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Champ d’action personnel

Définition du terme : Compétence propre

Der compétence propre est un terme central du droit public, en particulier du droit communal en Allemagne et en Autriche. Il désigne le domaine de compétence dans lequel les collectivités territoriales communales (telles que les communes, les villes ou les arrondissements) exercent leurs missions de manière autonome et sous leur propre responsabilité, sans être soumises, dans des cas concrets, à des instructions des autorités de tutelle de l’État.


Fondement juridique de la compétence propre

Autonomie communale

Le principe de la compétence propre repose sur le principe de l’autonomie communale, garanti par la Loi fondamentale (article 28, alinéa 2 GG). Les communes et arrondissements ont le droit de régler toutes les affaires de la communauté locale dans le cadre des lois, sous leur propre responsabilité. Ces missions sont qualifiées de affaires relevant du domaine de compétence propre ainsi désignées.

Distinction avec le domaine de compétence déléguée

Juridiquement, il existe une distinction claire entre :

  • Compétence propre: missions exercées par la commune sous sa propre responsabilité.
  • Compétence déléguée: missions étatiques confiées à la commune par la loi ou le règlement pour être exécutées au nom de l’État et sous sa surveillance.

Cette distinction est importante pour déterminer l’étendue de la liberté décisionnelle communale ainsi que les droits de contrôle et d’instruction des autorités supérieures.


Contenu et exemples du domaine de compétence propre

Missions relevant de la compétence propre

Relèvent du domaine de compétence propre toutes les affaires intéressant la communauté locale et qui peuvent être réglées de manière autonome par le conseil municipal, les conseils de ville ou de commune. Sont par exemple inclus :

  • Élaboration du budget communal
  • Construction et entretien des équipements publics (par ex. écoles, installations sportives, établissements sociaux)
  • Organisation et financement des transports publics locaux
  • Perception des impôts et taxes locaux (par ex. taxe professionnelle, impôt foncier)
  • Soutien à l’art, à la culture et au sport au sein du territoire communal
  • Mesures de développement économique local

Dans ces domaines, la commune dispose généralement d’un pouvoir de planification et de marge de manœuvre, tant qu’aucune restriction légale expresse n’y fait obstacle.

Limites de la compétence propre

Bien que les communes soient autonomes dans leur domaine de compétence propre, elles sont néanmoins tenues de respecter les lois en vigueur ainsi que les droits fondamentaux. Le droit budgétaire communal, le droit des marchés publics ou encore le droit de l’environnement peuvent, en particulier, limiter la liberté de décision de la commune.


Liberté d’instruction et tutelle de l’État

Liberté d’instruction

Dans leur domaine de compétence propre, les communes agissent de manière autonome et ne sont en principe pas soumises à des instructions individuelles des autorités de l’État. Seule une simple tutelle de légalité: Les instances de contrôle des Länder veillent uniquement au respect des lois, mais non à l’opportunité des décisions communales.

Exceptions et droit d’intervention

Néanmoins, l’État peut intervenir dans le cadre de la tutelle de légalité en cas de faute grave ou d’irrégularité dans le comportement des organes communaux, par exemple en formulant des objections, en annulant des décisions, en procédant à des mesures de substitution ou en donnant des instructions pour rétablir la légalité.


Sources et bases juridiques

Allemagne

Der compétence propre est défini en Allemagne principalement par les réglementations suivantes :

  • Loi fondamentale, art. 28 II: garantie de l’autonomie communale
  • Constitutions communales des Länder: Ces lois des Länder (par ex. code municipal, loi sur la constitution communale) précisent les droits et obligations des communes concernant le domaine de compétence propre et déléguée.
  • Exemple : § 2 al. 1 du code municipal NRW: Les communes règlent toutes les affaires de la communauté locale dans le respect des lois et sous leur propre responsabilité.

Autriche

Également dans la Loi constitutionnelle fédérale (B-VG) la compétence propre est inscrite. La structure de base est comparable au système allemand : les communes disposent de l’autonomie et agissent dans le cadre de leur compétence propre, sauf lorsqu’elles agissent comme organes d’exécution pour les missions de l’État fédéral ou des Länder.


Jurisprudence relative à la compétence propre

L’interprétation des missions relevant du domaine de compétence propre et de l’étendue de l’autonomie communale a été précisée à de nombreuses reprises par les tribunaux administratifs et la Cour constitutionnelle fédérale. En particulier, lors de litiges sur la délimitation entre compétence propre et compétence déléguée, ou dans le contexte d’interventions de l’État, la jurisprudence revêt une grande importance.

Il est toujours déterminant de savoir si le domaine en question a été explicitement confié par la loi comme tâche relevant de l’instruction, ou s’il s’agit d’une affaire de la communauté locale.


Importance de la compétence propre pour la pratique communale

Le domaine de compétence propre confère aux communes un espace décisionnel et de création protégé par la Constitution. Elles peuvent définir leurs propres priorités et gérer de manière autonome les intérêts de la communauté locale. L’autonomie communale dans son domaine de compétence propre constitue le fondement de la participation démocratique au niveau local.


Résumé

Der compétence propre désigne l’ensemble des missions des communes et autres collectivités territoriales gérées de façon autonome et sous leur propre responsabilité. Il forme le noyau de l’autonomie communale, particulièrement protégé en droit constitutionnel. Les communes bénéficient ainsi d’une grande liberté décisionnelle, mais doivent respecter le cadre légal et sont contrôlées par la tutelle de légalité.

