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Cédant d’édition

Définition et notion de donneur d’édition

Der Donneur d’édition est un terme juridique issu du droit de l’édition qui désigne la personne physique ou morale qui confie une œuvre à un éditeur pour sa diffusion. Le donneur d’édition est donc la personne physique ou morale qui détient les droits d’auteur ou les droits afférents à une œuvre et, dans le cadre d’un contrat d’édition, transfère à l’éditeur le droit de publication, de reproduction et de diffusion. Le statut du donneur d’édition est principalement réglementé par la loi sur l’édition (VerlG) ainsi que par la loi sur le droit d’auteur (UrhG).

Fondements juridiques du donneur d’édition

Loi sur l’édition (VerlG)

La loi sur l’édition de 1901 régit de manière exhaustive les relations juridiques entre donneur d’édition et éditeur. En particulier, elle définit les droits et obligations des deux parties contractantes. Bien que la loi ne définisse pas explicitement la notion de « donneur d’édition », sa signification découle des dispositions légales et de la doctrine. Le donneur d’édition est la partie qui propose à l’éditeur l’œuvre ou la prestation à publier dans le cadre d’un contrat d’édition.

Loi sur le droit d’auteur (UrhG)

La loi sur le droit d’auteur est pertinente dans la mesure où le donneur d’édition est généralement titulaire des prérogatives relevant du droit d’auteur sur l’œuvre. Le donneur d’édition peut être l’auteur lui-même ou un ayant droit (par exemple, un héritier, un cessionnaire ou un licencié). Le transfert des droits d’utilisation à l’éditeur intervient sur la base de la loi sur le droit d’auteur et est précisé par le contrat d’édition.

Droits du donneur d’édition

Le donneur d’édition conserve, dans le cadre d’un contrat d’édition, certains droits :

  • Droits patrimoniaux d’auteur : En règle générale, le donneur d’édition est l’auteur ou son ayant droit et dispose de l’ensemble des prérogatives d’auteur qui ne sont pas expressément transférées par contrat.
  • Droit à rémunération : Conformément aux dispositions légales, le donneur d’édition a droit à une rémunération pour la concession des droits d’édition, souvent sous forme d’avances et/ou de participation aux recettes des ventes (honoraires, droits d’auteur).
  • Droits de contrôle : Le donneur d’édition dispose d’un droit d’information et de contrôle portant sur la reddition de comptes et sur le tirage (§ 27 VerlG).
  • Droit à la mention du nom : Le donneur d’édition a droit à la mention en tant qu’auteur s’il est également le créateur de l’œuvre (§ 13 UrhG).

Obligations du donneur d’édition

Le donneur d’édition assume diverses obligations découlant du contrat d’édition ou de la loi :

  • Concession de droits : Le donneur d’édition doit concéder à l’éditeur les droits nécessaires de reproduction et de diffusion de l’œuvre (§ 8 VerlG).
  • Obligation de livraison : Il est tenu de livrer l’œuvre en temps voulu et sous la forme convenue par contrat, de façon exploitable.
  • Garantie de la qualité de titulaire des droits : Le donneur d’édition garantit généralement être l’unique titulaire des droits transférés et dégage l’éditeur de toute revendication de tiers (obligation de garantie).
  • Obligations de coopération : Selon les accords, le donneur d’édition peut être tenu de collaborer à l’élaboration de l’œuvre (par exemple corrections, révisions, approbation de modifications).

Situation juridique du donneur d’édition dans la relation contractuelle d’édition

Conclusion du contrat

Le donneur d’édition est le contractant initial et conclut avec l’éditeur un contrat d’édition conformément aux §§ 1 et suivants VerlG. La liberté de définir les modalités d’octroi des droits est limitée par les restrictions du droit d’auteur et les dispositions impératives de la loi sur l’édition.

Particularités relatives au droit d’auteur

Dans les cas où le donneur d’édition n’est pas identique à l’auteur, des exigences particulières en matière de forme écrite doivent être respectées (§ 31 UrhG). Le transfert de droits doit être clairement et de façon vérifiable déclaré.

Différences par rapport au directeur de publication

Le donneur d’édition doit être juridiquement distingué du directeur de publication. Tandis que le directeur de publication est responsable du contenu et éventuellement de la rédaction d’une publication, le donneur d’édition est la partie contractante du contrat d’édition et titulaire des droits de l’œuvre à publier.

