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Communauté de but

Notion et qualification juridique de la communauté de but

Als Communauté de but La « communauté de but » est comprise dans le droit allemand comme une forme d’association de plusieurs personnes, exclusivement orientée vers la réalisation d’un objectif commun, le plus souvent objectif et concret, sans qu’un lien personnel approfondi ou une coopération économique ne doive nécessairement être mis en avant. La communauté de but constitue une forme particulière d’association de personnes et se caractérise notamment par l’absence de liens juridiques étendus et par l’existence d’un objectif déterminé de manière précise.

Distinction par rapport aux autres formes de communauté

Contrairement aux groupements conçus pour durer , comme c’est le cas des sociétés civiles (§§ 705 et suivants BGB) ou des personnes morales (par exemple associations selon § 21 BGB), la communauté de but est souvent de courte durée et n’existe que tant que l’objectif poursuivi l’exige. La communauté de but se distingue également des communautés d’intérêts, des groupements de travail ou des communautés de vie, en ce qu’il ne s’agit justement pas d’une relation de solidarité personnelle ou économique établie dans la durée.

Nature juridique de la communauté de but

Conditions et caractéristiques

Pour reconnaître l’existence d’une communauté de but, les caractéristiques suivantes sont notamment déterminantes :

  • Groupement de plusieurs personnes physiques ou morales
  • Objectif commun supra-individuel, qui est au premier plan
  • Aucune ou seulement une très faible obligation juridique commune
  • Absence de personnalité juridique propre
  • Lien établi uniquement dans le but poursuivi (par exemple pour la réalisation d’un événement unique ou d’une mission)

Dans la pratique, les communautés de but sont souvent qualifiées juridiquement de « groupements de fait ». Elles se caractérisent notamment par l’absence de toute structure sociétaire étendue et la relation entre les participants sert principalement au but ou à l’occasion déterminés.

Qualification juridique et formation

Les communautés de but naissent en principe de manière informelle par un accord de volonté de leurs membres, le plus souvent par une convention expresse (verbale ou écrite), mais parfois aussi tacitement par une action commune orientée vers un objectif. Juridiquement, la communauté ainsi créée n’a ni la personnalité juridique propre, ni la qualité de société au sens du § 705 BGB, dès lors qu’aucun lien supplémentaire ni intention de réaliser un profit n’existe.

Formes typiques et cas d’application

Exemples de communautés de but

Les communautés de but se retrouvent dans de nombreux contextes sociaux et économiques. Les cas d’application typiques sont notamment :

  • Covoiturages pour l’utilisation commune d’un moyen de transport en vue de trajets aller et retour partagés
  • Groupements d’achat pour obtenir des remises sur quantité, sans autres obligations
  • Groupes de préparation d’examens pour une préparation collective à une date précise
  • Communauté visant la visite commune d’une manifestation
  • La création de communautés d’habitation pour des tâches organisées en commun, telles que l’entretien du jardin ou le service hivernal

Communautés de but en droit du travail

En droit du travail et de la sécurité sociale, les communautés de but ont une importance particulière. Selon § 2 al. 1 n° 1 SGB VII (Code social allemand Livre VII – Assurance accidents légale), une communauté de but peut, en tant que groupement en vue de la réalisation commune de manifestations ou de mesures, bénéficier de la couverture d’assurance accident. Cela concerne par exemple le covoiturage dans le cadre professionnel, qui est souvent reconnu par la jurisprudence comme communauté de but lorsqu’un objectif commun est clairement identifiable.

Communautés de but en droit du bail et colocation

Les communautés de but sont également fréquemment pertinentes en droit du bail. Les colocations, dans lesquelles des personnes louent ensemble un logement sans envisager pour autant une communauté de vie plus approfondie, sont juridiquement considérées comme des communautés de but. Leur importance se situe particulièrement au regard des questions de responsabilité vis-à-vis du bailleur ou de tiers, ainsi que de la réglementation interne des droits et obligations entre membres.

Effets juridiques et responsabilité

Effet de liaison entre les participants

Les obligations au sein d’une communauté de but sont en principe limitées à l’objectif poursuivi. Faute de relation de droit des sociétés, les membres n’assument pas d’engagements étendus – sauf accord contraire exprès. Le droit général des obligations régit alors les droits et devoirs réciproques, par exemple en matière de partage des frais dans un covoiturage.