Une compréhension approfondie de la compétence propre est essentielle pour situer les prérogatives communales, ainsi que les limites et possibilités de l’autonomie locale dans les systèmes juridiques allemand et autrichien.

Questions fréquentes

Quand parle-t-on, au plan juridique, d’un domaine de compétence propre ?

En droit, la compétence propre désigne principalement les secteurs d’activité d’une personne morale de droit public, généralement une commune ou une autre collectivité territoriale, que celle-ci doit et peut gérer de manière autonome, c’est-à-dire sans instruction ni ingérence d’organes de l’État. L’organisation et la délimitation du domaine de compétence propre sont réglementées légalement, notamment dans le droit constitutionnel communal. Parmi les exemples typiques de la compétence propre figurent la gestion autonome du patrimoine communal, la planification urbaine, l’organisation des équipements publics tels que les écoles et crèches, ainsi que le nettoyage des voiries locales. Les décisions dans ces domaines relèvent en principe de la compétence exclusive de la collectivité concernée ; les interventions de l’État ne peuvent intervenir que sur le plan juridique, par exemple par le contrôle de la légalité, mais non sur la base d’instructions.

Quelles limites juridiques encadrent la compétence propre ?

L’exercice de la compétence propre est soumis à différentes limites juridiques. D’abord, les missions communales dans ce domaine doivent toujours s’exercer dans le respect des lois en vigueur, qu’il s’agisse de lois fédérales, de lois des Länder ou des statuts communaux. La liberté décisionnelle de la collectivité est en outre limitée par le principe de légalité administrative, ce qui implique notamment de respecter les intérêts publics ainsi que les droits fondamentaux des tiers. Par ailleurs, les mesures de la compétence propre ne doivent pas empiéter sur les prérogatives supérieures de l’État ni sur la compétence déléguée. La tutelle communale vérifie régulièrement si la commune exerce ses missions correctement et dans le respect des pouvoirs qui lui sont légalement attribués, mais dans le cadre de la compétence propre, cette tutelle se limite généralement à la légalité et non au fond.

Dans quelle mesure la compétence propre est-elle soumise à la tutelle communale ?

La compétence propre est soumise à la tutelle communale sous forme de tutelle de légalité, mais non de tutelle de fond. Cela signifie que les autorités de tutelle compétentes contrôlent uniquement si la commune ou la collectivité respecte les lois et règlements en exerçant ses missions. Une intervention sur l’opportunité ou le contenu des décisions est exclue. La tutelle ne peut donc intervenir que si la commune viole des dispositions légales et peut alors imposer des mesures pour rétablir la légalité. Une influence sur le fond, comme l’instruction de prendre une mesure déterminée ou d’adopter une décision précise, est en principe exclue dans les affaires de la compétence propre.

Quels recours juridiques existent en cas de litige dans le domaine de compétence propre ?

En cas de litige portant sur les missions relevant de la compétence propre, par exemple entre une commune et une autorité de tutelle, les recours juridictionnels devant les tribunaux administratifs sont principalement ouverts. Typiquement, la collectivité peut, dans le cadre d’une contestation constitutionnelle communale (« Kommunalverfassungsstreitigkeit »), former un recours devant les juridictions administratives. Des recours comme l’opposition ou le recours en annulation peuvent également être exercés à l’encontre de mesures de tutelle intervenant pour constater une violation de la légalité dans la compétence propre. En pratique, ces litiges sont souvent complexes car ils concernent la distinction entre compétence propre et compétence déléguée, ainsi que l’étendue de la tutelle communale.

Une commune peut-elle déléguer ou céder des compétences relevant de son domaine propre ?

En principe, les collectivités ne peuvent pas transférer durablement à des tiers, en particulier à d’autres entités juridiques, des missions relevant de leur compétence propre. Cependant, un transfert de certaines tâches est possible si le droit du Land concerné le prévoit expressément ou si des dispositions déléguant le permettent. Dans une mesure limitée, l’organisation interne est autorisée, c’est-à-dire qu’il est possible de transférer certaines missions à des régies communales, syndicats de communes ou entreprises communales placées sous contrôle communal. Toutefois, le pouvoir décisionnel autonome et le droit de décision finale doivent toujours rester à la commune.

Comment le domaine de compétence propre est-il distingué des instructions de l’État ?

Le domaine de compétence propre se distingue strictement des missions relevant de la compétence déléguée, dans lesquelles la commune exerce des missions pour le compte de l’État, sur instruction et sous tutelle de fond de l’autorité étatique. Tandis que la compétence propre implique une véritable autonomie de gestion, la compétence déléguée est soumise aux instructions, décrets et ordres de l’État. La distinction se fonde sur l’attribution légale, qui définit quelles missions relèvent de l’autonomie communale et lesquelles sont exercées pour le compte de l’État.

Quelle est l’importance de la compétence propre pour la souveraineté financière des communes ?

La compétence propre inclut également la souveraineté financière de la commune, c’est-à-dire l’élaboration et l’exécution autonome du budget, la perception des impôts communaux et l’utilisation des recettes et dépenses communales. Ce pouvoir de gestion constitue un élément central de la garantie d’autonomie communale inscrite dans la Loi fondamentale (art. 28 al. 2 GG). Les atteintes à ce droit d’autonomie, notamment sous forme de pouvoirs de contrôle ou d’instruction excessifs de l’État, ne sont permises que dans des cas exceptionnels dûment justifiés. La commune décide donc elle-même de l’affectation de ses moyens, mais elle doit toujours respecter les prescriptions légales en matière de gestion budgétaire, en particulier l’exigence d’une gestion économique et économe ainsi que les limitations concernant l’endettement.