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Contrefaçon de timbres fiscaux

Notion et signification de la falsification de signes de valeur

La falsification de signes de valeur désigne, en droit pénal allemand, la fabrication, l’altération ou la mise en circulation non autorisée de signes de valeur dans le but de les faire passer pour authentiques ou de les déclarer valides. Cela inclut en particulier la falsification de timbres-poste (signes postaux), de timbres fiscaux, de titres de transport, de marques ou d’autres signes officiels, qui représentent une certaine valeur ou un paiement. La falsification de signes de valeur est punissable et appartient à la fois aux infractions liées aux documents et aux infractions portant atteinte à la confiance publique dans les systèmes de paiement et de facturation.

Fondements juridiques de la falsification de signes de valeur

Code pénal (StGB)

La base juridique de la falsification de signes de valeur se trouve à l’article 148 du Code pénal allemand (StGB). Cette disposition couvre à la fois la fabrication et l’altération des signes de valeur, étendant ainsi la protection des documents aux signes officiels à fonction de valeur.Texte de l’article 148 StGB (version abrégée) : Quiconque, dans l’intention de tromper dans les relations juridiques, fabrique ou altère des signes de valeur ou met de tels signes en circulation, est puni d’une peine privative de liberté pouvant aller jusqu’à cinq ans ou d’une amende.

But de la protection de la réglementation

Le bien juridique protégé par cette disposition est la confiance publique dans l’authenticité et l’intégrité des signes de valeur en tant que moyens de paiement ou justificatifs. Le législateur veille ainsi à ce que les citoyens et les entreprises puissent se fier à la validité et à l’authenticité des signes de valeur.

Éléments constitutifs de la falsification de signes de valeur

Élément objectif

L’élément objectif de la falsification de signes de valeur englobe les actes suivants :

  • Contrefaçon : La création complète d’un signe de valeur inexistant dans le but de simuler un original authentique.
  • Altération : La modification d’un signe de valeur authentique de manière à en faire un autre signe ou un signe de valeur supérieure.
  • Mise en circulation : La diffusion ou la remise de signes de valeur falsifiés ou altérés à des tiers, comprenant aussi bien la transmission effective que la simple mise à disposition.

Font notamment partie des signes de valeur concernés :

  • Signes postaux (timbres-poste)
  • Signes fiscaux (timbres fiscaux, cachets)
  • Tickets de transport pour les transports publics
  • autres signes de valeur émis par l’État ou une autorité à fonction de paiement ou de justificatif

Élément subjectif

Il est requis, au minimum, une intention conditionnelle, c’est-à-dire que l’auteur doit savoir ou accepter que le signe de valeur soit contrefait ou altéré et introduit dans les relations juridiques dans une intention frauduleuse. La négligence n’est pas suffisante.

Intention de tromper

L’auteur doit agir dans le but de tromper sur l’authenticité ou la valeur du signe de valeur dans les relations juridiques.

Peines et autres conséquences juridiques

Peine encourue

Pour la falsification de signes de valeur, l’article 148 StGB prévoit une peine allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ou une amende. Dans les cas particulièrement graves, par exemple en cas de falsifications nombreuses ou d’une commission organisée des faits, les peines peuvent être supérieures.

Tentative et préparation

La tentative de falsification de signes de valeur est également punissable selon l’article 148 al. 1 StGB. Déjà les actes préparatoires, comme la réalisation de matrices d’impression ou d’autres moyens destinés à la falsification, peuvent, sous certaines conditions, être punis conformément à l’article 149 StGB.

Saisie et destruction

Les signes de valeur falsifiés ou altérés, ainsi que les plaques d’impression, timbres ou autres moyens de falsification, sont en principe soumis à la saisie et à la destruction par les autorités compétentes.

Distinction avec d’autres infractions

Falsification de documents (§ 267 StGB)

La falsification de signes de valeur doit être distinguée de la falsification de documents, qui concerne l’imitation ou la modification de documents écrits. Les signes de valeur, cependant, sont des signes officiels avec une valeur déterminée, dont la falsification fait l’objet d’une disposition pénale autonome.

