Notion et bases juridiques du dommage minier
Ein Dommage minier désigne, en droit allemand, une atteinte causée par l’exploitation d’une mine à des biens immobiliers, constructions ou patrimoines appartenant à autrui. Cette notion est étroitement liée au droit minier et englobe aussi bien les dommages matériels qu’immatériels pouvant résulter des activités minières, notamment de l’extraction souterraine de ressources minérales. La constatation, la régulation et l’indemnisation des dommages miniers sont réglées par différents textes législatifs et jouent un rôle important dans les régions marquées par l’exploitation minière.
Bases légales
Loi fédérale sur les mines (BBergG)
La loi fédérale sur les mines (BBergG) règle le cadre juridique en matière de droit minier en Allemagne et définit, à l’article 114 BBergG, le droit à l’indemnisation en cas de dommage minier. Elle distingue les dommages causés par l’exploitation d’une mine et ceux résultant des effets des ressources minières sur le sol ou le sous-sol. La personne lésée dispose en principe d’un droit à l’encontre de l’entreprise minière pour la réparation ou l’indemnisation du dommage.
Code civil allemand (BGB)
Dans la mesure où la loi fédérale sur les mines ne contient pas de dispositions spécifiques, les règles générales du droit civil, en particulier les §§ 823 et suivants du BGB (faits générateurs de responsabilité délictuelle) ainsi que le droit des biens et le droit du voisinage, s’appliquent de manière complémentaire.
Dispositions du droit des Länder
En plus du droit fédéral, il existe parfois des règlements spécifiques au niveau des Länder, tels que l’ancienne loi minière prussienne ou des directives administratives émanant des offices régionaux des mines, qui servent à la protection, la constatation et la régulation des dommages miniers.
Types de dommages miniers
Dommages matériels
Les dommages miniers typiques comprennent les fissures dues au tassement, les affaissements de terrain, les déformations de bâtiments, les perturbations d’infrastructures (par exemple, routes, canalisations ou réseaux) ainsi que les atteintes aux surfaces agricoles.
Dommages consécutifs
Des dommages consécutifs peuvent survenir si le dommage initial engendre d’autres effets, par exemple une infiltration d’eau dans les caves suite à des mouvements du sol induits par l’exploitation minière ou la dégradation d’écosystèmes.
Préjudices patrimoniaux
Les dommages miniers ne concernent pas uniquement les dommages matériels : même les préjudices purement financiers, tels que la dépréciation d’un bien immobilier en raison des impacts de l’exploitation minière, entrent dans la notion légale de dommage minier.
Responsabilité et conditions d’exercice du droit à réparation
Éléments de responsabilité
L’entreprise minière engage sa responsabilité, indépendamment de toute faute, pour tous les dommages causés par des activités minières sur des propriétés tierces (responsabilité objective). Il suffit qu’il existe un lien de causalité entre l’activité minière et le dommage survenu. Une faute partagée de la victime peut, au cas par cas, entraîner une réduction de l’indemnisation.
Partie responsable
En règle générale, l’entreprise minière responsable concernée est tenue de répondre de la demande. En cas de succession juridique contestée ou d’arrêt de l’exploitation, il peut être fait appel aux anciens titulaires des droits, pour autant qu’ils existent encore et soient responsables.
Droit à indemnisation
Selon l’article 114 BBergG, le propriétaire du terrain endommagé peut choisir entre la remise en état (réparation en nature) ou l’octroi d’une indemnisation pécuniaire. En cas de dépréciation du bien, un droit à paiement de la différence entre la valeur vénale initiale et la valeur après sinistre existe.
Procédure de constatation du dommage minier
Obligations de déclaration et de notification
Un dommage minier présumé doit être signalé sans délai aux autorités minières compétentes ou à l’entreprise responsable. La preuve et la documentation sont alors essentielles.
Conservation des preuves et expertise
Pour la conservation des preuves et la constatation du dommage, il est fréquent de faire appel à des experts judiciaires agréés. En cas de litige, des procédures judiciaires d’expertise peuvent être engagées. La charge de la preuve quant au lien de causalité du dommage incombe généralement au demandeur (« preuve prima facie » suffisante en général pour les dommages typiques dans les régions minières actives ou désaffectées).
