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Capacité juridique limitée

Capacité juridique limitée

Die capacité juridique limitée est un concept central du droit civil allemand. Elle décrit l’aptitude d’une personne physique à effectuer des actes juridiques uniquement de manière restreinte et non pleinement valable. La capacité juridique limitée concerne particulièrement les mineurs âgés de sept à dix-sept ans inclus. Les bases légales, les exceptions, les cas types ainsi que les conséquences pratiques sont exposés en détail ci-après.


Bases juridiques

Réglementation légale

Les dispositions relatives à la capacité juridique limitée se trouvent principalement aux §§ 104 et suivants du Code civil allemand (BGB). Selon le droit allemand, on distingue en principe entre personnes incapables d’agir, ayant une capacité juridique limitée et pleinement capables d’agir :

  • Incapable d’agir (§ 104 BGB) : personnes de moins de sept ans et personnes durablement atteintes de troubles mentaux
  • Capacité juridique limitée (§ 106 BGB) : mineurs à partir de l’âge de 7 ans accomplis jusqu’à la majorité (18 ans)
  • Pleinement capable d’agir (§ 2, § 104 n° 2 BGB) : personnes ayant atteint l’âge de 18 ans

Le § 106 BGB précise explicitement :

« Un mineur qui a atteint l’âge de sept ans a une capacité juridique limitée au sens des §§ 107 à 113. »

But de la capacité juridique limitée

L’objectif principal de la capacité juridique limitée est de protéger le participant mineur à la vie juridique. Elle vise à éviter que les mineurs ne soient désavantagés par des actes juridiques précipités ou défavorables ou ne contractent des engagements dont ils ne mesurent pas les conséquences.


Effets de la capacité juridique limitée

Principe de l’inefficacité suspendue

Un acte juridique effectué par une personne à capacité juridique limitée sans le consentement préalable du représentant légal est, conformément au § 108 BGB, d’abord « suspendu ». Il ne devient valable qu’avec l’approbation ultérieure du ou des représentants légaux (parents ou tuteur). Si cette approbation n’est pas donnée, l’acte est définitivement nul.

Exceptions à l’exigence de consentement

Il existe cependant des exceptions importantes dans lesquelles un mineur à capacité juridique limitée peut émettre ou recevoir valablement des déclarations de volonté :

1. Consentement du représentant légal

Conformément au § 107 BGB, un acte juridique qui n’apporte qu’un avantage juridique, est valable sans le consentement du représentant légal. Par exemple, un don sans engagement ou condition supplémentaire.

2. Disposition relative à l’argent de poche (§ 110 BGB)

Une autre exception significative est la disposition relative à l’argent de poche. Ainsi, les contrats dans lesquels le mineur exécute la prestation contractuelle avec ses propres ressources (argent mis à disposition librement par les représentants ou par des tiers avec leur accord) sont valables dès le départ.

3. Actes relevant d’un contrat de travail ou de service (§ 113 BGB)

Les personnes à capacité juridique limitée auxquelles les parents ou le tuteur autorisent l’exercice d’une activité salariée ou d’un service, peuvent conclure elles-mêmes tous les actes juridiques nécessaires à cet effet. Elles sont alors, à ce titre, considérées comme pleinement capables d’agir.

4. Actes apportant uniquement un avantage juridique

Les mineurs peuvent valablement accepter des déclarations de volonté qui leur apportent un avantage juridique exclusif (par exemple la réception d’un cadeau), sans le consentement des parents ou d’un autre représentant.


Conséquences pratiques de la capacité juridique limitée

Conclusion de contrats

Les personnes à capacité juridique limitée peuvent par exemple conclure des contrats d’achat. Mais la validité du contrat dépend de l’accord des représentants légaux ou du fait qu’il s’agisse d’un des cas d’exception mentionnés ci-dessus (argent de poche, seul avantage juridique, etc.).

Réception et émission de déclarations de volonté

Outre la conclusion de contrats, la capacité juridique limitée concerne aussi la réception et l’émission de déclarations de volonté. Les dispositions correspondantes garantissent que les intérêts des mineurs soient suffisamment protégés.

Obligation et rétrocession

Si un acte en suspens n’est pas approuvé par le représentant légal, une obligation de restitution naît selon les principes du droit de l’enrichissement (§§ 812 et suivants du BGB).


Cas particuliers et autres dispositions

Capacité délictuelle

La capacité juridique limitée se distingue de la Capacité délictuelle capacité délictuelle. Tandis que la capacité d’exercice concerne la validité des déclarations de volonté, la capacité délictuelle règle la responsabilité civile pour des actes illicites (§§ 823 et suivants du BGB).

Effets dans les relations juridiques

Dans la vie juridique quotidienne, la capacité juridique limitée signifie qu’il faut systématiquement vérifier, pour les actes impliquant des mineurs, si les conditions légales de validité sont réunies. Les entreprises, boutiques en ligne, bailleurs et autres cocontractants doivent être conscients des risques liés aux actes juridiques en suspens.

Droit international privé

Dans un contexte international, la capacité d’exercice est déterminée en général par le statut personnel, c’est-à-dire la nationalité du mineur concerné. Les différences entre les ordres juridiques nationaux doivent être prises en compte.


Résumé

La capacité juridique limitée est un principe fondamental du droit civil allemand, qui protège les mineurs dans la vie juridique sans toutefois exclure complètement leur participation. Les dispositions légales assurent une protection finement équilibrée tout en permettant une capacité d’action juridique limitée des jeunes. Ce statut juridique s’applique principalement entre 7 et 18 ans, et a des conséquences importantes pour les mineurs, leurs parents et leurs partenaires contractuels.


