Définition et notion de l’abandon d’animaux
Das Abandon d’animaux désigne, au sens juridique, l’acte d’abandonner un animal dans l’intention de s’en débarrasser, sans se soucier de son bien-être futur ni de son hébergement conforme à ses besoins. Cela se produit fréquemment par le fait de laisser ou céder l’animal dans un environnement inconnu ou dangereux pour lui, par exemple dans l’espace public, en forêt, au bord des routes ou dans des bâtiments abandonnés. Cette notion englobe tant l’abandon intentionnel sans intention de retour, que le fait de laisser l’animal avec l’espoir qu’un tiers s’en occupera.
Dispositions légales en Allemagne
Loi sur la protection des animaux (TierSchG)
L’abandon d’animaux est en Allemagne régi par la Loi sur la protection des animaux (TierSchG) . Selon l’article 3 n°3 du TierSchG, il est interdit, d’abandonner un animal de compagnie ou de le laisser afin de s’en débarrasser, ou d’abandonner ou de laisser un animal élevé ou détenu si celui-ci n’est pas capable de survivre à l’état sauvage. La loi ne fait donc pas seulement la distinction entre les animaux élevés et détenus, mais prend aussi en compte leur aptitude à survivre dans la nature.
Infraction pénale et contravention
L’abandon d’animaux constitue en Allemagne au moins une contravention au sens de l’article 18 alinéa 1 n°4 du TierSchG. Dans les cas particulièrement graves ou en cas de maltraitance simultanée, ce comportement peut être qualifié d’infraction pénale . Les sanctions et amendes respectives dépendent de la gravité de l’acte et de la mise en danger de l’animal.
- Amendes : Selon le Land et l’appréciation des autorités compétentes, des amendes pouvant aller jusqu’à 25.000 euros peuvent être prononcées.
- Conséquences pénales : Si l’abandon a causé à l’animal des souffrances, douleurs ou dommages importants, l’article 17 du TierSchG prévoit également une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois ans ou une amende.
Pertinence d’autres lois
Outre la loi sur la protection des animaux, d’autres législations peuvent s’appliquer, par exemple la loi sur la protection de la nature, si l’animal abandonné représente un danger pour la faune ou la flore locale (espèces invasives). Des infractions aux réglementations locales sont aussi possibles, notamment si l’abandon met en danger la sécurité publique ou l’hygiène.
Éléments constitutifs de l’abandon
L’abandon d’animaux est défini par la loi comme une faute administrative ou une infraction pénale. Les caractéristiques essentielles sont :
Objectif de l’acte
L’abandon doit intervenir avec la volonté de confier définitivement le sort de l’animal au hasard. Un simple dépôt temporaire (par exemple lors d’une randonnée) ne constitue généralement pas une infraction, tant que le détenteur a l’intention de reprendre l’animal.
Capacité de survie de l’animal
Il importe de savoir si l’animal peut survivre en dehors de l’influence humaine (à l’état sauvage). Les animaux domestiques tels que chats, chiens, hamsters ou lapins ne sont en général pas capables de survivre seuls et bénéficient donc d’une protection particulière.
Espèce animale et origine
La loi ne distingue pas strictement selon l’espèce. Les animaux exotiques (comme les reptiles ou les oiseaux) sont également protégés, s’ils proviennent de soins humains. Une exception s’applique aux animaux sauvages vivant déjà librement.
Tentative et négligence
Par ailleurs, au-delà de l’infraction intentionnelle, la négligence est également sanctionnée, dans la mesure où il peut être démontré que le détenteur a accepté consciemment ou par négligence grave le risque de causer des dommages.
Conséquences juridiques et procédures
Enquête et administration de la preuve
Les autorités compétentes (service d’ordre, police, service vétérinaire) ouvrent une enquête dès qu’un soupçon d’abandon existe. L’administration de la preuve comprend des témoignages, enregistrements vidéo, expertises vétérinaires et analyses de traces.
Voies de recours possibles
La personne concernée peut faire opposition à un avis d’amende ou à une accusation pénale, ce qui peut donner lieu à une procédure judiciaire approfondie.
Sauvetage et hébergement des animaux
Les animaux abandonnés sont pris en charge et soignés par les organismes compétents (par exemple, associations de protection animale ou refuges animaliers). Les frais correspondants peuvent être imputés à l’ancien détenteur.
Particularités dans la comparaison internationale
L’abandon d’animaux est réglementé non seulement en Allemagne, mais aussi dans de nombreux autres pays européens et dans le monde. Les sanctions varient toutefois fortement en fonction du pays et de l’organisation juridique.
Prévention et portée sociale
L’abandon d’animaux est perçu par la société comme un comportement irresponsable et répréhensible. La législation vise donc non seulement à protéger chaque animal, mais aussi à protéger la collectivité, l’environnement et la diversité des espèces. À travers la sensibilisation et des contrôles renforcés, les organismes de protection animale et les autorités tentent d’endiguer efficacement l’abandon des animaux.
Résumé
Das Abandon d’animaux est strictement interdit en Allemagne et régi de manière exhaustive par la loi sur la protection des animaux. Toute action visant à abandonner un animal sans se préoccuper de son bien-être futur tombe sous le coup de la loi. Outre des amendes, des conséquences pénales sévères sont encourues dans les cas graves. Le cadre juridique contribue de manière significative à la protection des animaux domestiques et élevés et reflète la responsabilité sociale dans la gestion des animaux.
