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Éducation des adultes

Notion et définition de la formation des adultes

La formation des adultes englobe tous les processus éducatifs organisés qui ont lieu à l’âge adulte, après l’achèvement d’une première phase de formation (généralement l’école ou une formation professionnelle). Son objectif est l’élargissement, l’approfondissement ou l’actualisation des connaissances, compétences et aptitudes des adultes pour des raisons personnelles, professionnelles ou sociales. Sur le plan juridique, la formation des adultes inclut diverses formes telles que la formation professionnelle continue, l’éducation civique, la formation générale ainsi que les offres éducatives culturelles.

Fondements juridiques de la formation des adultes en Allemagne

Compétence législative et structure fédérale

En Allemagne, la compétence en matière de formation des adultes relève principalement des Länder (États fédéraux). Les articles 30 et 70 et suivants de la Loi fondamentale (Grundgesetz, GG) régissent la répartition des tâches entre le Bund (fédéral) et les Länder. La compétence législative en matière d’éducation, y compris pour la formation des adultes, est en grande partie du ressort des Länder, à l’exception de certains cas pour lesquels la fédération édicte des règlements complémentaires (par exemple via la Loi sur la formation professionnelle – BBiG).

Principales lois fédérales et règlements

Loi sur la formation professionnelle (BBiG)

La BBiG réglemente la formation professionnelle initiale et continue, y compris certains aspects de la formation des adultes tels que la formation professionnelle continue. Elle précise, entre autres, les conditions d’admission, les procédures d’examen et la reconnaissance des diplômes de formation continue.

Loi sur la formation continue (WbG)

Plusieurs Länder ont adopté des lois spécifiques sur la formation continue (par exemple Rhénanie-du-Nord-Westphalie : Weiterbildungsgesetz NRW). Ces lois précisent les définitions, exigences, possibilités de financement, procédures de reconnaissance ainsi que l’organisation et les organes des établissements de formation continue reconnus par l’État.

Loi de promotion de la formation professionnelle supérieure (AFBG)

Sous le terme “Aufstiegs-BAföG”, l’AFBG réglemente l’aide financière individuelle à la formation professionnelle supérieure. La loi définit les conditions, les formes de soutien et les modalités de remboursement.

Dispositions propres à chaque Land

La majorité des réglementations relatives à la formation des adultes relèvent du niveau régional. Les parlements de chaque Land, à travers leurs lois ou ordonnances (telles que les lois sur la formation continue, la formation des adultes, ou le congé éducatif), instaurent les mécanismes de soutien, les normes de qualité, les procédures de reconnaissance ainsi que le cadre organisationnel.

Reconnaissance, organismes porteurs et organisation de la formation des adultes

Reconnaissance des organismes de formation

Les structures de formation des adultes reconnues par l’État sont généralement définies par la loi sur la formation continue du Land concerné ou par des procédures de reconnaissance. Les critères comprennent habituellement le caractère non lucratif, la continuité du travail éducatif, des mécanismes d’assurance qualité et la preuve de la capacité opérationnelle.

Structure des organismes porteurs

Parmi les organismes porteurs reconnus de la formation des adultes figurent

  • Les universités populaires (Volkshochschulen)
  • Les Églises et leurs établissements éducatifs
  • Les syndicats et associations patronales
  • Les organisations caritatives
  • Les institutions traditionnelles privées et de droit public de formation continue

Selon le droit du Land, la reconnaissance et l’attribution des fonds publics sont décidées par un organe, parfois par le ministère compétent.

Exigences relatives aux offres de formation et au personnel

Normes de qualité et accréditations

Les prescriptions légales des Länder et les mécanismes nationaux favorisent l’assurance qualité dans la formation des adultes. Sont requis : des programmes d’études vérifiables, du personnel enseignant qualifié ainsi que des équipements adéquats (locaux et techniques). Les procédures d’accréditation, telles que menées par la Centrale pour l’enseignement à distance (ZFU), réglementent notamment les cursus à distance reconnus par l’État.

