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Droits

Définition et signification des Rights

Le terme « Rights » (anglais pour « droits ») revêt une importance centrale dans le contexte juridique et désigne les créances, libertés et pouvoirs conférés à un sujet de droit. Les Rights sont utilisés tant en droit national qu’international et englobent de nombreux domaines juridiques, tels que les droits fondamentaux, les droits de l’homme, le droit des contrats, la protection de la propriété intellectuelle ainsi que les droits sociaux, politiques et économiques.

Fondamentalement, les Rights décrivent les possibilités juridiques accordées à un individu ou à un groupe pour accomplir certaines actions, exiger certaines situations ou se défendre contre des atteintes à leur liberté ou à leur propriété. Le contenu exact de ces droits varie en fonction de l’ordre juridique et du domaine d’application.

Classification systématique des Rights

Classifications des Rights

Droits subjectifs et objectifs

  • Droits subjectifs désignent les pouvoirs juridiques attribués à une personne ou à un groupe de personnes. Exemples : droits de propriété, droits successoraux ou créances contractuelles.
  • Droits objectifs (Système juridique dans son ensemble) englobent l’ensemble des règles de droit d’un ordre juridique, qui servent de cadre de référence pour les droits subjectifs.

Droits absolus et relatifs

  • Droits absolus sont opposables à tous (erga omnes) et comprennent notamment les droits de propriété, les droits de la personnalité et les droits de propriété intellectuelle. Tout tiers a le devoir de respecter ces droits.
  • Droits relatifs n’existent que dans les relations avec certaines personnes, par exemple des créances contractuelles à l’égard d’un cocontractant.

Droits en droit matériel et droit formel

  • Droit matériel définit quels droits et obligations les sujets de droit ont les uns envers les autres (par exemple droits de propriété, créances en dommages-intérêts).
  • Droit formel règle la mise en œuvre et la protection des droits matériels, par exemple par la voie de procédures judiciaires.

Types de Rights dans le système juridique

Droits fondamentaux et droits de l’homme

Les droits fondamentaux et les droits de l’homme sont des Rights essentiels qui reviennent à chaque être humain du seul fait de leur humanité. Ils sont inscrits dans les constitutions nationales (par exemple Loi fondamentale) et dans des conventions internationales (par exemple Convention européenne des droits de l’homme, Déclaration universelle des droits de l’homme).

Exemples :

  • Droit à la vie et à l’intégrité physique
  • Droit à la liberté d’opinion
  • Droit de propriété
  • Droit à l’égalité devant la loi

Rights en droit contractuel

En droit des contrats, les Rights désignent les créances dues à une partie contractante, telles que l’exécution, la réparation, les dommages-intérêts ou la rétractation. Ces droits résultent du contrat en question et des dispositions légales.

Rights en droit des biens

Les droits sur les biens (par exemple propriété, usufruit, droit de gage) sont appelés droits réels. Le droit de propriété est un droit absolu qui protège la maîtrise sur une chose contre les atteintes des tiers.

Droits de propriété intellectuelle

Les biens immatériels, tels que les inventions, les marques ou les œuvres protégées par le droit d’auteur, sont protégés par des droits spécifiques (par exemple droit des brevets, droit des marques, droit d’auteur). Ces Rights assurent au titulaire du droit des pouvoirs exclusifs de valorisation et d’exploitation.

Droits de la personnalité

Les droits de la personnalité protègent la sphère personnelle et la dignité de la personne, y compris le droit à la vie privée, l’honneur, l’image et le nom.

Droits économiques, sociaux et collectifs

Ces Rights couvrent notamment les créances d’État-providence (par exemple droit aux prestations sociales), les droits collectifs des salariés (par exemple liberté syndicale) et les droits économiques :

  • Droit à la libre exercice de la profession
  • Droit à la liberté d’association
  • Droit de propriété et d’activité entrepreneuriale

Exercice des droits et protection juridique

Mise en œuvre des Rights

L’exercice et la protection des Rights s’effectuent généralement par le recours aux autorités publiques (tribunaux, organes administratifs) ou par l’autorisation d’une auto-prise en charge lorsque la loi le permet. L’ordre juridique prévoit divers mécanismes pour la revendication, la sécurisation et l’exécution des droits.

Limites et restrictions des Rights

Les Rights peuvent être soumis à des restrictions légales. De telles limitations servent à équilibrer avec d’autres biens juridiques ou intérêts publics (par exemple mesures de prévention, restrictions dans l’intérêt général). Le principe de proportionnalité et la pondération des droits opposés jouent ici un rôle essentiel.

Rights dans un contexte international

Droits de l’homme internationaux

Au niveau international, les Rights sont notamment codifiés par des traités et conventions internationaux. Les Nations Unies, le Conseil de l’Europe et d’autres organisations ont élaboré de vastes catalogues de droits de l’homme, dont le respect est régulièrement contrôlé.

Union européenne

Au niveau de l’Union européenne également, les Rights jouent un rôle central ; la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne confère aux citoyens et aux entreprises des Rights étendus, protégés par la Cour de justice de l’Union européenne.

Résumé

Les Rights constituent l’un des fondements centraux de tout ordre juridique. Ils structurent la vie en société, protègent la liberté et l’intégrité de l’individu ainsi que les relations juridiques entre personnes physiques et morales. L’élaboration et la mise en œuvre juridiques des Rights sont essentielles à la paix juridique, à la justice et à la confiance dans les institutions nationales et internationales.

