Définition et bases juridiques de la dissolution d’une association
Die Dissolution d’une association désigne la cessation formelle de la forme juridique de l’association conformément aux dispositions du Code civil allemand (BGB) et constitue une étape importante dans le cycle de vie d’une association. Cette procédure, en particulier pour les associations enregistrées (e.V.) en Allemagne, est soumise à des conditions juridiques spécifiques, des étapes procédurales précises et des conséquences définies.
Bases juridiques
Les principales dispositions légales relatives à la dissolution des associations se trouvent aux §§ 41 à 55 BGB ainsi qu’en complément dans le droit du registre des associations selon les §§ 79 et suivants BGB et le règlement du registre des associations (VRV). Outre la réglementation fédérale, des spécificités du droit régional peuvent s’appliquer si pertinent.
Conditions et motifs de la dissolution d’une association
Motifs de dissolution selon le BGB
La dissolution d’une association peut intervenir pour divers motifs, la loi prévoyant notamment les possibilités suivantes :
1. Décision de l’assemblée générale (§ 41 BGB)
La forme la plus courante est la décision de dissolution prise par l’assemblée générale. Cela requiert une majorité qualifiée, définie dans les statuts de l’association. À défaut de disposition statutaire, la loi exige une majorité des trois quarts des voix exprimées.
2. Expiration de la durée ou réalisation de l’objet (§ 43 BGB)
Si l’association a été créée pour une durée déterminée ou si son objet consiste en la réalisation d’un but précis, elle est considérée comme dissoute à l’expiration du délai ou lorsque l’objectif est atteint.
3. Procédure d’insolvabilité
L’ouverture d’une procédure d’insolvabilité sur le patrimoine de l’association entraîne également la dissolution de celle-ci, conformément à l’article 42 alinéa 2 BGB.
4. Interdiction de l’association (§§ 3, 8 VereinsG)
Une interdiction administrative, par exemple en raison d’activités anticonstitutionnelles, entraîne la dissolution de l’association d’office.
5. Autres cas prévus dans les statuts
D’autres faits prévus par les statuts individuels de l’association peuvent également conduire à la dissolution.
Déroulement et étapes de la procédure de dissolution
1. Décision de dissolution et procès-verbal de séance
En cas de dissolution volontaire, l’assemblée générale doit adopter une résolution conforme aux statuts. Le procès-verbal de cette assemblée doit être correctement rédigé et satisfaire à certaines exigences formelles, car il sert de base à l’inscription au registre des associations.
2. Inscription au registre des associations
La dissolution de l’association enregistrée doit être déclarée auprès du tribunal compétent (registre des associations). La déclaration et les autres informations doivent être faites par les représentants habilités (généralement le conseil d’administration), sous forme authentifiée devant notaire.
3. Liquidation de l’association (§§ 47 et suivants BGB)
Après la dissolution, l’association entre dans la phase dite de liquidation. Elle continue d’exister pour les besoins de la gestion des affaires (« Verein i.L. » – en liquidation). Les organes de représentation précédents restent en fonction, sauf si d’autres liquidateurs sont expressément désignés.
Missions des liquidateurs
Les liquidateurs sont notamment chargés de
- mettre fin aux affaires en cours,
- recouvrer les créances,
- réaliser les actifs disponibles,
- satisfaire les créanciers ainsi que
- répartir les avoirs de l’association conformément aux statuts et aux dispositions légales.
Les liquidateurs représentent l’association aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur et notifient tous les actes pertinents au registre des associations.
4. Liquidation de l’actif associatif
Conformément à l’article 50 BGB, il est impérativement prévu que, dans le cas d’associations d’utilité publique, l’actif restant soit attribué à un autre organisme fiscalement privilégié ou à une personne morale de droit public, sauf disposition statutaire contraire. L’utilisation des fonds doit être documentée de manière appropriée.
Déroulement de la liquidation
Les liquidateurs doivent annoncer immédiatement la dissolution dans le Bulletin fédéral électronique et inviter les créanciers à se faire connaître. La règle dite de l’année d’opposition (§ 51 BGB) prévoit que la distribution de l’actif restant ne peut avoir lieu qu’un an après l’annonce, une fois toutes les dettes connues honorées.
