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Ancienneté de service

Définition et bases juridiques de l’ancienneté de service

Das Ancienneté de service est une notion juridique particulièrement importante dans la fonction publique, le droit de la fonction publique et le droit du travail. Elle désigne la période pendant laquelle une personne a occupé, sans interruption, une relation de service ou de travail déterminée. L’ancienneté de service a une incidence sur diverses dispositions légales, telles que les promotions, la rémunération, la retraite, la protection contre le licenciement et les droits issus du contrat de travail.

Clarification du terme et évolution historique du droit

L’ancienneté de service constitue un critère essentiel pour l’évaluation des droits et des avantages liés à une durée d’appartenance plus longue à une relation de travail. Elle peut également être désignée comme temps d’expérience ou durée d’emploi et influence le montant des rémunérations, les droits à congés ou les indemnités de départ. À l’origine, l’ancienneté de service était principalement établie dans le droit de la fonction publique ; cependant, au fil du temps, elle a été de plus en plus intégrée dans la législation et les conventions collectives de l’ensemble de la fonction publique et, dans une certaine mesure, également dans le secteur privé.

Distinction par rapport à des notions similaires

Il convient de distinguer l’ancienneté de service de notions telles que ancienneté dans l’entreprise, durée d’emploi ou temps de service. L’ancienneté dans l’entreprise fait référence uniquement à la durée passée chez un employeur, tandis que la durée d’emploi s’applique dans le cadre d’un contrat précis. Le temps de service peut inclure également des périodes de formation ou des services rendus auprès d’autres employeurs publics, sous réserve des dispositions légales applicables.

Ancienneté de service dans le droit de la fonction publique allemande

Portée juridique

En droit de la fonction publique allemande, l’ancienneté de service est un critère central pour diverses mesures de gestion du personnel. Jusqu’à la réforme de la rémunération au cours des années 2010, elle était déterminante pour la fixation du traitement de base des fonctionnaires. D’autres domaines réglementés comprennent :

  • Décisions de promotion : À égalité d’aptitude, de qualifications et de performance professionnelle, l’ancienneté de service peut s’avérer décisive dans le cadre du principe de performance.
  • Tranches d’âge : Autrefois, l’ancienneté de service déterminait l’accès aux tranches d’âge dans la rémunération.
  • Droit à pension : L’ancienneté de service peut avoir une incidence sur les droits à pension et le calcul des périodes ouvrant droit à pension.

Dispositions légales

L’ancienneté de service est mentionnée dans divers textes législatifs et réglementaires régissant la fonction publique, notamment :

  • Loi fédérale sur la fonction publique (BBG)
  • Loi sur le statut des fonctionnaires (BeamtStG)
  • Loi fédérale sur les rémunérations des fonctionnaires (BBesG) (ancienne version)
  • Loi sur la retraite des fonctionnaires (BeamtVG)

Détermination de l’ancienneté de service

L’ancienneté de service est généralement calculée à compter du jour de la première nomination à vie ou à l’essai. Les périodes d’un précédent statut de fonctionnaire peuvent être prises en compte dans la mesure où il n’existe pas d’interruption ou de situation de suspension. Des règles particulières s’appliquent, par exemple, en cas de changement d’administration (notamment la capacité d’administration) ou lors de la prise en compte des périodes d’éducation des enfants.

Ancienneté de service en droit du travail

Application dans le droit conventionnel et protection contre le licenciement

En droit du travail, en particulier selon les conventions collectives, l’ancienneté de service est également employée comme critère réglementaire. Les principaux domaines d’application sont, par exemple :

  • Droits aux primes d’ancienneté
  • Prestations supplémentaires de l’entreprise
  • Détermination des délais de préavis (voir § 622 al. 2 BGB) : À mesure que l’ancienneté de service augmente, le délai légal de préavis pour les salariés s’allonge.
  • Sélection sociale dans le cadre de licenciements économiques (voir § 1 al. 3 KSchG) : L’ancienneté de service est l’un des critères sociaux à prendre en compte.

Prise en compte des périodes d’emploi antérieures

Pour le calcul de l’ancienneté de service, des périodes d’emploi antérieures chez le même employeur, dans une entreprise du même groupe ou dans la fonction publique peuvent également être prises en compte conformément à des dispositions contractuelles, collectives ou légales. Les interruptions dues à un congé parental, au service militaire ou à un service social volontaire sont parfois comptabilisées.

