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Droit des affaires

Notion et principes fondamentaux du droit des affaires

Das Droit des affaires désigne l’ensemble des normes juridiques qui concernent l’organisation, le fonctionnement et la régulation de l’économie et de ses acteurs. Il constitue le fondement juridique de l’ordre économique et régit l’interaction entre les entreprises, les travailleurs indépendants, les consommateurs ainsi que les institutions étatiques dans le cadre des activités économiques. En raison de son étendue, le droit des affaires englobe à la fois les interventions de l’État dans la vie économique (droit public des affaires) et les relations entre acteurs économiques privés (droit privé des affaires).

Systématique et délimitation

Le droit des affaires n’est pas un domaine juridique unifié, mais un terme générique englobant de nombreuses branches du droit. Il combine des éléments du droit civil, du droit public et, en partie, du droit pénal, qui s’appliquent principalement aux situations économiques.

Droit privé et droit public des affaires

Droit privé des affaires

Das droit privé des affaires comprend les règles qui régissent les relations entre des acteurs économiques de même rang. Les principaux domaines sont :

  • Le droit civil (notamment le droit des contrats et le droit de la responsabilité délictuelle),
  • Le droit commercial (Code de commerce – HGB),
  • Le droit des sociétés (par ex. GmbHG, AktG),
  • Le droit de la concurrence (Loi contre la concurrence déloyale – UWG),
  • Le droit de la propriété intellectuelle (droit d’auteur, droit des marques, droit des brevets et droit de la concurrence).

Droit public des affaires

Das droit public des affaires règle les relations entre les acteurs économiques et l’État, en particulier l’organisation et la supervision du marché par l’intervention de l’État. Sont notamment concernés :

  • Le droit administratif économique (droit des professions commerciales, droit de l’artisanat),
  • Le droit des ententes (Loi contre les restrictions de concurrence – GWB),
  • Le droit des subventions,
  • Le droit des marchés publics,
  • Le droit du commerce extérieur,
  • Des parties du droit fiscal,
  • Le droit de l’environnement, dans la mesure où il concerne des activités économiques.

Délimitation par rapport au droit civil et au droit administratif général

Le droit des affaires se distingue en ce qu’il traite spécifiquement des situations économiques. Les règles générales de droit civil et de droit administratif s’appliquent certes aussi aux acteurs économiques, mais ne sont considérées comme relevant du droit des affaires que lorsqu’elles sont explicitement liées à l’économie.

Sources du droit des affaires

Sources nationales

Le droit des affaires repose principalement sur les lois, les règlements et le droit statutaire autonome. Les principales sources légales comprennent notamment :

  • Code civil (BGB),
  • Code de commerce (HGB),
  • Réglementations en droit des sociétés telles que GmbHG et AktG,
  • Loi contre les restrictions de concurrence (GWB),
  • Loi contre la concurrence déloyale (UWG),
  • Loi sur le secteur bancaire (KWG),
  • Loi sur la négociation des valeurs mobilières (WpHG).

Influences internationales et supranationales

Le droit des affaires est de plus en plus soumis à une internationalisation. Sont particulièrement pertinentes :

  • Les règlements et directives de l’Union européenne,
  • Les accords commerciaux internationaux (par ex. droit de l’OMC),
  • Accords de double imposition,
  • Lois types UNCITRAL dans les relations commerciales internationales.

Principaux domaines du droit des affaires

Droit commercial

Le droit commercial régit les relations juridiques entre commerçants et entreprises ainsi que leurs obligations dans la vie des affaires. Les aspects importants sont la tenue du registre du commerce, les formes d’entreprises et les contrats commerciaux spécifiques.

Droit des sociétés

Le droit des sociétés est un élément central du droit des affaires et détermine la création, l’organisation, la responsabilité et la dissolution des sociétés. Les principales formes sociales sont notamment :

  • Société en nom collectif (OHG),
  • Société en commandite simple (KG),
  • Société à responsabilité limitée (GmbH),
  • Société anonyme (AG).

Droit de la concurrence et droit des ententes

Le droit de la concurrence protège la concurrence libre ainsi que la transparence du marché. Le droit des ententes interdit les restrictions illicites de concurrence par des monopoles, des cartels ou un abus de position dominante.

Droit de l’insolvabilité

Le droit de l’insolvabilité régit les procédures en cas d’insolvabilité et de surendettement des entreprises. L’objectif est la satisfaction équitable des créanciers et, le cas échéant, le redressement de l’entreprise.

Droit bancaire et des marchés financiers

Le droit bancaire comprend les dispositions applicables aux banques et aux établissements financiers, tandis que le droit des marchés financiers régule la négociation des valeurs mobilières et l’émission d’instruments financiers.

Droit du travail avec lien au droit des affaires

Le droit des affaires croise le droit du travail, dans la mesure où il s’agit des relations collectives de travail, de la cogestion en entreprise et des implications juridiques des décisions économiques.