Prescription
Le droit à réparation d’un dommage minier est soumis à la prescription civile générale de l’article 195 BGB (trois ans). Le délai court à la fin de l’année au cours de laquelle la victime a eu connaissance du dommage et de l’identité du responsable ou aurait dû le savoir en l’absence de négligence grave.
Procédures et règlement des litiges
Règlement amiable
Dans de nombreux cas, un accord à l’amiable peut être trouvé avec l’entreprise responsable, par exemple via le versement d’une indemnisation ou la réalisation de mesures de réhabilitation.
Procédures judiciaires
À défaut d’accord, les demandes peuvent être portées devant les juridictions civiles. Les tribunaux civils compétents statuent sur la nature et l’étendue du droit à réparation. Dans ces procédures, les expertises et la conservation des preuves jouent un rôle central en pratique.
Particularités du droit des dommages miniers
Dommages liés à d’anciennes exploitations minières
En cas de dommages issus d’anciennes exploitations minières (« anciens sites miniers »), des difficultés particulières existent quant à l’exercice des droits, notamment en ce qui concerne l’identification de l’entreprise responsable et la disponibilité de fonds pour l’indemnisation.
Indemnisation pour les ressources minérales libres et appartenant au sol
Pour certaines ressources minières, la loi fédérale sur les mines prévoit des dispositions particulières. Il convient ainsi de vérifier si l’exploitant détient un permis, une concession ou un titre de propriété minière. Ces aspects peuvent influencer la base de la responsabilité ainsi que l’exercice des droits des victimes.
Registres publics et obligations d’information
De nombreux exploitants miniers figurent dans des registres miniers ou de concessions. Propriétaires et parties concernées peuvent y obtenir des informations sur les concessions concernées, les méthodes d’exploitation historiques et les données actuelles des entreprises afin d’identifier les responsables éventuels.
Conclusion
La notion Dommage minier recouvre un ensemble complexe de règles juridiques composé de normes spéciales du droit minier et de règles générales du droit civil. Les principaux droits comprennent des demandes de remise en état ou d’indemnisation à l’encontre de l’entreprise minière à l’origine du dommage, survenues indépendamment de toute faute. Leur exercice est soutenu par des dispositions procédurales étendues, des mesures de conservation des preuves et des règles spécifiques pour les anciennes mines. Il est recommandé aux propriétaires et usagers lésés de documenter précocement les faits dommageables et de vérifier les dispositions applicables afin de faire valoir efficacement leurs droits.
Questions fréquemment posées
Qui est en principe responsable de l’indemnisation en cas de dommage minier ?
En droit, l’obligation d’indemnisation pour les dommages miniers en Allemagne est essentiellement régie par la loi fédérale sur les mines (BBergG). En vertu de l’article 114 BBergG, c’est celui qui, au moment de l’événement dommageable, détenait le droit d’exploiter la mine, c’est-à-dire le propriétaire de la mine ou le titulaire d’une autorisation minière, qui en est responsable. La responsabilité est objective, ce qui signifie qu’il n’est pas nécessaire de prouver une faute de l’exploitant — la responsabilité naît du seul fait du dommage causé. L’exploitant ne peut s’exonérer de sa responsabilité que dans des conditions légales strictes, par exemple si le dommage résulte d’un cas de « force majeure », ce qui est rarement admis en pratique. En cas de succession juridique, telle qu’un transfert d’entreprise, le nouveau titulaire peut également être tenu responsable des dommages déjà survenus ou qui ne se révèlent que plus tard.
Quels sont les droits des victimes en cas de dommage minier ?
Les victimes dont la propriété ou la possession a été affectée par un dommage minier disposent en principe d’un droit à réparation en nature, c’est-à-dire à la remise en état du bien. Si cela n’est pas possible ou implique des coûts démesurés, elles peuvent demander une indemnisation financière. Cela résulte principalement des articles 114 et 117 du BBergG. Par ailleurs, des droits à réparation pour les dommages consécutifs, par exemple perte d’usage, manque à gagner locatif, nécessité d’un relogement ou, dans certains cas, les coûts de prévention des dangers peuvent également être invoqués. Le principe fondamental est que la victime doit être replacée dans la situation où elle se serait trouvée si le dommage n’était pas survenu. Si le coût de la remise en état dépasse la valeur vénale de l’objet concerné, une indemnisation équivalente à cette valeur est généralement accordée.
