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Droit de réclamation

Notion et signification générale du droit à recours

Die Droit à recours est une notion centrale du droit procédural et désigne le droit d’une personne ou d’une partie d’introduire un recours – en particulier une plainte – contre une décision judiciaire ou administrative. Il constitue l’une des conditions de recevabilité les plus importantes pour l’exécution des voies de recours. Le droit à recours est ainsi directement lié à l’exercice de la protection juridique et sert à garantir un contrôle juridictionnel effectif.

Le droit à recours apparaît régulièrement dans le contexte des différentes instances de la juridiction allemande, notamment la juridiction ordinaire, administrative, sociale, financière, du travail ainsi que lors des procédures devant les autorités administratives.


Fondements juridiques du droit à recours

Droit à recours dans le Code de procédure civile (ZPO)

Selon l’article 567 du Code de procédure civile (ZPO), le droit à recours dans les procédures civiles dépend notamment du fait que le requérant soit lésé par l’ordonnance contestée ou la décision judiciaire. Le principe fondamental est ici le « principe de la plainte ». Est habilité à introduire un recours celui qui se voit porté atteinte à ses propres droits par une décision.

Atteinte subjective

La personne ayant le droit à recours doit pouvoir alléguer une violation subjective (personnelle) de ses droits. Ce que l’on appelle la « plainte d’un tiers » (atteinte aux droits d’autres personnes) n’ouvre généralement pas de droit à recours personnel. Ce qui importe, c’est qu’un intérêt juridiquement protégé de la personne concernée soit affecté.

Atteinte objective

Un contrôle objectif de la violation du droit est en principe effectué lors de la procédure de recours. L’existence d’une simple atteinte de fait sans préjudice juridique ne suffit pas à justifier le droit à recours.

Droit à recours dans la juridiction administrative

Selon l’article 42 du Code de la juridiction administrative (VwGO), le droit à recours dans la procédure administrative découle notamment de la violation de droits propres. Ici encore, seul le titulaire d’un droit matériel peut introduire une voie de recours. Pour une requête en annulation ou en injonction, le requérant doit faire valoir qu’il a été lésé dans ses propres droits par l’acte administratif ou par son abstention.

Droit à recours dans la juridiction sociale

Dans la juridiction sociale, le droit à recours est régi par les §§ 172 et suivants du Code de la juridiction sociale (SGG). Comme dans les procédures civiles et administratives, une implication personnelle est requise. Est habilitée à agir la personne dont les intérêts juridiques sont affectés par la décision administrative ou juridictionnelle.

Droit à recours dans le Code de procédure pénale (StPO)

En procédure pénale, le droit à recours au sens des §§ 296 et suivants, 304 StPO appartient à celui qui est affecté dans ses propres droits par une décision du tribunal ou du parquet. Cela concerne en règle générale les prévenus, mais aussi les tiers intervenants, témoins ou victimes, dans la mesure où ils subissent une atteinte dans leurs positions juridiques propres.


Formes et types de droit à recours

Droit à recours légal

Outre le droit à recours général fondé sur l’atteinte subjective, il existe de nombreuses dispositions spéciales qui attribuent explicitement le droit à recours à certaines personnes ou institutions. Il s’agit par exemple du droit à recours reconnu aux autorités, associations ou tiers dans certains domaines du droit de l’environnement ou de la protection des données.

Normes protectrices de tiers

Le droit à recours peut aussi exister lorsque des normes déploient un effet protecteur envers des tiers, c’est-à-dire que la norme concernée n’a pas été adoptée uniquement dans l’intérêt public mais protège aussi des intérêts individuels spécifiques. Ce n’est que dans ce cas qu’un tiers peut introduire un recours.


Droit à recours dans les actions collectives

Avec l’introduction de matières susceptibles d’action collective, par exemple en matière de protection de l’environnement ou des données, certains organismes (par ex. associations environnementales) se sont vu reconnaître légalement la capacité à agir. L’organisme doit être lui-même concerné ou agir dans un intérêt général ou collectif, si la loi le précise.


Droit à recours en droit de la famille et de la tutelle

En droit de la famille (§§ 58 et suivants FamFG) et en droit de la tutelle, le cercle des personnes ayant le droit à recours est volontairement élargi. Outre les personnes directement concernées par une décision (par ex. les parents, les personnes sous tutelle), certains proches ou parties à la procédure peuvent aussi, dans certaines circonstances, exercer ce droit.


Droit à recours en droit constitutionnel

Le recours constitutionnel devant la Cour constitutionnelle fédérale ({§} 90 BVerfGG) suppose notamment que le requérant fasse valoir une violation par la puissance publique d’un droit fondamental ou d’un droit équivalent (« préjudice » par un acte de la puissance publique).


Limites et exclusion du droit à recours

Absence de droit à recours en l’absence de violation d’un droit

En l’absence d’atteinte à un droit propre, le recours est irrecevable. Cela s’applique par exemple aux simples témoins ou aux tiers non concernés, qui ne sont pas lésés dans leurs propres droits.

Exclusion légale

La loi peut expressément exclure ou restreindre certains recours et donc le droit à recours. De telles exclusions sont fréquentes pour les décisions de faible importance ou certaines procédures particulières.


Importance du droit à recours pour la protection juridique

Le droit à recours garantit l’accès aux instances supérieures et constitue un élément central d’une protection juridique effective. Il prévoit que seules les parties réellement concernées peuvent exercer un recours et protège ainsi également contre l’utilisation abusive des ressources judiciaires.


