Notion et nature de la qualité de membre
Die Qualité de membre est une relation juridique qui lie une personne physique ou morale à une association, un groupement, une corporation, une coopérative ou une autre organisation. Cette relation d’appartenance est caractérisée par des droits et obligations et constitue la base pour l’exercice des droits de membre ainsi que pour l’accomplissement des obligations envers la communauté, et inversement. La configuration exacte de la qualité de membre est soumise aux dispositions légales et/ou aux statuts ou règlements de l’organisation concernée.
Fondements juridiques de la qualité de membre
Dispositions légales
La qualification juridique de la qualité de membre est définie dans diverses lois. Il existe des réglementations spécifiques pour les associations enregistrées (§§ 21-79 BGB), les coopératives (§§ 15 s. GenG), les sociétés anonymes (§§ 54 s. AktG), les sociétés à responsabilité limitée (GmbHG) et les sociétés de logement, concernant la création, la conception, la transmission et la fin de la qualité de membre.
Autonomie statutaire
Outre les dispositions légales, les statuts jouent un rôle considérable. Les statuts définissent l’acquisition, la continuité et la fin de la qualité de membre, la configuration des droits et obligations des membres ainsi que la procédure en cas de litiges. Les dispositions statutaires ne doivent pas contredire la législation, mais peuvent la préciser dans le cadre de l’autonomie privée.
Acquisition de la qualité de membre
Création de la qualité de membre
La qualité de membre naît en principe par un contrat d’adhésion. Celui-ci est généralement constitué par une demande d’admission de la personne candidate et son acceptation par l’association ou la corporation. Outre des déclarations d’adhésion informelles, les statuts peuvent prévoir des exigences spécifiques (écrit, oral, en ligne) ainsi que des conditions supplémentaires (ex : âge, qualification professionnelle, obligation de cotisation).
Types de qualité de membre
On distingue différentes formes de qualité de membre :
- Qualité de membre ordinaire : Qualité de membre complète avec tous les droits et obligations.
- Qualité de membre extraordinaire : Droits et obligations limités, par exemple sans droit de vote.
- Qualité de membre bienfaiteur : Principalement limitée au soutien financier, sans participation à la formation de la volonté.
- Qualité de membre d’honneur : Distinction avec des droits particuliers, souvent sans obligation de cotisation.
Droits et obligations des membres
Droits des membres
Les membres disposent de droits statutaires et légaux dont le cœur est la participation à la formation de la volonté et l’accès aux prestations de l’organisation. Les droits les plus importants des membres incluent :
- Droit de participation aux assemblées générales
- Droit de vote lors des prises de décision et des élections
- Droit d’élire et de présenter des demandes
- Droits à l’information et à la consultation
- Droit d’utiliser les installations et services
La configuration exacte dépend de la forme et des statuts de l’organisation.
Obligations des membres
Les obligations des membres y correspondent. Celles-ci incluent notamment :
- Obligation de paiement des cotisations (cotisations, contributions supplémentaires)
- Obligations de participation par exemple au sein de l’activité associative, des assemblées générales
- Respect du statut et des décisions
La violation d’obligations essentielles peut mener à des mesures statutaires allant jusqu’à l’exclusion.
Transférabilité et caractère héréditaire
En principe, la qualité de membre est une relation juridique strictement personnelle et n’est ni transmissible ni héréditaire, sauf disposition contraire des statuts. Il en va autrement en droit des coopératives ou dans les sociétés anonymes : alors que les actions sont librement cessibles, la transmission de la qualité de membre dans une coopérative est soumise à des conditions légales plus strictes.
Fin de la qualité de membre
Résiliation ordinaire
Les membres peuvent mettre fin à leur qualité de membre par une résiliation ordinaire. Les délais et formes applicables sont généralement fixés dans les statuts.
