Définition et bases juridiques de l’école professionnelle
Die École professionnelle est en Allemagne et dans de nombreux autres pays un établissement scolaire du système dual de formation professionnelle. Elle dispense, en complément de la pratique en entreprise, la formation générale et technique nécessaire afin de préparer les apprentis à la réussite de leur métier en formation. L’organisation juridique de l’école professionnelle est essentiellement régie par des dispositions de droit fédéral et régional.
Notion et fonction de l’école professionnelle
Les écoles professionnelles sont des établissements d’enseignement professionnel et, avec les entreprises formatrices, constituent le cœur du système dual d’apprentissage selon le modèle allemand. Elles fonctionnent comme des écoles obligatoires pour les personnes engagées dans une formation professionnelle reconnue et s’adressent principalement aux adolescents et aux jeunes adultes.
Leurs missions légales comprennent la transmission de connaissances professionnelles spécifiques, de compétences sociales ainsi que de contenus d’enseignement général. L’objectif est de permettre aux apprenants d’agir de manière autonome dans leur métier, dans la société et dans leur vie privée.
Statut juridique et tutelle
Bases légales
La structure juridique de base résulte en droit allemand du Berufsbildungsgesetz (BBiG) ainsi que des lois scolaires des Länder des États fédéraux. La Loi fondamentale (GG) confère aux Länder, à l’article 7 al. 1, la compétence exclusive en matière scolaire, tandis que le droit fédéral, notamment à l’article 2 BBiG, prévoit la coordination de la formation professionnelle et de l’enseignement en école professionnelle.
Tutelle
La tutelle des écoles professionnelles relève des communes (districts, villes indépendantes ou syndicats intercommunaux) ou de chaque État fédéral. La compétence et le financement sont en grande partie fixés par les lois scolaires régionales. La tutelle comprend, outre l’entretien du bâti, la fourniture de matériels pédagogiques et éducatifs ainsi que la gestion administrative.
Inspection scolaire
L’inspection scolaire des écoles professionnelles est du ressort du Land concerné et s’exerce généralement par le ministère régional de l’Éducation ou de la Culture. En pratique, la supervision directe est assurée par des services scolaires régionaux ou par des autorités scolaires indépendantes.
Organisation et cursus
Inscription et obligation scolaire professionnelle
L’obligation scolaire professionnelle est un principe juridique central du système dual de formation. Elle est régie par les lois scolaires des Länder et débute généralement à l’issue de l’obligation scolaire à temps plein ou lors de la prise d’une formation en alternance. L’obligation existe en règle générale pendant la première formation professionnelle et, selon le Land, peut s’étendre jusqu’à 21 ans, voire au-delà.
Durée et volume de l’enseignement
L’étendue horaire de l’enseignement en école professionnelle est fixée dans les règlements de formation et les dispositions régionales. Les cours ont lieu en alternance (en règle générale 1 à 2 jours par semaine) ou par blocs (périodes intensives de plusieurs semaines). La responsabilité globale incombe tant à l’entreprise qu’à l’école professionnelle.
Diplômes et attestations
Les écoles professionnelles délivrent des diplômes de fin d’études et des attestations de sortie. Ces documents comportent les notes des résultats obtenus pendant la formation et ont valeur de certificats légalement pertinents. Le règlement des examens est fixé par la législation des Länder. Le diplôme d’école professionnelle n’est toutefois pas équivalent à la réussite d’un examen de chambre, mais peut, sous certaines conditions, être reconnu comme un diplôme de formation générale intermédiaire.
Relations juridiques dans le système dual
Obligations et droits des apprentis
La participation aux cours d’école professionnelle est obligatoire selon l’article 7 al. 1 BBiG et les lois scolaires des Länder. Les apprentis sont tenus d’assister régulièrement et ponctuellement aux cours et de remplir l’ensemble de leurs obligations scolaires. Les violations peuvent être sanctionnées disciplinairement.