Exigences de certification

Les établissements qui souhaitent bénéficier d’une reconnaissance ou d’un financement public doivent prouver qu’ils respectent les normes de qualité définies ainsi que les critères formels. Cela inclut des obligations d’information, de documentation, des évaluations régulières et la participation à des processus d’audit externes.

Financement et soutien

Financements publics

La formation des adultes est financée par des fonds publics du Bund, des Länder et des communes. Les bases légales déterminent les droits des organismes de formation et des participants en matière de subventions, d’aides financières ou de prestations en nature. Le montant et les modalités de l’octroi de ces fonds sont définis dans la loi sur la formation continue de chaque Land.

Aide individuelle

Les personnes participant à une formation d’adultes peuvent, sous certaines conditions, solliciter une aide de l’État, comme des chèques-formation selon le Code social III (SGB III) ou une aide conformément à la Loi de promotion de la formation professionnelle supérieure. Ces aides sont généralement subordonnées à la justification du besoin, à la participation et à la réussite de la mesure.

Formation des adultes dans le contexte du droit du travail

Congé de formation et mesures de libération

Dans presque tous les Länder, il existe des lois spécifiques sur la formation continue et le congé éducation. Les salariés ont ainsi droit à un congé payé pour participer à des mesures de formation officiellement reconnues. Les conditions – durée minimale d’emploi, durée maximale du congé, procédure de reconnaissance de la formation – sont précisées dans la loi concernée.

Validation et reconnaissance des diplômes

D’un point de vue juridique, il est important de déterminer dans quelle mesure les diplômes ou certificats obtenus dans le cadre de la formation des adultes peuvent être reconnus pour d’autres qualifications, activités professionnelles ou cursus. Différentes lois et règlements (par exemple « Accord-cadre entre l’État fédéral et les Länder sur la reconnaissance des attestations de formation ») définissent les conditions de reconnaissance.

Protection des données et protection des participants

Dispositions relatives à la protection des données

Les établissements de formation des adultes sont tenus de respecter la législation sur la protection des données. Plus particulièrement, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) régit la collecte, le traitement et la conservation des données personnelles des participants et du personnel.

Protection contre la discrimination

Sur la base de la loi générale sur l’égalité de traitement (AGG) et de dispositions complémentaires, les participants et les employés des établissements de formation bénéficient d’une protection contre la discrimination et les préjudices fondés sur le sexe, l’âge, l’origine, la religion, le handicap ou l’identité sexuelle.

Dimension internationale et références au droit européen

Grâce à la coopération éducative européenne (par exemple dans le cadre du Cadre européen des certifications) et à des accords internationaux (comme la Convention de Lisbonne sur la reconnaissance des qualifications), il existe de nombreux points de contact et reconnaissances mutuelles dans le domaine de la formation des adultes. Cela concerne notamment la mobilité transnationale, la reconnaissance réciproque des diplômes et la comparabilité des compétences.

Résumé

La formation des adultes est juridiquement encadrée de manière diversifiée en Allemagne, avec des normes majeures au niveau fédéral et régional. Une importance particulière est accordée à l’assurance qualité, à la reconnaissance des organismes et des diplômes, à l’accès au personnel pédagogique ainsi qu’aux instruments financiers de soutien. Pour le marché du travail, la participation sociale et l’apprentissage tout au long de la vie, la formation des adultes occupe une place centrale dans le droit allemand de l’éducation. Les structures légales et administratives garantissent ainsi la sécurité juridique et la transparence tant pour les organismes que pour les participants.

Questions fréquemment posées

Quelles conditions juridiques une institution de formation des adultes doit-elle remplir en Allemagne ?