Exclusion pour motif grave
Une exclusion peut avoir lieu lorsque des motifs graves existent, notamment des violations graves du statut ou des intérêts de l’organisation. La procédure doit respecter les principes du droit d’être entendu, c’est-à-dire que le membre doit avoir la possibilité de donner son point de vue avant la décision. L’exclusion est généralement prononcée par le conseil d’administration ou l’instance statutairement désignée.
Décès ou dissolution
Pour les personnes physiques, la qualité de membre prend fin au décès, pour les personnes morales à leur dissolution ou extinction, sauf disposition contraire des statuts.
Conséquences juridiques de la fin de la qualité de membre
Avec la fin de la qualité de membre, tous les droits et obligations de membre s’éteignent, sauf obligation particulière (comme un arriéré de cotisation) subsistant. Les droits déjà acquis restent en principe inchangés.
Protection juridique et litiges
Les litiges liés à la qualité de membre sont souvent traités en interne dans l’association par des instances de conciliation ou conseils d’honneur prévus par les statuts. Il existe en outre la voie de droit ordinaire devant les tribunaux pour contester des exclusions, des différends sur les cotisations ou des violations de droits de membre.
Qualité de membre en droit public
À côté des adhésions en droit privé, il existe aussi des rapports de qualité de membre de droit public, par exemple dans le cas de corporations de droit public comme les chambres ou communautés religieuses. Les droits et obligations découlent alors des réglementations légales applicables, une adhésion obligatoire pouvant exister et ne pouvant pas être librement choisie.
Différences avec des relations juridiques comparables
La qualité de membre doit être distinguée d’autres relations juridiques telles que la simple relation d’obligation (ex : mandat, contrat de prestation de service) ou la qualité d’associé. Alors que les associés, dans une société de personnes, occupent une position similaire à celle des membres, la qualité de membre au sens strict concerne la relation avec l’association en tant qu’ensemble et ses structures organiques.
Importance de la qualité de membre
La qualité de membre est essentielle au fonctionnement des processus démocratiques et organisés de formation de la volonté dans les associations, groupements, coopératives, corporations et partis politiques. Elle constitue un élément clé de l’action collective et fait partie intégrante du système juridique et social allemand.
Sources :
- Bürgerliches Gesetzbuch (BGB), §§ 21-79
- Genossenschaftsgesetz (GenG), §§ 15 ff.
- Aktiengesetz (AktG)
- Grundgesetz (GG), art. 9 (liberté d’association)
- Statuts et règlements de diverses associations et fédérations
Cet article donne un aperçu complet de l’importance juridique, de la configuration et des conséquences juridiques de la qualité de membre dans ses différentes manifestations.
Questions fréquemment posées
Quelles sont les conditions juridiques requises pour acquérir la qualité de membre d’une association ?
Pour l’acquisition de la qualité de membre d’une association, les fondements légaux du Bürgerliches Gesetzbuch (BGB), en particulier §§ 21 s. BGB, s’appliquent. La condition impérative est la conclusion d’un contrat d’adhésion, formé par la demande d’adhésion du candidat-membre et son acceptation par l’organe compétent de l’association (souvent le conseil d’administration). Les statuts peuvent prévoir d’autres conditions, telles qu’un âge minimum, la recommandation par des membres existants ou la présentation de justificatifs spécifiques (ex : extrait de casier judiciaire, attestations professionnelles). Pour les personnes mineures, le consentement des représentants légaux est également requis (§ 107 BGB). Ce n’est qu’après acceptation conforme et inscription sur le registre des membres que la qualité de membre prend effet juridiquement. Un droit à l’adhésion n’existe, sauf disposition contraire des statuts, en principe pas.
Quels droits et obligations découlent de la qualité de membre ?
Les droits et obligations des membres sont principalement définis par les statuts de l’association, complétés par la loi. Parmi les droits fondamentaux figurent notamment le droit de vote à l’assemblée générale, le droit d’être élu ou d’élire aux organes associatifs, ainsi que le droit à l’information et à la participation aux activités de l’association. Les obligations comprennent en général le paiement des cotisations, le respect des statuts et règlements, ainsi que la promotion de l’objet associatif. Les statuts peuvent imposer à certains membres des fonctions ou missions particulières. La qualité de membre peut également inclure une obligation de loyauté envers l’association. En cas de manquements, les statuts prévoient des sanctions (ex : avertissement, exclusion).
