Déclaration unilatérale de règlement de l’affaire
La déclaration unilatérale de règlement de l’affaire est un instrument procédural en droit procédural civil allemand. Elle permet à une partie, notamment au demandeur, d’informer l’autre partie de l’événement mettant fin au litige après l’introduction de l’instance et de transformer la procédure en une demande de constatation du règlement du principal. Cette déclaration a des conséquences importantes sur le déroulement ultérieur de la procédure et la décision sur les coûts. Vous trouverez ci-dessous une présentation détaillée des fondements juridiques, des conditions, de la procédure, des effets et des conséquences en matière de coûts de la déclaration unilatérale de règlement de l’affaire.
Fondements juridiques de la déclaration unilatérale de règlement de l’affaire
Code de procédure civile (ZPO)
La déclaration unilatérale de règlement de l’affaire n’est pas expressément prévue par la loi, mais elle est reconnue par la jurisprudence et est étroitement liée aux dispositions des §§ 91 s., 269 et 91a ZPO. Elle fait partie de l’évolution jurisprudentielle dans la procédure civile et sert à régler de manière économique les affaires initialement litigieuses après la survenance d’un événement mettant fin au litige.
Distinction avec d’autres déclarations procédurales
Il convient de distinguer la déclaration unilatérale de règlement de l’affaire de la déclaration concordante des deux parties (§ 91a ZPO), du désistement d’instance (§ 269 ZPO) ou de la reconnaissance (§ 307 ZPO). Alors que, dans la déclaration unilatérale, l’autre partie ne consent pas à la survenance de l’événement de règlement, la procédure se poursuit avec un nouvel objectif.
Conditions et déroulement de la déclaration unilatérale de règlement de l’affaire
Moment et forme
La déclaration unilatérale de règlement de l’affaire est possible après la survenance d’un événement de règlement, qui intervient pendant l’instance, c’est-à-dire après l’introduction de l’instance mais avant la clôture définitive du procès. En règle générale, la déclaration est faite par écrit, mais elle peut également intervenir oralement à l’audience.
Événement mettant fin au litige
Un événement de règlement a lieu lorsque la prétention procédurale initialement poursuivie devient sans objet ou impossible après l’introduction de l’instance du fait d’un développement postérieur. Exemples typiques :
- Exécution de la prétention du demandeur (par exemple, paiement, restitution)
- Disparition de l’objet du litige (par exemple, destruction d’un bien)
- Remise ou renonciation à la créance
- Fin de la mesure litigieuse (par exemple, retrait d’un acte administratif dans la procédure administrative contentieuse)
La déclaration unilatérale de règlement de l’affaire suppose que l’événement de règlement n’est intervenu qu’après l’introduction de l’instance.
Effets et procédure judiciaire après la déclaration unilatérale de règlement de l’affaire
Transformation de la procédure
Dès réception de la déclaration unilatérale de règlement de l’affaire, l’objet initial de la demande n’est plus en litige. L’action se poursuit alors sous la forme d’une action en constatation. La question litigieuse porte alors généralement sur le point de savoir si la demande était, au moment de l’événement de règlement, recevable et fondée.
Intérêt à agir
L’intérêt à la constatation découle de l’intérêt au partage des frais : la partie gagnante doit pouvoir prouver que sa demande était initialement fondée.
Examen au fond par le tribunal
Le tribunal décide alors si l’objet du litige est réglé. Il examine les questions suivantes :
- Existait-il une demande recevable et fondée au moment de la survenance de l’événement de règlement ?
- L’événement de règlement est-il pertinent sur le plan procédural et s’est-il réellement produit ?
- Existe-t-il un nouvel objet de protection juridique (à savoir la constatation du règlement) ?
Le tribunal ne se prononce plus au fond sur l’objet initial de la demande, mais uniquement sur le fait que l’affaire principale est réglée.