Lois et règlements complémentaires

  • Code civil allemand (BGB) – §§ 104-113
  • Loi d’introduction au Code civil allemand (EGBGB)
  • Autres jugements et publications pratiques concernant le statut juridique des personnes à capacité juridique limitée

Remarque : Les explications ci-dessus offrent un aperçu complet de la capacité juridique limitée en droit allemand et mettent en lumière les principaux aspects légaux, particularités et conséquences pratiques.

Questions fréquentes

Quels actes juridiques sont valables pour les personnes à capacité juridique limitée sans le consentement du représentant légal ?

Les personnes à capacité juridique limitée – en règle générale, les mineurs âgés de sept à dix-huit ans accomplis (§ 106 BGB) – peuvent conclure certains actes juridiques valablement sans l’accord de leur représentant légal (généralement les parents). Ceci concerne en particulier les actes dits « avantageux uniquement sur le plan juridique » (§ 107 BGB). Sont inclus tous les actes par lesquels le mineur ne subit aucun désavantage juridique, par exemple les dons sans obligation supplémentaire. Sont également valides les contrats conclus avec des moyens mis librement à disposition par les parents ou par des tiers avec leur consentement (« disposition relative à l’argent de poche », § 110 BGB). Les actes sont aussi valables s’ils sont conclus avec le consentement du représentant ou que ce dernier les ratifie ultérieurement (§ 108 BGB). Notamment pour les contrats de travail, la validité peut dépendre de conditions légales spécifiques (§ 113 BGB).

Quelle est la portée d’un acte juridique conclu sans le consentement requis du représentant légal ?

Un acte juridique conclu par une personne à capacité juridique limitée sans le consentement nécessaire du représentant légal est en suspens (§ 108 al. 1 BGB). Cela signifie que l’acte n’est ni immédiatement valable, ni définitivement nul : il reste dans l’attente d’une décision. Si le consentement du représentant légal est donné après coup (ratification), l’acte devient rétroactivement valable. Si le représentant le refuse, l’acte reste nul. Jusque-là, le contrat est dans un état provisoire où aucune des parties ne peut faire valoir des droits ou obligations issus de cet acte.

Quelle est la différence entre « consentement préalable » et « ratification » au regard de la capacité juridique limitée ?

Le « consentement » (§ 183 BGB) désigne l’accord préalable du représentant légal à un acte déterminé du mineur à capacité limitée. S’il est donné avant la conclusion du contrat, l’acte est immédiatement valable dès sa conclusion. La « ratification » (§ 184 BGB), en revanche, correspond à l’approbation ultérieure du contrat. Si le mineur conclut un acte sans consentement préalable, il reste en suspens jusqu’à ce que le représentant légal l’approuve ou le refuse. Le moment du consentement (avant ou après) décide donc de la validité immédiate ou différée de l’acte.

Que désigne la « disposition relative à l’argent de poche » et quelle est son importance ?

La soi-disant « disposition relative à l’argent de poche », régie par le § 110 BGB, constitue une exception importante à la règle générale de consentement du représentant légal. D’après celle-ci, les contrats dans lesquels le mineur dispose de sommes remises à sa libre disposition – par exemple dans le cadre de l’argent de poche régulier, de cadeaux en argent ou de petits gains issus d’un travail autorisé – sont valables. L’opération doit être intégralement et immédiatement réglée avec ses propres moyens (sans paiement échelonné ou services différés, comme pour un crédit). Ainsi, les achats quotidiens ou petites dépenses peuvent se faire sans le consentement systématique des parents.

Les personnes à capacité juridique limitée peuvent-elles aussi conclure elles-mêmes des contrats de travail ?

Selon le § 113 BGB, les personnes à capacité juridique limitée peuvent en principe conclure un contrat de travail avec l’accord de leur représentant légal. Ce consentement confère la pleine capacité juridique pour tous les actes liés au contrat de travail (par ex. démission, perception du salaire). Toutefois, ce consentement peut être retiré par le représentant, rétablissant la capacité juridique limitée pour ce domaine. Il convient en outre de respecter les dispositions relatives à la protection des jeunes travailleurs, qui limitent l’emploi des mineurs.

Quelles sont les conséquences lorsqu’un mineur à capacité juridique limitée conclut un contrat qui lui est défavorable juridiquement ?

Si un mineur à capacité juridique limitée conclut un contrat qui l’engage ou est désavantageux (par exemple un achat à tempérament), ce contrat est en suspens sans le consentement du représentant légal (§§ 107, 108 BGB). Il ne devient valable qu’en cas de ratification. Si le représentant refuse, le contrat est nul. Pendant la période de suspension, le partenaire contractuel peut se retirer ou exiger une décision concernant la ratification.

Quelle importance revêt la capacité juridique limitée pour les achats en ligne ?

La capacité juridique limitée s’applique pleinement au domaine du commerce électronique. Les mineurs ne peuvent conclure valablement des contrats d’achat de biens ou services sur Internet qu’aux conditions évoquées ci-dessus – notamment en cas de paiement immédiat et complet avec leurs propres moyens (« disposition relative à l’argent de poche ») ou avec le consentement (préalable ou ultérieur) du représentant légal. Les contrats à paiement différé, abonnements ou crédits sont généralement exclus de la règle générale et sont en suspens sans le consentement des parents. Le fournisseur assume ici le risque et est en droit d’exiger le respect de la réglementation spécifique.