Droit de la propriété intellectuelle

Il s’agit ici du droit des marques, du droit des brevets, du droit d’auteur ainsi que d’autres droits de protection des créations intellectuelles dans un contexte économique.

Droit fiscal

Le droit fiscal est fondamental pour les acteurs économiques car il détermine le cadre fiscal de l’activité économique (par ex. impôt sur les sociétés, TVA).

Droit des marchés publics

Le droit des marchés publics régit l’appel d’offres et l’attribution des marchés publics et garantit la transparence ainsi que la concurrence lors de l’attribution de contrats publics aux entreprises.

Matières particulières du droit des affaires

Droit du commerce extérieur

Le droit du commerce extérieur régit le commerce international des marchandises, des services, des capitaux et des paiements. Il comprend notamment le contrôle des exportations, la réglementation douanière et les exigences d’autorisation.

Droit administratif économique

Comprend toutes les dispositions relatives à la régulation, à l’orientation et à la supervision des activités économiques par les autorités publiques. Exemples : droit des professions commerciales, droit de l’artisanat ainsi que les autorités de supervision telles que la Bundesanstalt für Finanzdienstleistungsaufsicht (BaFin).

Droit de l’environnement en lien avec l’économie

Le droit de l’environnement comprend notamment les dispositions qui influent sur les activités économiques, telles que les réglementations relatives aux seuils d’émission, à la responsabilité environnementale ou à la responsabilité du fabricant.

Importance et évolution du droit des affaires

Le droit des affaires est une discipline juridique dynamique qui évolue en permanence pour s’adapter aux changements sociétaux, technologiques et économiques. La mondialisation, la numérisation et les nouveaux modèles économiques (comme le e-commerce ou l’économie des plateformes) représentent constamment de nouveaux défis pour le droit des affaires.

Résumé

Le droit des affaires englobe l’ensemble des règles de droit en lien avec l’économie et couvre de nombreux domaines du droit privé et du droit public. Par la diversité de ses objets de réglementation, il constitue une composante centrale de l’ordre juridique, permettant d’assurer le cadre des activités économiques, de protéger le marché, la concurrence et les acteurs économiques tout en encadrant les interventions de l’État de manière proportionnée et appropriée. L’étroite interaction avec les règles internationales et l’adaptation à l’évolution économique font du droit des affaires un domaine particulièrement important dans le système juridique moderne.

Questions fréquemment posées

À quel moment un contrat est-il en principe conclu en droit des affaires ?

En droit des affaires, un contrat est en principe conclu par l’offre (demande) d’une partie et l’acceptation de l’autre, à condition que les deux déclarations de volonté soient relatives l’une à l’autre et correspondent quant à leur contenu. L’offre comme l’acceptation peuvent être formulées de façon expresse ou implicite (par comportement concluant). Pour certains types de contrats, par exemple l’achat d’un bien immobilier, la loi exige en outre une forme particulière, comme l’authentification notariale. La réception de la déclaration d’acceptation est essentielle, car sans cela, l’offrant ne peut pas compter sur l’exécution du contrat. Dans les affaires entre professionnels, des règles particulières peuvent s’appliquer, par exemple à travers les conditions générales (CGV) ou les usages commerciaux, qui influent sur la formation et l’interprétation des contrats. Les bases juridiques se trouvent notamment dans les dispositions du Code civil (§§ 145 et suivants BGB) ainsi que dans des réglementations spéciales issues notamment du droit commercial.

Quelle est l’importance des conditions générales (AGB) en droit des affaires ?

Les conditions générales (CGV, AGB en allemand) sont des clauses contractuelles préformulées pour une multitude de contrats, qu’une partie—généralement l’entreprise—présente à l’autre partie lors de la conclusion du contrat. Leur but essentiel est de simplifier et de standardiser les opérations, surtout lors de transactions de masse. En droit des affaires, les conditions générales servent à préciser clairement les droits et obligations des parties, à répartir unilatéralement les risques et à clarifier les questions de responsabilité. Toutefois, les CGV font l’objet d’un contrôle de leur contenu selon les §§ 305 et suivants du BGB, particulièrement § 307 BGB, afin d’empêcher un déséquilibre déraisonnable au détriment du cocontractant—en particulier des consommateurs, mais aussi des entreprises dans certains cas. L’intégration des CGV dans le contrat est d’une importance capitale. Elle exige que le rédacteur attire expressément l’attention de l’autre partie sur les CGV, l’informe de la possibilité d’en prendre connaissance et recueille son consentement. Les conséquences juridiques de clauses inopérantes incluent notamment la nullité de la clause concernée, le contrat demeurant par ailleurs valide, et l’application des dispositions légales à la place.

Comment les défauts sont-ils traités dans le droit de la vente du droit commercial ?

