à l’appelé par un acte administratif (notification). Une copie du rapport peut être remise sur demande conformément au § 29 de la Loi sur la procédure administrative (VwVfG).
Droits et obligations des appelés
Obligations de participation et d’acceptation
Les appelés sont tenus de participer à l’examen et d’accepter les mesures médicales nécessaires. Le refus ou la non-exécution des ordres peut être sanctionné comme une infraction selon la loi sur le service militaire obligatoire.
Protection des données et secret médical
Les données personnelles de santé recueillies dans le cadre de l’examen d’aptitude sont soumises à la législation sur la protection des données, en particulier à la Loi fédérale sur la protection des données (BDSG) et au Code de la sécurité sociale (SGB X). Le secret médical doit être respecté, et les données ne peuvent être transmises qu’aux services habilités dans le cadre de la procédure d’incorporation.
Voies de recours
Les personnes concernées disposent de voies de recours contre la décision relative à la constatation de l’aptitude ainsi que contre toutes autres décisions administratives (ex. notification d’incorporation). Un recours peut être formé dans un délai approprié et, le cas échéant, une action peut être introduite auprès du tribunal administratif compétent. Il existe en outre la possibilité de demander un nouvel examen d’aptitude physique si l’état de santé évolue.
Particularités et cas spéciaux
Services alternatifs
L’examen d’aptitude est également pertinent pour les domaines d’affectation possibles dans le service civil, le service militaire volontaire ou lors d’une réforme. Les mêmes critères médicaux s’appliquent ; la décision d’aptitude peut être adaptée pour le service civil.
Mineurs et majeurs
Pour les mineurs, le consentement des titulaires de l’autorité parentale est généralement requis pour l’examen de santé (§ 1629 BGB). L’examen s’effectue en présence d’un représentant légal ou avec le consentement approprié.
Éthique et droits fondamentaux
L’ordre et la réalisation de l’examen d’aptitude se situent dans une zone de tension avec le droit fondamental à l’intégrité physique (art. 2, al. 2, phrase 1 GG). Toutefois, l’obligation étatique à conduire cet examen est jugée proportionnée, dès lors que les exigences légales sont respectées.
Évolution historique et réformes en cours
Les exigences juridiques et la mise en pratique de l’examen d’aptitude ont évolué continuellement suite à des situations particulières (par exemple, suspension de la conscription depuis 2011) ainsi qu’aux développements actuels de la politique de sécurité. En cas de réintroduction de la conscription ou d’un nouveau service obligatoire, les bases légales, procédures et critères pourraient être à nouveau adaptés.
Résumé
Die Examen d’aptitude des appelés au service militaire est une procédure officielle et centralisée visant à déterminer l’aptitude des appelés au service militaire. Elle repose sur de nombreux textes juridiques, en particulier la loi sur le service militaire obligatoire et l’ordonnance sur les examens militaires. L’examen inclut des tests médicaux et psychologiques, dont les résultats constituent la base du classement de l’aptitude au service. La protection des données, les obligations de collaboration et les garanties juridiques sont des aspects essentiels de cette procédure. Sa mise en œuvre est sujette à des adaptations constantes aux conditions juridiques, éthiques et sociales.
Sources :
- Loi sur le service militaire obligatoire (WPflG)
- Ordonnance sur les examens militaires (WuV)
- Loi sur les soldats (SG)
- Loi sur la procédure administrative (VwVfG)
- Loi fédérale sur la protection des données (BDSG)
- Loi fondamentale (GG)
- Guide pour l’examen médical lors de la sélection
Questions fréquemment posées
Quelles sont les bases juridiques qui régissent l’examen d’aptitude des appelés ?
Les bases juridiques pour l’examen d’aptitude des appelés résultent principalement de la Loi sur le service militaire obligatoire (WPflG), de l’Ordonnance sur les recours militaires (WBO) et de l’Ordonnance sur les examens militaires (WuV). L’article 17a WPflG institue l’obligation d’accepter les examens permettant de déterminer l’aptitude. De plus, les dispositions sur la protection des données, selon la Loi fédérale sur la protection des données (BDSG), ainsi que les exigences du secret médical, s’appliquent. Des instructions administratives du Ministère fédéral de la défense précisent en outre la mise en pratique et les exigences médicales. Les droits fondamentaux issus de la Loi fondamentale, en particulier le droit à l’intégrité physique (art. 2, al. 2 GG), s’appliquent également face à l’intérêt public d’une armée opérationnelle.
