Cour d’appel de Francfort sur le retrait de l’autorité parentale

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Retrait de l’autorité parentale pas un moyen de sanctionner les parents

 

En cas de séparation et de divorce, l’autorité parentale sur les enfants est souvent source de conflits entre les parents. En ce qui concerne la garde, le bien-être de l’enfant a toujours la priorité. C’est pourquoi le retrait de l’autorité parentale pour un des parents n’est envisageable que si cela est nécessaire pour le bien-être de l’enfant. C’est ce qu’a précisé le Tribunal supérieur régional de Francfort dans sa décision du 29 janvier 2025 (Réf. : 1 UF 186/24).

Lorsque les parents sont mariés, ils ont l’autorité parentale conjointe sur leurs enfants. L’autorité parentale conjointe demeure même après le divorce. Les deux parents ont cependant la possibilité de demander l’autorité parentale exclusive. Ce qui importe toujours, c’est le bien-être de l’enfant. Les parents doivent également en tenir compte, car même s’ils vivent séparés, les enfants peuvent souffrir de leurs conflits persistants. Si le conflit s’aggrave et que le bien-être de l’enfant est menacé, cela peut même entraîner le retrait de l’autorité parentale ou du droit de détermination du lieu de résidence pour les enfants. Cependant, cela n’est possible que dans des cas particulièrement graves, selon le cabinet d’avocats MTR Legal, qui conseille également en droit de la famille.

 

Conflits permanents des parents

 

Cela est également illustré par la décision du Tribunal supérieur régional de Francfort. Dans le cas en question, les parents mariés s’étaient séparés. Leurs trois enfants communs, âgés de 7, 10 et 12 ans, vivaient principalement avec leur mère depuis la séparation. Bien que les parents exercèrent toujours conjointement l’autorité parentale après leur séparation, des différends juridiques surviennent régulièrement. Les parents n’ont pas pu se mettre d’accord sur une relation régulière et stable entre les enfants et leur père. Le père rendait la mère responsable et l’accusait de manipuler les enfants en conséquence. Il a donc demandé la garde exclusive.

Le tribunal de première instance a sollicité une expertise, dans laquelle a également été abordée la question de la prise en charge temporaire des enfants dans un centre adapté d’aide à la jeunesse. Un foyer d’accueil pour les enfants avait déjà été trouvé et le service de la jeunesse avait fixé un rendez-vous pour une première rencontre. La mère a refusé même cette rencontre, et encore plus le déménagement de ses enfants dans le foyer. Le père a alors demandé le droit de déterminer le lieu de résidence pour ses enfants.

 

Retrait du droit de détermination du lieu de résidence

 

Après une nouvelle audition des enfants et des parties concernées, le tribunal de la famille a retiré aux parents le droit de détermination du lieu de résidence pour leurs enfants et l’a transféré au service de la jeunesse. Celui-ci a ordonné le déménagement des enfants dans le foyer. Ils ne passaient plus que les week-ends alternativement chez leur mère ou leur père.

Les parents ont fait appel de la décision de retrait de leur droit de détermination du lieu de résidence. Avec succès. Après une nouvelle audition, le Tribunal supérieur régional de Francfort a décidé que les enfants devaient retourner au foyer de la mère et que les parents devaient à nouveau exercer en commun l’autorité parentale. Le retrait de la responsabilité parentale était disproportionné, a précisé le tribunal.

 

Le bien-être de l’enfant a la priorité

 

Pour justifier sa décision, il a été expliqué que la prise en charge temporaire des enfants associée au retrait de l’autorité parentale n’était pas le seul moyen approprié pour améliorer leur situation globale. Bien que les enfants aient souffert du conflit très conflictuel des parents, la séparation des enfants du foyer maternel et leur placement en foyer créait des risques de développement importants. En effet, le déménagement dans le foyer signifiait un déracinement complet des enfants de leur domicile, de leur mère, de leur famille élargie, de leurs amis et de leur environnement social. En outre, il n’existe pas de preuve empirique de l’efficacité du retrait d’un enfant du foyer d’un parent prétendument manipulateur et aliénant. Cela avait été méconnu dans l’expertise, selon le Tribunal supérieur régional de Francfort.

Les mesures de protection de l’enfance doivent toujours être strictement orientées vers le bien-être de l’enfant. L’objectif d’une décision concernant la garde d’un enfant ne doit pas être de sanctionner un comportement présumé des parents, a souligné le tribunal.

La décision du Tribunal supérieur régional de Francfort montre que le bien-être de l’enfant doit toujours primer en cas de conflit entre les parents. Cependant, si le bien-être de l’enfant est menacé, cela peut conduire à un retrait de la garde.

 

MTR Legal avocats conseille sur les questions liées à l’autorité parentale et d’autres sujets de droit de la famille.

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