Cour d’appel de Francfort : Pas de violation des droits d’auteur pour les billets en euros

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La distance créative est un point important dans l’évaluation de la violation du droit d’auteur. Cela montre également un jugement de la Cour d’appel de Francfort sur les billets de banque en euros (Az. 2-06 O 52/219).

La représentation de l’Europe, telle qu’on la trouve au dos de chaque billet en euros, doit être connue de tous. L’image du continent européen a été créée par un géographe et cartographe, qui a utilisé et modifié différentes images satellites et fichiers numériques. L’image résultante a été intégrée dans la conception des billets en euros. Le cartographe a transféré les droits d’utilisation, qui ont ensuite été cédés à la Banque centrale européenne, pour la somme relativement modeste de 2 180 euros.

Il a maintenant demandé à la Banque centrale européenne une rémunération supplémentaire équitable conformément à la loi sur le droit d’auteur. Lorsqu’un auteur a accordé à un autre un droit d’utilisation à des conditions qui s’avèrent déraisonnablement basses, il peut exiger une rémunération équitable selon l’article 32a, paragraphe 1, de la loi sur le droit d’auteur, explique le cabinet d’avocats d’affaires MTR Rechtsanwälte.

C’est sur cette base que le cartographe a demandé à la Banque centrale européenne le paiement d’une rémunération ou d’une compensation supplémentaire de 2,5 millions d’euros pour les années passées et de 100 000 euros par an pour les 30 prochaines années. Cependant, le 18 mai 2022, la Cour d’appel de Francfort a rejeté sa plainte.

Dans sa motivation, la Cour d’appel a expliqué que, bien que le fichier image du demandeur ait été utilisé comme point de départ pour la conception des billets en euros, la représentation sur les billets différerait tellement de l’image satellite du demandeur qu’une œuvre nouvelle et indépendante aurait été créée. Les caractéristiques de l’œuvre protégée originale seraient tellement reculées qu’elles n’apparaîtraient que comme une inspiration pour la nouvelle œuvre indépendante, a déclaré la Cour d’appel. Le demandeur n’a donc pas droit à une rémunération supplémentaire, a décidé la Cour d’appel. Le jugement n’est pas encore définitif.

La décision de la Cour d’appel de Francfort montre clairement que la distance créative entre l’œuvre originale et la nouvelle œuvre est déterminante pour la protection du droit d’auteur. C’est cependant souvent une ligne étroite. Les avocats expérimentés en droit d’auteur peuvent conseiller.