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Droit de refuser de témoigner

Définition et fondements du droit de refuser de témoigner

Das Droit de refuser de témoigner est une institution centrale du droit pénal, civil et procédural allemand. Il désigne le droit de certaines personnes de refuser de témoigner lors d’une audition devant une juridiction ou une autorité. Ce droit vise à concilier des intérêts divergents – tels que l’intérêt de l’État à la poursuite pénale d’une part, et la protection des relations personnelles ou des intérêts publics d’autre part.

Fondements juridiques du droit de refuser de témoigner

Réglementations procédurales pénales

En procédure pénale, le droit de refuser de témoigner est principalement régi par les articles 52 à 55 du Code de procédure pénale (StPO).

Droit personnel de refuser de témoigner (§ 52 StPO)

Le droit de refuser de témoigner est, dans le cadre du procès pénal, d’abord accordé aux proches parents de la personne concernée (prévenu, suspect, accusé). Selon l’article 52 StPO, les conjoints, partenaires de vie, fiancés, parents et alliés de premier degré peuvent notamment refuser de témoigner. Ce droit existe indépendamment de l’existence d’un lien familial effectif, mais résulte uniquement du statut légal.

Droit professionnel de refuser de témoigner (§ 53 StPO)

En outre, l’article 53 StPO accorde un droit de refus de témoigner à certaines professions. Il concerne notamment les personnes tenues au secret professionnel du fait de leur activité, par exemple les ecclésiastiques, les avocats de la défense, les avocats, les notaires, les médecins, les psychothérapeutes, les sages-femmes ou les journalistes. Cette disposition vise la protection du secret professionnel qui naît d’une relation de confiance particulière.

Refus de témoigner pour sa propre décharge (§ 55 StPO)

Conformément à l’article 55 StPO, les témoins peuvent aussi refuser de témoigner s’ils s’exposeraient eux-mêmes ou exposeraient des proches à un risque de poursuites pénales ou de procédure d’amende. Il s’agit ici de la protection contre l’auto-incrimination.

Droit de refuser de témoigner en procédure civile

En procédure civile, le droit de refuser de témoigner est régi par les articles 383 et suivants du Code de procédure civile (ZPO). Le ZPO fait également la distinction entre un droit personnel et un droit professionnel de refus de témoignage.

Motifs personnels (§ 383 ZPO)

Les proches des parties ont le droit de refuser de témoigner. Cela concerne des groupes de personnes similaires à ceux de la procédure pénale.

Droit professionnel de refuser de témoigner (§ 383 ZPO en liaison avec § 385 ZPO)

Certaines professions soumises au secret professionnel, telles que les avocats, ecclésiastiques, médecins et psychothérapeutes bénéficient, sous conditions énoncées à l’article 383 ZPO, d’un large droit de refus de témoigner.

Auto-incrimination (§ 384 n°2 ZPO)

Il est également permis de refuser de témoigner si le témoignage pourrait entraîner une poursuite pénale ou une sanction administrative pour le témoin lui-même.

Procédure administrative

En procédure administrative, les principes correspondants du ZPO sont régulièrement appliqués par analogie (§ 98 VwGO). Ici aussi, il est possible de refuser de témoigner pour des raisons personnelles, professionnelles ou liées à l’auto-incrimination.

Étendue et exercice du droit de refuser de témoigner

Portée du refus de témoigner

Le droit de refuser de témoigner peut être exercé pour l’ensemble du témoignage ou seulement pour certaines parties. Les personnes autorisées peuvent décider elles-mêmes de l’étendue de leur déclaration. Néanmoins, une déclaration partielle implique l’obligation de répondre également aux questions relatives aux éléments sur lesquels il a été témoigné.

Forme et moment de l’exercice

Avant toute audition, la personne susceptible de refuser de témoigner doit être informée de ce droit. L’exercice du droit de refus de témoignage se fait de manière informelle, mais doit être clairement exprimé. Ce droit peut être exercé avant, pendant et même après le début d’un témoignage, tant que l’audition n’est pas achevée.

Limites et conséquences du droit de refuser de témoigner

Restrictions

Le droit de refuser de témoigner n’est pas illimité. Il devient caduc si le motif du refus disparaît, par exemple en cas de divorce ou de rupture des fiançailles avant la fin de l’audition. Il est en principe possible d’y renoncer ; si le témoignage est néanmoins fait, le droit s’éteint dans cette mesure.

Conséquences du refus de témoignage

Le refus de témoigner ne constitue pas un comportement punissable. Les personnes bénéficiaires n’ont pas l’obligation de témoigner. Si le témoignage est refusé, aucun préjudice ne peut en découler au détriment de la partie concernée.

Distinction avec le droit de refuser de renseigner

Tandis que le droit de refuser de témoigner permet de ne pas témoigner du tout, le droit de refuser de renseigner ne s’applique qu’à certaines informations dont la divulgation pourrait incriminer la personne concernée ou ses proches.

Droit de refuser de témoigner dans un contexte international

Le droit de refuser de témoigner est également reconnu en droit international. Sa configuration exacte peut toutefois varier selon le système juridique national. Dans de nombreux pays européens et dans la sphère de droit anglo-américaine, il existe des mécanismes comparables de protection des témoins.

Importance et fonction dans l’État de droit

Le droit de refuser de témoigner vise à protéger les relations de confiance personnelles, familiales et professionnelles, et reflète des principes fondamentaux de l’État de droit, tels que la liberté de ne pas s’auto-incriminer et la protection de la vie privée. Il constitue donc une contribution essentielle à une procédure équitable.