5. Radiation du registre des associations
Une fois la liquidation terminée et l’ensemble des avoirs répartis, les liquidateurs procèdent à la demande de radiation de l’association auprès du tribunal. La capacité juridique de l’association prend alors fin.
Situations particulières et conséquences juridiques
Poursuite après décision de dissolution (§ 45 BGB)
Si l’association doit être poursuivie malgré une décision de dissolution, cela doit être décidé avant la clôture effective de la liquidation par une nouvelle décision de l’assemblée générale. La continuation doit également être déclarée au registre des associations.
Questions de responsabilité
Jusqu’à la radiation définitive, les membres, administrateurs et liquidateurs peuvent être tenus responsables des dettes de l’association, notamment en cas de manquements ou d’infractions à leurs obligations de diligence pendant la liquidation.
Aspects fiscaux
La dissolution d’une association s’accompagne généralement d’obligations fiscales. Un bilan de clôture doit être établi, les dettes fiscales restantes doivent être réglées et le statut d’utilité publique peut avoir un impact sur le transfert de patrimoine. L’administration fiscale doit être consultée en amont.
Conclusion
Die Dissolution d’une association constitue une procédure juridique structurée en plusieurs étapes, avec des conséquences importantes pour les membres, les responsables et pour le patrimoine associatif. Pour garantir une liquidation correcte, il est nécessaire de respecter scrupuleusement les dispositions légales et statuaires. Le respect des procédures prescrites assure non seulement la sécurité juridique, mais prévient aussi les risques de responsabilité personnelle pour les responsables.
Voir aussi :
- Association (Allemagne))
- Registre des associations
- [Liquidation] (https://de.wikipedia.org/wiki/Liquidation)
Sources juridiques :
- Code civil allemand (BGB), §§ 21-79
- Loi sur la réglementation du droit public des associations (Vereinsgesetz)
- Règlement sur le registre des associations (VRV)
Questions fréquentes
Quelles démarches juridiques doivent être respectées lors de la dissolution d’une association enregistrée ?
Les démarches légales de dissolution d’une association enregistrée sont principalement régies par les dispositions du Code civil allemand (BGB), notamment les §§ 41 et suivants. L’assemblée générale doit d’abord adopter une résolution formelle de dissolution, qui requiert généralement une majorité qualifiée telle que prévue dans les statuts – habituellement la majorité des trois quarts des membres présents. Après la décision, celle-ci doit être inscrite au registre des associations. L’inscription marque le début de la période dite de liquidation. Dès ce moment, les membres perdent le droit de disposer du patrimoine associatif ; ce sont désormais les liquidateurs (en règle générale les anciens administrateurs, sauf stipulation contraire dans les statuts) qui assurent la liquidation conforme. Les liquidateurs sont légalement tenus de conclure les affaires courantes, de recouvrer les créances, de payer les dettes et de répartir le patrimoine restant conformément aux statuts ou à la loi. Les obligations de publicité doivent être respectées, notamment la communication de la dissolution au registre des associations et dans des journaux officiels pour permettre aux créanciers de faire valoir leurs droits. Ce n’est qu’après l’achèvement de la liquidation et l’expiration d’une période de blocage que l’association peut être définitivement radiée.
Quels délais s’appliquent pendant la procédure de dissolution et de liquidation d’une association ?
Plusieurs délais légaux sont à respecter lors de la dissolution d’une association. Après la décision de dissolution, celle-ci doit être immédiatement déclarée pour inscription au registre des associations conformément à l’article 77 BGB. Après l’inscription, la liquidation commence, et selon l’article 50 al. 2 BGB, le patrimoine de l’association ne peut pas être réparti avant un an après la publication de la dissolution dans le journal officiel (dite année d’opposition). Cette règle vise à protéger les créanciers, lesquels disposent de ce délai pour déclarer leurs créances. Ce n’est qu’après la fin de la liquidation et l’expiration du délai de déclaration des créances que le patrimoine restant peut être distribué et la radiation de l’association demandée au registre.
