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Chambre pénale

Notion et fonction de la chambre pénale

Le terme « chambre pénale » désigne un organe de jugement au sein d’un tribunal, appelé à statuer en matière pénale. Des chambres pénales existent tant à la Cour fédérale de justice (BGH) qu’aux cours d’appel régionales (OLG) en Allemagne. Leur composition, leur compétence, ainsi que leurs missions et leur fonctionnement sont régis par diverses dispositions légales, notamment le Code de procédure pénale (StPO) et la loi sur l’organisation judiciaire (GVG). L’importance étatique des chambres pénales réside dans la garantie d’une décision indépendante, appropriée et conforme aux voies de recours sur les questions de droit pénal à chaque instance.


Bases légales et fondement juridique

Chambres pénales à la Cour fédérale de justice (BGH)

À la Cour fédérale de justice, plusieurs chambres pénales sont instituées afin de statuer sur les recours en révision et les plaintes en matière pénale. Les bases légales découlent en particulier de la loi sur l’organisation judiciaire (GVG) et du Code de procédure pénale (StPO).

Composition

Une chambre pénale de la Cour fédérale de justice se compose de cinq membres : un président et quatre assesseurs, dont généralement trois juges professionnels et deux juges non professionnels (assesseurs populaires). En règle générale, tous les membres sont des juges professionnels, le nombre et la composition exacte étant déterminés par le plan de répartition des affaires du tribunal.

Compétence

La compétence de chaque chambre pénale est fixée par le plan de répartition des affaires, qui attribue à chaque chambre les différents Länder ainsi que des domaines spécifiques d’infractions. Les chambres pénales de la BGH statuent notamment sur les révisions contre les jugements des cours d’appel régionales et des tribunaux régionaux dans les cas particulièrement graves.

Procédure

Le mode de fonctionnement des chambres pénales est déterminé par la StPO, notamment les dispositions relatives à la révision (§§ 333 et suivants StPO) et à la plainte (§§ 304 et suivants StPO). La chambre n’examine que les aspects juridiques de la décision contestée (ce que l’on appelle l’instance de recours).


Chambres pénales auprès des cours d’appel régionales (OLG)

Les cours d’appel régionales disposent également de chambres pénales en matière pénale. Leur fondement juridique se trouve aux §§ 119 et suivants GVG.

Missions

Les chambres pénales des cours d’appel régionales statuent principalement en tant qu’instances de recours sur les plaintes (par exemple, plaintes contre la détention provisoire ou la saisie) et les révisions contre les jugements des tribunaux d’instance, lorsque ceux-ci ont statué en première instance. Les chambres pénales des cours d’appel régionales jouent également un rôle particulier dans les affaires de sécurité de l’État (§ 120 GVG).

Composition

La composition est régie par le § 122 GVG. Une chambre pénale auprès d’une cour d’appel régionale se compose généralement de trois à cinq membres, qui sont pour la plupart des juges professionnels.


Différence avec d’autres formations de jugement

Chambres civiles

Contrairement aux chambres pénales, il existe également dans les tribunaux des chambres civiles, compétentes pour les affaires civiles et familiales. Alors que les chambres civiles traitent principalement des litiges de droit privé, le domaine d’intervention des chambres pénales concerne le droit pénal public.


Fonctionnement et prise de décision

Conduite de la procédure

Les chambres pénales agissent conformément aux dispositions de la StPO ainsi qu’au règlement interne de leur juridiction. Leur mission principale est le contrôle et la décision sur les recours contre les jugements rendus en première instance.

Délibération et vote

Après délibération, un jugement est rendu selon le principe de la majorité (§ 197 GVG). La prise de décision des chambres pénales se fait à huis clos ; la motivation du jugement est rédigée par écrit et communiquée aux parties au procès.


Importance dans le système juridique allemand

Les chambres pénales constituent un élément central du contrôle de l’État de droit sur les décisions des juridictions pénales. Par le contrôle et la correction des jugements, elles garantissent l’uniformité et l’évolution de la jurisprudence ainsi que la protection contre les erreurs judiciaires. Les décisions de la Cour fédérale de justice en matière pénale sont particulièrement fondamentales pour l’interprétation et le développement du droit pénal allemand.


Littérature et informations complémentaires


Résumé : La chambre pénale est une formation judiciaire auprès de la Cour fédérale de justice et des cours d’appel régionales, compétente pour statuer sur les recours en matière pénale. Composition, compétence et procédure sont fixées par la GVG et la StPO. Les chambres pénales assurent le contrôle de l’État de droit et l’uniformisation de la jurisprudence pénale en Allemagne.

Questions fréquemment posées

Quelles sont les missions d’une chambre pénale ?