Quelles obligations de collaboration et d’acceptation existent lors de l’examen d’aptitude ?
Les appelés sont soumis selon l’art. 17a WPflG à une obligation de collaboration et d’acceptation pour les examens d’aptitude prescrits. Cela signifie qu’ils doivent en principe accepter les examens, les mesures associées ainsi que les prélèvements sanguins ou d’autres échantillons corporels, dans la mesure où ils sont nécessaires à la constatation de l’aptitude médicale. Un refus fondamental n’est légalement possible qu’exceptionnellement, par exemple en présence de raisons médicales ou religieuses particulières, et exige une évaluation minutieuse des cas individuels. Le défaut de collaboration peut donner lieu à des sanctions et entraîner une inaptitude ou des conséquences disciplinaires ou pénales.
Quels sont les droits des appelés dans le cadre de l’examen d’aptitude ?
Les appelés disposent d’un droit complet à l’information et l’éclaircissement sur l’objectif, la nature et l’étendue de l’examen d’aptitude. Ils ont le droit, s’ils le souhaitent, de se faire accompagner par une personne de confiance (§ 81a StPO analogiquement). De plus, le consentement à certaines interventions particulièrement intrusives, telles que des actes invasifs ou des tests psychologiques, doit être recueilli après information. Les dispositions relatives à la protection des données obligent tous les participants à n’utiliser les données médicales recueillies que dans le cadre légal autorisé. Il existe en outre un droit de recours selon l’Ordonnance sur les recours militaires (WBO), permettant de faire contrôler d’éventuelles mesures disproportionnées ou irrégularités procédurales.
Quelles sont les dispositions relatives à la protection des données à respecter lors de l’examen d’aptitude ?
Lors de l’examen d’aptitude, la Loi fédérale sur la protection des données (BDSG) ainsi que, en supplément, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) s’appliquent dès lors que des données à caractère personnel sont traitées. La collecte, le stockage et la transmission des données de santé ne sont possibles que dans la mesure où cela est indispensable à la détermination de l’aptitude. La transmission des résultats d’examen à des tiers non autorisés est interdite par la loi. Les médecins et organismes impliqués sont soumis au secret médical (voir § 203 StGB). Les appelés concernés ont un droit d’accès à leurs données médicales enregistrées et peuvent, en cas de traitement illicite, déposer une réclamation auprès de l’autorité de contrôle de la protection des données.
Comment est réglementé le contrôle juridique des résultats médicaux d’expertise ?
En cas de désaccord ou de doute concernant l’expertise d’aptitude, les appelés ont le droit, dans le cadre de l’Ordonnance sur les recours militaires (WBO), de former un recours contre le résultat de l’examen. La procédure de recours s’opère en deux étapes : d’abord un contrôle interne, puis le cas échéant un contrôle juridictionnel devant le tribunal disciplinaire des forces armées. En présence de questions médicales particulières, une contre-expertise ou une nouvelle expertise peut également être demandée. Les délais et la procédure sont précisés dans l’avis formel et les règles applicables du droit administratif procédural.
Quelles conséquences juridiques entraîne une inaptitude ou aptitude constatée ?
La constatation de l’aptitude emporte l’obligation d’accomplir le service militaire. Une inaptitude, en revanche, libère légalement de la conscription, avec possibilité d’une contre-visite en cas de modification de la situation conformément à l’art. 25 WPflG. La décision d’aptitude peut avoir d’autres conséquences juridiques, par exemple l’exclusion de certaines fonctions publiques ou sur les obligations futures à l’égard de la réserve. Un droit de recours ou de réclamation contre la décision sur l’aptitude existe selon les principes de l’Ordonnance sur les recours militaires. L’absence ou le refus de se soumettre à l’examen d’aptitude peut être sanctionné comme infraction administrative selon l’art. 31 WPflG.
Les examens d’aptitude sont-ils soumis à une obligation particulière de documentation médicale ?
Oui, tous les examens réalisés, les diagnostics ainsi que les résultats et recommandations médicales doivent être documentés de façon complète et compréhensible conformément aux dispositions légales, en particulier au § 630f BGB (loi sur les droits des patients) et aux règlements militaires. Cette documentation sert à la vérifiabilité juridique et à la protection de la santé de l’appelé. L’accès aux dossiers est strictement réglementé et, outre le secret médical, soumis aux règles de protection des données. Les appelés peuvent demander l’accès à l’intégralité de leur dossier et contester une documentation erronée ou incomplète.