Formes et types de donneurs d’édition

Les donneurs d’édition peuvent intervenir dans différentes configurations :

  • Auteurs individuels : La forme la plus courante est celle de l’auteur, compositeur ou artiste qui, en tant que donneur d’édition, propose une nouvelle œuvre à l’éditeur.
  • Ayants droit : Après le décès d’un auteur, un héritier ou un exécuteur testamentaire peut agir en qualité de donneur d’édition.
  • Personnes morales : Les entreprises, associations et sociétés de gestion collective agissent parfois comme donneurs d’édition lorsqu’elles gèrent les droits sur les œuvres collectives ou celles de leurs membres.
  • Plusieurs coauteurs : Pour les œuvres en collaboration, l’ensemble des coauteurs agit en tant que donneur d’édition ; les décisions sont prises collectivement.

Fin de la relation d’édition et droits de retour du donneur d’édition

La relation entre donneur d’édition et éditeur peut prendre fin par l’expiration du terme, la résiliation ordinaire ou extraordinaire. Dans certains cas, par exemple en cas d’insolvabilité de l’éditeur ou de non-publication de l’œuvre, le donneur d’édition bénéficie, conformément aux §§ 38, 39 VerlG, de droits de retour, de sorte que les droits d’utilisation concédés par contrat lui reviennent.

Droit international de l’édition et donneur d’édition

Dans un contexte international, la situation juridique du donneur d’édition s’aligne sur les dispositions de la Convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques ainsi que sur les règles nationales du droit international privé applicables au contrat. Dans de nombreux pays, le statut du donneur d’édition est proche du droit allemand, mais les règles contractuelles, de rémunération et de garantie peuvent différer.

Bibliographie

  • Loi sur l’édition (VerlG)
  • Loi sur le droit d’auteur (UrhG)
  • Dreier/Schulze, UrhG, commentaire
  • Schricker/Loewenheim, Droit d’auteur
  • Czychowski, Manuel du droit de l’édition

Résumé : Le terme « donneur d’édition » désigne, en droit allemand de l’édition, la partie contractante qui cède une œuvre à un éditeur pour publication et qui accorde les droits d’utilisation nécessaires relevant du droit d’auteur. Les droits et devoirs du donneur d’édition sont déterminés par la loi sur l’édition et la loi sur le droit d’auteur. Son statut juridique couvre notamment le transfert de droits, les droits à rémunération, les droits de contrôle ainsi que diverses obligations de collaboration. Les modalités de la relation sont contractualisées dans le contrat d’édition, le donneur d’édition pouvant bénéficier de certains droits de retour à la fin du contrat.

Questions fréquentes

Quelles sont les obligations juridiques du donneur d’édition dans le cadre d’un contrat d’édition ?

Par le contrat d’édition, le donneur d’édition est tenu de remettre à l’éditeur l’œuvre (par exemple un manuscrit) sous une forme finale, prête à imprimer et conforme à ce qui a été convenu par contrat. Il doit veiller à ce qu’il détienne tous les droits d’utilisation nécessaires sur l’œuvre et qu’aucun droit d’auteur de tiers ne soit violé. Cela inclut également l’obligation d’informer l’éditeur de tout éventuel différend juridique concernant l’œuvre ou de droits existants au profit de tiers. Il doit également accomplir toutes les tâches de collaboration convenues, telles que la réponse à des questions juridiques, la correction de défauts ou la fourniture de documents complémentaires. Si une œuvre est livrée incomplète ou avec des défauts, le donneur d’édition doit y remédier dans un délai raisonnable à la demande de l’éditeur. Si le donneur d’édition manque à ces obligations, cela peut entraîner des demandes de dommages et intérêts, des possibilités de résiliation ou des avertissements de la part de l’éditeur.

Comment le droit d’auteur réglemente-t-il le transfert de droits par le donneur d’édition ?

En droit d’auteur allemand, et plus précisément dans le droit de l’édition (§§ 8 et suivants de la loi sur l’édition et §§ 31 et suivants de l’UrhG), il est prévu que le donneur d’édition accorde à l’éditeur des droits d’utilisation simples ou exclusifs sur l’œuvre. Ce transfert est en principe limité à l’objet du contrat d’édition, en particulier à la reproduction et à la diffusion de l’œuvre. L’étendue précise des droits concédés (par exemple impression, livre électronique, livre audio) doit être fixée de manière expresse et claire dans le contrat, faute de quoi les modes d’utilisation non mentionnés restent à l’auteur (c’est-à-dire au donneur d’édition). Le donneur d’édition demeure donc souvent titulaire du droit d’auteur, mais accorde à l’éditeur certains droits d’exploitation. Le transfert de droits non expressément désignés ou de droits futurs est soumis à des limitations légales (§ 31a UrhG). Si des droits de tiers sont violés, le donneur d’édition est tenu responsable.