Dans quelles conditions un membre peut-il être exclu de l’association ?
Une exclusion ne peut être prononcée que sur la base des statuts de l’association, et suppose généralement un motif grave, tel qu’une violation grave des intérêts de l’association, le non-paiement des cotisations malgré relance, ou un comportement préjudiciable à l’association. La procédure est précisée dans les statuts ; il s’agit souvent du droit d’être entendu et d’une décision prise par un organe de l’association (souvent le conseil d’administration ou l’assemblée générale). L’exclusion doit être notifiée et motivée par écrit. Les statuts peuvent prévoir des recours internes, tels que des instances d’opposition ou d’appel. En cas de non-respect des statuts, l’exclusion peut être contestée et, en cas de litige, faire l’objet d’un contrôle judiciaire (§ 37 BGB analogique).
Comment un membre peut-il résilier valablement sa qualité de membre ?
La résiliation de la qualité de membre s’effectue en principe par une déclaration de départ (résiliation), qui est possible sans forme particulière, sauf disposition contraire des statuts (écrit, électronique) et souvent soumise à un délai de préavis. La déclaration doit en principe être adressée au conseil d’administration ou à l’instance désignée par les statuts. Une résiliation sans préavis n’est admise qu’en cas de motif grave, lorsque le membre ne peut raisonnablement être tenu de maintenir sa qualité de membre (ex : violations graves des statuts par l’association). Dès que la résiliation prend effet, tous les droits et obligations liés à la qualité de membre s’éteignent, sauf ceux nés jusqu’à la date de fin (ex : cotisations en retard).
Quelles sont les conséquences juridiques de la perte de la qualité de membre ?
Avec l’extinction de la qualité de membre, tous les droits et obligations du membre envers l’association prennent fin. Cela concerne notamment le droit de vote, l’utilisation des installations de l’association, la participation aux assemblées générales, ainsi que le droit aux prestations de l’association. Les éventuelles dettes de cotisation restent dues. Les prestations déjà fournies par le membre ne peuvent en principe pas être récupérées. Les droits sur les successions ou le patrimoine de l’association ne naissent qu’en cas de dissolution de l’association, si cela est expressément prévu dans les statuts. La couverture d’assurance ou de responsabilité civile découlant de la qualité de membre prend généralement fin avec la sortie.
La qualité de membre peut-elle être transmise ou héritée par d’autres personnes ?
Un transfert de la qualité de membre à des tiers est en principe exclu par la loi, sauf disposition contraire des statuts (§ 38 BGB). L’hérédité de la qualité de membre n’est également pas prévue par la loi. La qualité de membre est une relation juridique strictement personnelle et non transmissible. Toutefois, les statuts peuvent prévoir dans des cas exceptionnels des droits de transfert ou d’entrée (par exemple pour les membres de la famille). Pour les personnes morales membres, des règles particulières peuvent s’appliquer en cas de succession, par exemple en cas de fusion ou de dissolution, mais sont généralement régies dans les statuts.
Quelles particularités juridiques s’appliquent à l’adhésion et à la qualité de membre des mineurs ?
Des règles de protection particulières s’appliquent aux mineurs : l’adhésion à une association constitue un acte juridique qui requiert l’accord des représentants légaux (§ 107 BGB). Sans cet accord, la qualité de membre est provisoirement invalide. Certaines associations, telles que les associations de jeunes ou sportives, peuvent prévoir des exceptions dans leurs statuts pour les mineurs, par exemple en cas d’adhésion gratuite ou de droit de vote limité. En ce qui concerne les obligations de surveillance ou de responsabilité, les associations doivent également tenir compte des besoins particuliers des membres mineurs (par exemple lors d’événements ou de voyages).