Droits et obligations des entreprises formatrices
Les entreprises formatrices sont tenues de libérer les apprentis pour la fréquentation de l’école professionnelle (§ 15 BBiG). Ce temps est considéré comme temps de travail. Les entreprises ne peuvent solliciter les apprentis pour d’autres tâches professionnelles durant les heures de cours ou les journées à forte charge scolaire (§ 15 al. 2 BBiG).
Relations avec l’examen de chambre et d’autres institutions
L’enseignement en école professionnelle prépare aux examens de chambre, organisés devant l’autorité compétente (chambre de commerce et d’industrie, chambre des métiers, etc.). L’école professionnelle coordonne souvent le contenu et les dates des examens avec ces institutions, tout en restant indépendante sur le plan organisationnel.
Particularités et autres aspects juridiques
Formes à temps partiel et à temps plein
Outre l’école professionnelle classique à temps partiel, il existe des formes spéciales telles que l’école professionnelle spécialisée et le lycée professionnel. Celles-ci sont régies par des lois spécifiques et servent généralement à l’obtention de qualifications complémentaires ou de diplômes d’enseignement général plus élevés.
Aspects inclusifs et internationaux
Le droit à l’éducation inclusive est reconnu dans les lois scolaires des Länder et par la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées (CNUDPH) pour les écoles professionnelles. Il existe des obligations légales concernant l’intégration des élèves en situation de handicap ainsi que des apprentis étrangers, par exemple pour le soutien linguistique.
Protection des données et obligations de surveillance
Le traitement des données personnelles est soumis aux exigences du Règlement général sur la protection des données (RGPD) ainsi qu’aux lois régionales complémentaires sur la protection des données. En outre, il existe des obligations particulières de surveillance et de protection envers les apprentis mineurs, fondées juridiquement sur les lois spécifiques en matière de protection de la jeunesse.
Coopération avec les entreprises formatrices et d’autres établissements d’enseignement
L’école professionnelle coopère étroitement avec les entreprises, dans le cadre des prescriptions légales, ainsi qu’avec d’autres établissements de formation professionnelle. L’objectif est de coordonner les contenus de la formation et d’assurer un niveau de formation uniforme.
Résumé
Les écoles professionnelles sont des établissements du système éducatif allemand encadrés de façon approfondie sur le plan juridique et jouent un rôle central dans le système dual de formation. Les fondements juridiques se trouvent dans des lois fédérales telles que la loi sur la formation professionnelle ainsi que dans des règlements spécifiques des lois scolaires des Länder. Les écoles professionnelles sont de service public, bénéficient d’une supervision scolaire particulière et sont intégrées dans un dispositif légal différencié concernant la protection des données, les devoirs de surveillance et l’inclusion. Leur structure organisée et leurs obligations légales garantissent la qualité de la formation professionnelle et favorisent le développement individuel et social des apprentis.
Questions fréquemment posées
Qui est tenu de fréquenter l’école professionnelle ?
L’obligation scolaire professionnelle est légalement réglementée en Allemagne et concerne en principe tous les jeunes qui, après l’obligation scolaire à temps plein, entament une formation professionnelle dans le système dual. Chaque Land fixe dans sa loi scolaire la durée et l’étendue de cette obligation, qui couvre généralement au moins les trois premières années de la formation ou jusqu’à l’âge de 18 ans. Une formation sans accompagnement par une école professionnelle n’est pas admise, sauf si une qualification scolaire ou professionnelle équivalente a été préalablement reconnue au cas par cas par l’autorité scolaire compétente. En cas de non-respect, cela peut entraîner, selon le Land, des amendes administratives pour l’apprenti·e, mais aussi éventuellement pour les représentants légaux ou les employeurs.
Quelles sont les obligations légales des apprentis concernant la fréquentation de l’école professionnelle ?
Les apprentis ont l’obligation, selon la loi sur la formation professionnelle (§ 14 BBiG) et les lois régionales, de participer régulièrement et activement aux cours d’école professionnelle. Les obligations incluent non seulement la présence, mais aussi la participation active, le respect du règlement intérieur et l’accomplissement des prestations exigées (par exemple, examens intermédiaires, rapports ou autres justificatifs de performance). Les absences doivent être correctement justifiées, si nécessaire en concertation avec l’entreprise. Le non-respect de ces obligations peut entraîner des conséquences tant en droit scolaire (par exemple, mesures disciplinaires) qu’au niveau du contrat d’apprentissage (avertissement par la société formatrice, par exemple).
