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Avertissement policier

Définition et qualification juridique de l’avertissement policier

Die avertissement policier est un instrument de la pratique allemande en matière d’infractions administratives et de prévention des dangers. Il permet de sanctionner directement des infractions mineures ou des violations de règlements policiers sans procédure formelle de sanction pécuniaire. L’avertissement est notamment encadré par le droit des infractions administratives (§ 56 OWiG) et s’applique également dans diverses lois de police des Länder et dans des réglementations spéciales. Il constitue un élément central de la gestion des interventions policières et sert à orienter rapidement et simplement les comportements.


Bases juridiques de l’avertissement policier

Loi sur les infractions administratives (OWiG)

En droit des infractions administratives, l’avertissement policier est notamment prévu à l’article 56 de la Loi sur les infractions administratives (OWiG). Cette disposition autorise, en cas d’infractions mineures, à émettre directement un avertissement, avec ou sans amende d’avertissement, au lieu d’engager une procédure formelle.

Conditions selon le § 56 OWiG

  • Caractère mineur de l’infraction: L’acte doit constituer une infraction mineure. Les critères de minorité sont notamment l’ampleur du danger et de la faute, la présence de circonstances atténuantes ainsi que le classement de la violation dans la catégorie inférieure de l’échelle des sanctions.
  • Reconnaissance des faits et acceptation: L’intéressé doit accepter l’accusation et être disposé à payer l’amende d’avertissement immédiatement ou dans le délai imparti.
  • Montant de l’amende d’avertissement: Un montant compris entre 5 et 55 euros est fixé.
  • Absence d’antécédents graves: Les infractions répétées ou graves excluent en principe l’application de la procédure d’avertissement.

Fondement juridique de la police

Les avertissements policiers sont également prévus comme instruments de prévention dans les lois de police des Länder. Ils servent à la prévention des dangers et à la gestion des comportements dans le cadre de la contrainte immédiate ou comme mesure plus douce que d’autres moyens policiers.

Version de l’avertissement sans amende d’avertissement

Outre la sanction financière, il est également possible d’émettre un avertissement sans perception d’une somme d’argent. Dans ce cas, la procédure formelle est généralement abandonnée lorsque le simple rappel oral est jugé suffisant.


Nature juridique et effets de l’avertissement policier

Pas un acte administratif

L’avertissement policier ne constitue généralement pas un acte administratif, car il n’emporte pas de décision définitive sur une situation ayant des effets externes. Il s’agit plutôt d’une mesure informelle sans effet contraignant pour la suite de la procédure.

Conséquence juridique : absence de procédure de sanction pécuniaire

En cas d’acceptation et de paiement de l’amende d’avertissement par l’intéressé, l’affaire acquiert en principe force de chose jugée. Aucune notification de sanction pécuniaire n’est émise et aucune procédure formelle n’est engagée. Le paiement met définitivement fin à l’affaire (effet de clôture de la procédure).

Aucune inscription au casier

L’acceptation d’un avertissement n’entraîne aucune inscription au registre d’aptitude à la conduite ou au registre central fédéral. En droit routier, le solde de points reste donc inchangé.


Déroulement et conséquences juridiques de l’avertissement policier

Déroulement de la procédure d’avertissement

  1. Constatation de l’infraction par la police ou l’autorité administrative compétente.
  2. Proposition d’avertissement à l’intéressé, généralement accompagnée d’une amende (par exemple sur place par paiement par carte ou virement immédiat).
  3. Acceptation ou refus:

– Si l’intéressé accepte, aucune autre poursuite n’a lieu.
– En cas de refus, une procédure formelle est engagée.

Voies de défense juridique

L’intéressé n’est pas obligé d’accepter l’avertissement. Le refus entraîne l’ouverture d’une procédure de sanction pécuniaire, qui peut également déboucher sur un contrôle juridictionnel de l’infraction.


Distinction d’avec d’autres mesures policières

Avertissement vs. Rappel à l’ordre

Avertissement est une mesure ayant une portée juridique et liée à une allégation d’infraction, souvent associée à une sanction pécuniaire.Rappel à l’ordre en revanche, est une intervention purement préventive sans conséquences juridiques immédiates.

Avertissement vs. expulsion ou injonction de quitter un lieu

Tandis que l’avertissement policier vise à sanctionner les infractions mineures, l’expulsion (ou injonction de quitter un lieu) vise à prévenir des troubles imminents de la sécurité ou de l’ordre public et s’accompagne d’autres conséquences juridiques.


Recours et contrôle juridictionnel

Il n’existe aucun recours formel propre contre l’acceptation d’un avertissement policier, puisqu’il s’agit d’un acte consensuel. Si l’offre d’avertissement est refusée ou si le paiement n’est pas effectué dans les délais, après l’ouverture de la procédure de sanction pécuniaire, la voie de recours devant les juridictions administratives ou les tribunaux d’instance s’ouvre.


Domaines d’application spécifiques

Droit routier

En droit routier, l’avertissement est un outil couramment utilisé, par exemple pour des excès de vitesse mineurs, des infractions au stationnement ou autres violations de moindre gravité.

Droit de police dans l’espace public

Les lois de police des Länder prévoient des avertissements en cas d’atteinte à la sécurité publique, notamment pour tapage nocturne, non-respect des règlements locaux ou obligations générales d’ordre public.

Droit pénal des mineurs

En droit pénal des mineurs, il est également possible d’émettre un avertissement au sens du § 14 JGG (Loi sur la justice des mineurs), lequel est toutefois soumis à des règles juridiques propres.


