Réforme du droit européen des dessins (DesignG)

News  >  Handelsrecht  >  Réforme du droit européen des dessins (DesignG)

Arbeitsrecht-Anwalt-Rechtsanwalt-Kanzlei-MTR Legal Rechtsanwälte
Steuerrecht-Anwalt-Rechtsanwalt-Kanzlei-MTR Legal Rechtsanwälte
Home-Anwalt-Rechtsanwalt-Kanzlei-MTR Legal Rechtsanwälte
Arbeitsrecht-Anwalt-Rechtsanwalt-Kanzlei-MTR Legal Rechtsanwälte

Nouvelles réglementations de la loi sur le design entrées en vigueur le 1er juillet 2025

À compter du 1er juillet 2025, la réforme complète du droit européen du design est entrée en vigueur. Avec le règlement (UE) 2024/2822 et la directive d’accompagnement (UE) 2024/2821, l’Union européenne a profondément modernisé le système antérieur du droit des dessins et modèles communautaires. Cette réforme établit une nouvelle base légale pour la protection juridique des designs.

Le droit du design, ou droit des dessins et modèles, est un domaine classique de la propriété industrielle. Avec la réforme de l’UE, fondée sur la loi relative à la protection juridique des droits de design, le droit du design vieillissant doit être modernisé et adapté aux innovations numériques et techniques, selon le cabinet d’avocats MTR Legal Rechtsanwälte, spécialisé en droit des designs et autres aspects de la propriété industrielle.

La réforme du droit européen du design vise à simplifier les procédures et à renforcer la protection contre les imitations. Les nouveautés concernent à la fois la terminologie, l’étendue matérielle de la protection et les moyens de mise en œuvre. Le changement des dispositions légales par la réforme entraîne pour les designers, entreprises et titulaires de marques des conséquences importantes qui doivent être prises en compte dès le début dans la pratique.

Modifications terminologiques

Tout d’abord, l’appellation « Gemeinschaftsgeschmacksmuster » est remplacée par les nouveaux termes « Unionsgeschmacksmuster » ou « EU-Geschmacksmuster ». Cette uniformisation linguistique s’intègre au concept existant de « marque de l’Union ». Sur le fond, le caractère du droit de protection demeure : ce qui est protégé continue d’être l’apparence d’un produit ou d’une partie de celui-ci, résultant notamment des lignes, contours, couleurs, forme ou structure de surface. Pour l’étendue de la protection, seules les caractéristiques visibles sont déterminantes, car elles sont les seuls à pouvoir établir la nouveauté et le caractère propre du design. Les dessins et modèles communautaires existants conservent leur étendue de protection, aucune nouvelle demande n’est nécessaire.

Le terme « produit » a également été redéfini et inclut désormais expressément des objets non physiques. Ainsi, tout objet industriel ou artisanal, à l’exception des programmes informatiques, peut être un produit. Il importe peu qu’il soit utilisé dans un objet physique ou qu’il prenne une forme non physique, les caractéristiques visibles des éléments constitutifs d’un produit restent déterminantes pour la nouveauté. La nouveauté d’un design est particulièrement définie par les caractéristiques visibles de ses éléments constitutifs.

Extension de l’étendue de la protection en droit du design

L’étendue de la protection est étendue aux formes d’apparence numériques et animées. Dorénavant, non seulement les formes classiques de produit, mais aussi les interfaces graphiques utilisateur, symboles animés, transitions ou objets virtuels dans les environnements de réalité augmentée ou virtuelle peuvent être protégés. Les designs dont les caractéristiques sont exclusivement déterminées par leur fonction technique restent exclus de la protection.

Cette adaptation tient compte du fait que le design moderne ne se limite plus aux objets physiques et intègre l’utilisation prévue des designs numériques. Par exemple, un constructeur automobile peut désormais enregistrer en tant que dessin ou modèle de l’Union non seulement la forme extérieure d’un véhicule, mais aussi la disposition du tableau de bord numérique ou les animations du système d’infodivertissement. Pour les entreprises de logiciels, développeurs d’applications et fabricants d’appareils numériques, une nouvelle dimension de protection s’ouvre, qui était jusqu’à présent insuffisamment couverte.

Impression 3D

Un élément important de la réforme est l’adaptation du droit du design aux nouvelles technologies de fabrication, en particulier à l’impression 3D. Ainsi, la protection des designs s’applique également aux modèles 3D.

La divulgation d’un modèle 3D, c’est-à-dire sa mise à disposition publique, est centrale pour la protection du design. Les designs développés sous confidentialité et non divulgués publiquement peuvent être exclus de la protection.

La création, le téléchargement, la copie, le partage ou la diffusion à des tiers de tout support ou logiciel sur lequel le dessin ou modèle est enregistré constitue une violation des droits. Toutefois, l’impression 3D privée et non commerciale de designs protégés doit rester autorisée. Le législateur souhaite ainsi ne pas freiner le développement technique tout en prévenant la contrefaçon commerciale.

