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Contrat de représentation

Concept et définition du contrat de gestion collective

Ein Contrat de gestion collective est un contrat de droit civil par lequel une partie (le mandant) transfère à une autre partie (généralement une société de gestion collective ou un autre organisme de représentation des intérêts, le mandataire) certains droits sur des œuvres ou prestations protégées par le droit d’auteur pour gestion fiduciaire ou propre. L’objectif du contrat de gestion collective est d’assurer une exploitation, une administration et une application efficaces et centralisées des droits d’auteur ou des droits voisins. Les contrats de gestion collective sont principalement utilisés dans le domaine du droit d’auteur et par les sociétés de gestion collective.

Fondements juridiques du contrat de gestion collective

Qualification légale

Le contrat de gestion collective n’est pas explicitement réglementé dans le Code civil allemand (BGB), de sorte que sa mise en œuvre concrète est essentiellement déterminée par les dispositions générales du droit des obligations ainsi que par les prescriptions pertinentes de la loi sur le droit d’auteur (UrhG) et la loi sur les sociétés de gestion collective (VGG). En particulier, les §§ 31 et suivants UrhG (octroi de droits), la VGG, ainsi que les statuts complémentaires et accords individuels entre les parties, déterminent le contenu et la structuration de la relation contractuelle.

Parties contractantes

Les parties contractantes typiques sont, d’une part, les auteurs, bénéficiaires de droits voisins ou titulaires de droits (par exemple, compositeurs, auteurs, musiciens, entreprises de radiodiffusion), et d’autre part, les sociétés de gestion collective (par exemple, GEMA, VG Wort, VG Bild-Kunst) ou d’autres organismes mandatés pour exercer les droits.

Nature juridique

Le contrat de gestion collective présente des traits d’un contrat de fourniture de services et d’un contrat de mandat (§§ 662 et suivants BGB), mais il s’agit souvent, par sa nature, d’un « contrat atypique ». Il peut être structuré comme une obligation durable, est généralement prévu pour une durée prolongée et est soumis aux particularités de la gestion fiduciaire et de l’exercice collectif des droits.

Éléments et contenu du contrat de gestion collective

Objet du contrat

L’objet principal du contrat est le transfert ou l’octroi de certains droits d’exploitation d’œuvres protégées par le droit d’auteur et/ou la mission de gestion des droits à rémunération légale. Sont fréquemment transmis les droits suivants :

  • Droit de reproduction
  • Droit de distribution
  • Droit de communication au public
  • Droit de mise à disposition du public
  • Droit à rémunération selon les §§ 27 et suiv., §§ 54 et suiv. UrhG (notamment rémunération pour appareils et supports vierges)

Droits et obligations des parties

Droits du mandataire

  • Exercice et gestion des droits transférés, en son nom propre ou au nom d’autrui
  • Exercice de réclamations à l’encontre de tiers (par exemple, utilisateurs ou contrefacteurs)
  • Encaissement et répartition des redevances de licence et des paiements de rémunération

Obligations du mandataire

  • Gestion régulière et appropriée des droits ainsi que comptabilisation transparente des rémunérations encaissées
  • Transmission des montants perçus aux ayants droit selon des plans de répartition prédéfinis
  • Obligation de rendre compte et d’information envers le mandant

Droits et obligations du mandant

  • Droit à une part des revenus de rémunération selon son propre répertoire et l’utilisation de celui-ci
  • Obligation de coopération pour la clarification des droits ainsi qu’éventuellement pour la déclaration des œuvres ou de leurs modifications

Durée et résiliation du contrat

Les contrats de gestion collective sont généralement conclus pour une durée indéterminée. Les prescriptions légales (§ 8 al. 1 VGG) exigent qu’une résiliation soit possible au plus tard à l’échéance d’un an à compter de la réception de la résiliation, sauf disposition contraire au contrat. Des dispositions spécifiques existent concernant les droits à rémunération ultérieure, ainsi que la fin du contrat et la rétrocession des droits.

Particularités relatives aux sociétés de gestion collective

Les sociétés de gestion collective sont soumises à la supervision légale (§ 19 VGG), et doivent notamment veiller à la protection des intérêts des titulaires de droits. Les contrats de gestion collective conclus avec des sociétés de gestion collective sont soumis à des obligations légales de transparence et d’information (cf. §§ 32 et suivants VGG), ainsi qu’à des exigences sur la prise de décision collective et la répartition des recettes.

