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Accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle

Notion et qualification juridique de l’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle

L’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle est un instrument d’aide sociale et de politique de l’emploi, destiné à soutenir les élèveset les jeunes en fin de scolaritélors de la transition de l’école vers une formation professionnelle. Sur le plan juridique, l’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle, souvent abrégé « BerEb », constitue une prestation définie par l’article 49 du Livre III du Code social (SGB III) qui précise la mission de l’Agence fédérale pour l’emploi visant à faciliter la transition de l’enseignement général à la formation professionnelle. L’objectif est d’accompagner de manière individualisée les jeunes qui risquent d’avoir des difficultés à obtenir leur diplôme scolaire et à accéder à une place d’apprentissage, afin d’éviter les ruptures de formation et de réduire les inégalités éducatives.

Fondements juridiques de l’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle

Code social et autres sources juridiques

Les principales bases juridiques de l’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle figurent dans les dispositions suivantes :

  • § 49 SGB III (« Accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle »)

– Règle le droit à la prestation, le public cible, le contenu et la mise en œuvre de l’accompagnement.

  • Règlement sur l’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle (BerEbV)

– Contient des dispositions détaillées sur la mise en œuvre, telles que la sélection, l’agrément, la qualification et les missions des organismes porteurs.

  • Financement par l’État fédéral et les Länder

– Le financement est assuré en partie par l’Agence fédérale pour l’emploi, en partie par les Länder. La répartition est fixée à l’article 13, alinéa 3 de l’Ordonnance budgétaire fédérale (BHO) et déterminée par des accords administratifs.

  • SGB VIII et lois scolaires

– D’autres réglementations légales des Länder peuvent s’appliquer lorsqu’il existe des interfaces avec des mesures de travail social scolaire ou de jeunesse.

Public cible et conditions d’accès

Selon l’article 49, alinéa 2 SGB III, l’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle s’adresse en priorité aux élèves des établissements d’enseignement général qui

  • n’obtiendraient probablement pas leur diplôme sans soutien,
  • ont besoin d’un accompagnement dans la transition vers une formation,
  • et dont l’école reconnaît le besoin d’accompagnement.

La sélection s’effectue en coopération avec les établissements scolaires et le service d’orientation professionnelle de l’Agence pour l’emploi. L’accès est juridiquement conçu comme une mesure de promotion active de l’emploi.

Contenu et portée de l’accompagnement

Prestations et déroulement de l’accompagnement

L’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle se déploie en plusieurs phases :

  • Préparation au diplôme scolaire

– Soutien à l’apprentissage, à la planification et à l’organisation du passage de fin d’études.

  • Orientation professionnelle

– Information sur les possibilités de formation, médiation de stages, soutien dans les candidatures.

  • Accompagnement dans la transition école – métier

– Soutien dans les contacts en entreprise, les tests d’aptitude et les entretiens d’embauche, éventuellement suivi pendant la première année d’apprentissage.

Missions et obligations des organismes porteurs

La mise en œuvre est assurée par des organismes agréés. Les exigences relatives aux organismes et à la qualification du personnel sont fixées par le BerEbV. Les principales obligations sont :

  • Élaboration d’un plan d’accompagnement individualisé,
  • documentation régulière du parcours d’accompagnement,
  • respect des exigences en matière de protection des données conformément au RGPD et au SGB X,
  • coopération avec les établissements scolaires, les entreprises et d’autres institutions selon l’article 49, alinéa 6 SGB III.

Statut juridique des participants

La participation à l’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle est en principe volontaire et pour les élèvesgratuite. Aucune relation d’emploi soumise à la sécurité sociale n’est créée. La confidentialité et la protection des données sont obligatoires pour les accompagnateurs et les informations des participants sont pleinement protégées.

Sélection, agrément et financement des organismes porteurs

Sélection des porteurs et procédure d’agrément

La sélection et l’agrément des porteurs s’effectuent sur la base du droit des marchés publics (notamment la loi contre les restrictions de concurrence – GWB, le règlement sur les marchés publics – VgV, ainsi que le SGB III). Les appels d’offres et les procédures d’attribution doivent être transparents et non discriminatoires. L’aptitude technique, organisationnelle et en ressources humaines des organismes porteurs est vérifiée.

Financement et prise en charge des coûts

L’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle est financé par l’Agence fédérale pour l’emploi et les Länder. Le montant et les modalités de financement sont fixés dans des accords administratifs. Les fondements juridiques sont l’article 49 SGB III et l’article 13, alinéa 3 BHO. Les contrats avec les porteurs règlent précisément la facturation des coûts éligibles.

Contrôle, évaluation et défense des droits

Contrôle de la qualité et supervision

La mise en œuvre de l’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle est soumise à la supervision de l’Agence fédérale pour l’emploi. L’assurance qualité est assurée par des évaluations régulières, des obligations de rapport et des audits des organismes porteurs.

