Définition et qualification juridique de l’inscription à bord
Die Inscription à bord est un terme du droit maritime allemand désignant la procédure formelle par laquelle les marins, en particulier les membres d’équipage, sont officiellement engagés et enregistrés lors de la prise d’un nouvel emploi à bord d’un navire de mer. L’inscription constitue un processus légalement réglementé, durant lequel les prescriptions relatives au droit du travail, à la sécurité sociale et à la protection des travailleurs sont respectées et documentées. Elle est une condition préalable à l’exercice légal d’une activité à bord d’un navire battant pavillon allemand.
Fondements juridiques de l’inscription à bord
Réglementations légales
Les principales bases légales applicables à l’inscription à bord se trouvent dans la Loi sur le travail maritime (SeeArbG) ainsi que dans d’autres règlements et directives relatifs aux relations de travail et de service sur les navires de mer. Les normes essentielles sont notamment :
- articles 20 et suivants de la Loi sur le travail maritime (SeeArbG)
- Règlement d’exploitation des navires
- Loi sur la marine marchande (historique, remplacée depuis par la SeeArbG)
- Conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT), en particulier la Convention du travail maritime (CTM)
Objectif et importance
L’objectif de l’inscription à bord est de vérifier et garantir que les personnes employées à bord d’un navire de mer
- disposent des qualifications et de l’aptitude requises,
- ont été embauchées conformément au droit du travail,
- ont été déclarées en bonne et due forme à la sécurité sociale,
- satisfont aux prescriptions légales et internes de sécurité.
Cela garantit non seulement le respect des dispositions légales, mais aussi la protection des droits et intérêts des marins.
Déroulement de l’inscription à bord
Compétences et procédure
L’inscription à bord est généralement effectuée par le Service Sécurité des navires de la Caisse professionnelle des transports, logistique postale, télécommunication (BG Verkehr) chargé de la procédure. L’autorité compétente est le bureau des marins, s’il existe encore, ou les autorités responsables suivantes dans le secteur maritime.
Conditions préalables
Les documents normalement requis pour l’inscription à bord sont :
- livret de marin ou preuve équivalente / livret de travail pour marins
- contrat de travail ou preuve de la relation de travail
- certificat d’aptitude maritime (certificat médical)
- preuve des qualifications (brevets, diplômes, etc.)
Forme de l’inscription à bord
L’inscription à bord s’effectue généralement de façon formelle par inscription dans le livret de marin et déclaration à l’autorité compétente. Elle peut être réalisée sur place devant l’autorité ou par voie électronique. Les modalités sont précisées par règlements d’application et instructions internes.
Documentation et enregistrement
Après l’inscription, les données sont consignées dans le livret de marin et centralisées dans le registre officiel des navires. En outre, l’inscription est portée dans le registre d’équipage du navire, un document spécifique au navire de mer.
Effets juridiques et conséquences de l’inscription
L’inscription à bord produit les effets juridiques suivants :
- L’employé est désormais officiellement membre de l’équipage du navire concerné.
- L’inscription marque le début de la relation de travail maritime relevant du droit du travail et de la sécurité sociale.
- À compter de l’inscription, les marins bénéficient des règles particulières de protection au travail et des prestations sociales destinées aux marins.
- Les règles de responsabilité, droits et obligations issus du contrat de travail maritime produisent alors leur plein effet.
L’absence d’une inscription valable peut conduire à l’interdiction d’employer à bord ainsi qu’à des mesures de contrôle à l’encontre de l’armateur ou du propriétaire du navire (§ 40 SeeArbG).
Fin de l’inscription : radiation
Die Radiation est le pendant de l’inscription à bord et intervient lors du départ d’un membre d’équipage. Elle doit également être déclarée et consignée dans le livret de marin. Ce n’est qu’avec la radiation que prennent fin la relation de travail maritime et les obligations légales de l’employeur envers le marin.
Aspects particuliers et réglementations internationales
Reconnaissance internationale
Par la ratification de la Convention du travail maritime (MLC) des normes minimales internationales pour l’inscription à bord ont été instaurées et intégrées dans le droit allemand. L’obligation d’inscription inclut tous les navires battant pavillon allemand ; s’ajoutent, pour les navires étrangers basés en Allemagne – notamment en matière de sécurité sociale –, les réglementations pertinentes.
Particularités selon certains types de navires
Pour les navires de pêche, les navires offshore et les navires spécialisés, des normes distinctes existent en matière d’inscription, concernant notamment la dotation minimale, les qualifications et le mode de documentation.