Conséquences et décision sur les coûts après déclaration unilatérale de règlement de l’affaire
Normes applicables
La décision sur les frais est rendue, par analogie à l’article 91a ZPO, selon l’équité en tenant compte de l’état du dossier et du litige à ce stade. Le critère décisif est l’issue probable de l’affaire si l’événement de règlement n’était pas intervenu.
Obligation de prise en charge des frais
- Si la demande initiale était fondée jusqu’au règlement, la partie défenderesse supporte les frais.
- Si la demande était infondée, le demandeur supporte l’intégralité des frais.
- En cas de règlement partiel, un partage des frais doit être effectué.
Particularités en cas de défaut
Si, au moment de la survenance de l’événement de règlement, un jugement par défaut a déjà été rendu, une transformation de la procédure en constatation du règlement n’est plus possible.
Différence par rapport à la déclaration concordante de règlement
Déclaration unilatérale vs. déclaration concordante de règlement
Alors que, dans la déclaration concordante des deux parties, la décision du tribunal se limite généralement à une décision sommaire sur les frais, dans la déclaration unilatérale, le tribunal examine de façon complète le bien-fondé initial de la demande.
Organisation de la procédure
La partie défenderesse peut expressément s’opposer à la déclaration unilatérale de règlement ou se rallier au règlement. En cas d’opposition, le tribunal tranche le fondement initial de la demande.
Recours et contestation
Voies de recours indépendantes
Le jugement constatant le règlement du principal constitue un jugement définitif (§ 322 ZPO) et peut être contesté par appel et révision dès lors que les conditions légales sont remplies.
Effet contraignant
La constatation du règlement a force de chose jugée et protège les parties contre une nouvelle action concernant l’objet initial du litige.
Pertinence pratique et domaines d’application
Situations fréquemment rencontrées
Les déclarations unilatérales de règlement interviennent fréquemment dans des cas de refus d’exécution en raison d’une exécution tardive, d’une impossibilité subséquente ou en matière d’actions en cessation devenues sans objet.
Importance dans d’autres codes de procédure
En plus du droit de la procédure civile, il existe des dispositions similaires en droit administratif (§ 161 VwGO) et en procédures devant les juridictions sociales (§ 102 SGG), dans lesquelles la survenance de l’événement de règlement conduit à une constatation de règlement.
Résumé
La déclaration unilatérale de règlement de l’affaire est un instrument essentiel du droit procédural civil allemand permettant une clôture économique d’une affaire initialement litigieuse après la survenance d’un événement mettant fin au litige. Elle modifie l’objet et la portée du procès et influence de manière décisive la décision sur les coûts. Le contrôle juridictionnel vise à vérifier si la demande initiale était fondée et à déterminer qui doit supporter les coûts de la procédure. La déclaration unilatérale de règlement de l’affaire constitue donc un élément central du règlement judiciaire des litiges, qui revêt en pratique une grande importance.
Questions fréquemment posées
Quelles sont les conditions procédurales requises pour formuler une déclaration unilatérale de règlement de l’affaire ?
En principe, une déclaration unilatérale de règlement de l’affaire ne peut être formulée que dans le cadre d’une procédure judiciaire, si l’objet du litige sous-jacent a initialement été poursuivi de manière recevable par voie d’action ou de requête, et qu’un événement de règlement (par exemple, disparition du besoin de protection juridique) survient au cours du procès. Le règlement déclaré concerne alors l’objet initial du litige. La recevabilité de la déclaration unilatérale est en particulier soumise à la condition qu’aucune reconnaissance ou renonciation réciproque n’ait eu lieu et qu’aucune déclaration concordante de règlement n’ait été déposée. Il faut en outre que l’événement de règlement soit intervenu après l’introduction de l’instance. Suite à la déclaration de règlement, le tribunal doit statuer sur les frais conformément à l’article 91a ZPO, en tenant compte de l’état du dossier et du litige, selon l’équité.
