Notion et définition de la curatelle complémentaire
Die Curatelle complémentaire est une forme particulière de tutelle dans le droit de la famille allemand. Elle est régie par le Code civil allemand (BGB) ainsi que, de manière complémentaire, par la loi sur la procédure en matière familiale et en matière de juridiction gracieuse (FamFG). Une curatelle complémentaire est ordonnée par le tribunal de la famille lorsque les parents, titulaires de l’autorité parentale selon les §§ 1626 et suivants BGB, sont empêchés d’exercer cette autorité dans certains domaines ou lorsqu’il existe un conflit d’intérêts entre les parents et l’enfant. La curatelle complémentaire garantit ainsi que les intérêts de l’enfant mineur sont représentés, sur des questions particulières, par un tuteur indépendant.
Base juridique de la curatelle complémentaire
Code civil allemand (BGB)
Les principales dispositions relatives à la curatelle complémentaire se trouvent aux articles 1909 à 1915 du BGB. L’article 1909 BGB est particulièrement pertinent, puisqu’il prévoit expressément la nomination d’un curateur complémentaire lorsque les parents ou un tuteur sont empêchés de s’occuper de certaines affaires.
FamFG et autres dispositions
La FamFG contient des dispositions procédurales relatives à la nomination d’un curateur complémentaire ainsi qu’à la conduite de sa désignation et à la surveillance judiciaire du tuteur. Les dispositions applicables sont les §§ 150 et suivants FamFG.
Conditions et domaines d’application de la curatelle complémentaire
Cas d’exclusion de l’autorité parentale
Une curatelle complémentaire est notamment mise en place lorsque les parents, de par la loi ou par décision de justice, sont empêchés d’exercer l’autorité parentale sur certains points. Cela se produit par exemple lorsque :
- les parents sont inaptes à agir dans un domaine précis (par exemple pour des raisons de santé),
- un conflit d’intérêts concret existe entre les parents et l’enfant (par exemple lors de la conclusion ou de la contestation d’un contrat entre l’enfant et les parents),
- la loi exclut l’exercice de l’autorité parentale dans certains domaines.
Situations pratiques typiques de la curatelle complémentaire
Parmi les cas d’application fréquents, on compte :
- Représentation lors d’actes juridiques : Dans les cas où un parent souhaite conclure un acte juridique avec l’enfant, la désignation d’un curateur complémentaire est nécessaire selon le § 1795 al. 2, § 1629 al. 2 phrase 1 BGB afin de garantir les intérêts de l’enfant.
- Affaires patrimoniales : Pour les actes de disposition sur le patrimoine de l’enfant effectués par les parents, par exemple dans le cas de transactions immobilières, une curatelle complémentaire est nécessaire pour assurer l’objectivité.
- Procédures judiciaires : Lorsqu’un des parents agit en justice au nom de l’enfant contre lui-même ou en son nom propre contre l’enfant, le tribunal ordonne généralement une curatelle complémentaire (cf. § 1629 al. 2 phrase 3 BGB).
- Mise en danger du bien-être de l’enfant : Dans des situations où des mesures de protection du bien-être de l’enfant sont nécessaires et où l’aptitude des parents à exercer l’autorité parentale est remise en cause, une curatelle complémentaire peut être confiée à une personne pour certains domaines.
Nomination du curateur complémentaire
Compétence et procédure
La désignation d’un curateur complémentaire relève du tribunal de la famille territorialement compétent. L’initiative peut revenir d’office, à la demande de l’office de la jeunesse ou sur requête des parties concernées. Le tribunal examine la nécessité et l’étendue de la curatelle et nomme des personnes qualifiées ou l’office de la jeunesse pour exercer la curatelle complémentaire.
Choix et champs d’intervention
Le curateur complémentaire nommé dispose d’un large pouvoir d’action dans son champ d’intervention. Celui-ci est limité aux questions pour lesquelles les parents sont empêchés d’exercer leur autorité. Les tâches types incluent la représentation dans certains actes juridiques, l’approbation de contrats ou la représentation judiciaire de l’enfant.