Exigences en matière de protection des données

Les organismes porteurs et les accompagnateurs à l’entrée dans la vie professionnellesont tenus de respecter les dispositions relatives à la protection des données du SGB X et du RGPD. Il existe des exigences renforcées concernant les consentements, le traitement et la transmission des données à caractère personnel.

Possibilités de recours juridiques

Les élèves demandeurs et les porteurs disposent, en cas de litige, d’une protection juridique formelle à travers la procédure administrative sociale et la procédure de recours conformément aux articles 83 et suivants du SGG. En cas de décision défavorable de l’Agence fédérale pour l’emploi, un recours devant les juridictions sociales peut être engagé.

Relation avec d’autres instruments de soutien et interfaces juridiques

Distinction et complémentarité avec d’autres mesures

L’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle se distingue de :

  • Préparation à la formation professionnelle selon l’article 51 SGB III
  • Travail social extra-scolaire jeunesse selon SGB VIII
  • Mesures d’intégration selon l’article 45 SGB III

Il peut être combiné avec ces dispositifs, à condition d’éviter un double financement ou une suraccompagnement.

Coopération avec les établissements scolaires, services sociaux et entreprises

L’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle est légalement structuré pour coopérer avec les établissements scolaires, les communes et les entreprises. Les fondements juridiques de cette coopération figurent notamment dans les lois scolaires des Länder et les accords de coopération.

Aperçu : Évaluation juridique et évolutions

L’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle est un instrument de soutien strictement défini par la loi fédérale et par règlement, visant à permettre l’accès à l’éducation et à la participation des jeunes défavorisés lors de la transition école-formation professionnelle. Les lois-cadres nationales garantissent une procédure uniforme, bien que la mise en œuvre détaillée puisse présenter des particularités propres à chaque Land.

Depuis son introduction, cette mesure a connu plusieurs évolutions. Les réformes législatives suivent le rythme des réformes de la politique de l’emploi, qui ajustent régulièrement les publics visés, les modalités d’accès et le financement.

Références et compléments

  • Livre III du Code social (SGB III) : articles 44 et suivants et article 49
  • Règlement sur l’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle (BerEbV)
  • Agence fédérale pour l’emploi : notices explicatives et instructions administratives sur l’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle
  • Ministère fédéral du Travail et des Affaires sociales : programmes d’orientation professionnelle

L’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle constitue juridiquement un instrument central réglementé sur le plan social, qui répond à l’obligation constitutionnelle en matière d’éducation et vise à compenser les désavantages sociaux sur une base normative complexe. Toutes les évolutions et dernières modifications sont consultables au Journal officiel fédéral et sur le site de l’Agence fédérale pour l’emploi.

Questions fréquentes

Quelle est la base juridique de l’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle en Allemagne ?

L’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle (BerEb) est réglementé en Allemagne principalement par le Livre III du Code social (SGB), en particulier par l’article 49 SGB III relatif à la promotion de la formation professionnelle et à la prévention des ruptures de formation. Sa mise en œuvre est fondée sur l’article 421s SGB III (orientation professionnelle et accompagnement à l’entrée dans la vie active), qui vise un soutien ciblé pour les élèves éligibles afin de leur permettre de répondre aux exigences scolaires, de trouver un métier adapté et de garantir une transition réussie vers une formation professionnelle. Par ailleurs, l’accompagnement est également soumis au droit de la commande publique, puisque les prestations sont généralement délivrées par des organismes externes sélectionnés dans le cadre d’une procédure ouverte. La compétence et le financement sont partagés entre l’Agence fédérale pour l’emploi et, selon le Land, d’autres partenaires institutionnels, des accords de coopération spécifiques pouvant prévoir des dispositions complémentaires. Il est également impératif de respecter les dispositions sur la protection des données conformément au RGPD et à la BDSG afin d’assurer la protection des données des participants.

Qui a légalement droit à l’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle ?

Ont droit à une aide par l’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle, selon la loi, les élèves des dernières classes de l’enseignement général (par exemple, Hauptschule, Realschule ou Gesamtschule) qui rencontrent probablement des difficultés lors de la transition vers une formation professionnelle. Ce besoin est généralement établi par l’école, l’Agence pour l’emploi ou des tests d’aptitude. La base juridique du droit résulte des articles 49, 130, 421s SGB III, la décision finale étant déléguée aux agences locales pour l’emploi. Le recours à la mesure est également volontaire et soumis à l’accord écrit des parents ou tuteurs légaux si le participant est mineur. Il n’existe pas de droit subjectif à la participation ; la sélection est effectuée selon des critères d’accompagnement définis et basée sur le besoin individuel de soutien.

Comment se présente la relation contractuelle entre les participants, les porteurs et l’Agence fédérale pour l’emploi ?

