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Bagages de voyage, responsabilité en cas de perte ou de détérioration

Définition et bases juridiques de la responsabilité pour les bagages de voyage

Le terme « bagages de voyage, responsabilité pour » regroupe tous les aspects juridiques liés à la perte, la détérioration ou la livraison tardive de bagages dans le cadre de contrats de transport. La responsabilité pour les bagages de voyage découle à la fois des réglementations nationales et internationales, et elle est notamment régie de manière détaillée par le droit du transport (y compris le transport aérien, ferroviaire, routier et maritime), le Code civil (BGB), ainsi que par divers accords internationaux.

Réglementation de la responsabilité selon les différents modes de transport

Responsabilité dans le transport aérien

Convention de Montréal

Dans le transport aérien international, les dispositions relatives à la responsabilité pour les bagages de voyage sont principalement fixées par la Convention de Montréal, qui s’applique directement dans l’Union européenne. Selon les articles 17 et 22 de la Convention de Montréal, la compagnie aérienne exploitante est responsable en cas de destruction, perte, détérioration ou livraison tardive des bagages enregistrés. La responsabilité est limitée à un montant maximum de 1 288 droits de tirage spéciaux (DTS) par passager (en 2024, environ 1 600 euros), sauf en cas de déclaration d’une valeur supérieure lors de l’enregistrement, accompagnée du paiement d’une assurance complémentaire.

Pour les bagages à main non enregistrés, la compagnie aérienne n’est responsable que si le dommage a été causé par une faute de l’entreprise.

Règlement européen sur les droits des passagers aériens

Par ailleurs, les dispositions du règlement européen sur les droits des passagers aériens (Règlement (CE) n° 261/2004) s’appliquent en cas de problèmes de bagages. Cependant, celles-ci concernent principalement des droits à l’information, à l’assistance et au remboursement pour des achats de première nécessité en cas de livraison tardive des bagages, et moins directement une responsabilité pour dommages aux bagages.

Responsabilité dans le transport ferroviaire

Règlement sur le transport ferroviaire et CIV

La responsabilité dans le transport ferroviaire de voyageurs est régie par la Règlementation sur le transport ferroviaire (EVO) ainsi que le Régime uniforme pour le transport international ferroviaire de voyageurs (CIV). En transport national, l’entreprise ferroviaire répond de la perte ou de la détérioration des bagages enregistrés jusqu’à un maximum de 1 300 droits de tirage spéciaux par voyageur, sous réserve que les bagages aient été correctement identifiés et enregistrés.

Pour les bagages à main, l’entreprise ferroviaire n’est responsable que si une faute peut être imputée à ses employés.

Responsabilité dans le transport par autocar et par navire

Dans les transports réguliers par bus ainsi que dans le transport maritime, la responsabilité et son étendue dépendent principalement du contrat ainsi que, de façon complémentaire, des dispositions du Code de commerce sur le contrat de transport (§§ 407 et suivants HGB). Dans ces cas, les plafonds de responsabilité sont généralement inférieurs à ceux applicables au transport aérien ou ferroviaire, à moins que les bagages n’aient été remis séparément pour transport.

Exclusion et limitation de la responsabilité

Champ d’application de la responsabilité

La responsabilité des entreprises de transport est généralement limitée aux bagages pris en charge dans le cadre du contrat de transport. Les entreprises ne peuvent être tenues pour responsables des objets transportés illégalement ou en violation des interdictions expresses du transporteur.

Motifs d’exclusion de la responsabilité

L’exclusion de la responsabilité intervient notamment en cas de force majeure dûment prouvée, de faute propre du voyageur, d’emballage insuffisant des bagages ou de dommages dus à l’usure normale. De plus, la responsabilité pour les bagages à main exclut généralement les dommages liés à la nature ou aux défauts des bagages eux-mêmes.

Plafonds de responsabilité limités

Les plafonds de responsabilité mentionnés s’appliquent à presque tous les modes de transport et ne peuvent être dépassés que si le voyageur a déclaré, lors de l’enregistrement des bagages, un intérêt supérieur à la valeur des biens et acquitté les frais supplémentaires correspondants.

Droits des voyageurs en cas de dommages aux bagages

Déclaration de dommage et délais

Pour faire valoir leurs droits, le respect de certains délais est déterminant. Dans le transport aérien, une détérioration des bagages doit être signalée par écrit au plus tard sept jours après leur réception, et un retard dans un délai de 21 jours. Des dispositions similaires, parfois avec d’autres délais, s’appliquent aux transports ferroviaires et autres modes de transport.

