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Conseil municipal

Notion et classification juridique de la représentation municipale

Die Représentation municipale est un organe central de l’autonomie communale dans de nombreux Länder allemands, et correspond dans sa fonction à la représentation communale ou au conseil municipal. Elle représente démocratiquement les habitants d’une ville et exerce, conjointement avec le chef de l’administration principale, souvent le maire ou le bourgmestre, une fonction de direction et de contrôle au niveau communal. La forme précise, les compétences et la dénomination varient d’un Land à l’autre dans le cadre de l’autonomie communale, dont les principes sont fixés par la Loi fondamentale (art. 28 al. 2 GG) ainsi que par les constitutions communales respectives.

Évolution historique

L’institution de la représentation municipale s’est développée à partir des communes historiques du Moyen Âge, dans lesquelles d’abord des conseils, anciens ou assemblées de citoyens exerçaient l’autogestion. Avec la promulgation de règlements municipaux modernes dans les États allemands au XIXe siècle, la représentation élue est devenue un organe établi. Les constitutions communales des Länder, après 1945, ont redéfini cet organe en diversifiant parfois les appellations, telles que magistrat, conseil municipal, assemblée communale ou encore représentation municipale.

Fondements juridiques de la représentation municipale

Bases légales

Les bases juridiques de la représentation municipale résultent essentiellement :

  • Loi fondamentale (art. 28 al. 2 GG : garantie de l’autonomie communale)
  • Constitutions communales des différents Länder, notamment :

– Règlement communal général (GemO)
– Lois sur la constitution communale (KVG)
– Lois sur les élections communales (KWG)

  • Règlement intérieur de la commune concernée

Dans les constitutions communales respectives, la représentation municipale est désignée comme l’organe décisionnel suprême et sa composition, ses fonctions ainsi que les modalités électorales y sont régies.

Composition et élection

La représentation municipale se compose de membres élus, qui sont désignés au suffrage universel, égal, direct, secret et libre par les citoyennes et citoyens de la ville pour une période législative déterminée. Le nombre de membres dépend de la population et est fixé par la législation du Land concerné. Les sièges sont attribués selon les principes de la représentation proportionnelle ou du scrutin majoritaire. La représentation municipale se constitue lors d’une séance publique tenue immédiatement après les élections.

Missions et compétences

La représentation municipale est l’organe principal de la formation de la volonté communale et compétente pour toutes les affaires de la ville, sauf si celles-ci sont attribuées par la loi ou par le règlement intérieur à d’autres organes, en particulier au maire.

Parmi les missions les plus importantes figurent notamment :

  • Adoption et modification du règlement intérieur ainsi que d’autres règlements et ordonnances communaux
  • Adoption du budget, des règlements et des tarifs de la ville
  • Contrôle de l’administration par questions, rapports et consultation des dossiers
  • Décision sur des affaires essentielles telles que la planification urbaine, les plans d’utilisation des sols, les décisions d’investissement, la création et la participation à des entreprises communales
  • Nomination, élection et révocation du maire (selon la constitution communale)
  • Examen et approbation des comptes annuels ainsi que décharge de l’administration

Les compétences de la représentation municipale sont organisées selon le principe de la compétence générale, ce qui signifie qu’elle peut statuer sur toutes les affaires de la ville, sauf lorsque des organes spécifiques ou l’administration en sont responsables par la loi.

Fonctionnement et organisation

Règlement intérieur et commissions

La représentation municipale adopte un règlement intérieur déterminant la procédure de délibération et de prise de décision, les droits et devoirs des membres, l’organisation des séances et la création de commissions. Les commissions (par exemple finances, urbanisme, éducation, environnement) préparent les décisions de la représentation municipale ou peuvent être habilitées à décider définitivement dans certains domaines.

Prise de décision et publicité

Les décisions sont prises à la majorité des voix. Selon les principes de la constitution communale, les délibérations de la représentation municipale sont en principe publiques, afin de garantir la transparence et le contrôle démocratique. Des exceptions à la publicité ne sont admises que lorsque, par exemple, des droits de la personnalité ou des intérêts légitimes de tiers sont en jeu.

Droits et obligations des membres

Les membres de la représentation municipale ne sont pas liés par des instructions et ne sont soumis qu’à leur conscience (principe du mandat libre). Ils sont toutefois tenus de respecter les dispositions légales applicables au droit communal ou urbain, notamment en ce qui concerne la conformité, les conflits d’intérêts et le devoir de confidentialité.

Relations avec les autres organes communaux

Maire ou bourgmestre

Selon le règlement communal, il existe un modèle dit « de maire » (le maire préside la représentation municipale) ou un modèle « de magistrat » (séparation des secteurs administration et représentation). La représentation municipale élit, selon le droit du Land, le maire ou celui-ci est élu directement par la population. La coopération s’organise sur un principe de séparation des pouvoirs et de contrôle mutuel.

Administration

La représentation municipale a un droit d’instruction à l’égard de l’administration et contrôle ses activités. Toutefois, la gestion courante appartient au maire ou à l’administration. L’administration met en œuvre de manière contraignante les décisions de la représentation municipale.