Relations extérieures et responsabilité envers les tiers

La responsabilité externe des personnes réunies dans une communauté de but est en principe limitée aux relations contractuelles avec les tiers. Une responsabilité solidaire n’existe pas sans base contractuelle expresse. La clause d’exclusion de responsabilité au sein du groupe peut résulter d’un arrangement commun, mais la responsabilité délictuelle individuelle reste applicable (§§ 823 et suivants BGB).

Aspects de droit de la sécurité sociale

La communauté de but peut, dans un cas particulier, constituer un facteur important pour les questions de droit des assurances. Les tribunaux examinent par exemple si certains accidents, dans le cadre du covoiturage, peuvent être qualifiés d’accidents du travail au sens de l’assurance accidents légale. L’élément déterminant est en général que le but commun soit clairement identifiable et vise un objectif en lien avec l’employeur.

Dissolution et fin de la communauté de but

Une communauté de but prend fin généralement avec la réalisation ou la disparition de l’objectif poursuivi. La fin intervient automatiquement lors de l’achèvement de l’action visée ou si le but devient impossible à atteindre. Des accords individuels sur la continuation ou la dissolution anticipée sont autorisés ; chaque membre peut en principe déclarer son retrait, à condition de ne pas anéantir par là-même l’objectif défini.

Communauté de but en matière fiscale

En droit fiscal allemand, les communautés de but peuvent notamment prendre de l’importance dans le traitement de la TVA des prestations ou la répartition de charges générées en commun. Pour l’évaluation fiscale, il importe de savoir si la communauté de but agit en tant qu’assujetti au sens du § 2 UStG et si ses membres acquittent la TVA de manière collective ou individuelle. Il convient au besoin d’examiner la répartition du droit à déduction.

Littérature et sources

La présentation se fonde sur la littérature spécialisée relative à la définition du terme dans les commentaires du BGB, diverses décisions de la Cour fédérale de justice et des tribunaux régionaux, ainsi que sur des publications concernant la distinction de la communauté de but en droit du travail et de la sécurité sociale.


Remarque : En raison de leur diversité et de l’absence régulière de liens juridiques approfondis, les communautés de but doivent toujours être appréciées au cas par cas. Bien que de nombreux principes semblent d’application générale, des dispositions légales particulières (par exemple en droit de la sécurité sociale ou en matière fiscale) peuvent prévoir des règles dérogatoires.

Questions fréquentes

Quelles conditions juridiques doivent être réunies pour qu’une communauté de but soit reconnue ?

Pour la reconnaissance juridique d’une communauté de but, il est généralement exigé que plusieurs personnes s’associent volontairement et contractuellement afin de poursuivre un objectif commun et licite, qui n’est pas orienté vers la réalisation d’un profit. L’objectif doit être clairement défini et autorisé par la loi ; les contenus immoraux ou illégaux entraînent la nullité de l’accord (§ 134, § 138 BGB). Une certaine organisation doit également être identifiable, se manifestant le plus souvent par les droits et obligations des membres ainsi que par un ordre interne. Bien qu’un contrat écrit ne soit pas obligatoire, il est fortement recommandé pour des raisons de preuve. L’accord de volonté des participants à exercer une activité commune sur la base d’obligations réciproques est juridiquement nécessaire. Selon le but et la structure, d’autres exigences issues de lois spéciales (par exemple droit des associations, droit des sociétés) peuvent s’appliquer.

En quoi la communauté de but se distingue-t-elle juridiquement d’une société civile (GbR) ?

Bien que ces deux formes juridiques impliquent une association de plusieurs personnes aux fins d’atteindre un objectif commun, il existe des différences importantes. La société civile (GbR) selon §§ 705 sqq. BGB vise toujours une activité économique ou la poursuite commune d’un but déterminé, également idéal. Une communauté de but, au contraire, ne poursuit en règle générale aucun profit économique, mais un but idéal ou social (par exemple le covoiturage, les groupements d’achat, l’entraide de voisinage). Alors que la GbR connaît des règles étendues en matière de responsabilité et de gestion, la communauté de but est généralement encadrée de manière plus souple, la répartition des responsabilités découlant principalement des accords entre membres. Si la communauté de but ne remplit pas les conditions d’une GbR, elle ne relève généralement pas des particularités prévues par le droit des sociétés.

