Lexique juridique

Wiki»Legal Lexikon»Strafrecht»Assistance pour les témoins

Assistance pour les témoins

Notion et signification de l’assistance aux témoins

Der Assistance aux témoins constitue en droit allemand un concept important dans le cadre des procédures pénales, civiles ainsi qu’administratives. Il désigne l’accompagnement et le soutien juridiques d’un témoin lors de son audition ou de son interrogatoire par une personne habilitée, généralement un avocat. La mission centrale de l’assistant du témoin est la sauvegarde des intérêts juridiques du témoin, en particulier sa liberté de parole, ses droits au refus de témoignage ainsi que ses droits à la protection et à la sollicitude. Cet article fournit une présentation complète des fondements juridiques, des règles procédurales, des droits et obligations ainsi que de l’importance de l’assistance aux témoins dans le système juridique allemand.

Fondements juridiques de l’assistance aux témoins

Procédure pénale

En procédure pénale, le droit à une assistance aux témoins est expressément prévu à l’article 68b du Code de procédure pénale (StPO). Selon cette disposition, le témoin peut se faire accompagner par une personne qualifiée de confiance pour la défense de ses droits. Dans certains cas, un assistant peut être désigné à la demande du témoin, notamment lorsque celui-ci ne peut pas suffisamment assurer la défense de ses droits ou nécessite une protection particulière.

Dispositions importantes :

  • § 68b StPO: Autorisation et désignation de l’assistance aux témoins, règles relatives à la désignation d’office.
  • § 52 StPO: Droit de refus de témoigner pour les proches parents.
  • § 53 StPO: Droit de refus de témoigner pour certaines professions.

Procédure civile

En droit processuel civil, il n’existe pas de disposition spécifique donnant au témoin le droit à une assistance dans la même mesure qu’en matière pénale. Toutefois, selon l’article 377, alinéa 3 du ZPO, une assistance peut être autorisée au témoin si cela apparaît nécessaire à la préservation de ses droits ou pour éviter des préjudices importants. La décision relève du pouvoir discrétionnaire du tribunal.

Procédure administrative

En droit administratif, l’assistance aux témoins n’est pas non plus explicitement réglementée, mais elle peut être admise par application analogique des principes d’équité procédurale ou par référence aux prescriptions générales de l’administration.

Missions et fonctions de l’assistance aux témoins

La mission principale de l’assistant du témoin est la protection des droits et intérêts du témoin durant son audition. L’assistant veille en particulier à ce que :

  • La liberté de déclaration du témoin soit protégée.
  • Le témoin ne doive pas répondre à des questions non autorisées ou inacceptables.
  • Le témoin soit informé de ses droits au refus de témoignage ou à l’exclusion.
  • Les risques d’auto-incrimination soient identifiés et évités.

En outre, l’assistant du témoin peut conseiller et, dans des cas exceptionnels, demander des interruptions ou, si possible, faire valoir des objections. En cas de risque d’auto-incrimination, par exemple selon l’article 55 StPO, l’assistant peut exiger des mesures de protection concrètes.

Droits de l’assistant du témoin

Droit de présence et de participation

L’assistant du témoin a le droit de participer à l’audition, de poser des questions complémentaires et d’influer sur le déroulement de l’audition dans la mesure nécessaire à la protection des droits du témoin. Le tribunal ou l’autorité auditionnant peut exclure l’assistant en cas d’abus grave, par exemple pour trouble à l’ordre de l’audition.

Droits à l’information

L’assistant du témoin ne bénéficie pas d’un droit général de consultation du dossier. Il dispose cependant du droit d’obtenir des informations sur l’état de la procédure et le contexte pertinent, dans la mesure où cela est nécessaire à la préparation de l’audition du témoin. L’étendue des droits à l’information dépend de chaque décision judiciaire et de la nécessité du cas.

Limites de l’assistance aux témoins

L’assistant du témoin ne doit pas intervenir dans la déclaration du témoin ou l’influencer. Toute intervention visant à influencer le contenu de la déposition est interdite et peut entraîner l’exclusion de l’assistant. Le tribunal peut sanctionner tout comportement abusif.

Frais de l’assistance aux témoins

En procédure pénale, les frais relatifs à l’assistance aux témoins sont généralement à la charge du témoin. La prise en charge par l’État n’est possible selon l’article 68b, alinéa 2 StPO que lorsque cela est nécessaire pour des raisons de protection ou de sollicitude envers le témoin, par exemple pour les mineurs, les personnes souffrant de troubles psychiques ou les personnes nécessitant une protection particulière.

En procédure civile et administrative, le témoin prend en charge les frais sauf si un droit au remboursement résulte, dans un cas particulier, d’autres dispositions procédurales.

Importance de l’assistance aux témoins en pratique

Surtout dans les procédures pénales sensibles, notamment en matière d’infractions sexuelles ou dans des affaires à contexte politique ou économique, l’assistance aux témoins prend une importance croissante. La protection du témoin contre les abus, les situations d’interrogatoire hostiles et le risque d’auto-incrimination est un objectif central du droit procédural et contribue de façon essentielle au respect des principes de l’État de droit.