Nature et montant de l’indemnisation

En règle générale, la valeur actuelle des bagages perdus ou endommagés est indemnisée, compte tenu de l’usure habituelle. En cas de livraison tardive, les voyageurs peuvent prétendre au remboursement des achats de première nécessité (tels que produits d’hygiène, vêtements), pour autant que ceux-ci aient été raisonnablement nécessaires en raison du retard.

Charge de la preuve

Dans le cadre de la demande d’indemnisation, il appartient au voyageur d’apporter la preuve du dommage et de son montant. Les entreprises de transport ne peuvent s’exonérer de leur responsabilité que si elles apportent la preuve que, elles-mêmes et leur personnel, ont respecté la diligence requise.

Responsabilité lors de voyages à forfait

En cas de voyage à forfait, outre la responsabilité du transporteur, il existe également une responsabilité subsidiaire de l’organisateur de voyages conformément aux §§ 651 BGB et suivants, dès lors que la perte ou la détérioration des bagages est liée au voyage à forfait et n’est pas exclusivement imputable au voyageur ou à un tiers. Le dommage doit être signalé immédiatement à l’organisateur de voyages afin de préserver les droits de recours.

Gestion des sinistres et conseils pratiques

Pour faire valoir ses droits, il convient de signaler le dommage par écrit, de préférence dès le lieu où il s’est produit (par exemple au tapis à bagages ou au guichet désigné). Il est conseillé de conserver les justificatifs ainsi que des photos du bagage endommagé ou des objets manquants et de les joindre à la déclaration de sinistre. En cas de litige, un service de médiation peut être sollicité en cas d’échec d’un règlement à l’amiable.

Littérature et documents de référence complémentaires

La responsabilité pour les bagages de voyage est encadrée par divers textes de loi et conventions internationales. Outre la Convention de Montréal, le HGB, le BGB, les directives sur les recours, ainsi que les conditions générales de transport des prestataires sont déterminants. Des informations complémentaires sont également disponibles dans la Règlementation sur le transport ferroviaire, les dispositions CIV, ainsi que dans les lois nationales de transposition du règlement sur les droits des passagers aériens.


Remarque : Les informations présentées ici offrent une vue d’ensemble de la situation juridique relative à la responsabilité pour les bagages de voyage en 2024. Des modifications ou des particularités propres à chaque pays restent possibles. Pour plus de précision, il est recommandé de consulter les conditions de transport applicables et les textes législatifs pertinents.

Questions fréquemment posées

Qui est responsable en cas de perte ou de détérioration des bagages de voyage lors d’un vol ?

En cas de perte ou de détérioration des bagages de voyage lors d’un vol, la responsabilité incombe généralement à la compagnie aérienne. Les bases juridiques se trouvent dans la Convention de Montréal, qui est obligatoire pour les vols internationaux, complétée par le règlement européen sur les droits des passagers aériens. Cette responsabilité ne s’applique que si les bagages ont été enregistrés à l’aéroport (c’est-à-dire « checked baggage ») et que la perte ou la détérioration n’est pas due à un vice propre, à la nature particulière des bagages ou à un cas de force majeure. Le passager doit informer la compagnie aérienne par écrit du dommage dans les sept jours suivant la réception ou dans les 21 jours en cas de livraison retardée. La responsabilité est limitée en montant (actuellement jusqu’à environ 1 300 droits de tirage spéciaux, soit environ 1 600 €), sauf si le passager a déclaré une valeur supérieure lors de l’enregistrement contre paiement supplémentaire. En cas de faute intentionnelle ou de négligence grave, la limitation peut être écartée.

Comment un dommage aux bagages doit-il être signalé à la compagnie aérienne ?

Un dommage aux bagages de voyage doit être signalé immédiatement et par écrit à la compagnie aérienne compétente. Pour les dommages apparents, la déclaration doit être faite au plus tard sept jours après la remise des bagages, sous peine de perdre ses droits. En cas de retard de livraison, la déclaration de sinistre doit être effectuée dans les 21 jours suivant la remise. Il est conseillé de signaler le dommage directement à l’aéroport au comptoir de la compagnie (Lost & Found ou Service Bagages) et de demander un document écrit, tel qu’un Property Irregularity Report (PIR). Les informations sur le dommage, les photos et les justificatifs de la valeur et du contenu du bagage sont utiles pour l’indemnisation.