Quelles sont les règles de responsabilité applicables aux membres d’une communauté de but ?

La responsabilité au sein d’une communauté de but dépend essentiellement du contrat de base et de sa structuration concrète. Si les membres ont expressément convenu de limitations de responsabilité, cet accord interne prévaut d’abord. En l’absence d’accord, une responsabilité solidaire de tous les participants peut s’appliquer dès lors que des engagements ont été pris vis-à-vis de tiers. Si la communauté de but correspond de fait à une GbR, les règles légales correspondantes s’appliquent (§§ 705 sqq. BGB), selon lesquelles les associés sont également personnellement et indéfiniment responsables des dettes de la société. En cas de poursuite exclusive d’un but interne sans relations juridiques avec des tiers, seuls les membres sont liés entre eux par les accords pris. Une négligence grave ou une faute intentionnelle d’un membre peut fonder des cas particuliers de responsabilité. Il est donc conseillé de régler explicitement et clairement les questions de responsabilité dans le contrat de fondation.

La création d’une communauté de but est-elle soumise à autorisation ou à déclaration ?

La constitution d’une simple communauté de but ne nécessite en principe ni autorisation administrative, ni déclaration. Il s’agit d’un accord privé. La situation est différente si la communauté de but exerce une activité économique pour laquelle, par exemple, une déclaration d’activité est requise, ou si, en raison de son organisation (statuts, direction), elle franchit le seuil de l’association enregistrée ou d’une autre personne morale. En cas de perception de revenus, les dispositions fiscales doivent éventuellement être respectées (par exemple, déclaration auprès de l’administration fiscale, obligations de déclaration d’impôt). Certaines activités peuvent aussi être soumises à des obligations de déclaration ou d’autorisation particulières (par exemple, conduite de véhicules ou exploitation d’installations dangereuses). Mais la création même est, en droit, informelle et simple.

Comment une communauté de but est-elle dissoute sur le plan juridique ?

La dissolution d’une communauté de but est principalement régie par les conditions fixées dans le contrat fondateur. En général, la fin de la réalisation du but, son accomplissement ou son impossibilité, ainsi que la sortie ou le décès de membres, sont convenus comme motifs de dissolution. À défaut de dispositions contractuelles, les §§ 723 sqq. BGB s’appliquent par analogie, ce qui signifie que chaque membre peut en principe résilier à tout moment, sauf en cas de résiliation intempestive. En cas de dissolution, les éventuels biens communs sont répartis au prorata (§ 730 BGB par analogie). Pour les acquisitions ou engagements collectifs, un décompte est requis. Les obligations restantes envers des tiers doivent être honorées collectivement, sauf disposition contraire sur la responsabilité.

Quelles sont les conséquences fiscales d’une communauté de but ?

La pertinence fiscale d’une communauté de but dépend du domaine d’activité concret et de l’organisation. En principe, les communautés de but purement privées, dont les activités restent dans la sphère privée et qui ne poursuivent aucun but lucratif, ne sont pas imposables. Si des revenus sont toutefois générés (par exemple, achat collectif puis revente), une imposition peut intervenir. Dans ce cas, l’administration fiscale peut considérer la communauté comme une société de personnes ou une GbR et la soumettre à des obligations déclaratives. Des obligations de TVA sont également envisageables si des prestations sont effectuées contre rémunération. Les contributions des membres pour la couverture des coûts ne sont toutefois pas soumises à l’impôt. Il est recommandé de consulter un conseiller fiscal en cas d’incertitude.

Une communauté de but peut-elle conclure des contrats en droit ?

Oui, dans la mesure où la communauté de but, ou ses membres la représentant auprès des tiers, dispose de la capacité juridique, elle peut conclure des contrats. Comme les communautés de but n’ont généralement pas de personnalité juridique propre, soit tous les membres contractent ensemble, soit une représentation interne est désignée pour agir au nom de tous. Les contrats produisent alors leurs effets directement à l’égard des personnes concernées. Lorsqu’il existe des engagements envers des tiers, les membres sont redevables selon les dispositions contractuelles ou solidairement à défaut de règlement. Pour des questions de sécurité juridique, il est vivement conseillé de régler les modalités de représentation par écrit dans le contrat fondateur pour toutes les affaires internes et externes.