Quelles particularités s’appliquent aux dommages miniers affectant les bâtiments ?
Les dommages miniers aux bâtiments se caractérisent souvent par leur détection différée et des liens de causalité spécifiques, ce qui complique fréquemment leur qualification juridique. Selon le droit allemand, lorsqu’un bâtiment est endommagé, une présomption de preuve (inversion de la charge de la preuve) s’applique généralement en faveur de la victime (§ 120 BBergG). Ainsi, il est présumé qu’un dommage survenu dans une région minière typique et durant la période d’exploitation est causé par l’activité minière. L’exploitant minier doit alors, le cas échéant, démontrer que le dommage a une autre origine. Quant à la réparation, le propriétaire a droit à la restauration complète de l’usage et de la structure du bâtiment ; il convient de respecter les normes exigées par les autorités et les éventuels renforcements des prescriptions.
Comment la procédure de demande d’indemnisation pour dommage minier (régulation du dommage minier) est-elle encadrée juridiquement ?
La procédure débute généralement par une notification écrite immédiate du dommage à l’exploitant minier responsable. Celui-ci doit ensuite constater et documenter le dommage rapidement en collaboration avec la victime. En l’absence d’accord sur la cause ou l’étendue du dommage ou de l’indemnisation, la loi fédérale sur les mines prévoit notamment la procédure dite de dommage minier (§ 122 BBergG), qui, en pratique, se déroule généralement devant un tribunal civil ordinaire en cas de litige. Dans différentes régions minières existent des instances spécialisées de médiation ou d’arbitrage visant à faciliter les règlements à l’amiable. En procédure judiciaire, le demandeur bénéficie souvent de l’inversion de la charge de la preuve déjà mentionnée en sa faveur. Il convient en tout état de cause de noter que les droits potentiels sont soumis à des délais de prescription (généralement trois ans à compter de la connaissance).
Qui supporte la charge de la preuve en cas de litige sur l’origine d’un dommage minier ?
En matière de dommages miniers, la loi fédérale sur les mines prévoit des facilités importantes de preuve pour les victimes. Ainsi, lorsqu’un dommage survient dans une zone d’activité minière présente ou passée et qu’un lien minier paraît probable, il est présumé que l’exploitation minière en est la cause (§ 120 BBergG). L’exploitant minier porte alors la charge d’établir que le dommage n’a pas été causé par son activité ou exclusivement par d’autres causes. Cette preuve est souvent difficile à rapporter en pratique, notamment si des causes concomitantes d’ordre géologique ou structurel ne peuvent être exclues.
Quels sont les délais à respecter pour faire valoir des droits relatifs à un dommage minier ?
Pour la défense des droits relatifs aux dommages miniers, le respect des délais de prescription est déterminant. Selon l’article 195 BGB, le délai de prescription ordinaire est de trois ans à compter de la fin de l’année où la victime a eu connaissance du dommage et de l’auteur, ou aurait pu l’apprendre sans négligence grave. Par ailleurs, l’article 199 BGB prévoit un délai absolu de dix ans à partir de la survenance du dommage, même si la victime n’en a pas eu connaissance durant ce laps de temps. Dans les cas exceptionnels, comme en cas d’acte intentionnel, des délais plus longs s’appliquent. En outre, les délais en cours peuvent être suspendus par des négociations, une médiation ou une procédure judiciaire.
Dans quelle mesure une assurance privée constitue-t-elle un substitut légal à la responsabilité de l’exploitant minier en matière de dommages miniers ?
Les assurances privées — telles que les assurances classiques pour immeubles d’habitation ou les polices couvrant les risques naturels — ne couvrent en règle générale pas principalement les dommages miniers, ceux-ci devant légalement être réparés en priorité par l’exploitant minier. De nombreux contrats d’assurance excluent explicitement les dommages miniers ou prévoient des clauses d’exclusion pour les dommages liés à l’activité minière. Par conséquent, la victime doit d’abord s’adresser à l’exploitant minier responsable. Ce n’est que si l’auteur ne peut être identifié ou si aucun responsable ou aucune garantie suffisante n’est disponible que l’assurance peut intervenir à titre exceptionnel ; cela doit alors être expressément prévu dans la police d’assurance. Il n’existe donc en principe aucun droit d’option entre la demande de réparation à l’encontre de l’exploitant et la prestation d’assurance.