Les bagages non enregistrés (bagages à main) sont-ils également couverts par la responsabilité de la compagnie aérienne ?

Pour les bagages à main emportés en cabine, la compagnie aérienne n’est responsable que de manière limitée. Sa responsabilité n’est engagée que si le dommage est dû à une faute de la compagnie ou de son personnel. Cela inclut, par exemple, les dommages causés par les employés lors du rangement ou par des actes de négligence grave. Les objets de valeur, appareils électroniques ou objets fragiles transportés en bagage à main sont généralement exclus de la responsabilité, sauf si le dommage est directement imputable à la compagnie aérienne. Il est recommandé de souscrire à une assurance spécifique pour les bagages à main.

Quel est le montant maximum de la responsabilité pour les dommages aux bagages selon le droit international ?

Conformément aux dispositions de la Convention de Montréal, la responsabilité de la compagnie aérienne pour les bagages enregistrés est plafonnée à 1 288 droits de tirage spéciaux (DTS) par passager, soit environ 1 600 euros selon le taux de change en vigueur. Si la valeur du bagage est déclarée lors de l’enregistrement et qu’un supplément est payé, cette limite peut être dépassée. Sans déclaration de valeur, la compagnie aérienne est responsable jusqu’au plafond fixé, quelle que soit la valeur réelle du bagage. En cas de faute grave manifeste de la compagnie, la limite de responsabilité peut être levée.

Quelles sont les règles à observer concernant la responsabilité pour les bagages lors des voyages à forfait ?

Lors des voyages à forfait, le voyageur dispose de droits complémentaires envers l’organisateur de voyage selon les §§ 651a et suivants du BGB (Code civil allemand), en cas de perte ou de détérioration des bagages pendant le voyage. L’organisateur est également responsable des actes des tiers qu’il mandate, comme la compagnie aérienne ou le personnel de l’hôtel. Toutefois, les plafonds de responsabilité de la Convention de Montréal et des conventions internationales s’appliquent aussi lors d’un transport aérien. Le voyageur doit signaler tout dommage aux bagages sans délai au guide ou à l’organisateur du voyage pour préserver ses droits. La responsabilité de l’organisateur peut aller plus loin si le contrat de voyage global est affecté (par exemple, perte de jouissance importante en raison de la perte des bagages).

Quelles preuves doivent être fournies pour un règlement de sinistre réussi ?

Pour obtenir gain de cause en cas de demande d’indemnisation pour dommages aux bagages – notamment en cas de perte – le voyageur doit prouver l’existence réelle du dommage et qu’il s’agit de bagages enregistrés. Il s’agit par exemple du coupon bagage (baggage tag), de la carte d’embarquement et, le cas échéant, de la déclaration de dommage à l’aéroport. Une liste détaillée du contenu endommagé ou perdu doit être fournie ainsi que, dans la mesure du possible, les preuves d’achat ou autres justificatifs de la valeur. Les photos sont généralement recommandées. L’absence de preuves peut conduire à une réduction ou un rejet du droit à indemnisation.

La responsabilité de la compagnie aérienne s’applique-t-elle également en cas de retard dans la livraison des bagages ?

Oui, la compagnie aérienne répond en principe aussi des dommages résultant d’un retard de livraison des bagages (appelé « delivery delay »), notamment pour les achats nécessaires de vêtements et produits d’hygiène sur le lieu de séjour. Cela suppose que les dépenses aient réellement été rendues nécessaires par le retard et restent proportionnées. Le remboursement s’effectue cependant dans la limite fixée par la Convention de Montréal. Les justificatifs de ces achats sont indispensables. La demande doit être faite par écrit dans les 21 jours suivant la remise des bagages retardés.

Existe-t-il des exclusions ou des particularités concernant les bagages de voyage particulièrement précieux ?

Pour les objets particulièrement précieux, tels que bijoux, antiquités, appareils électroniques ou argent, la compagnie aérienne n’est généralement pas responsable s’ils se trouvent dans les bagages enregistrés. La Convention de Montréal exclut expressément la responsabilité pour ces objets. Le voyageur peut toutefois déclarer une valeur supérieure lors de l’enregistrement des bagages et convenir, contre paiement d’un supplément, d’une responsabilité étendue avec la compagnie aérienne. Il est aussi recommandé de souscrire une assurance bagages spécifique. Sans déclaration de valeur ou assurance complémentaire, la compagnie n’assume aucune responsabilité, ou seulement une responsabilité très limitée, pour ce type d’objets.