Importance en pratique

L’avertissement policier est un outil central pour clôturer rapidement les procédures en cas de délits mineurs. Il favorise la décharge de la justice et permet une réaction flexible et adaptée à la situation en matière d’infractions. Cela bénéficie aussi bien aux autorités qu’aux intéressés, car les frais extrajudiciaires et administratifs sont minimisés.


Littérature

  • Meyer-Goßner/Schmitt, Code de procédure pénale, commentaire, édition actuelle
  • Göhler, Loi sur les infractions administratives, commentaire, édition actuelle
  • Battis/Grigoleit (dir.), Droit de police et des infractions administratives, manuel, édition actuelle

Remarque : L’avertissement policier est juridiquement complexe et dépend des circonstances concrètes de chaque cas. Pour une évaluation complète, il est recommandé d’examiner le cas individuel à la lumière des dispositions légales applicables.

Questions fréquemment posées

Quelle est la base juridique de l’avertissement policier ?

La base juridique de l’avertissement policier se trouve notamment dans la Loi sur les infractions administratives (OWiG), principalement à l’article 56 OWiG. Celui-ci régit la procédure d’avertissement en cas d’infractions mineures. Il existe également des dispositions spécifiques dans des lois spéciales comme le Code de la route (StVO) et d’autres règlements administratifs, qui complètent la pratique policière. La police est donc habilitée à prononcer un avertissement en cas d’infractions mineures, dès lors que la gravité et les circonstances de l’acte le permettent et que la procédure peut être classée conformément à l’appréciation de l’autorité. Un avertissement peut – mais ne doit pas – être nécessairement accompagné d’une amende d’avertissement. Par ailleurs, le cadre juridique suppose que l’intéressé soit d’accord avec l’avertissement et, le cas échéant, avec le paiement de l’amende ; à défaut, une notification formelle est établie.

En quoi un avertissement policier diffère-t-il d’une dénonciation ?

Un avertissement policier diffère essentiellement d’une dénonciation, car il s’agit d’une procédure alternative et simplifiée de sanction des infractions mineures. Alors qu’une dénonciation entraîne l’ouverture d’une procédure formelle de sanction, l’avertissement vise une résolution rapide et non bureaucratique de l’incident. Selon le § 56 OWiG, la police peut, lorsqu’il n’y a pas d’intérêt public à une poursuite plus poussée et que les faits sont établis, adresser directement un avertissement à l’intéressé. Ce n’est que si l’intéressé n’accepte pas l’avertissement ou ne paie pas l’amende que la procédure est convertie en dénonciation et qu’une procédure régulière est engagée.

Quels recours sont possibles contre un avertissement policier ?

Contre un avertissement policier au sens juridique, notamment avec amende, il n’existe en principe aucun recours propre, tant que l’intéressé n’a pas donné son accord et n’a pas payé l’amende. L’avertissement avec amende repose sur le principe du consentement. Toutefois, si l’intéressé refuse l’avertissement ou ne paie pas l’amende dans le délai imparti, la procédure formelle de sanction est obligatoirement engagée. Dans le cadre de cette procédure régulière, l’intéressé dispose alors des voies de recours habituelles telles que l’audition, l’opposition contre la décision de sanction et, le cas échéant, un contrôle judiciaire. Un simple avertissement oral (sans sanction pécuniaire) n’a pas d’effet juridique contraignant et n’est donc pas non plus attaquable isolément.

L’amende d’avertissement policière a-t-elle une importance fiscale ou administrative ?

L’amende d’avertissement policière est considérée comme une contribution pécuniaire de droit public prélevée dans le cadre du droit des infractions administratives. Il ne s’agit pas d’un impôt, mais d’une sanction pour infractions mineures. Sur le plan fiscal, les amendes d’avertissement payées, notamment en droit de la circulation, ne peuvent pas être déduites comme charges d’exploitation (§ 4 al. 5 n° 8 EStG). D’un point de vue administratif, le paiement d’une amende d’avertissement ne comporte généralement pas de conséquences supplémentaires, telles qu’une inscription au registre d’aptitude à la conduite, tant que le montant est payé dans les délais et qu’aucune décision de sanction n’est rendue.

Un avertissement policier est-il mentionné dans le casier judiciaire ou le dossier de police ?

Un avertissement avec ou sans amende pour une infraction administrative n’est en principe pas inscrit dans le casier judiciaire, puisqu’il ne s’agit pas d’une sanction pénale. Seules les condamnations pénales définitives selon le droit pénal des mineurs ou le droit pénal général, conformément à la Loi fédérale sur le registre central (BZRG), doivent être inscrites au casier judiciaire. Dans les dossiers de police, par exemple dans le cadre d’enquêtes, l’avertissement peut toutefois être documenté temporairement, notamment si des mesures supplémentaires (telles qu’une nouvelle infraction) doivent être examinées ; cependant, il n’y a pas de conservation permanente comme pour les infractions pénales.

Les avertissements policiers peuvent-ils être pris en compte comme antécédents lors de procédures ultérieures ?

En principe, les avertissements, en particulier ceux relevant du § 56 OWiG, ne sont pas considérés comme antécédents judiciaires ou administratifs au sens strict. Ils relèvent davantage de mesures éducatives permettant une clôture simple de la procédure. En cas de récidive ou lorsque l’autorité dispose d’un pouvoir d’appréciation pour le choix d’autres mesures, un avertissement antérieur peut toutefois être pris en compte au cas par cas dans la décision de l’administration ou de la police, notamment pour vérifier la présence d’une récidive. Cela n’a cependant, en général, qu’une portée interne et n’entraîne pas de conséquences formelles sur le casier pénal ou le registre des sanctions administratives.