Une institution de formation des adultes en Allemagne est soumise à des prescriptions juridiques variables selon le Land, déterminées à la fois par des lois régionales sur la formation continue ainsi que par des dispositions générales du droit civil, du travail et du droit fiscal. L’institution doit d’abord choisir la forme juridique adéquate, par exemple association à but non lucratif, GmbH ou gGmbH, et remplir les formalités de création correspondantes. En cas de subventions publiques, comme celles prévues par la loi sur la formation continue (WbG) des Länder, l’institution doit remplir certaines conditions de reconnaissance, telles qu’un organisme porteur institutionnalisé, un programme d’enseignement fixe ainsi qu’un personnel qualifié. Les exploitants doivent procéder à une déclaration officielle auprès du registre du commerce ou auprès du ministère de l’éducation ou de l’inspection scolaire compétente. D’autres inscriptions fiscales sont nécessaires auprès du service des impôts ; pour l‘obtention du statut d’utilité publique, le respect des dispositions fiscales des §§ 51 ss. du Code fiscal est également requis. La protection des données selon le RGPD et la loi fédérale sur la protection des données doit être rigoureusement respectée, notamment pour la collecte, la conservation et le traitement des données personnelles des participants. En cas d’offre d’enseignement en ligne, les prescriptions de la loi sur les télémédias, l’obligation de chiffrement et les obligations d’information doivent également être respectées. D’autres domaines du droit pertinents sont le droit d’auteur relatif aux supports pédagogiques et les questions de responsabilité durant les cours.

Quelles sont les dispositions du droit du travail applicables aux formateurs dans la formation des adultes ?

Les formateurs peuvent intervenir dans la formation des adultes en tant que salariés, travailleurs indépendants ou vacataires. Les salariés sont pleinement soumis au droit du travail, notamment à la loi sur la protection contre le licenciement, à la loi sur le salaire minimum (MiLoG), à la loi sur la durée du travail et à la loi fédérale sur les congés payés. Leurs conditions d’emploi sont régies par leur contrat de travail et, le cas échéant, par des accords collectifs, par exemple dans la fonction publique (TVöD). Pour les vacataires ou indépendants, il convient de respecter particulièrement les critères de distinction avec le salariat fictif selon le § 7 SGB IV et les obligations déclaratives en matière de sécurité sociale (§ 2 SGB VI). Cela est particulièrement pertinent lorsque diverses caractéristiques d’emploi telles que la dépendance personnelle ou la subordination sont constatées. En outre, le cas échéant, la loi sur l’assurance sociale des artistes (KSVG) s’applique aux vacataires considérés comme exerçant une activité artistique ou journalistique. Les modalités de travail et de rémunération des vacataires sont convenues individuellement dans des contrats d’honoraires ; des minimas de rémunération sont parfois fixés par des règles régionales.

Qui est responsable en cas d’accidents ou de dommages pendant une activité de formation des adultes ?

En cas d’accident ou de dommage matériel durant une formation pour adultes, la responsabilité incombe principalement à l’organisme porteur de l’établissement selon les règles générales de responsabilité civile (§§ 823 ss. BGB). Les employés peuvent bénéficier de l’assurance accidents obligatoire (§ 2 SGB VII), impliquant l’inscription à la caisse d’assurance accidents compétente dans le domaine de l’éducation et des sciences. En règle générale, les participants ne sont pas couverts par l’assurance accidents de l’établissement, sauf si la loi régionale sur la formation continue prévoit des dispositions particulières ou si des assurances collectives ont été souscrites par les organismes publics. S’agissant des dommages causés à des tiers, une couverture d’assurance responsabilité civile d’exploitation est en principe obligatoire afin de couvrir les demandes d’indemnisation. La responsabilité individuelle des formateurs est en général limitée contractuellement ; ils ne répondent qu’en cas de faute grave ou de dol (§ 823 BGB en lien avec les principes de recours du droit du travail).

Quelles sont les obligations en matière de protection des données pour les organismes de formation des adultes ?