La chambre pénale, au sein de la juridiction, est un organe de décision composé de plusieurs juges professionnels chargé principalement de l’examen et de la décision sur les recours en matière pénale, tels que les appels et les révisions. Les missions d’une chambre pénale incluent notamment le contrôle des jugements et ordonnances de première instance pour rechercher les erreurs de droit, la décision autonome dans les affaires de sécurité de l’État, le prononcé d’ordonnances de détention ou de placement, ainsi que, dans certains cas, la conduite de procédures disciplinaires à l’encontre des membres du système judiciaire. En outre, la chambre pénale est compétente pour statuer sur les plaintes contre des mesures judiciaires, telles que la détention provisoire ou les saisies, ainsi que sur les demandes dans le cadre de l’exécution des peines. Les chambres jouent ainsi un rôle essentiel dans le contrôle juridictionnel des décisions en droit pénal et contribuent à garantir l’unité de la jurisprudence.

Qui sont les membres d’une chambre pénale et comment sa composition est-elle régie ?

La composition d’une chambre pénale est, en règle générale, déterminée par les dispositions de la loi sur l’organisation judiciaire (GVG) et d’autres normes procédurales, comme le Code de procédure pénale (StPO). Une chambre pénale comprend typiquement trois ou cinq juges professionnels, dont l’un préside les séances. Le nombre exact de membres varie selon l’instance et la nature de l’affaire à juger. La composition ordinaire et la répartition des affaires sont fixées au début de l’année judiciaire dans le plan de répartition des affaires, afin de garantir impartialité et neutralité. Les juges non professionnels ne siègent généralement pas dans les chambres pénales des juridictions supérieures ; leur participation est principalement limitée à la première instance.

Dans quels tribunaux existe-t-il des chambres pénales et comment leurs compétences diffèrent-elles ?

Les chambres pénales existent en droit allemand notamment auprès des cours d’appel régionales (OLG) et de la Cour fédérale de justice (BGH). Tandis que les chambres pénales des cours d’appel régionales statuent, par exemple, sur les révisions et les plaintes dirigées contre des jugements rendus par les tribunaux régionaux ainsi que sur des affaires spécifiques de sécurité de l’État, la Cour fédérale de justice, en tant que juridiction pénale suprême allemande, est compétente pour les révisions contre les arrêts des cours d’appel régionales et de certains tribunaux régionaux. La compétence d’une chambre pénale découle donc du type de procédure, de la possibilité de recours et de la hiérarchie des juridictions. Il existe aussi fréquemment des compétences spécialisées, notamment pour des infractions spécifiques telles que les affaires politiques ou la criminalité économique d’envergure.

Quelles formes de décisions une chambre pénale peut-elle adopter ?

Une chambre pénale est habilitée à prendre différentes décisions dans le cadre du système d’instances pénales. Cela inclut les arrêts portant sur les révisions, les plaintes ou les appels, ainsi que des décisions intermédiaires telles que des ordonnances de suspension ou de classement. Les décisions peuvent être rendues soit sans audience publique, dans le cadre de la procédure sur requête écrite, soit après une audience publique sous forme de jugement. Dans certains cas, la chambre dispose également de la compétence pour rendre des décisions de principe ayant une portée supra-régionale, en particulier à la Cour fédérale de justice. La forme de la décision dépend du type de recours et des prescriptions procédurales du Code de procédure pénale.

Comment les décisions d’une chambre pénale sont-elles motivées et quelle force de loi possèdent-elles ?

Les décisions d’une chambre pénale doivent toujours être motivées par écrit. La motivation doit contenir les points juridiques et factuels essentiels sur lesquels repose la décision. En cas de révision ou de décision sur une plainte, les erreurs de procédure et de droit invoquées sont examinées et évaluées de manière systématique. Les décisions d’une chambre pénale ont, en principe, un effet contraignant pour les parties concernées ainsi que, dans le cas des arrêts de la juridiction suprême, souvent un effet de référence pour les juridictions inférieures. Les décisions définitives ne peuvent être réexaminées que dans des conditions légales strictes, par exemple dans le cadre d’une procédure de révision.

Quels recours sont ouverts contre les décisions d’une chambre pénale ?

Différents recours peuvent être exercés contre les décisions d’une chambre pénale, en fonction de l’instance et du type de décision. En cas de décisions d’une cour d’appel régionale, il est souvent possible de former un pourvoi en révision devant la Cour fédérale de justice, sous réserve de certaines conditions relatives à la valeur du litige ou à la question de droit. Les ordonnances peuvent le cas échéant faire l’objet d’un recours en cassation ou d’une nouvelle plainte. Pour les décisions de la Cour fédérale de justice, le recours est généralement exclu de par sa qualité de juridiction suprême ; dans des cas exceptionnels, un recours constitutionnel devant la Cour constitutionnelle fédérale peut être envisagé, si la décision viole des droits fondamentaux.