Lexique juridique

Droit

Explication du terme : Right (droit, revendication, prérogative)

Le terme « Right » (français : droit, revendication, prérogative) revêt, en science juridique, des significations et des domaines d’application variés. Dans les systèmes normatifs, tels que le droit national et international, « Right » désigne fondamentalement une prérogative reconnue par des normes juridiques, accordée à certaines personnes ou catégories de personnes. Cette prérogative se manifeste par la possibilité d’exiger, d’exercer un comportement déterminé ou de se protéger contre des ingérences.

Délimitation du terme et utilisation

Dans le monde anglo-saxon, « Right » recouvre de nombreuses dimensions juridiques, notamment les droits fondamentaux, droits subjectifs, droits de participation ainsi que les droits contractuels et réels. Dans l’espace juridique germanophone, « Right » correspond aux concepts de « droit », « revendication », « prérogative » ou « position juridique ».

Types de Rights dans le système juridique

La classification des « Rights » se fait généralement selon leur finalité, leur champ de protection et leur nature juridique.

Rights subjectifs

Les Rights subjectifs représentent des positions juridiques individuelles dont une personne bénéficie. Ces droits permettent au titulaire d’exiger d’un sujet de droit un comportement déterminé ou de s’opposer à des atteintes.

Revendiquer (Claim Right)

Une revendication (« Claim Right ») confère à son titulaire la possibilité juridique d’exiger d’autrui une action ou une abstention. Un exemple classique est la revendication contractuelle de paiement résultant d’un contrat de vente.

Liberté (Liberty Right)

Un droit de liberté (« Liberty Right ») confère à une personne la prérogative d’accomplir ou de s’abstenir d’une action sans qu’un tiers puisse faire valoir un droit opposable. Cela englobe, par exemple, des libertés fondamentales telles que la liberté d’expression.

Pouvoir (Power Right)

Le droit de pouvoir (« Power Right ») concerne la capacité de modifier une situation juridique par des actes juridiques personnels. Cela inclut la conclusion de contrats, l’exercice de droits de modification ou la délivrance de procurations.

Immunité (Immunity Right)

Les droits d’immunité (« Immunity Rights ») désignent la protection contre les ingérences ou l’exclusion de l’influence d’autrui sur le titulaire du droit. Les immunités constitutionnelles ou les droits de refus de témoigner appartiennent à cette catégorie.

Rights absolus et relatifs

Une autre distinction se fait entre les Rights absolus (opposables à tous) et les Rights relatifs (valables seulement entre certaines parties).

  • Rights absolus : Opposables à toute personne (ex. : droit de propriété).
  • Rights relatifs : Opposables uniquement à certaines personnes juridiques (ex. : revendication contractuelle d’exécution).

Bases légales et sources des Rights

Les Rights trouvent leur origine dans différentes sources juridiques qui déterminent leur portée et leur domaine de protection.

Rights constitutionnels

Les droits constitutionnels constituent le cœur des positions juridiques individuelles et collectives. Ils sont généralement constitués de droits fondamentaux, protègent des valeurs essentielles telles que la dignité humaine, la liberté personnelle ou l’égalité devant la loi, et sont mentionnés dans les constitutions nationales et dans les conventions internationales relatives aux droits de l’homme.

Rights de droit civil

En droit civil, les Rights prennent surtout leur source dans le droit des obligations, le droit des biens, le droit de la famille et le droit des successions. Cela comprend les revendications issues de contrats, les droits de propriété, les droits réels ainsi que d’autres droits personnels relevant des relations privées.

Rights de droit public

En droit public, les Rights sont notamment structurés comme droits de participation, droits administratifs ou comme droits de protection contre les mesures étatiques. Les revendications relevant du droit social et les droits dans la procédure administrative jouent également un rôle.

Rights de droit international

En droit international, les Rights sont créés par des traités, accords et conventions internationales. Ils s’appliquent principalement dans les relations interétatiques, mais confèrent également des droits aux individus (par ex. par la Convention européenne des droits de l’homme).

Structures dogmatiques et catégories d’application

L’étude systématique de « Right » en science juridique s’effectue à l’aide de diverses catégories permettant une compréhension différenciée.

