La dénonciation volontaire est un moyen de revenir à la légalité fiscale sans être sanctionné. Cela n’est cependant possible que si les exigences relatives à la dénonciation volontaire sont remplies.
L’évasion fiscale peut être sévèrement sanctionnée et les fraudeurs fiscaux risquent de lourdes amendes ou même des peines d’emprisonnement. Avec la dénonciation volontaire exonératoire, les fraudeurs fiscaux ont toujours la possibilité de revenir à l’honnêteté fiscale. La dénonciation volontaire peut toutefois n’être exempte de sanction que si elle satisfait aux exigences élevées imposées par le législateur. Elle doit notamment être complète et être effectuée en temps voulu, c’est-à-dire avant que l’infraction ne soit découverte par les autorités, indique l’avocat Michael Rainer, MTR Rechtsanwälte.
Bien sûr, les informations contenues dans une dénonciation volontaire doivent être véridiques pour permettre une exonération de peine. Un homme ne l’a pas pris assez sérieusement et a échoué avec sa dénonciation volontaire devant le tribunal régional de Nürnberg-Fürth (jugement du 4 mai 2022 – 12 Ns 508 Js 2272/20).
L’homme, âgé de 80 ans à l’époque, avait été condamné en octobre 2021 par le tribunal de district de Nürnberg pour évasion fiscale, car il avait omis de déclarer dans sa déclaration de revenus pour 2016 des recettes d’une transaction de vente s’élevant à 687 500 €. Il a fait appel du jugement en argumentant qu’une dénonciation volontaire exonératoire avait été déposée. Il avait ainsi déclaré au tribunal fiscal compétent de Nürnberg en mars 2019 un honoraire de conseil d’un montant de ces mêmes 687 500 €, qu’il n’avait en réalité jamais perçu.
Le tribunal régional de Nürnberg-Fürth n’a pas adopté cette argumentation en appel, mais a confirmé la condamnation pour évasion fiscale. Le tribunal a précisé qu’aucune dénonciation volontaire exonératoire selon le § 371 AO ne pouvait être retenue. En dehors du fait qu’un tribunal fiscal ne soit pas une autorité fiscale et donc déjà un mauvais destinataire pour une dénonciation volontaire, l’accusé n’avait pas informé correctement sur le profit imposable à partir de 2016. Il avait plutôt simulé des revenus inexistants, qui de plus n’auraient dû être imposés qu’en 2017, selon la cour régionale de Nürnberg-Fürth.
Les erreurs dans une dénonciation volontaire ne doivent pas être aussi évidentes que dans ce cas. Même de petites erreurs peuvent déjà entraîner l’inefficacité de la dénonciation volontaire. Par conséquent, des avocats expérimentés en droit fiscal devraient être consultés pour la dénonciation volontaire.