Qui prend en charge la liquidation et quelles obligations incombent aux liquidateurs ?
La liquidation du patrimoine associatif est généralement prise en charge par les membres du conseil d’administration en place, sauf si les statuts ou l’assemblée générale désignent expressément d’autres personnes comme liquidateurs (§ 48 BGB). Les liquidateurs ont de nombreuses obligations légales : ils représentent l’association en justice et hors justice, mènent les affaires courantes à leur terme, réalisent l’actif de l’association, règlent les dettes et s’efforcent de recouvrer toutes les créances en suspens. Ils doivent également déclarer la dissolution, leur nomination et la fin de la liquidation au registre des associations, et publier la liquidation par écrit et publiquement. Ils engagent leur responsabilité en cas de manquement à leurs obligations.
Qu’advient-il du patrimoine associatif après la dissolution ?
Après la clôture de la liquidation, le patrimoine restant est distribué conformément aux statuts, qui désignent souvent un bénéficiaire final. Cela concerne particulièrement les associations d’utilité publique qui, en cas de dissolution, doivent généralement transmettre leur patrimoine à une autre organisation d’utilité publique pour respecter les exigences fiscales. Si aucune règle n’est prévue dans les statuts, l’actif est dévolu à l’État (§ 45 al. 3 BGB), avec des spécificités fiscales applicables pour les associations reconnues d’utilité publique. Une distribution aux membres est en principe exclue, sauf pour les associations non reconnues d’utilité publique, en l’absence de restrictions statutaires.
Quels sont les risques de responsabilité pour le conseil d’administration / les liquidateurs pendant et après la dissolution de l’association ?
Les membres du conseil d’administration et les liquidateurs assument un risque accru de responsabilité pendant toute la procédure de dissolution et de liquidation. Ils sont tenus de respecter strictement les dispositions légales et statutaires. En cas de manquement, tel que l’omission de notifier les créanciers, une liquidation non conforme ou une mauvaise gestion de l’actif, ils peuvent être tenus personnellement responsables envers l’association et envers les tiers. Ils sont notamment responsables des préjudices causés à l’association, aux membres ou aux créanciers en cas de négligence grave ou de faute intentionnelle. Il existe également une responsabilité subséquente pour les dettes nées dans le cadre de la liquidation.
Comment les droits des créanciers sont-ils protégés juridiquement lors de la dissolution d’une association ?
La protection des créanciers joue un rôle central lors de la dissolution d’une association. Selon l’article 50 BGB, les liquidateurs doivent immédiatement annoncer publiquement la dissolution et inviter tous les créanciers à déclarer leurs créances. Tant que toutes les dettes connues et déclarées ne sont pas réglées, les liquidateurs ne peuvent pas procéder à la distribution des biens. Pour les créanciers inconnus, un délai d’un an leur est accordé pour faire valoir leurs demandes. Le non-respect des règles relatives à la protection des créanciers peut entrainer d’importantes conséquences en matière de responsabilité et, dans certains cas, la reprise de la liquidation.
Quelles conséquences fiscales faut-il prendre en compte lors de la dissolution d’une association ?
Dans le cadre de la dissolution et de la liquidation d’une association, plusieurs questions fiscales se posent, notamment pour les associations d’utilité publique. Les liquidateurs doivent déposer des déclarations fiscales pour l’année de liquidation, et possiblement les années suivantes, notamment celles concernant l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur le commerce et la TVA. L’agrément d’utilité publique accordé par l’administration fiscale peut être perdu lors de la dissolution, en particulier si le patrimoine n’est pas utilisé conformément aux statuts et aux règles relatives à l’utilité publique. Une erreur dans la répartition du patrimoine peut entraîner des conséquences fiscales rétroactives, telles que la révocation de l’utilité publique et des régularisations. Il est recommandé de coordonner les conséquences fiscales avec l’administration fiscale compétente et de respecter précisément les statuts.