Perte patrimoniale due à une fraude non reconnue comme charge exceptionnelle

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Perte due à une fraude : non prise en compte fiscale comme charge exceptionnelle

Lorsqu’une personne est dépouillée de son patrimoine par tromperie, cela représente souvent non seulement un préjudice financier important, mais aussi une lourde charge émotionnelle. Le traitement fiscal de telles pertes est cependant clairement défini, comme l’illustre une décision récente du tribunal fiscal de Münster (réf. 1 K 3602/5 E ; jugement du 15.09.2025). La perte résultant d’une fraude ne qualifie pas en droit fiscal allemand comme une charge exceptionnelle au sens de l’article 33 de la loi sur l’impôt sur le revenu (EStG).

Contexte et qualification procédurale

Dans l’affaire examinée, le demandeur a été victime d’une fraude complexe liée à des placements et a perdu une somme d’argent importante. Après l’échec des voies pénales et civiles pour récupérer cette somme, il a sollicité la reconnaissance fiscale du préjudice subi comme charge exceptionnelle, afin de réduire la base imposable.

Le fisc a rejeté cette demande, ce contre quoi le contribuable a formé un recours. Le tribunal fiscal de Münster a finalement confirmé la position de l’administration fiscale et a rejeté la plainte.

Bases juridiques pertinentes

Définition et conditions des charges exceptionnelles

Le droit de l’impôt sur le revenu prévoit, dans certaines circonstances, que les charges exceptionnelles puissent entraîner une réduction du revenu imposable. Il est toutefois nécessaire que ces dépenses soient inévitables pour le contribuable, exceptionnelles et constituent une charge économique importante (§ 33, al. 1 EStG).

Outre les caractéristiques générales, la jurisprudence exige en particulier l’inévitabilité au sens strict, c’est-à-dire que le contribuable n’a pu éviter les dépenses pour des raisons juridiques, factuelles ou morales. C’est précisément ce point qu’a mis en avant le tribunal dans son examen des cas de fraude.

Inévitabilité et responsabilité personnelle

Le tribunal fiscal a souligné que, en règle générale, les pertes patrimoniales dues à une fraude ne sont pas inévitables au sens fiscal. La décision de conclure la transaction frauduleuse relève d’une disposition prise sous la seule responsabilité du contribuable. Même si la tromperie était difficile à déceler, il ne s’agit pas d’un cas où une personne aurait été objectivement contrainte au paiement. Il manque donc l’inévitabilité requise fiscalement.

Par ailleurs, une prise en compte fiscale de la perte pourrait éventuellement intervenir si un événement inévitable, tel qu’un phénomène naturel ou des actes criminels de tiers dans une situation d’urgence typique, est en cause. En revanche, dans le cas de la fraude, notamment liée à des placements ou à des transactions prétendues, la jurisprudence de la Cour suprême n’admet aucune exception.

Rapport avec d’autres possibilités de recours

Le non-reconnaissance fiscale n’exclut pas la possibilité d’exercer d’autres recours civils ou pénaux. Dans la mesure où des remboursements sont effectivement obtenus dans le cadre de procédures d’enquête ou de faillite, ils doivent être pris en compte dans la période fiscale correspondante. Pour la sécurisation et la poursuite de ces droits, la victime dispose d’un arsenal juridique civil et pénal plus large. La qualification fiscale de la perte reste indépendante de ces démarches.

Perspectives et résumé de la décision

La décision du tribunal fiscal de Münster montre que le droit fiscal n’admet en principe pas les pertes patrimoniales liées à une fraude comme charge exceptionnelle. La sécurité juridique et la clarté de la distinction par rapport à d’autres types de dépenses primeront. Cela évite d’étendre les avantages fiscaux à des cas isolés d’aléas financiers où la liberté de décision du contribuable – bien que manipulée – existait au moins formellement.

Selon le tribunal, une qualification différente supposerait que le contribuable soit affecté totalement sans aucune implication personnelle et de manière inévitable. Ce cas est exclu dans la jurisprudence actuelle et la doctrine administrative constante pour les pertes patrimoniales dues à une fraude.

Source et mention juridique

Le jugement présenté du tribunal fiscal de Münster (réf. 1 K 3602/5 E) est à ce jour définitif. D’éventuels recours ou appels à la Cour suprême pour une clarification ultérieure ne sont, à ce jour, pas connus. Une appréciation finale reste donc réservée à de futures décisions, le cas échéant divergentes.

Si vous avez des questions concernant la qualification juridique des pertes patrimoniales, les obligations fiscales ou les options pratiques dans des cas précis, les avocats de MTR Legal, cabinet actif au niveau national, sont à votre disposition pour un conseil personnalisé et confidentiel.

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