Littérature et sources complémentaires

  • ZPO, commentaire (édition actuelle)
  • VwGO, commentaire (édition actuelle)
  • SGG, commentaire (édition actuelle)
  • BVerfGG, commentaire (édition actuelle)
  • Meyer-Goßner/Schmitt, StPO, commentaire

Remarque : Le droit à recours est une notion complexe et transversale à la procédure dont l’application concrète doit toujours être déterminée au cas par cas sur la base des normes procédurales applicables. Un examen plus approfondi de ses exigences juridiques est indispensable lors de l’introduction de recours.

Questions fréquemment posées

Qui est habilité, juridiquement, à introduire un recours ?

Est en principe habilitée à recourir la personne qui est directement concernée ou lésée dans ses propres droits par une décision administrative ou judiciaire. Les systèmes juridiques, tels que le droit administratif allemand (§ 42 al. 2 VwGO), lient le droit à recours à l’allégation d’une atteinte à des droits subjectifs personnels. Il suffit généralement que la personne concernée expose de manière cohérente pourquoi la décision porte atteinte à un intérêt juridiquement protégé ; une violation effective des droits ne doit être prouvée qu’au stade de l’examen au fond. La condition de l’atteinte directe et l’absence de motifs d’exclusion (par exemple, renonciation ou non-respect d’un délai) sont en outre des conditions impératives. Dans certains cas particuliers, les personnes morales ou associations peuvent également être habilitées à agir, si elles sont concernées dans le cadre de leurs statuts et objectifs.

Des tiers non directement concernés peuvent-ils également former un recours ?

En principe, le droit à recours n’est pas ouvert aux tiers qui ne sont affectés qu’à travers des intérêts collectifs ou médiats. Selon l’opinion dominante, le recours suppose une atteinte qualifiée et propre à un droit ; de simples effets indirects ou des intérêts juridiques généraux ne suffisent pas. Une exception peut exister en cas de recours d’un tiers quand un tiers est manifestement lésé dans des positions spécifiques reconnues juridiquement, par exemple dans la protection du voisinage en droit de l’urbanisme. Il convient cependant dans chaque cas de s’assurer qu’une position individuelle et juridiquement protégée est suffisamment atteinte.

Quelle est l’importance des délais pour le droit à recours ?

Le respect des délais légaux ou administratifs est essentiel à l’exercice du droit à recours. Si la personne habilitée à agir laisse passer le délai applicable, elle perd fondamentalement le droit d’introduire un recours, sauf si des motifs de restitution sont prévus par la loi. Le délai exact dépend de la procédure concernée (par exemple § 63 VwGO, § 355 al. 1 AO, § 147 VwVG) et commence généralement à compter de la notification de la décision. Il convient également d’examiner au cas par cas la question de la notification régulière, ainsi que des éventuelles suspensions ou interruptions du délai.

Le droit à recours peut-il être transmis ou cédé ?

La transmission ou la cession du droit à recours est en principe exclue, car il s’agit d’un droit strictement personnel. Seuls des cas exceptionnels comme la succession universelle – c’est-à-dire la dévolution successorale – permettent le transfert du droit à recours au successeur légal. Dans le cas de la représentation en justice, le droit originaire demeure toutefois au profit du concerné, même lorsqu’un représentant autorisé agit ; un transfert isolé du droit n’est pas prévu juridiquement.

Existe-t-il un droit à recours pour les mineurs ou les personnes juridiquement incapables ?

Les mineurs ainsi que les personnes légalement incapables selon l’article 104 BGB peuvent en principe être titulaires du droit à recours s’ils sont concernés dans leurs droits propres par une décision. L’exercice de ce droit se fait toutefois impérativement par leur représentant légal (par ex. parents, tuteur, curateur). L’incapacité d’exercer personnellement un recours ne signifie pas l’exclusion de la protection juridique, mais seulement que l’exercice du droit est assuré par le représentant légal.

Comment le droit à recours est-il vérifié dans la procédure administrative ?

Dans la procédure administrative, la vérification du droit à recours a lieu, en principe, avant l’examen au fond, car elle conditionne la recevabilité du recours. Les autorités administratives et surtout les tribunaux vérifient si la requête émane d’une personne susceptible d’être lésée par la mesure attaquée. La « violation potentielle d’un droit » suffit dans un premier temps pour admettre la recevabilité du recours ; ce n’est que par la suite qu’il sera décidé s’il y a effectivement violation d’un droit.

Que se passe-t-il lorsque plusieurs personnes sont conjointement lésées ?

Si plusieurs personnes sont concernées dans leurs droits propres par une même décision, chacune a fondamentalement un droit individuel à recours. Dans certains cas, il est toutefois possible d’introduire un recours commun dans le cadre de l’appel en cause ou de l’intervention accessoire. Dans les procédures de masse, cette situation peut conduire à une jonction des procédures, l’existence du droit à recours devant alors être vérifiée individuellement pour chaque personne physique ou morale.

Quelles sont les conséquences juridiques de l’absence de droit à recours ?

En l’absence de droit à recours, le recours est déclaré irrecevable. Le tribunal ou l’autorité examine d’office l’absence de cette condition, indépendamment des autres arguments des parties. Il n’y a alors pas de décision au fond. Le défaut de cette condition de recevabilité a un effet absolu et peut être vérifié à tout moment de la procédure. Une régularisation ultérieure est exclue sauf en cas de succession légale.