Résumé : Le droit de refuser de témoigner offre à certaines personnes la protection de ne pas être obligées de témoigner contre leur volonté dans une procédure judiciaire ou administrative. Les dispositions légales distinguent entre motifs personnels, professionnels et liés à la décharge. Ce droit est un élément indispensable de l’ordre juridique allemand et garantit la protection des secrets privés, familiaux et professionnels même en procédure judiciaire.

Questions fréquemment posées

Quand s’applique le droit de refuser de témoigner et à quels groupes de personnes s’adresse-t-il ?

Le droit de refuser de témoigner profite principalement à certains groupes de personnes, définis précisément par l’article 52 StPO (Code de procédure pénale). Il s’agit notamment des fiancés, époux, partenaires de vie, ainsi que des parents et alliés jusqu’à un certain degré du prévenu. Les ecclésiastiques, avocats, défenseurs, médecins, psychothérapeutes, travailleurs sociaux, journalistes et autres personnes soumises au secret professionnel ou à des obligations de confidentialité particulières peuvent également, selon le cas, faire valoir le droit de refuser de témoigner ou une interdiction de témoignage (§§ 53, 53a StPO). Ce droit concerne toujours une personne individuelle et non l’ensemble d’une profession, de sorte qu’un lien personnel concret ou un rapport professionnel direct avec le prévenu doit être établi.

À quelle étape de la procédure pénale peut-on invoquer le droit de refuser de témoigner ?

Le droit de refuser de témoigner peut être invoqué à tous les stades de la procédure où une personne est appelée à témoigner, c’est-à-dire lors de l’audition par la police, le parquet ou le tribunal. Ce droit existe aussi bien en phase d’instruction qu’à l’audience principale, et pas seulement devant le tribunal. Si la personne ne fait pas valoir d’emblée ce droit, elle peut l’exercer durant son témoignage ou même après avoir commencé à témoigner, auquel cas les passages concernés peuvent être exclus du dossier de preuve. Une exception existe uniquement si le témoin déclare expressément et volontairement, après avoir été informé de son droit à ne pas témoigner, qu’il souhaite s’exprimer (forclusion).

Le témoin doit-il invoquer expressément son droit de refuser de témoigner ou celui-ci est-il pris en compte d’office ?

Le droit de refuser de témoigner doit en principe être invoqué expressément. Le Code de procédure pénale oblige toutefois les autorités de poursuite à informer toutes les personnes concernées de l’existence, de la portée et des conséquences de ce droit avant qu’elles ne délivrent leur témoignage (§ 52 alinéa 3 StPO). Si la personne souhaite faire usage de ce droit, cela doit être clairement exprimé. À défaut, le témoignage rendu est en règle générale valable en droit ; des exceptions existent néanmoins, notamment si l’information n’a pas été donnée correctement.

Existe-t-il des exceptions ou des limites au droit de refuser de témoigner ?

Oui, le droit de refuser de témoigner n’est pas absolu. En particulier, il ne s’applique pas si la déclaration est impérativement nécessaire à la protection d’intérêts juridiques supérieurs (par exemple, prévention d’un danger imminent pour la vie ou la liberté d’une personne), ce qui doit être explicitement réglementé par la loi. Dans certains cas d’intérêts de sécurité de l’État, comme la lutte antiterroriste ou la protection de l’État, ce droit peut aussi être limité. Par ailleurs, il ne doit pas être utilisé pour commettre une fraude procédurale ou faire obstacle à la justice.

Quelles sont les conséquences d’un refus de témoigner injustifié ?

Si une personne refuse de témoigner sans disposer d’un droit à cet égard, des mesures coercitives telles qu’une amende, une détention disciplinaire (§ 70 StPO), une comparution forcée par la police ou une astreinte peuvent être prononcées. De plus, les frais causés par le refus injustifié peuvent être mis à sa charge. Le refus injustifié est considéré comme une infraction administrative. Les voies de recours contre de telles mesures sont prévues par la loi (par exemple, recours immédiat).

Le droit de refuser de témoigner peut-il être révoqué ou annulé rétroactivement ?

Une fois le droit de refuser de témoigner exercé valablement, cette décision reste contraignante tant que le lien de proximité existe. Le droit peut cependant être révoqué, tant qu’aucune déclaration n’a encore été faite. Si le témoin décide expressément de témoigner et s’exprime, le droit est alors considéré comme épuisé pour ce qui a déjà été dit. Il n’est pas possible de revenir sur un témoignage déjà effectué. Seules de futures déclarations ou de nouveaux points peuvent à nouveau faire l’objet de l’exercice du droit, pour autant que le lien de proximité subsiste au moment concerné.

Le droit de refuser de témoigner s’applique-t-il également aux déclarations écrites ou uniquement aux auditions orales ?

Le droit de refuser de témoigner s’applique indépendamment de la forme de la déclaration. Il vaut aussi bien pour les auditions orales devant la police, le parquet ou le tribunal que pour les déclarations écrites, dès lors qu’elles sont faites dans le cadre d’une audition de témoin. Le témoin peut refuser de témoigner totalement ou partiellement ; ce qui compte toujours, c’est qu’une déclaration de témoin soit demandée et qu’il existe un lien personnel, professionnel ou une obligation de confidentialité pertinente.

Quelles sont les conséquences juridiques d’une violation du droit de refuser de témoigner, par exemple en cas de défaut d’information ?

Si un témoin ayant le droit de refuser de témoigner n’a pas été correctement informé de ce droit et qu’il fait une déclaration, celle-ci est irrecevable comme preuve. Cela signifie que les éléments obtenus ne peuvent pas être utilisés pour statuer dans la procédure pénale, afin de protéger les droits du témoin et du prévenu. De plus, une violation de l’obligation d’information peut entraîner des désavantages procéduraux et favoriser un recours en révision si la décision repose sur des éléments de preuve obtenus illégalement.