Les organismes de formation des adultes doivent respecter strictement le Règlement général sur la protection des données (RGPD) et la Loi fédérale sur la protection des données (BDSG) lors du traitement des données des participants et des formateurs. Cela inclut l’obtention d’un consentement effectif lors de la collecte des données, les obligations d’information selon les art. 13 et suivants du RGPD ainsi que la garantie de la sécurité des données par des mesures techniques et organisationnelles (art. 32 RGPD). Les organisateurs de formations doivent respecter les obligations d’effacement et d’information (art. 17, 15 RGPD), la tenue d’un registre des activités de traitement (art. 30 RGPD) et, le cas échéant, la désignation d’un délégué à la protection des données (art. 37 RGPD), en particulier si plus de neuf personnes traitent régulièrement des données à caractère personnel de façon automatisée. Des exigences supplémentaires incombent aux opérateurs de plateformes en cas de cours en ligne et à la sécurisation technique de celles-ci. Les violations sont passibles de lourdes sanctions conformément à l’art. 83 RGPD.

Comment les attestations de participation ou certificats sont-ils réglementés juridiquement ?

La délivrance d’attestations de participation et de certificats dans le cadre de la formation des adultes n’est régie par aucune disposition légale uniforme au niveau fédéral, mais peut relever du droit régional, de prescriptions internes ou être déterminée individuellement par l’organisme. Sur le plan juridique, il convient de s’assurer que les informations délivrées sont véridiques et vérifiables afin d’éviter toute fraude ou falsification de documents (§ 267 StGB). En particulier pour les actions certifiées, telles que l’accréditation selon l’AZAV (règlement d’accréditation et d’admission pour la promotion du travail), les exigences sont clairement fixées (par exemple procédures d’examen, étendue des compétences attestées). Les attestations de participation constituent avant tout une preuve d’assiduité ; les certificats de réussite doivent clairement distinguer entre la simple participation et la validation des acquis. En cas de mesures subventionnées (par exemple la prime de formation), les attestations doivent répondre aux critères du règlement de financement.

Quelles exigences juridiques régissent l’homologation et la reconnaissance des offres de formation ?

L’homologation et la reconnaissance des offres de formation d’adultes relèvent en grande partie des lois sur la formation continue des Länder. Pour la formation continue financée publiquement, une reconnaissance comme établissement éligible est requise, conditionnée au respect de critères de qualité, de dotation, de ratio personnel/participants et d’exigences conceptuelles. Les actions de formation ayant des conséquences légales pour les participants (par ex. cours d’intégration selon la loi sur le séjour ou dispositifs de formation professionnelle selon le SGB III) sont soumises à des procédures centralisées d’agrément et d’audit par des organismes tels que l’Office fédéral pour la migration et les réfugiés ou l’Agence fédérale pour l’emploi. Pour les actions aboutissant à un diplôme professionnel, les dispositions professionnelles spécifiques s’appliquent (par ex. la BBiG ou la loi sur l’artisanat). Les prestataires privés doivent par ailleurs veiller à ce que les titres délivrés soient dénommés correctement et à éviter tout risque de confusion avec des diplômes étatiques ou publics.

Quelles obligations fiscales s’appliquent aux établissements de formation et à leurs prestations ?

En vertu du § 4 n°21 de la loi sur la TVA (UStG), les prestations de formation sont exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée sous certaines conditions, notamment si l’établissement est reconnu d’utilité publique et que l’action relève de l’enseignement scolaire ou professionnel. Une attestation délivrée par l’autorité régionale compétente est nécessaire pour bénéficier de l’exonération fiscale. Si ces conditions ne sont pas remplies, les prestations sont en principe soumises à la TVA. L’établissement est également concerné par l’impôt sur les sociétés et l’impôt professionnel, bien que les associations ou gGmbH à but non lucratif puissent bénéficier d’une exonération sous réserve du respect des exigences des §§ 51 ss. AO. Les vacataires et les formateurs indépendants doivent déclarer et, le cas échéant, soumettre leurs revenus à la TVA et sont obligés de remplir une déclaration d’impôts. Dans le cas d’offres éducatives internationales et de la participation de personnes en provenance de pays tiers, des dispositions particulière de TVA et, le cas échéant, des conventions de double imposition s’appliquent également.