Dans quelle mesure l’employeur est-il tenu de libérer l’apprenti·e pour les cours en école professionnelle ?
Selon l’article 15 de la loi sur la formation professionnelle (BBiG) et les lois des Länder, les employeurs sont tenus de libérer les apprentis pour la fréquentation de l’école professionnelle. Cette obligation de libération couvre aussi bien les cours proprement dits que les manifestations scolaires obligatoires liées, telles que projets ou examens. La rémunération est maintenue durant le temps de libération, comme si le travail était réalisé en entreprise. Les temps de travail ne doivent pas être réduits ou alourdis par la fréquentation de l’école professionnelle. Lorsque les cours sont organisés par blocs, il convient de noter que, les semaines où des cours par blocs complètent ou excèdent le temps hebdomadaire de travail normal, aucun temps supplémentaire de travail en entreprise ne doit être exigé.
Quelles règles juridiques s’appliquent concernant la couverture d’assurance pendant la scolarité en école professionnelle ?
Pendant la fréquentation de l’école professionnelle, y compris le trajet direct entre le domicile, le lieu de formation et l’école, les apprentis sont couverts par l’assurance accidents obligatoire. Cette protection est fondée sur le livre VII du Code de la sécurité sociale (SGB VII), selon lequel les élèves et apprentis sont assurés pendant toute activité scolaire auprès d’organismes publics d’assurance accidents (par exemple, caisses d’assurance-accidents ou mutuelles communales). Cette couverture inclut aussi bien les accidents survenus pendant les cours que sur le trajet aller-retour, lors de la participation à des événements scolaires hors du cadre habituel (par exemple, excursions), ainsi que pendant les pauses.
Les apprentis peuvent-ils être sollicités par l’entreprise pour des examens pendant le temps scolaire ?
Non, l’employeur a l’obligation légale de libérer les apprentis pour tous les examens organisés dans le cadre de l’école professionnelle (ceci inclut examens intermédiaires, finaux ou complémentaires). De plus, conformément à l’article 15 BBiG, l’apprenti a droit à un congé rémunéré le jour ouvrable précédant directement l’examen écrit final ; il n’a donc pas à travailler ce jour-là. Toute sollicitation de l’apprenti par l’entreprise pendant les examens scolaires est strictement interdite et peut constituer une infraction administrative.
Quelles sont les conséquences juridiques en cas d’absence répétée et non justifiée aux cours d’école professionnelle ?
Des absences répétées et injustifiées peuvent entraîner diverses conséquences juridiques. Sur le plan scolaire, cela peut donner lieu dans un premier temps à des avertissements, des exclusions temporaires ou à des amendes par l’autorité scolaire compétente. Du point de vue du droit de la formation, cela peut entraîner des avertissements et, en cas de récidive ou de violation persistante, un licenciement immédiat du contrat d’apprentissage par l’employeur. Les devoirs des apprentis envers l’école professionnelle font partie intégrante du contrat de formation et leur violation peut engendrer des sanctions contractuelles immédiates.
Dans quelle mesure l’employeur est-il autorisé à contrôler les absences en école professionnelle ?
L’employeur, en vertu du contrat d’apprentissage et des dispositions légales applicables, dispose d’un intérêt légitime à vérifier la participation à l’école professionnelle, la présence régulière étant une obligation contractuelle essentielle de l’apprenti·e. En pratique, la présentation des bulletins ou attestations de présence est souvent exigée. Les entreprises sont également autorisées à demander à l’école professionnelle les jours ou heures d’absence, dans la mesure où ceci est justifié et conforme à la protection des données (art. 6 RGPD). Les écoles peuvent en principe fournir ces informations, mais doivent veiller à la protection des données sensibles. Un contrôle trop étendu ou des demandes d’informations privées (telles que raisons médicales détaillées) ne sont cependant pas permis.