Falsification de monnaie (§ 146 StGB)

La falsification de moyens de paiement (espèces, pièces de monnaie) est sanctionnée séparément à l’article 146 StGB. La falsification de signes de valeur concerne, elle, des signes non monétaires à caractère de valeur.

Falsification de cartes de paiement (§ 152a StGB)

La falsification de cartes de paiement à fonction de garantie, telles que les cartes de crédit, est spécialement réglée à l’article 152a StGB et constitue une infraction distincte.

Pertinence pratique et formes typiques

Formes typiques

La falsification de signes de valeur concerne principalement les timbres-poste et les titres de transport. Il s’agit souvent de « reconditionner » des signes déjà utilisés ou d’en créer de nouveaux par des procédés techniques (impression, copie). Dans la pratique, ces faux sont utilisés pour contourner des taxes ou droits, ou à des fins de commerce illégal.

Importance dans les moyens de paiement modernes

Avec le recul des signes de valeur traditionnels en raison de la numérisation (par exemple, billets électroniques), l’importance de la falsification de signes de valeur a diminué, mais elle continue à concerner des domaines sensibles, comme dans le trafic postal international ou pour les signes fiscaux.

Aspects procéduraux en droit pénal

Enquête pénale

En cas de soupçon de falsification de signes de valeur, les autorités d’enquête ciblent particulièrement les imprimeries, plateformes Internet et marchés illégaux. La saisie des matériels de falsification et l’analyse des voies de diffusion jouent un rôle essentiel.

Difficultés de preuve et expertises

Au cours de la procédure pénale, des expertises techniques sont régulièrement ordonnées pour déterminer l’authenticité et les caractéristiques de falsification des signes de valeur. La distinction entre signes authentiques et contrefaits peut être complexe et nécessite des analyses criminalistiques spécialisées.

Prescription

Le délai de prescription pour la falsification de signes de valeur est en principe de cinq ans, selon l’article 78 StGB, et peut aller jusqu’à dix ans dans les cas particulièrement graves. Ce délai commence à courir à partir de la fin de l’acte puni par la loi.

Aspects internationaux

La falsification de signes de valeur n’est pas un phénomène exclusivement national. Des accords internationaux, comme l’Union postale universelle (UPU) ou des coopérations policières bilatérales, visent également à protéger les signes officiels contre les tentatives de falsification. La coopération dans le cadre d’enquêtes transfrontalières prend une importance croissante dans le contexte du trafic postal et des paiements internationaux.

Littérature et sources complémentaires

  • Tröndle/Fischer : Code pénal et lois annexes
  • Schönke/Schröder : Commentaire du StGB
  • Fischer : Code pénal
  • BGHSt et autres jurisprudences concernant la falsification de signes de valeur

Remarque : Cette entrée lexicale sur la falsification de signes de valeur offre une vue d’ensemble détaillée et objective du concept, de ses bases juridiques, de ses éléments constitutifs et de ses aspects pratiques en droit pénal allemand.

Questions fréquemment posées

Quelles dispositions légales s’appliquent à la falsification de signes de valeur ?

L’appréciation pénale de la falsification de signes de valeur est principalement régie, en droit allemand, par les articles 148 et 149 du Code pénal (StGB). Sont notamment visés la fabrication, l’altération et la mise en circulation de signes de valeur faux ou altérés. Selon la loi, le terme « signe de valeur » comprend les signes officiels servant à justifier des paiements, taxes ou redevances, par exemple timbres-poste, signes fiscaux, timbres ou marques de document. La réglementation englobe tant la production que la distribution de telles falsifications. Selon les circonstances, d’autres dispositions peuvent également s’appliquer, telles que la falsification de documents ou l’escroquerie (§§ 267, 263 StGB) si d’autres intérêts juridiques sont lésés en lien avec les signes de valeur falsifiés.

Quelles actions sont considérées légalement comme de la falsification de signes de valeur ?