Modèle des droits de Hohfeld

Selon la théorie de Wesley Newcomb Hohfeld, les Rights se divisent en quatre formes fondamentales : « revendication », « liberté », « pouvoir » et « immunité ». Ce modèle analytique favorise une classification et une distinction précises des prérogatives juridiques.

Droits opposés à l’État ou à des tiers

Les Rights sont également distingués selon qu’ils s’exercent contre l’État (droits de défense et de protection) ou contre des particuliers (par ex. contractants, voisins). Les droits de défense assurent notamment des espaces de liberté contre les interventions étatiques, tandis que les droits à une prestation obligent à accorder certaines prestations ou mesures de protection.

Exercice, opposabilité et protection des Rights

Naissance et acquisition des Rights

Les Rights naissent de la loi, du contrat, d’actes juridiques unilatéraux, de la coutume ou d’une évolution judiciaire du droit. L’obtention suppose généralement la réalisation des éléments constitutifs prescrits par la loi.

Exercice et limites des Rights

Le titulaire d’un droit peut exercer ce dernier selon ses intérêts propres, à condition qu’aucune limite légale, principe de bonne foi ou droit de tiers ne s’y oppose. L’exercice peut intervenir par acte juridique, action judiciaire, exception ou usage effectif.

Protection et défense des Rights

Les organes étatiques, en particulier les tribunaux et autorités administratives, garantissent la protection et l’opposabilité des Rights. Les atteintes aux droits peuvent être poursuivies et réparées par action en justice, mesures provisoires, injonctions administratives ou mesures d’exécution.

Extinction et transmission des Rights

Les Rights peuvent s’éteindre en vertu de dispositions légales, du temps, par accord contractuel, exécution, annulation ou décision judiciaire. Leur transmissibilité dépend de la nature du droit en question : tandis que les Rights patrimoniaux sont généralement cessibles, il en va autrement pour les Rights strictement personnels.

Importance des Rights dans le contexte international

Avec la mondialisation et le développement des ordres juridiques supranationaux, les Rights acquièrent une portée supranationale croissante. Ils servent à protéger des positions juridiques fondamentales, à assurer l’égalité des individus et à garantir des standards minimaux dans les relations entre États et citoyens.

Droits de l’homme et Rights internationaux

Les droits de l’homme, en tant que Rights universels, sont considérés comme des droits fondamentaux de toute personne – indépendamment de l’origine, du sexe, de la religion ou des convictions politiques. Leur garantie est l’objectif et le critère des communautés juridiques internationales.

Conclusion

Le terme « Right » est une catégorie centrale du système juridique et constitue le point de départ de nombreuses relations et procédures juridiques. Les Rights protègent des intérêts individuels, assurent les structures d’ordre social et garantissent l’équilibre entre libertés individuelles et intérêts collectifs. Leur contenu précis, leur étendue de protection et leur opposabilité varient selon l’ordre juridique et le domaine concerné. Une connaissance précise des différents types de droits, de leur origine et de leurs limites est essentielle pour tout juriste afin d’exploiter pleinement les possibilités juridiques et d’assurer le respect des normes.

Questions fréquemment posées

Qui est habilité à exercer un droit ?

L’habilitation à exercer un droit, par exemple une revendication, revient en principe à celui qui détient ce droit de façon originaire ou dérivée. En droit civil, il s’agit généralement du titulaire du droit (propriétaire, créancier, titulaire d’un droit de propriété intellectuelle). L’exercice par des tiers n’est possible que dans le cadre d’une représentation valable (par ex. par procuration) ou après transmission du droit (cession, transfert, succession). Pour les droits collectifs – par exemple en cas de communauté indivise ou de copropriété – il faut généralement une décision ou au moins la participation de tous les intéressés, sauf disposition légale ou convention contraire. L’exercice légitime suppose en outre l’absence d’objections destructives ou suspensives du droit (par ex. prescription, exception).

Dans quelles circonstances le droit d’exercer un droit peut-il être limité ?