Inscription à bord et droit du travail
Droit des contrats de travail
L’inscription à bord marque légalement le début de la relation de travail maritime spécifique, qui, dans le cadre du droit maritime, comprend des dispositions particulières, par exemple concernant
- les délais de préavis
- rémunération et solde
- réglementation du temps de travail
- règles de responsabilité
Droit de la sécurité sociale
Avec l’inscription à bord, les marins relèvent du régime de sécurité sociale maritime, notamment de la Caisse professionnelle de la marine marchande et de l’obligation particulière d’assurance prévue par la législation sociale maritime.
Protection au travail
Des prescriptions annexes règlent en particulier la prise en charge médicale, la nécessité d’examens d’aptitude réguliers et l’accès aux médecins de bord ainsi qu’aux soins d’urgence durant la mission.
Sanctions en cas de non-respect des règles d’inscription à bord
Les infractions aux règles d’inscription à bord, par exemple l’absence ou l’incomplétude de l’inscription, constituent des contraventions et peuvent être sanctionnées par une amende. Les informations mensongères ou les tentatives de contournement délibérées peuvent également donner lieu à des poursuites pénales.
Littérature et sources complémentaires
- Loi sur le travail maritime (SeeArbG)
- Règlement d’exploitation des navires
- Convention du travail maritime (MLC)
- Publications de la BG Verkehr – Service Sécurité des navires
Remarque : L’inscription à bord est une institution centrale du droit allemand du travail maritime. Sa correcte exécution est fondamentale pour le statut juridique des marins et l’exploitation en toute sécurité des navires allemands.
Questions fréquemment posées
Quelles obligations juridiques incombent aux entreprises lors d’une inscription à bord ?
Les entreprises qui procèdent à une inscription à bord sont soumises à diverses obligations juridiques, notamment issues du droit du travail, du droit de la sécurité des produits et, dans certains cas, du droit des contrats. Il doit d’abord être garanti que la relation de travail des personnes concernées par l’inscription à bord soit juridiquement claire – il s’agit souvent d’essais d’embauche ou d’opérations pilotes, qui ne constituent pas un emploi ordinaire et ne doivent pas automatiquement entraîner la création d’une relation de travail, sauf stipulation contractuelle contraire. En découlent, entre autres, la protection offerte par le droit du travail – notamment en matière de rémunération, d’assurance accidents et de sécurité –, qui en dépend. Si des produits sont fabriqués ou testés dans le cadre de l’inscription, l’entreprise doit respecter la législation applicable sur la sécurité des produits (ProdSG) et, le cas échéant, la directive machines. Par exemple, les échantillons envoyés aux clients ne doivent présenter aucun défaut de sécurité s’ils sont déjà mis sur le marché. Les obligations relevant du Règlement général sur la protection des données (RGPD) peuvent également s’appliquer dès lors que des données à caractère personnel sont traitées dans le cadre de l’inscription. Par ailleurs, toutes les stipulations contractuelles avec les partenaires, concernant notamment la responsabilité, la propriété, la confidentialité et la restitution des échantillons, doivent être précisées par écrit afin d’éviter tout litige ultérieur.
Qui supporte le risque juridique en cas de dommages ou de défauts durant l’inscription à bord ?
Le risque juridique lié à des dommages ou défauts dans le cadre d’une inscription à bord dépend des modalités contractuelles et doit être clarifié à l’avance. En principe, dans le cas d’une inscription dite non contraignante – où le produit est mis à disposition uniquement à des fins d’examen, de présentation ou d’essai –, le risque demeure, jusqu’à l’acceptation, à la charge de l’entreprise ayant fourni l’échantillon. Les questions de responsabilité se posent surtout si des dommages sont causés par l’échantillon (par exemple, responsabilité du fait des produits ou responsabilité délictuelle selon le BGB). Si le produit est testé chez le client, le fabricant est généralement responsable des dommages matériels et corporels, sauf si une clause d’exclusion ou de limitation de responsabilité a été valablement convenue. En cas de défauts, des obligations de restitution ou des droits à réparation peuvent s’appliquer selon le contrat. Par contre, si l’échantillon est considéré comme produit conforme accepté, le risque (transfert des risques) passe généralement au client lors de l’acceptation.
Existe-t-il des obligations légales concernant la rémunération lors d’une inscription à bord ?