La relation contractuelle dans le cadre de l’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle est plurielle. Les participants ne concluent pas de contrat direct avec les porteurs ou l’Agence fédérale pour l’emploi, mais bénéficient d’une aide financée par des fonds publics. De leur côté, les porteurs ont une relation contractuelle de droit civil avec l’Agence fédérale pour l’emploi, fondée sur la procédure de passation de marchés et le contrat de prestations qui en résulte. Les conditions juridiques sont stipulées en détail dans le contrat de prestations, notamment en ce qui concerne le contenu des prestations, l’assurance qualité, les rapports et la protection des données. Les participants et, en cas de minorité, leurs représentants légaux doivent donner leur accord écrit pour participer et autoriser le traitement de leurs données. Le rapport entre porteurs et participants relève donc d’une relation d’accompagnement, régie par les prescriptions juridiques de l’Agence fédérale pour l’emploi.

Quelles sont les dispositions relatives à la protection des données dans l’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle ?

La protection des données occupe une importance primordiale dans l’accompagnement à l’entrée dans la vie professionnelle et est strictement soumise aux exigences du Règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’UE ainsi qu’à la loi allemande sur la protection des données (BDSG). Toutes les données des participants recueillies, traitées ou stockées ne peuvent être utilisées qu’aux fins définies dans le contrat de prestations, à savoir la mise en œuvre de l’accompagnement et son évaluation. Les porteurs doivent se limiter à la collecte et à l’utilisation des seules données personnelles strictement nécessaires et mettre en œuvre des mesures techniques et organisationnelles garantissant la sécurité des données. Le consentement écrit au traitement des données doit être recueilli auprès des participants, ou des responsables légaux pour les mineurs. Les droits des personnes concernées, tels que l’accès, la rectification, la limitation ou la suppression des données, doivent être garantis à tout moment. Des contrôles réguliers par l’Agence pour l’emploi ou les délégués à la protection des données assurent le respect de ces obligations.

Existe-t-il des exigences juridiques particulières concernant la sélection et la qualification des accompagnateurs ?

Oui, la sélection et la qualification des accompagnateurs à l’entrée dans la vie professionnelle sont clairement encadrées par la loi et par contrat. Les bases juridiques sont le SGB III et les exigences minimales précisées dans les documents de marché de l’Agence fédérale pour l’emploi. Les accompagnateurs doivent justifier d’une qualification appropriée en pédagogie, travail social ou psychologie, souvent couplée à une expérience en animation socio-éducative ou éducative auprès des jeunes. Les porteurs sont tenus, lors de l’embauche de leur personnel, de veiller à la compétence, à la fiabilité et à la validité des justificatifs de qualification. Il est également exigé un extrait de casier judiciaire renforcé selon l’article 30a du BZRG (loi sur le casier judiciaire fédéral), à renouveler périodiquement pour garantir la protection des participants mineurs. En cas de non-respect, le porteur s’expose à des sanctions pouvant aller jusqu’à la résiliation du contrat.

Quelles sont les options juridiques en cas de litige ou de réclamation dans le cadre de cet accompagnement ?

En cas de litige ou de réclamation, plusieurs instances et procédures sont à disposition. D’abord, le porteur est légalement tenu de proposer un dispositif interne de gestion des réclamations, permettant aux participants d’accéder facilement à un règlement des problèmes. En présence d’infractions graves ou structurelles au contrat, les participants ou leurs représentants légaux peuvent adresser une réclamation écrite à l’Agence fédérale pour l’emploi, qui examinera les faits et pourra engager, le cas échéant, une procédure de médiation ou de conciliation. Par ailleurs, tous les acteurs disposent de moyens de recours devant les juridictions sociales en cas de manquement à une obligation administrative, notamment pour les porteurs qui peuvent contester les décisions de l’Agence fédérale pour l’emploi (ex. : en cas de résiliation de contrat). En outre, les participants peuvent en cas d’atteinte à la protection des données solliciter directement le délégué à la protection des données ou déposer une plainte auprès de l’autorité de contrôle compétente.

Dans quelles conditions juridiques un accompagnement peut-il être interrompu de façon anticipée ?

Une interruption anticipée de l’accompagnement est juridiquement possible s’il existe des motifs importants. Cela inclut notamment la réussite de la transition vers une formation, un changement d’établissement scolaire ou un déménagement hors de la zone concernée. De plus, en cas de manquements du participant – telles qu’absences répétées et injustifiées aux rendez-vous ou comportement gravement fautif –, le dispositif peut être interrompu par le porteur après concertation avec l’Agence fédérale pour l’emploi. Les bases juridiques sont l’article 49 SGB III ainsi que le contrat de prestations correspondant, qui détaille les obligations et sanctions. La fin de la mesure doit être notifiée par écrit au participant, et le cas échéant à ses représentants légaux, avec motifs explicites ; un droit d’être entendu est garanti. En cas d’incertitude, la décision peut être réexaminée par le biais de la procédure de recours.