Ancienneté de service et rémunération

Évolution des systèmes de rémunération

L’ancienneté de service a longtemps été déterminante pour la fixation de l’ancienneté de rémunération et l’attribution des échelons des fonctionnaires. Dans le cadre de la réforme du régime de rémunération, le principe de l’ancienneté a été remplacé par un système d’échelons basé sur la performance (§ 27 Loi fédérale sur les rémunérations, nouvelle version). Toutefois, les expériences acquises, souvent liées à l’ancienneté de service, jouent encore un rôle dans l’attribution des échelons d’expérience.

Jurisprudence de la Cour constitutionnelle fédérale

La rémunération selon l’ancienneté de service a été déclarée partiellement inconstitutionnelle par plusieurs arrêts de la Cour constitutionnelle fédérale en raison d’une violation de l’interdiction de discrimination. L’élément déterminant était que le système fondé sur l’ancienneté pouvait conduire à une inégalité de traitement fondée sur l’âge. Suite à cela, les grilles de rémunération ont été réorganisées.

Ancienneté de service et droit social

En droit social, l’ancienneté de service joue surtout un rôle pour le montant des droits à la retraite et pour l’octroi de pensions complémentaires d’entreprises. Certaines durées minimales de service sont exigées pour ouvrir droit à des prestations de vieillesse, d’invalidité ou de survivant.

Ancienneté de service dans d’autres contextes juridiques

Droit disciplinaire et indemnisation

En droit disciplinaire, l’ancienneté de service peut être prise en compte comme circonstance atténuante ou aggravante dans le cadre des procédures disciplinaires. De même, en cas de contentieux sur une mutation injustifiée ou un licenciement, l’ancienneté peut être pertinente pour le calcul de l’indemnité ou de la compensation.

Ancienneté de service en droit conventionnel de la fonction publique (TVöD/TV-L)

En droit conventionnel, par exemple dans la convention collective de la fonction publique (TVöD) ou celle des Länder (TV-L), les groupes de rémunération et les échelons sont explicitement liés à l’expérience acquise et non à l’ancienneté formelle. Néanmoins, l’ancienneté de service est souvent utilisée comme synonyme du temps d’expérience acquis.

Cas particuliers et exceptions

Temps partiel, interruptions et périodes de suspension

Pour le calcul de l’ancienneté de service, les périodes de travail à temps partiel, de congés ou de suspension peuvent être prises en compte de manière différente. Leur prise en compte dépend des dispositions légales ou conventionnelles applicables. Les périodes de congé ou de maladie ne sont en général pas préjudiciables ; cependant, les congés non rémunérés de longue durée peuvent interrompre le cours de l’ancienneté de service.

Limite de la prise en compte

Toutes les périodes de service ne sont pas reconnues pour l’ancienneté. Peuvent être exclues, par exemple, les périodes effectuées dans le cadre d’un travail temporaire, comme stagiaire ou à l’étranger sans contrat avec l’employeur d’origine. La prise en compte doit toujours être vérifiée au regard des dispositions pertinentes.

Conclusion

L’ancienneté de service est une notion juridique importante dans les relations de travail publiques et privées. Elle sert de référence pour les droits relatifs à la rémunération, aux conventions collectives et au droit de service, en fonction de la durée de l’emploi. Les critères précis de calcul et de prise en compte de l’ancienneté sont complexes et soumis aux règles légales, conventionnelles et contractuelles applicables. Suite aux réformes du régime de rémunération et aux décisions judiciaires, le principe classique de l’ancienneté a récemment perdu de son importance, mais il reste un élément central notamment pour les droits, la sélection sociale et la protection contre le licenciement dans le droit des relations de travail.

Questions fréquemment posées

Quelles dispositions légales régissent le calcul de l’ancienneté de service dans la fonction publique ?

L’ancienneté de service dans la fonction publique est principalement réglementée par les lois relatives aux fonctionnaires de la fédération et des Länder ainsi que par des règlements spécifiques sur les carrières. En règle générale, l’ancienneté dépend du moment de la première nomination en tant que fonctionnaire ou de l’entrée dans une relation de travail équivalente. Dans des cas particuliers, comme les périodes de service militaire ou civil, les congés parentaux ou les services dans d’autres relations de travail relevant du droit de la fonction publique ou du droit du travail, ces périodes peuvent être partiellement ou totalement prises en compte sous certaines conditions. La base juridique pour la prise en compte figure notamment dans la loi sur le statut des fonctionnaires (BeamtStG) et les règlements de carrière correspondants. Pour les salariés du secteur public, il existe des équivalents dans les conventions collectives, notamment dans la convention collective pour la fonction publique (TVöD) ou les conventions correspondantes des Länder (TV-L). Il existe par ailleurs des dispositions qui prévoient que la rupture de la relation de travail pour certains événements (tels que le congé maternité ou parental) soit considérée comme neutre dans le calcul de l’ancienneté.