Le droit d’exercer un droit peut être limité par la loi, des accords contractuels ou une décision judiciaire. Les restrictions légales découlent du principe de bonne foi (§ 242 BGB), de l’interdiction d’abus de droit (§ 226 BGB) ou de limitations spécifiques (par ex. en droit du bail ou en matière de droits de la personnalité). Contractuellement, les parties peuvent limiter l’exercice de certains droits, par exemple en prévoyant des droits de regard, des délais, des conditions ou des clauses de consentement. Enfin, les tribunaux peuvent, dans certains cas, interdire ou modifier temporairement l’exercice d’un droit au moyen de mesures provisoires, d’injonctions ou de sursis, par exemple en cas de risque de préjudice grave ou pour préserver des intérêts supérieurs.

Quelles sont les conditions pour faire valoir efficacement un droit ?

Pour faire valoir efficacement un droit au sens juridique, il faut généralement que l’exercice soit conforme à la forme et dans les délais. Selon le type de droit (revendication, droit de modification, droit de durée) et l’ordre applicable (droit public, droit civil), des exigences particulières peuvent exister, telles que la forme écrite, l’obligation d’information, la preuve du droit ou le respect de délais de forclusion. La revendication peut être extrajudiciaire, par exemple par mise en demeure, sommation ou exception, ou judiciaire, par action ou requête. Le titulaire du droit doit en outre invoquer le droit de manière claire et non équivoque et en apporter la preuve ; à défaut, la revendication peut être rejetée comme non fondée ou insuffisamment motivée.

Quel est l’effet de la prescription sur un droit ?

La prescription donne lieu à une exception, en vertu de laquelle la revendication subsiste certes en principe (obligation naturelle), mais ne peut plus être poursuivie en justice si le débiteur invoque la prescription (§§ 194 sqq. BGB). Passé le délai de prescription, qui varie selon le type de revendication, le titulaire peut toujours faire valoir son droit, mais doit s’attendre à ce que le débiteur dispose d’un droit permanent de refus d’exécuter. L’interruption ou le renouvellement de la prescription (par ex. par l’exercice d’une action, reconnaissance, négociations) peut prolonger le délai. En droit public, des règles spécifiques de prescription peuvent s’appliquer.

Quand y a-t-il abus de droit ?

Il y a abus de droit lorsque l’exercice formel d’un droit est contraire à la finalité du droit ou aux règles de la bonne foi. L’abus peut notamment être retenu si le droit est utilisé exclusivement pour nuire à autrui (chicane) ou pour obtenir des avantages injustifiés, non approuvés par le législateur. Dans ce cas, l’article 242 BGB exclut la mise en œuvre du droit, permettant ainsi à la partie adverse de soulever une exception. Une appréciation complète de toutes les circonstances s’impose toujours au cas par cas. En droit des sociétés, en droit de la famille ou pour les droits de modification, l’abus de droit est également particulièrement pris en compte.

Un droit exercé une fois peut-il être révoqué ou retiré ?

La possibilité de révoquer ou de retirer un droit déjà exercé dépend du type de droit concerné : les droits de modification unilatéraux (par ex. résiliations, contestations, retraits) sont en principe irrévocables après leur exercice, sauf disposition expresse de la loi ou accord des parties prévoyant un droit de rétractation. En revanche, les déclarations d’obligation visant un accord (par ex. offres) peuvent, dans certaines conditions, être révoquées, notamment avant la réception par le destinataire (§ 130 BGB). Pour les droits durables ou les relations juridiques continues, l’exercice (par ex. exercice d’un droit de résiliation spéciale) peut être exercé à nouveau si les conditions légales sont toujours réunies.

Quelle est l’importance du principe de bonne foi dans l’exercice des droits ?

Le principe de bonne foi (§ 242 du BGB en droit allemand) imprègne l’ensemble du droit privé et constitue une limite générale à tous les droits. Tout exercice d’un droit doit être évalué au regard de ce principe. En particulier, l’exercice est interdit s’il s’accompagne d’acharnement, d’arbitraire ou de volonté de nuire. En outre, les lacunes ou ambiguïtés des contrats et droits sont régulièrement interprétées à la lumière de la bonne foi. Les violations peuvent conduire les tribunaux à interdire ou modifier l’exercice d’un droit au cas par cas. La bonne foi joue aussi un rôle décisif lors de la création, l’exercice et la portée des droits d’exiger une prestation, de modification ou d’opposition.