Questions fréquemment posées
L’abandon d’animaux est-il punissable en Allemagne ?
L’abandon d’animaux est expressément interdit en Allemagne selon l’article 3 alinéa 3 de la loi sur la protection des animaux (TierSchG) et constitue une contravention, voire selon la gravité des faits, une infraction pénale. Quiconque abandonne ou laisse un animal pour s’en débarrasser peut se voir infliger une amende allant jusqu’à 25 000 euros. Dans les cas particulièrement graves ou répétés, une peine d’emprisonnement allant jusqu’à trois ans peut aussi être prononcée selon l’article 17 du TierSchG. Outre les conséquences pénales, l’auteur encourt en outre une lourde responsabilité civile, par exemple pour les frais liés à la réparation des dommages causés par l’animal abandonné. Notamment en période estivale, les autorités renforcent les contrôles dans les lieux publics tels que parkings ou aires de repos où les abandons d’animaux sont fréquents.
Comment prouver l’abandon d’un animal ?
La preuve de l’abandon d’animaux s’avère souvent difficile, car les auteurs sont rarement pris sur le fait. En pratique, toutefois, des témoignages, des vidéosurveillances (par exemple sur les parkings), des traces d’ADN retrouvées sur l’animal (tels des poils ou fragments de peau du détenteur), l’identification par micropuce ainsi que des signalements inhabituels à la protection animale sont utilisés comme éléments de preuve. Même de petits indices, tels que des caisses de transport laissées avec un lien personnel vers le détenteur, peuvent suffire à déclencher une enquête. Les lieux de découverte, horaires et comportement de l’animal peuvent également jouer un rôle dans l’élucidation, notamment en présence de soupçons concrets contre une personne.
Existe-t-il des différences de sanction selon l’espèce animale ?
La loi sur la protection des animaux ne fait pas de distinction selon les espèces en matière d’abandon : elle concerne tout vertébré – du chien et du chat aux oiseaux d’ornement, lapins et animaux exotiques. Pour les espèces particulièrement vulnérables ou dangereuses, des dispositions complémentaires, notamment en matière de protection des espèces ou de droit vétérinaire, peuvent influer sur la sanction. Dans certains cas, l’intérêt général, tel que la relâche d’espèces invasives ou d’animaux sauvages, peut être particulièrement important et être pris en compte dans la fixation de la peine. La détention et l’abandon de chiens dits dangereux ou d’espèces protégées font l’objet d’une évaluation distincte et peuvent entraîner des sanctions plus sévères.
Qui est responsable de la prise en charge des animaux abandonnés ?
Quiconque trouve un animal abandonné doit immédiatement informer l’autorité locale compétente ou le refuge local. Juridiquement, les villes et communes en Allemagne sont tenues de recueillir et d’héberger les animaux trouvés (§ 2 TierSchG en liaison avec les règlements municipaux). Leur prise en charge, soins vétérinaires et éventuelle adoption sont généralement assurés par les refuges, avec lesquels les collectivités passent des contrats. Le financement de ces prestations est réglementé suivant un régime de droit public, et un détenteur retrouvé ultérieurement peut être tenu de rembourser les frais. Le droit du découvreur est limité ici, car il n’est pas autorisé à garder l’animal trouvé, et il est impératif de signaler la découverte.
Quelles obligations s’imposent lors de la découverte d’un animal abandonné ?
Les personnes qui soupçonnent d’avoir trouvé un animal abandonné sont, conformément à l’article 965 du BGB (« déclaration de découverte »), tenues de signaler immédiatement la trouvaille à l’autorité compétente. Une intervention de leur propre chef, comme garder ou donner l’animal sans signalement officiel, est interdite juridiquement et peut constituer une contravention. Outre les règles relatives aux objets trouvés, des devoirs relevant du droit de la protection animale s’appliquent aussi : le découvreur doit assurer une prise en charge respectueuse de l’animal jusqu’à ce qu’il soit remis au refuge ou aux autorités. En cas de non-respect, des sanctions civiles et administratives peuvent être prononcées.
Existe-t-il des dispositions particulières pour l’abandon d’animaux sauvages ou d’élevage ?
L’abandon d’animaux sauvages ou d’animaux d’élevage est également soumis à une réglementation stricte. Si la loi sur la protection animale s’applique aux animaux domestiques, les animaux d’élevage sont aussi soumis à des dispositions du droit du transport des animaux et du droit sanitaire animalier. Par exemple, l’abandon de bétail tel que porcs, bovins ou volailles implique un risque accru d’épizooties et de nuisances environnementales pouvant entraîner des sanctions plus sévères et des mesures administratives immédiates (par ex. abattage de l’animal, mise en quarantaine). S’agissant d’animaux sauvages, notamment d’espèces non indigènes, des interdictions issues du droit de la protection des espèces et, dans de nombreux cas, de la loi fédérale sur la protection de la nature s’appliquent également. Les infractions sont sévèrement sanctionnées, et peuvent, outre des peines d’emprisonnement ou des amendes, entraîner des conséquences cynégétiques ou afférentes à la détention pour le propriétaire.