Quels sont les effets de la déclaration unilatérale de règlement de l’affaire sur la procédure judiciaire ?
Avec la déclaration unilatérale de règlement de l’affaire, la procédure se transforme, en ce qui concerne l’objet du litige, en une contestation purement relative aux frais. Le tribunal n’examine plus la demande initiale au fond, mais statue uniquement sur la répartition des frais de la procédure. Le critère déterminant est de savoir si l’action était recevable et fondée au moment de la survenance de l’événement de règlement. La décision sur les frais est rendue par le tribunal conformément à l’article 91a ZPO. L’affaire principale n’est plus poursuivie, il n’y a donc plus de jugement d’admission ou de rejet sur le litige initial.
Quelles sont les conséquences de la déclaration unilatérale de règlement de l’affaire pour les parties ?
La déclaration unilatérale de règlement de l’affaire a pour effet qu’il n’est plus statué au fond sur l’objet du litige. Pour le demandeur, il n’est généralement plus possible, après la déclaration unilatérale, de revenir sur l’objet initial ou de poursuivre la demande initiale. Le défendeur n’est alors tenu que d’exposer sa position sur l’événement de règlement et, le cas échéant, de contester le règlement. L’effet contraignant matériel ne produit pas d’effet ; le litige est tranché exclusivement quant à la répartition des frais et non sur la base de l’autorité de la chose jugée au fond.
Quel rôle joue l’accord de l’adversaire dans la déclaration unilatérale de règlement de l’affaire ?
Dans le cadre d’une déclaration unilatérale de règlement de l’affaire, l’accord de l’adversaire n’est pas requis, contrairement à la déclaration concordante de règlement. La procédure est modifiée unilatéralement par déclaration en une décision sur les frais. L’adversaire peut cependant contester l’existence effective du règlement (« opposition »), ce qui conduit à une décision contentieuse sur les conditions du règlement et, par la suite, à un contrôle juridictionnel complet – notamment sur le besoin initial de protection juridique – en ce qui concerne les frais.
Quelles sont les possibilités de réponse et de défense suite à une déclaration unilatérale de règlement de l’affaire ?
L’adversaire a la possibilité de s’opposer à la déclaration de règlement et de démontrer en détail qu’aucun règlement n’est intervenu, par exemple parce qu’il n’y avait ni qualité pour agir ni fondement juridique, que la prétention invoquée était infondée ou que l’événement de règlement allégué ne s’est pas produit. Il peut également faire valoir des arguments contre la charge des frais, en faisant valoir que le demandeur n’aurait déjà pas eu gain de cause avant l’événement de règlement. L’adversaire peut produire des preuves et opposer des moyens. Ceux-ci sont appréciés par le tribunal avant qu’il ne statue sur les frais.
Comment se présente la décision sur les frais après une déclaration unilatérale de règlement de l’affaire ?
Le tribunal statue sur la répartition des frais conformément à l’article 91a, paragraphe 1, ZPO, en fonction de l’état du dossier et du litige au moment de l’événement de règlement, et selon l’équité. L’issue probable de la procédure sans l’événement de règlement est déterminante. Si le demandeur aurait eu gain de cause, le défendeur supporte les frais ; dans le cas contraire, le demandeur les supporte. En cas de situation peu claire, le tribunal peut ordonner la compensation ou le partage des frais.
Un recours est-il possible contre la décision sur les frais après une déclaration unilatérale de règlement de l’affaire ?
La décision du tribunal sur les frais, prise conformément à l’article 91a ZPO, constitue une décision susceptible de recours autonome. Le recours recevable dépend de la valeur du litige et du type de procédure, et il s’agit en général du recours immédiat (§ 567 ZPO). Le recours vise à examiner la décision sur l’équité prise par le tribunal. La recevabilité du recours immédiat suppose un intérêt à agir de la part du recourant ; tel est généralement le cas si la décision entraîne une charge de frais.