En droit commercial, un élément central du droit des affaires, les dispositions relatives à la garantie des défauts dans la vente s’appliquent tout particulièrement aux ventes commerciales. Selon les §§ 377 et 378 HGB (Code de commerce), l’acheteur a l’obligation d’examiner sans délai la marchandise livrée et de signaler immédiatement les défauts constatés au vendeur. Si un défaut est constaté, il doit être signalé sans délai, faute de quoi la marchandise est réputée acceptée et les droits à garantie tels que l’exécution ultérieure, la réduction de prix ou la résolution deviennent caducs—sauf si le défaut n’était pas décelable lors de l’examen (défaut caché). Dans ce cas, la notification doit intervenir immédiatement après la découverte. Cette obligation de notification a une importance centrale, notamment dans les transactions commerciales entre commerçants, car elle permet d’assurer un traitement rapide ainsi que la sécurité juridique des affaires. Les spécificités du droit commercial priment largement sur les dispositions générales du BGB si la vente est qualifiée de transaction commerciale.

Dans quelles conditions les gérants sont-ils personnellement responsables en droit des affaires ?

En principe, les gérants d’une GmbH (société à responsabilité limitée) ne répondent qu’avec le patrimoine social. Toutefois, une responsabilité personnelle peut être engagée en cas de manquement à leurs obligations de diligence (§ 43 al. 1 et 2 GmbHG). De telles violations incluent les infractions à la loi, au contrat de société ou aux instructions des associés. Exemples typiques : manquement aux obligations fiscales, paiements interdits en cas d’insolvabilité imminente (§ 64 GmbHG ancienne version, aujourd’hui § 15b InsO) ou absence de mesures de protection envers les tiers, notamment dans le domaine de la sécurité des produits. Le gérant est également personnellement responsable envers les tiers en cas de violation de lois de protection au sens du § 823 al. 2 BGB, par exemple en cas de non-versement de cotisations sociales. En cas d’insolvabilité, des conséquences pénales et des interdictions de paiement peuvent également survenir. La responsabilité s’applique notamment en cas de faute intentionnelle ou de négligence grave ; elle peut être limitée en interne, mais demeure généralement exclue vis-à-vis des tiers.

Quels recours sont ouverts aux parties en cas de litiges en droit des affaires ?

En principe, les parties disposent, en cas de litiges en droit des affaires, des mêmes voies de recours que dans les autres procédures civiles. Il s’agit notamment de l’appel contre un jugement de première instance (§§ 511 et suivants ZPO), le pourvoi contre l’arrêt d’appel (§§ 542 et suivants ZPO), le recours contre certaines décisions intermédiaires et, dans certains cas, la réouverture de la procédure (§§ 578 et suivants ZPO). Le droit des affaires permet également le recours à l’arbitrage : les parties peuvent, au moyen d’une clause compromissoire, convenir de soumettre un litige à un tribunal arbitral privé plutôt qu’à un tribunal étatique (procédure d’arbitrage selon le ZPO ou des règlements spéciaux comme ceux de l’Institution Allemande d’Arbitrage). Cela facilite, en particulier pour les relations contractuelles internationales, un règlement rapide et confidentiel des litiges. Des mesures provisoires telles que l’ordonnance de référé ou la mesure conservatoire sont également importantes afin d’obtenir une protection rapide et d’éviter des dommages économiques. Pour les litiges liés aux sociétés, des procédures spécifiques—telles que les procédures d’évaluation ou les actions en contestation—peuvent également être envisagées.

Quelles règles s’appliquent à la représentation des entreprises dans les actes juridiques ?

Dans les actes juridiques, les entreprises sont représentées, selon leur forme juridique, par leurs organes ou des mandataires autorisés. L’entrepreneur individuel agit lui-même, dans les sociétés de personnes (par ex. OHG, KG), ce sont généralement les associés indéfiniment responsables. Les sociétés de capitaux (comme la GmbH, l’AG) sont représentées par leurs organes statutaires—en règle générale, les gérants (GmbH) ou le directoire (AG). Le pouvoir de représentation de ces organes est en principe illimité et ne peut être limité, c’est-à-dire que les restrictions internes (par ex. résolution des associés) sont inopposables aux tiers, à moins que ceux-ci n’en aient connaissance (§ 37 II GmbHG, § 78 AG). En outre, des fondés de pouvoir généraux (procuration) ou des mandataires peuvent être habilités par procuration ; la procuration (§ 48 HGB) couvre tous les actes judiciaires et extrajudiciaires et doit être inscrite au registre du commerce. Une représentation valable suppose que le mandataire agisse au nom de la société et dans le cadre de ses pouvoirs de représentation. En cas d’abus ou de dépassement de la procuration, l’entreprise peut, sous certaines conditions, ne pas être liée, notamment en cas de collusion ou d’abus manifeste.