Clause de réparation pour les pièces de rechange en lien avec la réparation

Un autre pilier central de la réforme est l’introduction permanente de la clause dite de réparation (exclusion de la protection pour la réparation). Elle n’était jusqu’alors prévue que comme mesure transitoire dans l’ancien règlement sur les dessins et modèles communautaires. Elle devient désormais permanente et harmonisée à l’échelle de l’Union. Cette règle stipule que la protection du design ne s’applique pas aux pièces d’un produit complexe servant exclusivement à restaurer son apparence d’origine. Cela s’applique uniquement aux fins de réparation, la pièce de rechange devant correspondre à l’apparence de l’original. L’exclusion de la protection concerne notamment les pièces utilisées uniquement pour la réparation afin de garantir que les réparations sur le produit restent possibles.

« D dans un cercle » indique les droits de design existants

Une nouveauté visible est l’introduction d’un nouveau signe distinctif : le soi-disant « D dans un cercle » peut être utilisé pour indiquer l’existence de droits de dessin. L’objectif est de faciliter la commercialisation des dessins enregistrés et d’accroître la visibilité de la protection des dessins. Son utilisation est volontaire, mais elle peut en pratique avoir un effet dissuasif contre les contrefacteurs et servir de preuve de bonne foi du titulaire en cas de litige.

 

Enregistrement et frais

Les enregistrements doivent désormais être effectués directement auprès de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO), l’enregistrement via les offices nationaux n’est plus possible. La date de dépôt est décisive pour la création de la protection et la priorité du dessin. De plus, les demandes groupées jusqu’à 50 dessins sont possibles. Les frais d’enregistrement et de publication sont regroupés en un seul droit de dépôt.

  • L’enregistrement est effectué dans le registre officiel, qui permet la consultation des dessins enregistrés.
  • Les États membres de l’UE doivent transposer la nouvelle directive en droit national dans un délai de 36 mois.
  • Il est possible de faire appel des décisions dans la procédure d’enregistrement.

Protection internationale des dessins selon la loi sur le dessin

La loi sur le dessin (DesignG) et les règles du droit européen des dessins ne s’appliquent plus uniquement au niveau national. Dans une économie mondialisée, la protection internationale des dessins est essentielle pour les entreprises et les designers. Ceux qui souhaitent protéger efficacement leurs créations et innovations contre la contrefaçon doivent envisager l’étendue de leurs droits au-delà des frontières nationales.

Dépôt international de dessin selon l’Arrangement de La Haye

Un élément important pour la protection internationale des dessins est l’enregistrement selon l’Arrangement de La Haye. Avec une demande internationale, les dessins peuvent être protégés simultanément dans de nombreux États contractants. Cela simplifie considérablement la procédure et garantit que la protection juridique du dessin ne s’arrête pas aux frontières nationales. Ainsi, les entreprises et les designers bénéficient d’une possibilité efficace et économique de sécuriser leurs droits dans le monde entier.

Protection unifiée des dessins dans l’UE par le règlement sur les dessins communautaires (RDC)

Au sein de l’Union européenne, le règlement sur les dessins communautaires (RDC) assure une protection uniforme des dessins dans tous les États membres. Grâce à l’enregistrement centralisé auprès de l’EUIPO, les détenteurs de dessins obtiennent une protection globale dans toute l’UE avec une seule procédure. Cela renforce la position des titulaires de droits et facilite la défense de leurs revendications en cas de violation.

La coopération internationale dans la lutte contre les violations des droits sur les dessins prend de plus en plus d’importance. En particulier, les autorités douanières jouent un rôle décisif pour empêcher à la frontière les produits contrefaits ou imités. Elles peuvent saisir les marchandises suspectes et soutenir ainsi efficacement la protection du dessin. Il est donc conseillé aux titulaires de droits de déposer également leurs droits auprès des autorités douanières afin de pouvoir réagir rapidement en cas de besoin.

Défis et conseils juridiques en droit international des dessins

L’application de la loi sur le dessin aux situations internationales pose toutefois des défis particuliers aux entreprises et titulaires de droits. Les différentes réglementations nationales, les accords internationaux et la jurisprudence doivent être soigneusement respectés pour ne pas compromettre la protection du dessin. Ceci est particulièrement important dans les litiges transfrontaliers où il est essentiel de connaître précisément les règles et procédures applicables.

Compte tenu de la complexité du droit international des dessins, il est recommandé de recourir tôt à un conseil juridique qualifié. Un avocat expérimenté ou un conseil en brevets peut aider à élaborer la stratégie de protection optimale, coordonner l’enregistrement dans les pays concernés et prendre les mesures adéquates en cas de violation des droits.

Conclusion : la protection mondiale des dessins comme avantage concurrentiel

En résumé, la protection internationale des dessins est un élément essentiel d’une stratégie réussie d’innovation et de commercialisation. En utilisant de manière ciblée les possibilités offertes par la loi sur le dessin, par l’enregistrement international et par la coopération avec les autorités, les titulaires peuvent faire valoir leurs droits dans le monde entier et protéger durablement leurs créations.

 

MTR Legal Rechtsanwälte conseille en droit des dessins et dans d’autres domaines de la propriété industrielle.

N’hésitez pas à nous contacter !

Vous avez une question juridique ?

Réservez votre consultation – Choisissez votre rendez-vous en ligne ou appelez-nous.
Hotline nationale
Disponible maintenant

Réserver un rappel maintenant

ou écrivez-nous !