Protection juridique et contrôle

Tutelle administrative

Les décisions de la représentation municipale sont soumises à la tutelle administrative par l’autorité compétente. Les mesures et délibérations contraires au droit en vigueur peuvent être annulées ou contestées.

Voies de recours

Les décisions de la représentation municipale peuvent être contestées par les habitants et les personnes concernées devant la juridiction administrative – notamment par le recours constitutionnel communal ou par la demande d’initiative citoyenne ou la pétition citoyenne. Les membres de la représentation municipale peuvent attaquer, via une procédure d’opposition, les décisions entachées d’illégalité.

Particularités selon les Länder

Le terme « représentation municipale » est principalement utilisé dans les constitutions communales de certains Länder du nord de l’Allemagne (par exemple Mecklembourg-Poméranie occidentale, Schleswig-Holstein). Alors que dans d’autres Länder, des notions telles que « conseil municipal » (Bavière, Saxe) ou « assemblée communale » (Hesse) sont usitées, la fonction demeure toutefois comparable.

Littérature et sources juridiques complémentaires

  • Loi fondamentale pour la République fédérale d’Allemagne
  • Règlements communaux et constitutions communales des Länder
  • Jurisprudence en droit communal (notamment les décisions des tribunaux administratifs)
  • Commentaires et ouvrages pédagogiques en droit communal

Remarque : La représentation municipale constitue le fondement démocratique de l’autonomie communale, garantissant la formation participative de la volonté commune et le contrôle des actes administratifs au niveau local. Sa configuration juridique suit les principes de la Loi fondamentale et de la législation de chaque Land.

Questions fréquemment posées

Qui est autorisé à participer aux séances de la représentation municipale ?

En principe, tous les membres élus de la représentation municipale peuvent participer aux séances ; cela concerne les conseillères et conseillers municipaux conformément aux dispositions communales applicables, telles que la constitution communale du Land concerné. En outre, la maire ou le maire peut également prendre part, s’il ou elle n’est pas membre de la représentation mais bénéficie d’un droit de participation en vertu de sa fonction. Les séances sont en principe publiques, ce qui signifie que les citoyennes, citoyens et autres personnes intéressées peuvent assister en tant qu’auditeurs, à moins qu’il ne s’agisse d’un point de l’ordre du jour non public (confidentiel). Dans ces cas, la représentation décide généralement de la non-publicité, par exemple pour des questions relatives à la protection des données, au secret fiscal ou à des questions de personnel. Ces dispositions découlent directement du règlement communal ou de la constitution communale, qui précisent les droits et obligations relatifs à la participation. Des experts, représentants de l’administration ou invités peuvent également être conviés à participer, si le sujet débattu l’exige. Leur présence est fixée par le règlement intérieur de la représentation municipale et requiert parfois une approbation par décision.

Comment la capacité de délibérer de la représentation municipale est-elle juridiquement réglementée ?

La capacité de délibérer (quorum) de la représentation municipale constitue un élément essentiel garantissant que les décisions sont prises sur une base suffisante et légitime. Selon les dispositions de la constitution communale ou du règlement communal applicable, la représentation municipale est en capacité de délibérer si plus de la moitié du nombre légal de ses membres est présente, sauf disposition contraire dans le règlement intérieur de la commune. Le quorum est vérifié en début de séance et, sur demande, également au cours de celle-ci. La présidente ou le président contrôle alors la présence via une liste nominative et en annonce le résultat. Si lors d’une séance le quorum est perdu, par exemple suite au départ de membres, les débats et décisions doivent être interrompus. En règle générale, le règlement intérieur prévoit la procédure à suivre, notamment une nouvelle vérification après une courte suspension. Toute décision prise malgré l’absence de quorum est nulle ; cela peut être constaté même a posteriori, ce qui peut entraîner des conséquences juridiques notables pour les mesures prises.

Sous quelles conditions un membre de la représentation municipale peut-il être exclu de la délibération et du vote ?

L’exclusion d’un membre de la représentation municipale de la délibération et du vote, également appelée interdiction de participation, est réglementée par le droit communal et en particulier par le règlement communal applicable. Un membre ne peut participer à la délibération ni à la prise de décision lorsqu’il est directement concerné par l’objet en cause, c’est-à-dire en cas d’intérêt personnel ou économique direct (§ 22 GO NRW, dispositions analogues dans d’autres Länder). Sont concernés les cas où le membre lui-même, ses proches, des personnes liées ou des entreprises qu’il représente peuvent tirer un avantage ou un préjudice de la décision. L’obligation de signaler une situation de conflit d’intérêts relève de la responsabilité du membre ; une omission peut entraîner la contestation des décisions prises et des sanctions disciplinaires. La décision d’exclure un membre est généralement prise par vote majoritaire de la représentation, après audition de l’intéressé. Les modalités précises sont également fixées dans le règlement intérieur.

Quels recours existent contre les décisions de la représentation municipale ?