Littérature et principales dispositions

  • Code de procédure pénale (StPO), §§ 52-68b StPO
  • Code de procédure civile (ZPO), notamment § 377 ZPO
  • Loi relative à la procédure administrative (VwVfG)
  • Commentaires et articles scientifiques sur la perception du témoin et la conduite de la procédure

Résumé

L’assistant du témoin constitue un élément essentiel de la protection procédurale des témoins en droit allemand. Il vise la protection et l’accompagnement qualifié du témoin lors des auditions devant les juridictions et les autorités. Les fondements juridiques, droits et obligations sont essentiellement codifiés dans la procédure pénale, mais trouvent aussi à s’appliquer par analogie en droit civil et administratif. La fonction centrale de l’assistance réside dans la sauvegarde de la liberté de parole et la prévention de préjudices juridiques envers le témoin.

Questions fréquemment posées

Quelles missions un assistant du témoin assume-t-il lors d’une audition ?

L’assistant du témoin, généralement un avocat, remplit lors de l’audition diverses missions pour protéger les droits et intérêts du témoin. Parmi les missions principales figurent le contrôle de la régularité de la procédure. Il veille à ce que le témoin ne soit pas confronté à des questions inadmissibles, notamment celles susceptibles d’impliquer une auto-incrimination ou portant atteinte à sa vie privée, à ses droits professionnels ou spéciaux de refus de témoigner. Par ailleurs, il conseille le témoin, l’informe de ses droits (notamment ceux de refus de répondre ou de donner des renseignements) et l’aide en cas d’incertitude pendant l’audition. L’assistant peut agir sur la formulation des questions en intervenant à l’encontre de questions suggestives ou équivoques et en sollicitant la rectification des procès-verbaux. Il veille également à la régularité procédurale de l’audition et accompagne le témoin lors des auditions policières, judiciaires ou menées par le parquet.

Quand et comment un témoin peut-il recourir à une assistance ?

En principe, tout témoin est libre de se faire accompagner d’un assistant lors d’une audition (§ 68b StPO). Cela vaut quel que soit l’auteur de l’audition (police, parquet, tribunal). L’assistant peut être sollicité à tout moment, même à bref délai – le témoin doit toutefois en informer le plus tôt possible l’autorité qui procède à l’audition afin que celle-ci puisse organiser l’audition en présence de l’assistant. Si le témoin n’a pas encore d’assistant, il peut demander une suspension ou un report raisonnable pour consulter un avocat. Dans certaines circonstances, une désignation d’office est possible, notamment en cas de risque d’auto-incrimination.

Qui prend en charge les frais de l’assistance aux témoins ?

Les frais relatifs à l’assistance aux témoins sont généralement à la charge du témoin. Des exceptions existent lorsque l’assistance est désignée par le tribunal ou le parquet (§ 68b al. 2 StPO), par exemple en présence de besoins impérieux pour des raisons factuelles ou juridiques, comme le risque d’auto-incrimination ou une situation juridique insuffisamment claire pour le témoin. Si l’assistant est désigné d’office, les frais sont pris en charge par l’État. Dans les autres cas, notamment lorsque le témoin mandate librement un avocat, il doit en assumer lui-même le coût ; il peut exister des droits à remboursement des frais nécessaires à l’issue de la procédure.

L’assistant du témoin peut-il parler au nom du témoin lors de l’audition ?

L’assistant du témoin a avant tout un rôle consultatif et ne peut se substituer au droit de parole du témoin. Cela signifie que seul le témoin répond ; l’assistant intervient uniquement à titre de soutien. Toutefois, l’assistant peut soulever des objections, attirer l’attention sur des questions juridiques, formuler des requêtes ou consigner au procès-verbal toute violation de droits de son client. Il peut aussi s’opposer à certaines questions et demander des précisions. Toute participation active à la déclaration – c’est-à-dire répondre directement à la place du témoin – lui est interdite (§ 163a al. 4 phrase 2 StPO).

Existe-t-il des conditions particulières pour la désignation d’un assistant du témoin ?

La désignation d’un assistant du témoin selon § 68b al. 2 StPO requiert en principe un besoin particulier de protection, par exemple lorsque le témoin s’expose, en répondant véridiquement, à un risque de poursuites pénales ou lorsqu’il existe des incertitudes importantes sur la portée des droits au refus de répondre. Le tribunal ou le parquet examine alors si la participation d’un assistant est nécessaire à la protection des intérêts juridiques du témoin. Sans ce besoin particulier, il n’existe pas de droit à la désignation d’office ; le témoin peut cependant se faire accompagner à ses propres frais par une personne de confiance.

L’assistant du témoin peut-il être exclu de l’audition ?

Ce n’est qu’à titre exceptionnel et sous des conditions légales strictes qu’un assistant du témoin peut être exclu de l’audition, par exemple lorsqu’il perturbe celle-ci ou tente d’exercer une influence indue sur la déclaration du témoin (§ 68b al. 3 StPO). Dans de tels cas, une décision judiciaire motivée doit être rendue. L’exclusion doit rester une mesure de dernier recours, n’intervenant que si des mesures moins sévères (avertissements, observations) s’avèrent insuffisantes.

L’assistant du témoin dispose-t-il d’un droit à la consultation du dossier ?

Le droit à la consultation du dossier appartient principalement aux parties à la procédure, c’est-à-dire au prévenu ou à la partie civile. Un assistant du témoin n’a en principe pas droit à la consultation du dossier pour le compte du témoin, sauf si le tribunal ou le parquet l’accorde exceptionnellement, au cas par cas. Il s’agit d’un pouvoir discrétionnaire de l’autorité, notamment lorsque la connaissance du dossier est indispensable à la défense des droits du témoin (§ 68b al. 1 phrase 3 StPO). En règle générale, ni l’assistant ni le témoin ne disposent d’un droit complet à la consultation du dossier.