Le droit pénal allemand regroupe un large éventail d’actes sous l’infraction de falsification de signes de valeur. Cela comprend notamment la fabrication, c’est-à-dire la réalisation non autorisée d’une copie d’un signe de valeur authentique, et l’altération, définie comme la transformation d’un signe authentique afin qu’il apparaisse comme un autre ou d’une valeur supérieure. Il n’y a pas que la production qui est punissable, mais aussi l’introduction, l’obtention, la mise en circulation ainsi que l’utilisation d’une falsification. Même les actes préparatoires, tels que la possession de matériels ou de matières premières destinés à la falsification, sont spécialement réprimés par l’article 149 StGB.

Quelles peines sont encourues en cas de condamnation pour falsification de signes de valeur ?

En cas de condamnation pour falsification de signes de valeur selon l’article 148 StGB, la loi prévoit une peine d’emprisonnement d’un à dix ans ; dans les cas moins graves, la peine peut aller de six mois à cinq ans. Cette fourchette témoigne de l’importance du bien juridique que constitue l’intégrité des documents officiels. Pour les infractions préparatoires prévues par l’article 149 StGB, comme la fabrication ou la fourniture d’outils de falsification, des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans ou des amendes sont prévues. Par ailleurs, des peines complémentaires (p. ex. confiscation des moyens de l’infraction) peuvent également être prononcées.

Quel rôle joue l’intention de l’auteur dans l’infraction de falsification de signes de valeur ?

La loi exige, pour que la falsification de signes de valeur soit punissable au titre de l’article 148 StGB, la volonté délibérée, c’est-à-dire que l’auteur doit savoir et vouloir fabriquer, altérer ou mettre en circulation un signe de valeur. Il suffit déjà d’une intention conditionnelle, c’est-à-dire d’accepter la réalisation de l’infraction. Une intention spécifique d’enrichissement ou de nuire n’est pas nécessaire pour l’infraction principale. Pour les actes préparatoires visés par l’article 149 StGB, il suffit de prouver que les dispositifs concernés « sont destinés à la falsification de signes de valeur ».

Des actes commis par négligence sont-ils également punissables ?

La falsification de signes de valeur selon les articles 148 et 149 StGB est une infraction exclusivement intentionnelle. Les actes commis par négligence — c’est-à-dire lorsque l’auteur ne constate pas ou ne souhaite pas sciemment la réalisation de l’infraction, par manque d’attention ou de diligence — ne sont pas couverts par l’infraction. Un erreur sur l’authenticité d’un signe de valeur peut, dans certains cas, constituer une erreur sur les éléments constitutifs de l’infraction, excluant ainsi l’intention et donc la condamnation, notamment si la preuve d’une intention même conditionnelle ne peut être établie à l’encontre de la personne concernée.

Quelle est l’importance de la mise en circulation de signes de valeur falsifiés ?

La mise en circulation constitue un acte accompli qui est punissable, indépendamment de la fabrication ou de la falsification proprement dites. Il s’agit de la mise à disposition de tiers, notamment par vente, don ou prêt à des fins d’utilisation. Même la simple utilisation — par exemple l’envoi d’une lettre affranchie avec un timbre falsifié — suffit pour remplir l’élément matériel de l’infraction. La sanction encourue pour la mise en circulation est identique à celle de la fabrication ou de l’altération, ce qui reflète l’importance particulière attribuée par le législateur à la diffusion de signes falsifiés et au danger pour la sécurité des échanges.

Quelles autres conséquences pénales peuvent s’ajouter à la peine principale ?

Outre la peine principale de prison ou d’amende, il peut également y avoir des conséquences accessoires. Cela inclut la confiscation des instruments, machines et signes de valeur falsifiés (§§ 73 sqq. StGB). Dans certains cas, une interdiction professionnelle ou d’exercice peut être prononcée conformément à l’article 70 StGB, notamment si la position professionnelle a été abusée à l’occasion de l’infraction. Un signalement aux autorités compétentes, comme l’Office fédéral de la justice ou La Poste, est également possible, entraînant des mesures disciplinaires ou la suppression de certaines autorisations.