Effets juridiques et conséquences du contrat de gestion collective

Effet obligeant

Par la conclusion d’un contrat de gestion collective, l’exercice exclusif ou non exclusif des droits concernés est transféré : cela signifie que la gestion de certains droits est attribuée exclusivement, ou conjointement avec d’autres droits, à l’organisme mandaté. En cas de droits de gestion exclusive, l’auteur n’a en principe plus la possibilité, pendant la durée du contrat, d’exercer ces droits lui-même ni d’en charger des tiers.

Effet vis-à-vis des tiers

Le mandataire acquiert par le transfert des droits la capacité de faire valoir les droits en son propre nom. Les tiers, tels que les exploitants et utilisateurs des œuvres, sont tenus de s’adresser directement au mandataire pour toute clarification relative aux droits.

Rétrocession des droits

À la fin du contrat de gestion collective, les pouvoirs transférés prennent fin, sauf si un délai de post-contractualité ou une période de liquidation a été contractuellement prévue. Les droits transférés à titre exclusif doivent, au plus tard à l’échéance du contrat, être rétrocédés.

Domaines d’application typiques et exemples

Secteur musical et littéraire

Les auteurs et musiciens concluent régulièrement des contrats de gestion collective pour l’exercice collectif de leurs droits par des sociétés de gestion collective. Ces sociétés se chargent de la délivrance de licences aux utilisateurs (par exemple, stations de radio, services de streaming) et versent la rémunération aux auteurs.

Secteur de l’image et du cinéma

Les auteurs d’images et producteurs de films ont également recours aux contrats de gestion collective pour la représentation auprès de tiers, notamment pour l’exercice des droits de communication au public ou de reproduction.

Science et enseignement

Les contrats de gestion collective sont de plus en plus utilisés dans le domaine des publications scientifiques et pour la gestion collective des droits de text and data mining.

Distinction avec d’autres formes contractuelles

Le contrat de gestion collective ne doit pas être confondu avec les licences simples, qui ne confèrent que des droits d’exploitation, sans que le licencié n’assume la mission de gestion collective ou fiduciaire. Contrairement au mandat d’administration ou au contrat d’agence, le contrat de gestion collective se caractérise par un transfert complet des droits et une fonction fiduciaire spécifique.

Importance en jurisprudence et en pratique

Les contrats de gestion collective occupent une place centrale en jurisprudence et en pratique, notamment en matière de gestion collective des droits. Les contrats fréquemment conclus par les sociétés de gestion collective font l’objet d’un contrôle judiciaire, en particulier en ce qui concerne les modalités de rémunération, la durée et la rétrocession des droits. En outre, les exigences en matière de transparence et d’obligations de reddition de comptes ont été davantage précisés ces dernières années par des réformes législatives.

Résumé

Le contrat de gestion collective est un instrument juridique essentiel pour la gestion, l’application et la licence efficaces des droits d’auteur et droits voisins. Il constitue le fondement légal de l’exercice collectif des droits par des organismes tels que les sociétés de gestion collective et contribue à l’équilibre des intérêts entre titulaires de droits, utilisateurs et exploitants. Le cadre légal garantit transparence, contrôle et juste rémunération des ayants droit.

Questions fréquemment posées

En quoi un contrat de gestion collective diffère-t-il juridiquement d’un contrat de licence ?

Sur le plan juridique, un contrat de gestion collective diffère fondamentalement d’un contrat de licence, car il est généralement conclu avec une société de gestion collective (par exemple, GEMA, VG Wort) et non avec un utilisateur individuel. Par ce contrat, le titulaire des droits transfère à la société de gestion collective certains droits d’exploitation à des fins fiduciaires, généralement sous forme d’autorisations exclusives. La société exerce les droits en son propre nom et pour son propre compte, gère les réclamations en cas d’utilisation illicite, octroie des licences et reverse les recettes aux ayants droit. À l’inverse, un contrat de licence règle exclusivement la relation entre le titulaire des droits (concédant) et le licencié ; le droit d’exploitation d’une œuvre spécifique est octroyé directement. Le contrat de gestion collective est en outre généralement régi par la loi sur la gestion collective du droit d’auteur (UrhWahrnG), qui prévoit des exigences et des droits particuliers pour les titulaires de droits et les sociétés de gestion collective, tandis que les contrats de licence relèvent essentiellement du droit commun des contrats et du droit d’auteur.