Sur le plan juridique, il n’existe aucune obligation légale générale de rémunérer une inscription à bord ; l’obligation de rémunération dépend des modalités contractuelles entre les parties. Si, dans le cadre de l’inscription, une prestation de travail (par exemple, réalisée par un salarié lors d’une période d’essai) est fournie, un droit à rémunération peut découler de l’article 612 du BGB, à moins que la prestation ne soit expressément prévue comme entièrement gratuite et que cela ait été clairement précisé au salarié. Pour les échantillons de produits, la question d’une éventuelle rémunération pour la fabrication, la livraison ou l’utilisation doit également être réglée exclusivement par contrat. Il est recommandé de prévoir des clauses claires sur les frais éventuels de matériel, de fabrication, d’expédition et de restitution des échantillons, afin d’éviter tout litige ultérieur. À défaut de stipulation explicite, les usages professionnels peuvent être appliqués, notamment dans les relations commerciales.
Quelles obligations en matière de protection des données doivent être respectées lors d’une inscription à bord ?
Les obligations en matière de protection des données lors d’une inscription à bord existent dès lors que des données personnelles sont traitées dans le cadre de la procédure, que ce soit pour des employés, des personnes testées ou des clients. Le RGPD impose aux entreprises d’informer les personnes concernées quant au traitement de leurs données (art. 13, 14 RGPD), de mettre en œuvre des mesures techniques et organisationnelles pour la protection des données (art. 32 RGPD) et de n’effectuer le traitement que sur une base légale ou sur consentement exprès. Si des inscriptions sont réalisées lors de tests produits impliquant des participants, leurs consentements doivent être recueillis et le traitement de données doit être limité au strict nécessaire. L’enregistrement du traitement dans le registre des activités de traitement et, le cas échéant, la réalisation d’une analyse d’impact sur la protection des données sont également requis. Enfin, la transmission d’échantillons à des tiers, notamment hors de l’Espace économique européen, implique de respecter les règles strictes applicables aux transferts internationaux de données.
Des accords particuliers sur la confidentialité doivent-ils être conclus lors d’inscriptions à bord ?
Oui, il est fortement recommandé de conclure lors d’inscriptions à bord des accords de confidentialité détaillés (Non-Disclosure Agreements, NDA) entre les parties. Les inscriptions à bord impliquent souvent la communication de détails sensibles sur le produit, de secrets d’affaires ou d’innovations techniques à de potentiels clients ou fournisseurs. Selon la loi sur la protection des secrets d’affaires (GeschGehG), il existe une protection légale, mais celle-ci suppose que des mesures appropriées de confidentialité aient été mises en place par l’entreprise. Un accord explicite de confidentialité précise ces mesures et améliore la position juridique en cas de litige. L’accord doit définir la portée de la confidentialité, les usages permis et interdits, les obligations de restitution ou destruction des documents remis ainsi que les conséquences d’une violation. Pour les inscriptions internationales, il faut également examiner l’application du droit étranger et l’inclusion de clauses d’arbitrage.
Comment organiser juridiquement la restitution ou l’élimination des échantillons ?
Il est conseillé, d’un point de vue juridique, de réglementer de façon explicite et écrite la restitution ou l’élimination des échantillons dans le cadre de l’inscription à bord. Cela vise tant la restitution physique que leur élimination conforme, en particulier lorsque l’échantillon recèle des droits de protection spécifiques (brevets, dessins, etc.) ou des substances dangereuses. En l’absence de règles claires, il existe un risque d’utilisation illicite ou d’accès par des tiers non autorisés, ce qui peut constituer une violation de droits de protection ou de secrets d’affaires. Le contrat doit prévoir, à la fin de la relation contractuelle, sous quel délai et dans quel état les échantillons doivent être restitués ou détruits, si le client doit supporter des frais et comment agir en cas de dégradation ou de perte. En cas d’utilisation illicite, des actions en interdiction et en dommages-intérêts peuvent être engagées.
Quelles exigences réglementaires s’appliquent à la mise sur le marché d’échantillons d’inscription à bord ?
Lorsqu’un échantillon issu d’une inscription à bord doit être mis sur le marché – c’est-à-dire remis à un client ou à un tiers qui l’utilise en dehors de l’entreprise –, les exigences réglementaires du Code de la sécurité des produits (ProdSG), des normes applicables telles que la directive machines, et, le cas échéant, d’autres réglementations spécifiques doivent être respectées. Un échantillon d’inscription ne peut être mis sur le marché que s’il ne présente aucun risque pour la sécurité et la santé des personnes et s’il satisfait aux exigences de sécurité essentielles des réglementations applicables. Un marquage CE peut également être nécessaire si l’échantillon correspond à la version définitive du produit et ne relève pas uniquement d’un prototype conservé dans un cadre contrôlé. Les obligations d’information concernant, par exemple, les fiches de données de sécurité, les manuels d’instructions ou la reprise des échantillons doivent aussi être respectées. Tout manquement expose à des obligations de rappel, à des mesures administratives ou à des amendes importantes.