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Droit de représentation publique

Concept et signification du droit de représentation

Das Droit de représentation est un droit d’exploitation central en droit d’auteur, qui accorde à l’auteur d’une œuvre le droit exclusif de rendre son œuvre accessible au public par ce que l’on appelle une « représentation directe ». Il joue un rôle central notamment pour les œuvres musicales, littéraires, d’art dramatique, mais aussi pour les œuvres cinématographiques et formes similaires.

Le droit de représentation est principalement régi en Allemagne par la loi sur le droit d’auteur (UrhG) et est soumis à des conditions strictes et à une réglementation précise. Il protège à la fois les intérêts personnels de l’auteur dans son œuvre et ses intérêts économiques d’exploitation.


Fondements juridiques du droit de représentation

Droit de représentation dans la loi sur le droit d’auteur

Selon l’article 19, alinéa 2 de la loi sur le droit d’auteur, le droit de représentation comprend le droit exclusif de rendre une œuvre perceptible au public par présentation personnelle. Cela s’applique à de nombreux types d’œuvres, dont les œuvres langagières, musicales, dramatiques, les chorégraphies et pantomimes. L’élément déterminant est l’immédiateté de la présentation, ce qui inclut aussi bien les concerts joués en direct, les mises en scène théâtrales, les lectures, que d’autres formes de représentation sans recours à des exemplaires physiques.

Distinction par rapport à des droits connexes

Le droit de représentation se distingue d’autres droits d’exploitation en droit d’auteur comme le droit de radiodiffusion (§ 20 UrhG), le droit de mise à disposition du public (§ 19a UrhG) ou le droit de reproduction (§ 16 UrhG). Tandis que le droit de représentation régit la présentation classique devant un public présent, les autres droits concernent les transmissions par radio, Internet et la réalisation de copies.


Conditions et portée du droit de représentation

Publicité de la représentation

La caractéristique essentielle du droit de représentation est la publicité de la prestation. Une prestation est considérée comme publique lorsqu’elle est accessible à un cercle de personnes indéterminé mais objectivement délimitable. Les événements ayant lieu dans le cercle familial ou des amis proches n’entrent généralement pas dans le champ du droit de représentation.

Formes de représentation

Les formes typiques de représentation sont :

  • Représentations théâtrales, pièces de théâtre, opéras, comédies musicales
  • Interprétations musicales (concerts, sessions musicales)
  • Lectures et conférences
  • Mises en scène chorégraphiques et pantomimes

Les représentations dans le cadre de fêtes, d’écoles, d’associations ou d’événements commerciaux peuvent également être soumises au droit de représentation, dès lors qu’elles sont publiques au sens de l’UrhG.


Titulaire des droits et cession

Auteur en tant que titulaire originaire des droits

Le droit de représentation revient à l’auteur en tant que titulaire originaire. Il s’agit notamment des auteurs, compositeurs, paroliers ou scénographes.

Cession et gestion du droit de représentation

Comme d’autres droits d’exploitation, le droit de représentation peut être transféré en tout ou en partie. La gestion des droits par des sociétés de gestion collective telles que la GEMA (pour la musique) ou la VG Wort (pour la littérature) est particulièrement importante. Les organisateurs, théâtres ou promoteurs de concerts doivent régulièrement acquérir les licences nécessaires ou conclure des contrats d’utilisation pour leurs représentations publiques.


Durée et limites du droit de représentation

Durée de protection

Le droit de représentation subsiste en principe aussi longtemps que le droit d’auteur sur l’œuvre concernée, c’est-à-dire en règle générale jusqu’à 70 ans après le décès de l’auteur (§ 64 UrhG). Après l’expiration de la période de protection, l’œuvre tombe dans le domaine public, ce qui entraîne l’extinction du droit exclusif de représentation.

Limites et exceptions légales

La loi sur le droit d’auteur prévoit certaines exceptions au droit de représentation, par exemple pour les représentations privées (§ 53 UrhG), l’utilisation pédagogique (§ 52 UrhG) ou dans le cadre de citations autorisées par la loi (§ 51 UrhG). Il existe également des droits à rémunération et des règlements particuliers, notamment pour les personnes aveugles et malvoyantes.


Dimension internationale du droit de représentation

Le droit de représentation est harmonisé par de nombreux accords internationaux, notamment la Convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques, les directives européennes et les conventions de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI). Cela garantit que le droit de représentation s’applique également au niveau transfrontalier.


Atteintes et conséquences juridiques

Violations de droits

Des représentations publiques non autorisées constituent une violation du droit d’auteur et peuvent entraîner des actions en cessation, en dommages-intérêts, en information et en destruction (§§ 97 et suivants UrhG). Des conséquences pénales (§ 106 UrhG) peuvent également être envisagées en cas de violation intentionnelle.

Application et exercice des droits

L’application des droits de représentation se fait souvent par l’intermédiaire de sociétés de gestion collective, mais aussi par des actions judiciaires de la part des titulaires de droits. En cas d’atteinte, des poursuites pénales peuvent également s’ajouter aux recours civils.


Conclusion

Le droit de représentation est un droit de protection et d’exploitation important en droit d’auteur et comprend le droit de présenter publiquement des œuvres sous de nombreuses formes. Il protège à la fois les intérêts immatériels et économiques des auteurs et constitue un point de croisement complexe entre liberté artistique, exploitation économique et équilibre avec les intérêts de la société. Le respect des prescriptions légales et la clarification des droits d’utilisation sont essentiels pour toute forme de représentation publique afin d’éviter les violations des droits et de préserver pleinement les droits des auteurs.