Bibliographie

  • Alexy, Robert : Théorie des droits fondamentaux
  • Dworkin, Ronald : Prendre les droits au sérieux
  • Hesse, Konrad : Principes du droit constitutionnel
  • Nowak, Manfred : Introduction à l’étude des droits de l’homme

Liens complémentaires

Questions fréquemment posées

Quelles sont les bases légales qui régissent les « Rights » dans le contexte juridique ?

Les bases légales des « Rights » (droits) sont multiples et, selon le domaine d’application, ancrées au niveau national ou international. En droit allemand, les dispositions les plus importantes se trouvent dans la Loi fondamentale (GG), qui garantit des droits fondamentaux tels que la liberté d’opinion, la propriété et l’égalité de traitement. Des branches spécifiques du droit régissent d’autres droits, par exemple le Code civil allemand (BGB) en droit civil, la loi sur les droits d’auteur (UrhG) pour les biens immatériels ou le droit du travail pour les droits des salariés. Au niveau européen, la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) et la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne protègent les droits fondamentaux. Au niveau international, des accords tels que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) garantissent des droits humains essentiels. La mise en œuvre et la structuration de ces droits incombent aux tribunaux et aux autorités, les réglementations nationales devant être conformes aux exigences internationales.

Comment les droits sont-ils mis en œuvre en droit matériel et en droit formel ?

La mise en œuvre des droits peut se faire tant par le droit matériel que par le droit formel. Le droit matériel règle les droits et obligations de fond, par exemple le droit de propriété ou le droit à réparation. Le droit formel décrit, quant à lui, les procédures permettant de faire valoir et d’exécuter les droits, telles que l’introduction d’une action, la présentation d’une requête ou la réclamation. En juridiction civile, la procédure commence généralement par une assignation auprès du tribunal compétent. Dans le cadre de l’État de droit, il existe un droit d’être entendu, un procès équitable, ainsi que la possibilité de faire réexaminer les décisions de justice par les voies de recours. Les règles relatives à l’exécution forcent la réalisation effective des droits reconnus, par exemple par saisie ou évacuation.

Quel rôle jouent les actes juridiques dans la création ou la transmission de droits ?

Les actes juridiques, tels que les contrats ou les déclarations unilatérales de volonté, sont des instruments centraux pour la création, la modification, la transmission ou la suppression de droits. En droit civil, des droits d’obligation naissent notamment de contrats tels que la vente, la location ou l’emploi, ce qui génère des créances spécifiques (ex. paiement, usage, prestation). Même des droits absolus comme la propriété peuvent être transférés par acte juridique, par exemple via la transmission selon § 929 BGB. Pour la validité de telles opérations, des formes juridiques précises doivent être respectées (ex. authentification notariale pour les transactions immobilières). Les actes juridiques défectueux, dus par exemple à l’incapacité d’agir ou à un défaut de forme, mènent souvent à la nullité ou à la contestation avec les conséquences correspondantes pour l’existence des droits.

Quelles restrictions peuvent exister pour les droits ?

Les droits peuvent être soumis à des restrictions légales, contractuelles ou morales. La Loi fondamentale prévoit, par exemple, que les droits fondamentaux ne peuvent être limités que par la loi et uniquement dans le respect de leur substance essentielle (art. 19 GG). En droit privé, l’exercice des droits peut être limité en raison d’obligations contractuelles, de droits de protection de tiers ou de limites générales telles que la bonne foi (§ 242 BGB). Des limites temporelles, matérielles ou personnelles sont également possibles, par exemple via des licences temporaires, des groupes d’utilisateurs spécifiques ou des délais de prescription. En droit public, et tout particulièrement en matière de droit de réunion ou de manifestation, le législateur peut imposer des restrictions pour des raisons de sécurité ou d’ordre public, à condition que celles-ci soient proportionnées et légalement prévues.

Quand les droits se prescrivent-ils et quels sont les effets de la prescription ?

Les droits peuvent être soumis à la prescription, ce qui signifie qu’ils ne peuvent plus être exercés après l’expiration d’un délai légal. En droit allemand, c’est notamment le BGB qui règle la prescription ; le délai de prescription ordinaire est de trois ans (§ 195 BGB), calculé à partir de la fin de l’année au cours de laquelle la créance est née et où le créancier en a eu connaissance ou aurait dû en avoir connaissance sauf négligence grave. Il existe des délais spéciaux, comme 30 ans pour les revendications de restitution, ou des délais plus courts pour la vente et les contrats d’entreprise. Avec la prescription, le droit n’est pas éteint, mais le débiteur dispose d’un droit d’opposition à l’exécution ; la créance subsiste seulement comme « obligation naturelle ».

Comment les conflits entre différents droits sont-ils résolus ?

Des conflits entre différents droits surviennent fréquemment, par exemple lorsque les droits fondamentaux de personnes différentes s’opposent (ex. liberté de la presse vs. droit au respect de la vie privée). En droit allemand, la résolution de tels conflits passe par une pondération des intérêts au cas par cas, tenant compte des positions juridiques affectées, de leur importance et des circonstances concrètes. La jurisprudence, en particulier la Cour constitutionnelle fédérale, a développé des méthodes telles que la concordance pratique, qui vise une conciliation aussi respectueuse que possible des intérêts. En droit privé, on trouve des normes telles que les §§ 226, 242 BGB ou l’interdiction de l’abus de droit, qui limitent les exercices abusifs de droits. En dernier ressort, le tribunal compétent décide selon la loi applicable et les exigences constitutionnelles.