Statut juridique du curateur complémentaire
Concernant les domaines attribués, le curateur complémentaire exerce l’autorité parentale à la place des parents ou du tuteur. Il doit rendre compte au tribunal de la famille et dépend de sa supervision et de ses instructions. Le curateur complémentaire doit défendre les intérêts de l’enfant de manière indépendante et consciencieuse.
Fin et contrôle de la curatelle complémentaire
Motifs de fin
La curatelle complémentaire prend fin dès que la raison de sa nomination disparaît – soit par l’accomplissement de la tâche concernée, la majorité de l’enfant ou le décès de l’enfant. La révocation judiciaire est possible lorsque les conditions légales ne sont plus réunies ou en cas d’inaptitude du curateur.
Contrôle et surveillance
Le tribunal de la famille surveille l’activité du curateur complémentaire conformément aux §§ 1837, 1839 BGB. Les questions patrimoniales font l’objet d’un contrôle particulier, afin d’éviter tout préjudice patrimonial au détriment du mineur.
Distinction avec la tutelle et d’autres formes de curatelle
La curatelle complémentaire se distingue essentiellement de la tutelle par le fait qu’elle ne porte que sur certaines parties de l’autorité parentale, le reste demeurant inchangé. D’autres formes sont la Curatelle plénière (lorsque les parents sont entièrement empêchés d’exercer l’autorité parentale) et la Curatelle partagée (plusieurs curateurs pour des domaines différents).
Importance et portée pratique
La curatelle complémentaire est une mesure essentielle de protection des mineurs, garantissant que des conflits d’intérêts ou empêchements du côté des parents ne nuisent pas au bien-être de l’enfant. Dans la pratique, elle permet un équilibre équitable des intérêts lors d’affaires et de procédures nécessitant une neutralité et une objectivité particulières.
Littérature et sources complémentaires
- Code civil allemand (BGB), notamment §§ 1626 et suivants, 1795, 1909-1915
- Loi sur la procédure en matière familiale et en matière de juridiction gracieuse (FamFG)
- Informations et guides des offices de la jeunesse régionaux sur la tutelle et la curatelle complémentaire
Remarque : Les informations présentées ont pour objectif d’informer objectivement sur la curatelle complémentaire dans le droit allemand et ne remplacent pas un conseil juridique individuel.
Questions fréquentes
Dans quelles situations une curatelle complémentaire est-elle ordonnée ?
Une curatelle complémentaire est généralement ordonnée par le tribunal de la famille lorsque l’autorité parentale des parents d’un mineur est partiellement limitée en raison d’un conflit d’intérêts concret ou d’obstacles factuels ou juridiques, ou que, pour certains actes juridiques, un représentant est nécessaire parce que les parents ne sont pas légalement habilités à les accomplir. C’est par exemple le cas lorsque les parents, avec leur enfant, participent ensemble à un acte juridique (par exemple lors d’un transfert de propriété immobilière), ce qui conduirait à une opération dite « pour soi-même » rendant indispensable la nomination d’un représentant neutre pour l’enfant. Une curatelle complémentaire peut également être nécessaire pour des affaires patrimoniales ou des conflits juridiques impliquant l’enfant, dans lesquels les parents ont eux-mêmes un intérêt ou sont en conflit. Le tribunal de la famille examine, au cas par cas, si les conditions de l’article 1909 BGB sont réunies et veille, au regard de l’intérêt supérieur de l’enfant, à une nomination adéquate.
Qui peut être nommé curateur complémentaire ?
En principe, toute personne majeure, juridiquement capable et appropriée peut être nommée curateur complémentaire par le tribunal de la famille. Il s’agit généralement de professionnels comme des avocats, des tuteurs ou d’autres personnes actives dans l’aide à la jeunesse, plus rarement des membres de la famille, à condition qu’il n’existe pas de conflit d’intérêts avec le mineur. L’aptitude est appréciée par le tribunal au regard de la fiabilité personnelle, de l’expérience et de l’indépendance. Si aucune personne appropriée n’est trouvée dans l’entourage de l’enfant, l’office de la jeunesse comme tuteur d’office ou une association tutélaire reconnue peuvent être désignés. La nomination porte toujours sur le domaine d’intervention clairement défini (par exemple pour certaines affaires patrimoniales), de sorte que le curateur complémentaire n’a pas de mandat général de représentation, mais agit seulement dans les domaines fixés.
