Pas de retrait de l’achat du poney malgré des manifestations d’exéma d’été

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Exigences et limites de la résolution du contrat lors de l’achat d’un cheval : à propos de la décision du tribunal régional de Munich I

Le tribunal régional de Munich I a statué dans un jugement du 18 avril 2024 (Az. 2 O 8062/22) sur les conditions permettant à un acheteur de résilier le contrat d’achat d’un poney en raison d’un soi-disant eczéma d’été. La décision judiciaire éclaire des aspects essentiels liés à la notion de défaut, à la connaissance et aux obligations de notification dans le cadre des contrats d’achat d’animaux. Pour les entreprises, investisseurs et particuliers réalisant des transactions portant sur des animaux de valeur ou d’autres biens corporels, ce jugement fournit des critères fiables pour la répartition des risques dans la relation contractuelle.

L’eczéma d’été en tant que défaut possible chez le cheval

Définition et qualification juridique

Le soi-disant eczéma d’été est une maladie cutanée chronique et récurrente chez les chevaux et poneys, déclenchée notamment durant les mois d’été par des réactions allergiques aux piqûres d’insectes. Dans le cadre juridique, une telle maladie peut en principe constituer un défaut au sens du § 434 al. 1 BGB, à condition qu’elle soit déjà présente au moment du transfert du risque ou qu’elle se manifeste ultérieurement comme un défaut caché.

Limites de la responsabilité pour défauts dans l’achat d’animaux

L’évaluation de l’existence d’un défaut au moment de la conclusion du contrat nécessite une analyse différenciée. Il importe que l’animal possède au moment du transfert du risque les caractéristiques contractuellement convenues ou généralement attendues. Pour les maladies telles que l’eczéma d’été, il s’agit de déterminer si la prédisposition ou les premiers symptômes étaient déjà présents, ou si la maladie s’est manifestée seulement postérieurement. En outre, les accords spécifiques entre les parties, les garanties éventuelles et les obligations d’information précontractuelles sont pertinents.

Connaissance de l’acheteur et obligations d’examen

Impact de la connaissance de l’acheteur sur les droits liés aux défauts

Le tribunal régional de Munich I a établi que les droits de l’acheteur en matière de défauts selon les §§ 437 et suivants BGB ne s’appliquent plus lorsque l’état concerné de l’animal – ici une sensibilité accrue à un eczéma d’été – était connu de l’acheteur au moment de la conclusion du contrat ou du moins lui était inconnu par négligence grossière (§ 442 BGB). Dans le cas concret, l’acheteur avait examiné le poney plusieurs fois avant l’achat, constatant lui-même des altérations cutanées de petite surface. Un vétérinaire consulté avait en outre confirmé l’état peu remarquable du poney, sans trouver d’indications claires d’une maladie manifeste. Dans ce contexte, le tribunal n’a pas reconnu une ignorance effective côté acheteur ; au contraire, avec la diligence requise, une prédisposition au risque aurait dû être identifiable.

Étendue des obligations d’examen et d’information

Dans le commerce, notamment lors de la vente d’animaux précieux, un certain niveau de diligence et de connaissance technique doit être attendu de l’acheteur. Cela concerne l’examen approfondi de l’animal ainsi que l’obtention d’informations supplémentaires dès lors que des indices laissent présager une atteinte à la santé. Si l’examen préalable ne révèle pas de maladie aiguë et que seuls des risques potentiels sont identifiés, cela n’exclut pas per se une résolution ultérieure du contrat – toutefois, la charge de la preuve et de l’allégation d’un défaut déjà présent au transfert du risque s’en trouve accrue.

Répartition de la charge de la preuve et droit de rétractation

Nécessité de prouver le défaut au moment du transfert du risque

Le tribunal a souligné que, pour une résolution du contrat en raison d’un défaut, il doit toujours être prouvé que le défaut existait déjà au moment du transfert du risque. Si un eczéma d’été se manifeste plusieurs semaines après l’achat, l’acheteur doit démontrer concrètement, le cas échéant en apportant la preuve, que le poney était déjà malade au moment de la remise ou que le développement de la maladie était déjà latent. À défaut de cette preuve, la résolution du contrat est en règle générale exclue.

Distinction : l’animal en tant que « bien économique particulier »

Dans le contexte de l’achat d’animaux, le jugement fait la distinction entre les maladies manifestes et les maladies atypiques, difficiles à diagnostiquer. L’incertitude naturelle quant à l’évolution future de l’état de santé d’un animal implique généralement un risque qui peut être réparti au niveau contractuel. Toute prédisposition non décelable au moment du contrat ne constitue donc pas systématiquement un défaut ouvrant droit à la résolution.

Rédaction contractuelle et répartition des risques dans le commerce professionnel d’animaux

Notamment lors d’achats d’entreprises, de participations dans des haras ou dans d’autres configurations économiques, la rédaction rigoureuse du contrat est essentielle. Des accords ciblés sur les caractéristiques spécifiques, des clauses de garantie ainsi qu’un protocole précis de l’état au moment de la remise forment la base d’une répartition équilibrée des risques. Les parties contractantes doivent être conscientes des conséquences des enquêtes, examens et obligations d’information précontractuels.

Conclusion

La décision du tribunal régional de Munich I illustre les exigences strictes concernant l’annulation d’un achat de cheval pour des troubles de santé, notamment en cas d’exéma d’été. Les circonstances individuelles de l’examen préalable, la détection des risques potentiels et la charge de la preuve concernant l’existence d’un défaut au moment du transfert du risque sont déterminantes. Ces exigences prennent une importance particulière dans les transactions commerciales, lors de ventes d’animaux de grande valeur ou d’objets d’investissement.

En cas d’incertitudes ou de questions relatives aux droits en matière de défauts, aux spécifications ou aux risques de responsabilité dans le cadre de la conclusion ou de l’exécution d’un contrat, il est recommandé, au cas par cas, de procéder à une expertise qualifiée des conditions contractuelles. Vous trouverez de plus amples informations sous Conseils juridiques en droit des contrats.

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