Quelle est l’influence de l’ancienneté de service sur les droits à pension ?

L’ancienneté joue un rôle central dans la détermination des droits à pension des fonctionnaires. Selon la législation fonctionnelle — notamment la Loi sur la retraite des fonctionnaires (BeamtVG) — la durée totale du service en tant que fonctionnaire ainsi que certaines périodes antérieures sont déterminantes pour le montant de la future pension, dès lors qu’elles sont reconnues par la loi. La prise en compte des différentes périodes attachées à l’ancienneté est, toutefois, soumise à de nombreuses conditions légales et à des obligations de preuve. La reconnaissance des périodes antérieures passe par une demande et la présentation de justificatifs (certificats, attestations), et nécessite l’approbation expresse de l’administration compétente. Le règlement précis figure dans la Loi sur la retraite des fonctionnaires ainsi que dans les instructions administratives complémentaires.

Les interruptions dans la relation de travail sont-elles pertinentes pour le calcul de l’ancienneté de service ?

Les interruptions dans la relation de travail, telles que le congé maternité, parental, de proche aidant, les périodes de congé non rémunéré ou de maladie prolongée, doivent être appréciées spécifiquement concernant l’ancienneté. Selon le droit de la fonction publique, certaines interruptions, notamment celles résultant de périodes de protection légale (comme le congé maternité ou parental), sont soit intégralement prises en compte, soit considérées comme neutres, c’est-à-dire qu’elles n’entraînent ni diminution ni augmentation de l’ancienneté. Les autres congés non rémunérés ne sont généralement pas comptabilisés, sauf disposition spéciale contraire. Le traitement précis résulte des lois ou conventions collectives applicables ainsi que des directives administratives en vigueur.

Quelle est l’importance de l’ancienneté de service pour la promotion dans la fonction publique ?

En droit de la fonction publique, l’ancienneté est un facteur important pour apprécier l’aptitude à la promotion et l’ordre de priorité pour la promotion (« ancienneté de promotion »). Il est prévu par la loi qu’un délai d’attente ou une ancienneté minimale est parfois exigé pour l’octroi de la promotion correspondant. Les règlements de carrière déterminent souvent une durée minimale dans un certain groupe de rémunération avant de pouvoir bénéficier d’une promotion. Par ailleurs, une ancienneté supérieure peut être utilisée, dans le cadre de l’évaluation professionnelle, comme critère pour décider du choix du candidat, à condition qu’aucune violation du principe d’égalité ou de performance n’en découle. Les règles concrètes figurent dans les règlements de carrière, ainsi que dans la loi fédérale sur la fonction publique et les lois des Länder correspondantes.

Comment l’ancienneté de service est-elle traitée lors d’une mutation entre différents employeurs publics?

Lors d’une mutation ou d’un changement entre différents employeurs publics – par exemple d’une autorité fédérale à une administration d’un Land ou inversement – l’ancienneté est calculée selon les dispositions légales transférables applicables. Les fondements légaux figurent notamment dans la loi sur le statut des fonctionnaires et les lois de transfert correspondantes des Länder. En règle générale, le temps de service précédent est intégralement pris en compte par le nouvel employeur public, à condition qu’il y ait une transition sans interruption. Les retards ou les interruptions entre les deux relations d’emploi peuvent toutefois affecter la reconnaissance de l’ancienneté. Il importe notamment ici de déterminer s’il s’agit d’une affectation provisoire, d’une mutation ou d’un congé pour changement d’employeur public, ce qui peut entraîner différentes conséquences juridiques pour le calcul de l’ancienneté.

Les périodes d’activité en dehors du secteur public peuvent-elles être prises en compte dans l’ancienneté de service ?

La prise en compte des périodes d’activité effectuées dans des emplois en dehors du secteur public est en principe possible, mais elle est strictement encadrée par la loi. Selon l’article 28 de la loi sur le statut des fonctionnaires et les dispositions complémentaires applicables, les périodes d’activité professionnelle extérieure – notamment lorsqu’elles sont équivalentes à des fonctions dans le secteur public – peuvent être prises en compte pour l’ancienneté, à condition qu’elles soient utiles pour un emploi dans le secteur public. Néanmoins, chaque cas fait l’objet d’un examen particulier. En droit conventionnel, par exemple selon le TVöD ou le TV-L, les périodes d’expérience professionnelle pertinente peuvent être reconnues pour la classification dans les échelons d’expérience et donc l’évolution de carrière. Les conditions précises sont détaillées dans les instructions administratives et les directives en matière de carrière. La décision de prise en compte relève d’une demande et de la présentation de justificatifs adéquats.