Quelles sont les tâches concrètes du curateur complémentaire ?
Les missions du curateur complémentaire découlent de l’ordonnance du tribunal et sont toujours limitées à un champ d’intervention précis (partie de l’autorité parentale). Les tâches typiques sont la représentation du mineur pour certains actes juridiques (par exemple en matière successorale, de transfert de biens immobiliers, acceptation ou renonciation à une succession, conflits judiciaires), la gestion et la sécurisation du patrimoine ou la participation à des décisions sur le lieu de vie ou des mesures médicales, en cas de conflit d’intérêts des parents. Le curateur complémentaire doit rendre compte au tribunal de la famille et doit toujours agir dans l’intérêt supérieur de l’enfant au cours de son activité.
Combien de temps dure une curatelle complémentaire et comment prend-elle fin ?
La curatelle complémentaire dure en principe seulement tant que demeure la raison de sa nomination. Elle est limitée à l’accomplissement du domaine d’intervention précis et prend automatiquement fin lorsque la raison s’éteint, que l’enfant devient majeur ou que le conflit parental est résolu. Le tribunal de la famille peut mettre fin à la curatelle complémentaire par décision s’il n’existe plus de nécessité. En outre, il est toujours possible, pour un motif grave, de demander la révocation du curateur complémentaire, par exemple en cas de manque d’aptitude ou de manquements graves. Il n’y a pas de transformation automatique en une curatelle générale ou en tutelle.
Quels sont les droits et obligations des parents pendant une curatelle complémentaire ?
Les parents ne perdent pas en général l’autorité parentale lors de la mise en place d’une curatelle complémentaire, mais uniquement pour le domaine défini par le tribunal de la famille. En dehors de ce champ, leur autorité parentale demeure entièrement. Pour la partie concernée, les droits et obligations sont transférés au curateur complémentaire ; les parents ne sont donc plus habilités à représenter l’enfant ni à prendre des décisions à ce sujet. Ils sont cependant tenus de coopérer avec le curateur complémentaire et de fournir toutes les informations ainsi que les documents nécessaires à l’exercice de la curatelle.
Comment l’activité du curateur complémentaire est-elle contrôlée et financée ?
L’activité du curateur complémentaire est soumise à la surveillance du tribunal de la famille. Le curateur a l’obligation de rendre régulièrement compte de ses mesures au tribunal. Notamment pour la gestion du patrimoine ou pour certaines décisions importantes (exemple : vente de biens immobiliers), une autorisation du tribunal est souvent nécessaire. La rémunération du curateur complémentaire est régie par les dispositions du § 1836 BGB et est soit prélevée sur les biens de l’enfant, soit, si ceux-ci sont insuffisants, prise en charge par des fonds publics (trésor public) en tant que rémunération ou indemnité. Lors de la nomination d’un tuteur professionnel ou d’une association, une rémunération forfaitaire peut être versée.
Dans quelle mesure la curatelle complémentaire peut-elle être influencée par une demande ?
Une curatelle complémentaire peut en principe être ordonnée non seulement d’office par le tribunal, mais aussi sur demande des parents, de l’office de la jeunesse ou, dans certains cas, de l’enfant lui-même (s’il est apte à comprendre). Il est également possible de demander, en présence de circonstances nouvelles, l’extension ou la limitation du champ d’intervention, ou la révocation ou la substitution du curateur complémentaire. Le tribunal examine chaque modification en détail, en tenant toujours compte de l’intérêt supérieur de l’enfant et de la nécessité d’une curatelle complémentaire. Des recours contre les mesures du curateur peuvent également être formés devant le tribunal de la famille, qui décidera si une intervention est nécessaire.