Littérature et sources complémentaires

  • Loi sur le droit d’auteur (UrhG) – Texte de loi
  • GEMA – Société pour la gestion collective des droits d’exécution musicale et de reproduction mécanique
  • Convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques

Questions fréquentes

Quand a-t-on besoin d’une autorisation de représentation pour des œuvres protégées ?

Une autorisation de représentation est toujours nécessaire lorsqu’une œuvre protégée par le droit d’auteur doit être présentée ou exécutée publiquement. Cela vaut notamment pour les pièces de théâtre, films, musiques, opéras ou prestations artistiques similaires. Le droit d’auteur confère au titulaire du droit le droit exclusif d’exécuter l’œuvre publiquement ou d’autoriser cette utilisation. Une représentation publique est en principe donnée dès lors qu’elle ne s’adresse pas uniquement au cercle privé ou familial restreint. Toute utilisation au-delà de ce cadre nécessite l’accord préalable du titulaire du droit ou d’une société de gestion collective (comme la GEMA pour les œuvres musicales). En l’absence d’une telle autorisation, des actions en cessation et en dommages-intérêts civiles, voire dans certains cas des conséquences pénales, peuvent être intentées.

Quelles œuvres sont soumises au droit de représentation ?

Le droit de représentation s’applique à toutes les œuvres protégées par le droit d’auteur, notamment aux œuvres langagières (pièces de théâtre, littérature), œuvres musicales (compositions, chansons), œuvres d’art dramatique (chorégraphies, pantomimes) et œuvres cinématographiques. Les adaptations ou arrangements de ces œuvres ne peuvent également être représentés qu’avec l’autorisation des auteurs, tant que la période de protection court toujours. Dès qu’une œuvre tombe dans le domaine public – en Allemagne, 70 ans après le décès de l’auteur – le droit de représentation disparaît pour l’œuvre originale, mais non pour d’éventuelles nouvelles adaptations ou certains droits de représentation (par exemple sur les enregistrements).

Quelles conséquences juridiques en cas de violation du droit de représentation ?

Une représentation publique non autorisée d’une œuvre protégée expose à de graves conséquences juridiques. Les titulaires de droits peuvent exiger la cessation de la représentation et réclamer des dommages-intérêts. En outre, des poursuites civiles et pénales importantes peuvent être engagées, notamment pour violation du droit d’auteur selon les §§ 97 et suivants UrhG (loi sur le droit d’auteur). Les infractions sont particulièrement graves si elles sont commises à titre professionnel ou de manière répétée, ce qui peut entraîner une poursuite pénale. Des frais d’avocat, de justice et, dans certains cas, des pénalités forfaitaires contractuelles peuvent également s’appliquer.

Comment obtenir une autorisation de représentation et à qui s’adresser ?

L’obtention d’une autorisation de représentation dépend de l’œuvre et du titulaire du droit. Pour de nombreux œuvres musicales, la GEMA (Société pour la gestion collective des droits d’exécution musicale et de reproduction mécanique) est l’interlocuteur central pour la délivrance des licences. Pour les pièces de théâtre ou œuvres littéraires, il convient généralement de s’adresser directement à l’éditeur ou à l’auteur. Pour les œuvres cinématographiques, il existe des sociétés de gestion collective ou des distributeurs spécialisés qui accordent les droits de représentation. Il est important d’examiner attentivement les accords de licence, qui précisent la durée, l’étendue, le lieu, la nature de la représentation et les frais à payer.

Faut-il également une autorisation pour les représentations non commerciales ou scolaires ?

En principe, l’obligation d’autorisation est indépendante du caractère commercial ou non commercial (par exemple à l’école, dans les associations à but non lucratif ou lors d’événements caritatifs). Même dans un cadre non commercial, une autorisation est requise si le public n’est pas exclusivement privé. Toutefois, selon le titulaire du droit ou la société de gestion collective, il existe des régimes spéciaux et parfois des tarifs préférentiels pour les objectifs culturels, scolaires ou d’intérêt général. Une autorisation formelle doit néanmoins être obtenue, qui règle clairement les éventuels frais ou conditions.

Que signifie une représentation publique au sens du droit d’auteur ?

La notion de « représentation publique » est interprétée largement par la loi sur le droit d’auteur. Est considérée comme publique toute prestation destinée à une pluralité de personnes, en dehors du cercle familial ou amical rapproché. Il suffit que des tiers puissent avoir accès à l’événement, indépendamment du fait qu’ils y participent effectivement ou non. Dès qu’une prestation a lieu, par exemple, dans des locaux d’association, des écoles, des entreprises ou sur la voie publique, il s’agit généralement d’une représentation publique au sens du droit d’auteur, et le consentement du titulaire du droit est requis.

Quand le droit de représentation d’une œuvre s’éteint-il ?

Le droit de représentation prend fin à l’issue de la période de protection du droit d’auteur. En Allemagne, celle-ci se termine 70 ans après le décès de l’auteur (§ 64 UrhG). Passé ce délai, l’œuvre devient libre de droits et peut être présentée sans autorisation spécifique. Toutefois, cela ne s’applique qu’à l’œuvre originale ; d’éventuelles adaptations, traductions ou droits spécifiques sur des versions particulières peuvent rester protégés tant qu’ils constituent des droits distincts. Les droits sur les enregistrements (tels que les enregistrements sonores ou cinématographiques) peuvent également faire l’objet d’une protection propre et ne s’éteignent pas nécessairement en même temps que le droit d’auteur sur l’œuvre elle-même.