Quels sont les droits du donneur d’édition en cas d’atteinte au droit d’auteur par l’éditeur ?

Si l’éditeur dépasse les droits qui lui ont été accordés, par exemple en exploitant l’œuvre dans des formes d’utilisation ou des pays non autorisés, le donneur d’édition peut faire valoir divers droits. Il s’agit notamment de droits à cessation et à suppression, de demandes de dommages et intérêts (par exemple perte de redevances) ainsi que de droits à information sur la nature et l’étendue de l’utilisation illicite. Les droits s’appuient sur les règles générales du droit d’auteur (§§ 97 et suivants UrhG) et peuvent, au cas par cas, être étendus ou précisés par contrat. Le donneur d’édition peut en particulier exiger la destruction des exemplaires fabriqués illicitement (droit à destruction).

Quelles sont les règles de garantie et de responsabilité applicables au donneur d’édition ?

Le donneur d’édition répond contractuellement et délictuellemennt des défauts de l’œuvre livrée, en particulier de l’exactitude de son contenu, de son absence d’erreurs et de sa légalité (par exemple absence de plagiat, d’injures ou d’atteinte aux droits de la personnalité). En cas de vices juridiques — par exemple si un tiers prétend que l’œuvre n’est pas originale ou que des droits ont été utilisés sans autorisation —, le donneur d’édition doit contribuer à dégager l’éditeur des réclamations de tiers. Par ailleurs, le contrat peut prévoir des limites individuelles de responsabilité, des délais de réclamation ou des clauses d’auto-assurance, sous réserve des règles légales impératives (par exemple pour faute grave ou intention).

Dans quelle mesure le donneur d’édition est-il tenu de collaborer auprès de l’éditeur ?

Outre son obligation principale de livrer l’œuvre, le donneur d’édition a une obligation de coopération étendue lors de la fabrication, de la modification et de la publication de l’œuvre. Il doit participer à la correction des épreuves, répondre aux questions rédactionnelles et, le cas échéant, approuver la mise en page et la couverture. Les modalités concrètes peuvent être précisées dans le contrat d’édition, par exemple sous forme de délais ou de description de la nature et de l’étendue de la collaboration. Si le donneur d’édition manque à ses obligations de collaboration, cela peut entraîner des retards dont il pourra être tenu responsable. Dans les cas graves, une résiliation du contrat par l’éditeur est possible.

Qu’en est-il de la restitution et de la réutilisation des droits d’utilisation au profit du donneur d’édition ?

À l’expiration de la période d’exploitation prévue ou en cas de dissolution du contrat (par exemple résiliation, retrait), les droits d’utilisation accordés par le donneur d’édition lui reviennent en principe. Dans ces cas, l’éditeur est tenu de ne plus produire d’exemplaires supplémentaires et de ne vendre les exemplaires restants que sous certaines conditions. Le donneur d’édition peut alors exploiter l’œuvre de toute autre manière ou la proposer à un nouvel éditeur, à condition qu’aucune période de blocage contractuelle ou obligation de livraison supplémentaire n’existe. Une réglementation contractuelle expresse à ce sujet est courante et vivement recommandée pour la sécurité juridique, notamment en ce qui concerne la restitution d’originaux et de données de production.

Quels sont les droits d’information et d’accès du donneur d’édition vis-à-vis de l’éditeur ?

Le donneur d’édition possède, selon les dispositions légales (§ 16 loi sur l’édition) et les accords contractuels usuels, un droit à information et reddition de comptes portant sur la commercialisation de l’œuvre, notamment le tirage, les recettes de vente et les stocks restants. L’éditeur est tenu de fournir régulièrement des relevés de comptes et d’accorder au donneur d’édition un droit de consultation des documents concernés. Cela vise à permettre le contrôle du calcul correct des redevances et licences. Si l’éditeur n’exécute pas ses obligations d’information dans les délais ou correctement, le donneur d’édition peut agir en justice pour obtenir information et reddition de comptes, voire réclamer des dommages et intérêts. Ces droits bénéficient d’un régime de prescription favorable afin d’assurer un contrôle effectif pour le donneur d’édition.