Le contrat de gestion collective est-il soumis à des exigences légales de forme ?

En principe, le contrat de gestion collective n’est soumis à aucune exigence légale de forme écrite selon le BGB ; néanmoins, pour des raisons de sécurité juridique et sur la base du § 6 al. 2 UrhWahrnG, les sociétés de gestion collective exigent généralement la forme écrite ou textuelle. Cela garantit la documentation claire des droits transférés et des obligations. En pratique, il est indispensable de dresser la liste exacte des droits concernés (par exemple, reproduction mécanique, communication au public) et des conditions applicables, afin d’éviter tout litige ultérieur portant sur l’étendue des prestations, la rémunération ou la résiliation. Les exigences de forme résultent en général des statuts de chaque société de gestion collective, qui prévoient, pour des raisons de transparence et de traçabilité, des conditions très précises pour la conclusion et la modification des contrats.

Quels droits sont généralement transférés par un contrat de gestion collective ?

Lorsqu’un contrat de gestion collective est conclu, les droits d’exploitation protégés par le droit d’auteur et les droits voisins nécessaires à la gestion sont régulièrement transférés à la société de gestion collective. Cela comprend en général le droit de reproduction, le droit de distribution, le droit de communication au public, le droit de radiodiffusion, ainsi que le droit de mise à disposition du public. Parfois, d’autres droits (éventuellement futurs) sont cédés sous forme de « forfait de droits ». Ce transfert est souvent total (exclusif), afin de permettre à la société une gestion juridique efficace et l’octroi de licences. Les réserves et limitations peuvent être documentées dans des accords complémentaires au cas par cas, notamment pour une utilisation privée personnelle ou pour certains modes d’exploitation non couverts.

Quelles obligations typiques incombent au titulaire de droits dans le cadre d’un contrat de gestion collective ?

Le titulaire des droits a notamment l’obligation de déclarer de façon complète et véridique l’ensemble des œuvres et droits devant faire l’objet d’une gestion collective. Afin d’assurer une répartition appropriée des rémunérations, le bénéficiaire doit transmettre régulièrement à la société de gestion collective les déclarations d’œuvres, modifications et actes de gestion pertinents dans les délais. Le titulaire s’engage également à ne pas exercer lui-même les droits transférés en dehors du contrat, ni à concéder des droits concurrents (obligation d’exclusivité). Une obligation de coopération dans la défense des droits ou pour la réclamation de dommages-intérêts peut aussi exister dans le cadre du contrat.

Comment la rémunération est-elle réglementée dans le contrat de gestion collective ?

La rémunération ne découle généralement pas directement du contrat individuel de gestion collective, mais des tarifs et plans de répartition fixés par la société de gestion collective et négociés avec les parties prenantes. Ces plans de répartition font partie du règlement et définissent en détail la manière dont les redevances de licence, les compensations et autres rémunérations perçues sont redistribuées. Le droit à percevoir la rémunération dépend essentiellement d’une déclaration correcte et dans les délais des œuvres, ainsi que du respect des prescriptions contractuelles et statutaires par le titulaire des droits. Les modifications apportées aux tarifs ou aux plans de répartition sont régulièrement décidées dans le cadre du processus démocratique des sociétés de gestion collective et communiquées à temps aux ayants-droit concernés.

Dans quelles conditions juridiques un contrat de gestion collective peut-il être résilié ?

En règle générale, le contrat de gestion collective prévoit des délais et modalités de résiliation fixes, issus des statuts des sociétés de gestion collective concernées. La résiliation ordinaire n’est souvent possible qu’à la fin d’une année civile, avec un préavis d’au moins trois à six mois. Indépendamment de cela, il existe, conformément au § 6 UrhWahrnG, un droit de résiliation extraordinaire pour motif grave, par exemple en cas de violation grave des obligations par la société ou de modification importante du cadre légal. Une révocation effective ou une résiliation partielle de certains droits peut nécessiter d’autres exigences statutaires ; la restitution de droits déjà concédés sous licence est généralement exclue, afin de préserver les relations d’utilisation existantes et la loyauté contractuelle de la société.