Les décisions de la représentation municipale peuvent faire l’objet de différents contrôles juridiques. Tout d’abord, il est possible de faire vérifier une décision par l’autorité de tutelle administrative. Celle-ci peut intervenir lorsqu’un(e) citoyen(ne) dénonce une violation du droit en vigueur ou lorsque les conditions légales ne sont pas respectées. Par ailleurs, conformément à l’article 113 du Code de la juridiction administrative (VwGO), associé aux dispositions du droit communal, un recours en annulation peut être intenté devant le tribunal administratif si un droit subjectif-public est violé. Les acteurs communaux, tels que les groupes politiques ou des membres individuels, peuvent également porter certaines décisions devant la juridiction compétente dans le cadre du contentieux constitutionnel communal. Les citoyennes et citoyens peuvent, sous les conditions du référendum et de la pétition citoyenne, influencer ou faire abroger certaines décisions, pour autant que cela soit autorisé par le droit communal et effectué en temps utile. La recevabilité du recours dépend de la nature de la décision et de l’intérêt ou de la qualité de la personne ou collectivité requérante.

Comment la publicité des séances de la représentation municipale est-elle juridiquement réglementée ?

Le droit de publicité des séances est un principe fondamental de l’autonomie communale, garanti par les règlements communaux. Ainsi, les séances de la représentation municipale sont en principe publiques (§ 48 GO NRW, dispositions correspondantes dans d’autres Länder), sauf si des intérêts publics supérieurs ou des intérêts privés légitimes s’y opposent. La non-publicité d’une séance ou d’un point à l’ordre du jour doit être motivée et fait généralement l’objet d’une décision de la représentation. La publicité signifie que toute personne intéressée peut assister à la séance, dans la limite de la capacité d’accueil. La publication des ordres du jour ainsi que l’accès aux documents mis à disposition du public sont aussi garantis par les lois sur la liberté d’information et la transparence des Länder. Des manquements au principe de publicité peuvent entraîner l’illégalité, voire la nullité de décisions.

Quel est le rôle des groupes politiques et quel est leur statut juridique au sein de la représentation municipale ?

Les groupes politiques sont des associations volontaires d’au moins deux membres de la représentation municipale, partageant une orientation politique commune. Leur statut juridique est déterminé dans le règlement communal du Land et dans le règlement intérieur de la représentation. Ils bénéficient de droits et devoirs propres : ils ont droit à des moyens financiers, matériels et humains appropriés (dotations pour les groupes politiques), peuvent déposer des motions et questions, et participent à la répartition des sièges dans les commissions et autres organes. Le statut de groupe est soumis à des critères minimaux définis dans le règlement intérieur, notamment un nombre minimum de membres. Les groupes jouent un rôle central dans la formation et la transmission de la volonté politique entre les citoyens et l’organe municipal. Ils peuvent en outre saisir la juridiction administrative si leurs droits à l’égalité de traitement ou à la participation sont bafoués.

Comment les commissions de la représentation municipale sont-elles constituées et quelle est leur fonction juridique ?

Les commissions sont instituées par la représentation municipale pour préparer des décisions ou pour décider de façon définitive dans certains domaines. Leur fondement juridique se trouve dans le règlement communal, qui permet à la représentation de constituer des commissions permanentes ou temporaires pour mieux répartir les tâches et traiter les dossiers (§ 57 GO NRW, par exemple). La taille, la composition et les compétences des commissions sont fixées par règlement ou règlement intérieur. En principe, leur constitution respecte la proportionnalité des groupes pour garantir le principe majoritaire et les droits des minorités. Les commissions peuvent être dotées de pouvoirs décisionnels propres (« commissions décisionnelles »), à défaut, elles préparent les décisions de l’organe principal (« commissions préparatoires »). Leurs séances sont en principe publiques, sauf intérêts dignes de protection. Les membres sont soumis aux mêmes interdictions de participation que les membres de l’assemblée municipale elle-même.

Quelles règles particulières s’appliquent à la rédaction et à la publication des décisions ?

L’établissement d’un procès-verbal des séances du conseil municipal est prescrit par la loi et constitue un moyen de preuve essentiel quant au déroulement régulier de la séance et à la légalité des décisions prises. Les exigences relatives à la documentation sont régies par le règlement communal applicable ainsi que par le règlement intérieur du conseil municipal. Le procès-verbal doit au minimum mentionner les noms des membres présents, le déroulement essentiel des délibérations, le texte exact des décisions prises ainsi que, le cas échéant, les avis divergents et les résultats des votes. En règle générale, le procès-verbal est signé par le président ou la présidente. Les décisions ayant un effet public ou des répercussions sur des tiers doivent être publiées de manière appropriée, par exemple par affichage, dans les bulletins officiels ou sur les plateformes numériques de la commune. L’accès aux décisions non publiques est en principe limité aux membres du conseil municipal et à l’administration, afin de protéger les intérêts légitimes. Les réclamations ou objections concernant le procès-verbal doivent être formulées dans un délai déterminé ; passé ce délai, il est réputé approuvé et constitue un document contraignant.